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CAUMONT LA FORCE. Voyez LA

FORCE.

CAUNES, petite ville du haut Languedoc, au diocèse de Carcassonne, aujourd'hui du département de l'Aude. Population, deux mille deux cent quarante-cinq habitants. Caunes était autrefois célèbre par une abbaye de bénédictins fondée, conformément aux ordres de Charlemagne, par Milan, comte de Narbonne. Ce monastère existait encore avant la révolution. L'église seule subsiste aujourd'hui, et c'est un édifice fort remarquable.

CAUNOIS, graveur en médailles, né à Bar-sur-Aube en 1783, est élève de Dejoux; il a obtenu, en 1813, le deuxième grand prix de gravure en médailles sur le sujet de Thésée découvrant les armes de son père. Il a exposé, depuis 1819, un assez grand nombre de productions en général remarquables. M. Caunois s'occupe aussi de sculpture.

CAUS (Salomon de), l'un des hommes dont la France doit le plus s'honorer, naquit en Normandie vers la fin du seizième siècle, et y mourut en 1630, suivant l'opinion la plus commune. Longtemps les Anglais ont attribué à l'un de leurs compatriotes, le marquis de Worcester, la découverte des propriétés de la vapeur comme force motrice; M. Arago est le premier qui ait restitué l'honneur de cette découverte à la France et à Salomon de Caus, à qui le marquis de Worcester n'avait fait que l'emprunter. Nous n'entreprendrons pas de refaire la savante notice de l'éloquent secrétaire de l'Académie des sciences; nous nous contenterons d'en citer ici quelques passages, en le félicitant d'avoir rendu à la France une gloire que d'autres lui avaient injustement enlevée.

«Par une bizarrerie bien singulière, un homme que la postérité regardera peut être comme le premier inventeur de la machine à feu, n'est cité, dans l'histoire des mathématiques de Montucla, qu'à l'occasion de son Traité de perspective, et encore la citation n'estelle que de cinq mots. A peine a-t-il aussi obtenu les honneurs d'un arti

cle de quelques lignes dans les volumineux dictionnaires biographiques publiés de nos jours. La Biographie universelle le fait naître et mourir en Normandie. Elle dit qu'il habita quel que temps l'Angleterre, où il fut attaché au prince de Galles. Dans les Raisons des forces mouvantes, Salomon de Caus prend lui-même le titre d'ingénieur et d'architecte de Son Altesse Palatine Electorale. Cet ouvrage fut composé, je crois, à Heidelberg; il a été imprimé à Francfort. Ces trois circonstances ont fait supposer à quelques personnes que Caus était Allemand. Mais remarquons d'abord combien il serait peu probable qu'un Allemand eût écrit en francais dans son propre pays. Ajoutons que, dans la dédicace au roi très-chrétien (Louis XIII), la formule suivante précède la signature: De Votre Majesté, le très obéissant SUBJECT; qu'enfin, on lit dans le privilége, et ceci tranche tous les doutes: Notre bien aimé Salomon de Caus, maistre ingénieur, ESTANT DE PRÉSENT au service de nostre cher et bien aimé cousin le prince électeur palatin, nous a fait dire, etc...; désirant gratifier ledict de Caus comme estant NOSTRE SUBJECT. etc. Ainsi, Salomon de Caus était Francais. >>

« Salomon de Caus est l'auteur d'un ouvrage intitulé: les Raisons des for ces mouvantes, avec diverses machines, tant utiles que plaisantes; cet ouvrage parut à Francfort en 1615. On y trouve, entre autres choses ingénieuses, que plusieurs mécaniciens ont présentées de nos jours comme nouvelles, un théorème ainsi conçu, sous le n° 5: L'eau montera par aide du feu plus haut que son niveau. Voici en quels termes Caus justifie son énoncé :

« Le troisième moyen de faire mon<< ter l'eau est par l'aide du feu, dont «< il se peut faire diverses machines. « J'en donnerai ici la démonstration << d'une:

« Soit une balle de cuivre marquée « A, bien soudée tout à l'entour, à la quelle il y aura un soupirail marqué

