Abbildungen der Seite
PDF
EPUB

donna deux monastères, l'un dans la forêt d'Orléans, au lieu nommé Ambert; l'autre, dans celle de Compiègne, au mont de Chartres. Ils s'établirent à Paris, en 1318, dans une maison que leur donna un bourgeois de cette ville, nommé Pierre Martel. Dans la suite, cette maison devint chef de l'Ordre en France. Les célestins possédaient dans le royaume, en 1417, vingt-trois monastères; et ils y formaient, sous le nom de Congrégation de France, une congrégation spéciale, dont les chapitres se tenaient, tous les trois ans, dans la maison de Paris.

Il s'était introduit dans l'ordre des célestins un tel relâchement, une telle corruption, que, lorsque Louis XV, par un édit de 1768, voulut rétablir la conventualité (*) dans toutes les maisons religieuses du royaume, ces moines, effrayés d'une mesure qui leur paraissait une réforme sévère, refusèrent d'obéir, et demandèrent leur sécularisation. Ils furent en effet sécularisés par un bref de Clément XIV, et par des brefs particuliers de Pie VI, de 1776 à 1778. Leurs maisons furent supprimées et leurs biens mis en sé questre.

L'église des Célestins de Paris était une des plus riches de la capitale; elle contenait un grand nombre de monuments funéraires, dont le plus remarquable était celui que Louis XII avait fait élever à la famille d'Orléans. Leur cloître était un des plus beaux de Paris, et leur bibliothèque contenait un grand nombre de livres rares et précieux. Après la suppression de l'ordre, leur maison fut d'abord destinée aux cordeliers; mais on la consacra, en 1785, à un autre usage: une partie reçut le nouvel institut des sourds - muets, fondé par l'abbé Sicard; une autre partie fut convertie en caserne de cavalerie, et le reste fut vendu.

(*) Terme de droit ecclésiastique, par lequel on désignait l'obligation à laquelle étaient soumis les religieux de vivre en commun au nombre de trois au moins, dans un monastère et d'y observer la règle de leur ordre.

CELIBAT.-Siquelquefois, en France. on essaya de favoriser l'accroissement de la population, en accordant des secours à ceux qui avaient donné le jour à de nombreux enfants, en aucun temps on n'y punit le célibat. Seulement une loi du 3 nivôse an VII, 23 décembre 1798, et qui tomba bientôt en désuétude, ordonna, à l'occasion de la contribution personnelle et mobiliaire, que la valeur des loyers d'habitation des hommes de trente ans et au-dessus, non mariés ni veufs, serait surhaussée de moitié et taxée en conséquence. Sauf cela, les personnes du monde furent toujours libres de ne pas s'engager dans les liens du mariage.

Quant aux hommes engagés dans les ordres sacrés, la prescription du célibat est pour eux aussi ancienne que l'Église. Ce n'est pas que, dans IF vangile, il y ait aucun article qui defende d'admettre les hommes mariés au sacerdoce, ou prohibe le mariage des prêtres. Au contraire, on voit dans les premiers siècles de l'Église une foule d'hommes, chargés des liens conjugaux, être promus à l'épiscopat, à la prêtrise et au diaconat; mais il leur était enjoint de garder la continence, et de répudier leurs femmes après leur ordination, ou du moins de vivre avec elles aussi chastement que si elles eussent été leurs sœurs. On lit, dans Grégoire de Tours, qu'un évêque, sollicité vivement par sa femme, à qui la continence pesait sans doute plus qu'à lui, ayant eu le malheur de céder à ses instances, en conçut un remords si vif, qu'il se condamna lui-même à une longue et rigoureuse pénitence. Il était en outre défendu aux évêques, prêtres et diacres de se remarier lorsqu'ils devenaient veufs. Quant à ceux qui étaient libres, ils devaient, en entrant dans le sacerdoce, prendre l'engagement de garder le célibat.