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L'appareil dont je viens de transcrire la description est une véritable machine à vapeur propre à opérer des épuisements. Mais peut-être supposerait-on, si je me bornais au passage précédent, que Salomon de Caus ignorait la cause de l'ascension du liquide par le tuyau B C. Cette cause, toutefois, lui était parfaitement connue, et j'en trouve la preuve dans son théorème premier, où, à l'occasion d'une expérience toute semblable, il dit que la violence de la vapeur (produite « par l'action du feu), qui cause l'eau « de monter, est provenue de ladite «<eau, laquelle vapeur sortira après que l'eau sera sortie par le robinet a avec grande violence.» (Arago, Annuaire du bureau des longitudes de 1830.)

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CAUSANS, ancienne seigneurie de la principauté d'Orange, à huit kilomètres d'Orange (département de Vaucluse), érigée en marquisat en 1667.

CAUSANS (JOS.-L. Vincens de Mauléon de), gouverneur de la principauté d'Orange, né à Avignon au commencement du dix-huitième siècle, fut l'un des hommes les plus singuliers de cette classe de fous qui prétendent avoir trouvé la quadrature du cercle. Il raconte qu'étant simple officier aux gardes, il faisait couper une pièce circulaire de gazon, lorsque la solution du fameux problème lui vint subitement à l'esprit. Alors il annonça publiquement qu'il déposait chez un notaire trois cent mille francs, qui devaient appartenir à quiconque pourrait parvenir à lui prouver la fausseté de sa démonstration. Ce défi, on le pense bien, fut accepté par un grand nombre de personnes, et entre autres par une jeune fille, qui actionna le chevalier de

Causans au Châtelet; mais le roi fit arrêter la procédure et déclarer les paris nuls. Causans en appela à l'Académie des sciences, qui fut obligée de déclarer que sa démonstration était absurde depuis un bout jusqu'à l'autre. Mais le malheureux ne se tint pas pour battu; il écrivit à un M. de Vausenville, qui était dans le même cas que lui, pour aviser aux moyens d'obtenir le legs de cinquante mille écus fait par M. de Meslay en faveur de l'inventeur de la quadrature du cercle. Ce qu'il y a de plus bizarre dans la folie de Causans, c'est qu'il prétendait expliquer, par sa démonstration de la quadrature, les mystères du péché originel et de la Trinité. Il a laissé : 1° Prospectus apologétique pour la quadrature du cercle, 1753, in-4°; 2° Démonstration de la quadrature du cercle, 1754, in-4°; 3° Éclaircissement sur le péché originel.

CAUSE GRASSE.-On appelait ainsi une cause, quelquefois supposée, quelquefois aussi sérieuse et réelle, qu'on plaidait et jugeait avec pompe en plein parlement pendant les jours gras. On choisissait d'ordinaire une cause qui prêtât fort au scandale, et en cas d'insuffisance, les avocats y suppléaient de leur propre fonds. Les personnages obligés de ce drame burlesque étaient toujours un mari trompé, une femme infidèle, un amant heureux, qui se trouvaient en discussion sur leurs droits et devoirs respectifs, et venaient présenter leur cause en justice. Chacun des avocats expliquait à la barre les griefs de sa partie avec toute la liberté et toute la licence qu'autorisait le carnaval; le ministère public développait ses conclusions et la cour rendait arrêt. Il est question dans les œuvres de deux graves magistrats, le président d'Expilly et le président Henrys, de deux causes grasses. Dans l'une, il s'agissait de savoir si l'enfant né le sixième mois après le mariage était légitime et s'il ne pouvait pas être désavoué par le mari. Le président d'Expilly, ayant porté la parole dans cette cause, nous a laissé son plaidoyer avec cette annotation: « Ce fut une cause

grasse, où les advocats s'estendirent assez avant, selon le sujet et la saison, et un peu trop licencieusement, sur quoi nous primes la parole.

Henrys, portant la parole dans une cause semblable, avait à traiter la question de savoir si un mari qui avait consenti une séparation de corps sur l'aveu de sa propre impuissance, pouvait revenir sur cet aveu pour réclamer à la fois et sa femme et une succession qui lui était échue. L'heureux possesseur de la femme délaissée était intervenant en cause. Après avoir tiré son exorde de la comparaison du mariage au jeu de trictrac, le grave magistrat suivit les détails de sa métaphore avec un bonheur d'expression qui dut souvent exciter les rires de l'auditoire, et probablement à la grande confusion du malheureux patient de cette exécution rabelaisienne.

Mais peu à peu ces jeux d'esprit, en s'éloignant des mœurs du temps, finirent par ne plus paraître aux gens sérieux qu'une dérision de la justice. Le premier président de Verdun, qui fut à la tête du parlement de 1611 à 1617, en abolit l'usage. Toutefois cette prohibition n'empêcha pas, à ce qu'il paraît, l'abus des causes grasses d'être renouvelé par la basoche, et l'on vit le président de Lamoignon user de son autorité toute-puissante pour les proscrire de nouveau. Mais l'arrêt qu'il fit rendre, le 18 février 1617, resta d'abord sans exécution, tant était invétéré au palais cet usage, que le temps seul put faire disparaître. CAUSERIE. causerie tout entretien familier où les idées s'échangent avec un agréable et piquant abandon, que l'esprit aiguise, que la sensibilité anime, mais d'où la contrainte et l'affectation sont bannies; qui peut aborder tous les sujets, mais à la condition de passer vite et légèrement sur tous, et de ne jamais disserter sur aucun. Tous les autres peuples de l'Europe sont d'accord avec nous, quant à la supériorité, disons mieux, à la spécialité de notre pays en fait de causerie. C'est une preuve de plus de l'état avancé de

Le monde entend par

notre civilisation; car sans des mœurs éminemment sociales, sans une habitude particulière d'élégance, sans un langage parfaitement souple, cette aptitude ne se fût pas développée. L'Anglais, méthodique; l'Allemand, pesant ou rêveur; l'Italien, tantôt trop vif, tantôt nonchalant; l'Espagnol, trop prompt à se monter au ton de l'emphase, ne sauraient nous disputer cet avantage. Eux-mêmes conviennent que les Français sont le peuple de la terre qui causé le mieux.

La causerie est une chose moderne dans l'histoire de nos mœurs. Au moyen âge, la rudesse de la langue, mélange irrégulier et confus de plusieurs idiomes, l'extrême simplicité des moeurs, s'opposaient à son développement. Sans doute, dans les chateaux, on devisait au coin du foyer. Sans doute un entretien naïf s'engageait entre les dames et les chevaliers à la suite du récit d'un croisé sur la Palestine, ou de la légende contée par un clerc; mais ce n'était pas là la causerie: il y manquait la variété, la délicatesse; il y manquait l'esprit, chose toute moderne. Mais lorsqu'au commencement du dix-septième siècle, la langue s'épura, se polit, s'assouplit, par les travaux de Malherbe et de Balzac, dont le succès avait été préparé par le génie de Rabelais et de Montaigne, lorsque les mœurs, dégagées des restes de la barbarie du seizième siècle, prirent une élégance dont la langue n'était que l'image, alors la société comprit le plaisir que l'esprit peut trouver dans l'usage rapide, familier, délicat, que la causerie fait de la parole pour présenter toutes les idées et tous les sentiments avec une vivacité ingénue et une douce gaieté. Mais d'abord, comme il arrive pour toute nouveauté, on alla jusqu'à l'excès. Éprise du charme de la causerie, la société en dépassa les limites. On apporta tant de soin dans les salons à parler avec élégance, le goût de la délicatesse devint si fort, que l'affectation froide, les calculs du bel esprit, la roideur empesée du purisme, régnèrent dans ces cercles d'élite, nés

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du perfectionnement des mœurs. Ce fut le temps de l'hôtel de Rambouillet, ce fut le temps des précieuses et des éclatants succès de Chapelain et de Voiture. Bientôt le naturel ayant repris ses droits, et le goût de la délicatesse étant resté, on vit naître à la cour du grand roi, et dans les principaux salons de l'époque, ce mélange unique de grâce et de familiarité, de négligence et de saillie, de gaieté et de sensibilité, de bonhomie et de finesse, qui est la véritable, la parfaite causerie. Parmi les cercles du temps qui offraient ce caractère, il faut citer les salons de madame de la Fayette et du duc de la Rochefoucauld. A la cour, madame de Montespan, madame de Thianges, leur frère, M. de Vivonne, portèrent le genre à une perfection que l'esprit des Mortemart put seul atteindre. Une autre femme de ce temps a écrit comme on causait alors: c'est madame de Sévigné.