Toutefois, ce ne fut guère qu'à partir du concile de Trente que l'obligation du célibat, pour les évêques, pretres, diacres et sous-diacres, devint une loi générale de l'Église. Depuis cette époque, on regarda les or

dres comme un empêchement dirimant au mariage; on décida que les alliances contractées par les ecclésiastiques constitués dans les ordres seraient déclarées nulles, et que les coupables seraient condamnés à une pénitence et même à des peines corporelles, suivant les circonstances. Les clercs furent seuls exceptés de la mesure; encore Alexandre III déclara-t-il ceux d'entre eux qui seraient mariés, incapables de posséder des bénéfices, et ce décret fut confirmé par Innocent III. Malgré la loi générale du célibat, le cardinal de Châtillon, Epifane, évêque d'Orléans, et quelques ecclésiastiques du second ordre, osèrent, pendant les guerres de religion, se marier publiquement; mais ces exemples eurent peu d'imitateurs.

Du clergé séculier l'obligation du célibat s'étendit aux ordres religieux, même militaires. Un chevalier de Malte, nommé la Ferté-Imbaut, ayant adopté la religion réformée et s'étant marié, son mariage fut déclaré nul sur la poursuite de son frère, et il lui fut défendu, sous peine de la vie, de cohabiter avec sa femme.

Cependant, la loi du 13 février 1790 ayant proclamé qu'elle ne reconnaissait point les voeux religieux, et celle du 20 septembre 1792, ainsi que le code Napoléon, n'ayant point mis l'ordination au nombre des empêchements au mariage, il fut un temps où, en France, les prêtres purent se marier civilement. Mais la loi du 18 germinal an x, qui exclut de fait les prêtres mariés de toutes les fonctions ecclésiastiques, apporta ensuite un obstacle au mariage des hommes appartenant au sacerdoce; et cet obstacle fut tout à fait invincible, quand une lettre du ministre des cultes, en date du 14 janvier 1806, eut décidé que les officiers de l'état civil ne devaient plus admettre à se marier les ecclésiastiques engagés dans les ordres sacrés. Plus tard, la jurisprudence donnant à cette décision une portée encore plus grande, et reconnaissant que l'ordination ecclésiastique imprime un caractère indelebile, il ne fut pas permis à un

prêtre de se marier, même en renonçant au sacerdoce, et en rentrant dans la vie civile. Plusieurs arrêts de cours souveraines ont repoussé des demandes faites en ce sens et à cette occasion.; CÉLIDOINE, évêque de Besançon succéda à saint Léonce vers l'an 443. Saint Hilaire, évêque d'Arles, l'ayant déposé par suite de diverses accusations, Célidoine en appela au pape saint Léon, qui le rétablit dans son siége. C'est le premier exemple d'un appel interjeté au pape par un évêque. On croit que Célidoine périt en 451, lors de la prise de Besançon par Attila.

CELLAMARE (conspiration de). A la mort de Louis XIV, la politique européenne fut entièrement changée. On abandonna le projet d'alliance entre la France et l'Espagne; on oublia la belle parole que le grand roi avait prononcée quand il plaça son petit-fils sur le trône d'Espagne, et l'on s'aperçut qu'il y avait encore des Pyrénées. Albéroni gouvernait au nom de Philippe V; cet homme, d'un génie aventureux, fécond en projets, hardi dans leur exécution, voulait donner à son maître la régence du royaume de France, et supplanter le duc d'Orléans. C'était agir contre le traité d'Utrecht, qui avait établi que la France et l'Espagne ne pourraient être gouvernées par les mêmes mains. L'Angleterre, qui avait fait ce traité, était intéressée à le soutenir; le régent s'unit à elle et à la Hollande. Albéroni menaça l'Angleterre de l'épée de Charles XII, et suscita en France une conspiration. Le prince de Cellamare, noble napolitain, descendant d'une famille génoise, fut envoyé en France, en 1715, comme ambassadeur extraordinaire. Il devint l'instrument des desseins d'Albéroni. Tous les mécontents, et il y en avait un grand nombre, entrèrent dans le complot. La duchesse du Maine, courroucée contre le régent qui avait abaissé son mari, le premier des princes légitimés, s'employa avec un zèle fougueux à la réussite de l'entreprise. Le duc du Maine agit aussi, mais avec moins d'ardeur que sa femme qui le dominait, et qui espérait exercer elle