Ce fut l'âge d'or de la causerie. Les roués de la régence n'avaient plus cette sensibilité qui en fait un des plus grands charmes. Bientôt aussi, dans la société du dix-huitième siècle, l'esprit plus brillant, plus épigrammatique, devint plus prétentieux. Bientôt il fut convenu que pour se distinguer dans le monde, il fallait dire sur tout des choses fines, et se moquer de tout avec des traits. On était arrivé à ce point de raffinement que produisent l'excès et l'abus de la civilisation. Une autre cause d'infériorité pour la conversation du dix-huitième siècle, comparée à celle du dix-septième, c'est la mode de philosopher qui s'introduisit avec les premiers écrits des libres penseurs. Le philosophisme envahit les salons, et avec lui arrivèrent le goût des analyses, la manie des dissertations, auxquels les femmes elles-mêmes n'échappèrent pas. C'est là le grief qui subsiste aux yeux du goût contre ces femmes d'ailleurs si spirituelles, si dignes des éloges dont on les comblait: mesdames du Châtelet, de l'Espinasse, du Deffand. Les traditions du siècle précédent se conservèrent mieux peutêtre chez madame Geoffrin et chez sa fille, madame de la Ferté.

Enfin remise des secousses qui l'ont si longtemps ébranlée, et qui la troublaient trop profondément pour laisser aux mœurs le calme et la douce élégance, éléments si nécessaires de la causerie, la société aujourd'hui revient de plus en plus à ce genre de plaisir si propre à l'esprit français. Mais les rangs ont été confondus: les classes qui ont eu si longtemps le privilége de la délicatesse et du bon ton ont été détrônées, et vont bientôt disparaître. Ce qui domine maintenant, ce qui compose toute la partie supérieure de la société, c'est la bourgeoisie. L'éducation de cette bourgeoisie, dont l'avénement est d'hier, ne peut manquer de se faire; mais elle n'est pas encore faite. Aussi, dans la plupart de nos salons, on trouve plus de bon sens que d'esprit, ou bien, plus d'esprit que de goût, ou bien, plus d'idées que de souplesse à s'exprimer. Aussi est-il aujourd'hui bien difficile de bien causer, et est-ce à juste titre que l'on juge favorablement celui dont un juge compétent dit: Il cause bien.

CAUSEUR (Jean), paysan breton, né au village de Lanfenot, en 1638, mourut à Saint-Mathieu, près de Brest, en 1775, à l'âge de cent trente-sept ans. C'est peut-être le plus curieux exemple de longévité que présente la France. Causeur se maria à quarante ans; sa femme avait quatre-vingt-seize ans lorsqu'il la perdit: il en eut quatre filles et un garçon. Il mangeait beaucoup de laitage, et ne fit jamais excès de liqueurs spiritueuses. A cent vingt ans il se rasait encore lui-même, et allait à l'église entendre la grand'messe à genoux. Après avoir fait trois grandes maladies à différentes époques de sa longue existence, il mourut ou plutôt il s'éteignit sans douleur. Sa barbe avait été remplacée par un léger poil follet; ses yeux avaient presque disparu.

CAUSSADE, petite ville de l'ancien Quercy, aujourd'hui du département de Tarn-et-Garonne, à deux myriamètres de Montauban population, 4776 habitants. On ignore l'époque de l'origine de cette ville. Pendant la guerre des Albigeois, l'évêque du Puy lui fit payer une forte rançon. En 1562, Duras,

chef d'un corps de protestants, la surprit et la détruisit presque entièrement, après avoir massacré les habitants qui refusèrent d'embrasser la nouvelle religion, et fait précipiter les ecclésiastiques du haut du clocher. Après la Saint-Barthélemy, les vicomtes de Paulin et de Panat s'en ren dirent maîtres et y mirent garnison. Mayenne l'occupa en 1621; sept ans après elle fut reprise par les protestants, qui en relevèrent les fortifications et ne la rendirent qu'après la capitulation de Montauban."

CAUSSIN (Nicolas, le Père), confesseur de Louis XIII, naquit à Troyes en 1583, entra chez les jésuites en 1607, enseigna les belles-lettres à Rouen, à Paris, à la Flèche, et obtint, dans la chaire, des succès qui fixèrent sur lui l'attention de la cour. Le cardinal de Richelieu, mécontent du P. Gordon, confesseur du roi, jugea prudent de lui donner pour successeur le P. Caussin, dont la bonhomie ne lui inspirait pas d'inquiétude. Les jésuites virent à regret cette nomination, et essayèrent, mais en vain, d'obtenir du nouveau confesseur qu'il ne se conduirait que d'après leurs conseils. Après avoir rendu quelques services au cardinal et avoir fait cause commune avec lui pour éloigner de la cour mademoiselle de la Fayette, dont l'influence auprès du roi devenait menaçante, le P. Caussin voulut faire tomber le cardinal à son tour, et, dans ce but, noua des intrigues avec mademoiselle de la Fayette. Ses griefs étaient que Richelieu favorisait la circulation de divers écrits contre l'autorité du pape; qu'il entretenait le trouble dans l'Eglise; qu'il grevait le peuple d'impôts; qu'il soutenait les Hollandais rebelles contre leur souverain légitime; formait des alliances avec les Turcs contre les princes chrétiens, et avec les princes hérétiques contre les princes catholiques. Louis XIII lui proposa de soutenir ces accusations devant le cardinal, auquel il ne fut pas difficile de se justifier. La disgrâce du P. Caussin fut la suite de l'entrevue qui avait eu lieu devant le roi. Elle fut ainsi annoncée dans la Gazette de

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France: « Le P. Caussin a été dis« pensé par S. M. de la plus confesser « à l'avenir, et éloigné de la cour, parce qu'il ne s'y gouvernoit pas avec la « retenue qu'il devoit, et que sa con« duite étoit si mauvaise, qu'un cha«< cun, et son ordre même, à bien plus « d'étonnement de ce qu'il a tant de« meuré en cette charge, que de ce « qu'il en a été privé.

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Dans les lettres qu'il écrivit pour sa défense à son général, le P. Caussin attribue sa destitution au refus de révéler certaines confidences de son royal pénitent, et aux scrupules qu'il avait fait naître dans sa conscience sur sa conduite envers la reine mère, alors retirée en pays étranger; et il reproche à ses confrères de l'avoir abandonné au ressentiment du cardinal; ils s'opposèrent cependant à son départ pour le Canada. İl mourut à Paris, en 1651, après quatorze jours de cruelles souffrances qu'il appelait un bain de delices, en comparaison de tout ce qu'il avait souffert à la cour.

On a de lui quelques ouvrages, entre autres une Apologie pour les religieux de la compagnie de Jésus, dont il partagea toujours les principes ultramontains; ce qui ne contribua pas peu à sa disgrâce.

CAUSSIN DE PERCEVAL (ArmandPierre), fils du suivant, né à Paris, en 1795, fut envoyé, en 1814, comme élève interprète à Constantinople, et quitta cette ville en 1817, pour parcourir la Syrie. Après avoir passé une année par mi les Maronites du mont Liban, il parcourut les principales villes de la côte et de l'intérieur du pays, et rem plit ensuite, à Alep, les fonctions de drogman. De retour à Paris, M. Caussin fut nommé, en 1822, professeur d'arabe vulgaire à l'école royale des langues orientales vivantes; et, en 1824, il reçut le titre d'interprète arabe du ministère et du dépôt de la guerre. On a de lui: Précis historique de la guerre des Turcs contre les Russes, pendant les années 1769 à 1774, tiré de l'historien turc Vassif-Effendi, Paris, 1822, in-8°; 2° Grammaire arabe vulgaire, Paris, 1824, in-4°.

CAUSSIN DE PERCEVAL (Jean-Jac

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