même toute l'autorité que l'Espagne laisserait au duc. Elle agita le parlement, dont le régent avait repoussé les remontrances, après lui avoir rendu le droit d'en faire; elle excita la noblesse qu'il avait humiliée, en maintenant contre ses réclamations la prééminence des pairs. Elle se lia avec le parti moliniste et les défenseurs de la bulle Unigenitus. La noblesse bretonne entra en foule dans le complot. Les états de cette province venaient d'être cassés en 1717, et le pays, mécontent, était sur le point de se soulever. Une flotte espagnole devait y débarquer des armes et des troupes, et alors l'insurrection devait éclater et se répandre. Mais cette entreprise, qui n'avait d'autre but que la satisfaction de quelques intérêts personnels, ne s'appuyant sur aucune sympathie populaire, manquait de force réelle et devait échouer ridiculement, après avoir fait quelques victimes. Dubois, qui venait de conclure la triple alliance avec la Hollande et l'Anglegleterre, et que le régent avait fait secrétaire d'Etat après l'abolition des conseils, fut informé du complot par une courtisane qui déroba des papiers importants à l'abbé de Porto-Carrero, agent de Cellamare. Elle les vola dans les poches de l'abbé au moment d'une de ces distractions, dit Voltaire, où personne ne pense à ses poches. Ces papiers faisaient connaître la conspiration sans en révéler le plan. On fit poursuivre l'abbé de Porto-Carrero que l'ambassadeur envoyait en Espagne; on l'arrêta près de Poitiers, et on trouva dans sa valise des dépêches du prince de Cellamare, et tout le plan des conjurés. A l'instant même, le régent fit arrêter l'ambassadeur d'Espagne, et le fit reconduire jusqu'à la frontière (septembre 1718). Les coupables furent poursuivis, mais avec peu de rigueur. Il n'y eut que les nobles bretons, qui avaient été sur le point de prendre les armes, contre lesquels on déploya de la sévérité. Plusieurs eurent la tête tranchée les autres prirent la fuite. L'effroi fut grand à la cour du duc du Maine. Le duc et la duchesse furent enfermés dans les châteaux de Dour

lens et de Châlons; les agents subalternes furent détenus à la Bastille. Parmi ces derniers, fut comprise la confidente de la duchesse du Maine, mademoiselle de Launay, plus tard, madame de Staal, qui a laissé sous ce nom de charmants mémoires, où elle raconte sa captivité en détail, mais où elle se montre très-discrète sur la conspiration qu'elle devait bien connaître. Un grand nombre de coupables étaient en prison; beaucoup d'autres étaient signalés encore. Le duc d'Orléans, effrayé des poursuites à faire, amnistia tout le monde. Le duc et la duchesse furent remis en liberté, sans avoir perdu un cheveu de leur tête, dit Saint-Simon, assez punis sans doute par le renversement de leurs projets et le triomphe de leur rival.

CELLE. En droit féodal, ce mot qui se trouve dans plusieurs coutumes, et notamment dans celles de Troyes et de Chaumont en Bassigny, signifiait la maison, demeurance et mélanges des biens des personnes de condition servile. Plusieurs communes, notamment dans les départements de l'Aube, du Puy-de-Dôme, de l'Allier, du Cher, etc., en ont pris le nom qu'elles portent. C'est à tort que, dans le département de Loir-et-Cher, on écrit la Selle Saint-Denis; on doit écrire: la Celle Saint-Denis. (Voyez SERF.)

CELLERIER, Cellerarius, nom par lequel on designait, dans les monastères, l'économe, ou celui qui était préposé à tout ce qui regardait les provisions de bouche. Le cellerier d'un seigneur était chargé de faire serrer dans les greniers les grains appartenant au seigneur, moyennant une part qu'il prélevait, et une robede fourrure.

Sous les empereurs romains, le cellerier était un fonctionnaire chargé de l'examen des comptes. Les prélats donnèrent assez longtemps ce titre à leurs procureurs et à leurs intendants.

Dans les communautés de femmes, la cellerière avait les mêmes fonctions que le cellerier dans les monastères d'hommes, et quelquefois, en outre, elle jouissait de plusieurs juridictions temporelles.

CELTÉS. La race celtique est une de ces populations primitives qui se répandirent autrefois sur la surface du globe, et dont l'origine se rattaché aux premiers souvenirs de l'histoire du monde. Cette grande famille a peuplé les contrées centrales et occidentales de l'Europe; elle en a été dépouillée par d'autres races barbares et par la conquête romaine, et refoulée aux extrémités de l'Occident, dans des forêts et des montagnes, où les vainqueurs ne purent jamais les forcer. Aujourd'hui, les débris de ce grand peuple, réfugiés dans la Bretagne, dans

pays de Galles et en Écosse, conservent encore leurs traditions et leurs mœurs antiques, et sont restés l'image vivante de ce que leurs ancêtres furent autrefois. Mais les souvenirs du passé ont presque tous disparu, et l'histoire de cette race est aujourd'hui bien incertaine. Les anciens ne nous ont conservé que de rares indications, auxquelles la critique moderne a ajouté toutes les lumières de la linguistique. C'est avec des preuves tirées de l'histoire des langues, et même de la conformation physique des races, que M. Amédée Thierry, dans son Histoire des Gaulois, a éclairci les origines de la race celtique. La population primitive des Gaules était divisée en race gallique et en race kimbrique. Les Kymri et les Galles, ou Celtes, sont regardés par les historiens anciens, Plutarque, Appien, Strabon, Diodore de Sicile, comme étant de la même famille. De plus, il est démontré que les Cimbres sont les mêmes que les Cimmériens des Palus-Méotides; les Celtes se trouvent par là rattachés aux Cimmériens; et ces trois noms, Celtes, Cimbres et Cimmériens, représentent des peuples frères. Ces tribus errèrent d'abord dans les immenses plaines qui s'étendent entre la Caspienne, le Pont-Euxin, le Tyras (Dniester) et la mer du Nord. C'est dans ces limites que les anciens placent d'abord la Celtique, mettant en face la Scythie, dont les tribus combattent et poursuivent les Celtes et les Cimbres. La Celtique s'éloigne ensuite de l'Orient, où elle a pris nais

sance, et ne s'arrête dans ce déplacement successif que sur les bords de l'Océan. Dans cette longue marche, depuis la Caspienne jusqu'à l'Atlantique, les Celtes ont laissé derrière eux de nombreuses traces de leur passage. Les Cimbres, dans la presqu'île danoise; les Boiens, dans la forêt hercynienne; les Scordisces et les Taurins, sur le Danube, et beaucoup d'autres, sont autant de Celtes restés derrière la masse de la nation qui vint se concentrer dans la Gaule. Les Cimbres s'étendirent dans la Belgique et la Grande-Bretagne, où les habitants du pays de Galles s'appellent encore Cymrn. Les Galles ou Celtes se répandirent dans le reste de la Gaule. A différentes reprises, plusieurs tribus celtiques recommencèrent en sens inverse le voyage que toute la nation avait fait, et émigrèrent vers l'est: les unes rentrèrent dans la vallée du Danube; les autres allèrent en Asie Mineure, et y fondèrent le royaume des Galates; d'autres, passant les Alpes, établirent une Gaule en Italie. C'est là que les Romains rencontrèrent d'abord les Gaulois. Après les avoir vaincus dans la Cisalpine, ils les poursuivirent dans la véritable Gaule. Les tribus celtiques résistèrent avec héroïsme; elles s'unirent à Annibal; partout elles combattirent avec opiniâtreté le génie grec et romain. Mais, épuisée par cette longue lutte, la nation gauloise tomba en décadence au second siècle avant l'ère chrétienne; les chevaliers et les prêtres, c'est-à-dire les ordres prépondérants dans chaque tribu, se disputèrent la souveraineté, et bientôt César parut pour les mettre d'accord en les subjuguant. Il trouva la Gaule divisée en trois régions. La Belgique au nord, la Celtique au centre, l'Aquitaine au sud. La Celtique était peuplée par les tribus celtiques ou gal liques, proprement dites. Elle était circonscrite par l'Océan, depuis la Garonne jusqu'à la Seine, à l'ouest et au nord-ouest; par la Seine, la Haute-Marne et les Vosges, au nordest; par le Rhin et les Alpes à l'est; par la Durance, le Rhône, le golfe

de Lion, les Pyrénées orientales et la Garonne au sud. Déjà les Romains s'étaient emparés d'une partie de cette contrée, et en avaient fait la Narbonnaise. Les Celtes étaient divisés en grandes tribus gouvernées soit par des rois, soit par l'aristocratie des prêtres ou des guerriers. Ces tribus empruntaient presque toutes leur nom à la configuration du pays qu'ils habitaient; le mot Celte lui même (ceilt) veut dire habitant des forêts. Les tribus principales étaient: les Helvétiens, entre les Alpes et le Jura; les Séquanais, entre le Jura et la Saône; entre la Saône et la Loire, les Éduens, qui dominaient les Ambarres, les Ségusiens et les Bituriges; les Arvernes, peuple des montagnes, qui avaient pour clients un grand nombre d'autres peuples; entre la Loire et la Garonne, les Santons, les Lémovices, les Pétrocariens, les Pictons; entre la Loire et la Seine, les Venetes, les Unelles, les Redons, les Cénomans, etc.; et, sur les bords de ces deux fleuves, les Andegaves, les Carnutes, les Turons, les Senons, les Meldes et les Parisiens. Toutes ces tribus celtes furent soumises par César, ainsi que les Belges d'origine cimbrique. Dès lors, avec leur indépendance, les Gaulois perdirent leurs mœurs, leurs coutumes, leur langue et leur religion. Ils se firent Romains. L'ile de Bretagne fut le seul lieu où se conservèrent leurs antiques traditions. Les druides s'y réfugierent avec leur religion, leur langue et leurs mœurs; et aujourd'hui, dans quelques contrées de l'Angleterre et de l'Écosse, et à l'extrémité de notre Bretagne, ces débris des Celtes se maintiennent encore purs de tout mélange étranger. (Voyez GAULE.)

CELTIBÉRIENS, peuple habitant le nord de Espagne, l'ancienne Ibérie, et formé du mélange des Celtes et des Ibères. A une époque très-ancienne, les Celtes envahirent les parties occidentales et septentrionales de la péninsule ibérienne. Entre l'Ebre et la chaîne des monts Idubèdes, ils trouvèrent une vive résistance;

sans se laisser vaincre, les habitants du pays se confondirent avec les envahisseurs; et de cette réunion il résulta un peuple mixte, qui prit le nom de Celtibériens, Celtæ miscentes nomen Iberis. (Luc. Phars., l. Iv, v. 9.) A l'ouest, les Celtes triomphèrent facilement; et le pays soumis par eux s'appela la Galice. Les Celtibériens, braves et nombreux, placés au centre de l'Espagne, maîtres du cours supérieur du Douro, du Tage et de la Guadiana, qui prenaient leurs sources dans leur pays, formaient la plus puissante confédération de l'Ibérie. Les principales tribus celtibériennes étaient les Arevaques, les Berons, les Pelendons, les Lusons, les Belles, les Tittiens; leurs villes étaient Numance, Contrebía, Bilbilis, Segobriga, Castulo, Bigerræ. Les Carthaginois soumirent les Belles et les Tittiens, les Romains les quatre autres tribus; ce fut en 134 avant Jésus-Christ que la liberté des Celtibériens tomba avec la ville de Numance. Lorsque les Romains établirent des divisions dans l'Espagne, qu'ils avaient vaincue, les Celtibériens furent compris dans la Citérieure, et au temps d'Auguste, ils faisaient partie de la Tarraconaise.

CELTILL, chef arverne, ne nous est connu que par quelques mots du septième livre des Commentaires de Cesar sur la guerre des Gaules. César le nomme parce qu'il fut père de Vercingétorix, et il ajoute qu'il avait essayé de se faire reconnaître roi par toutes les tribus celtiques, mais que les autres chefs se liguèrent contre lui et le mirent à mort. Celtill vécut dans la première moitié du premier siècle avant l'ère chrétienne. Vercingétorix dut en partie sa puissance au souvenir de son père.

CELTINE. Les Grecs, dans leur système de personnifications, racontaient que Celtine, fille de Bretaunus, était devenue amoureuse d'Hercule lorsqu'il passa par les Gaules en revenant d'Espagne avec les boeufs de Géryon, qu'elle lui déroba quelques pièces de son troupeau, et ne consentit à les lui rendre qu'en échange

« ZurückWeiter »