Abbildungen der Seite
PDF
EPUB

le 20 sur les bords du Lobregat, où les Espagnols s'étaient retranchés pour la troisième fois. Le 21, il les battit, et les força de se réfugier dans les montagnes. Il les poursuivit le lendemain, et les atteignit au col d'Ordal d'abord, puis au village de Vendrell, où il acheva de les détruire. Il s'avança ensuite jusque sous les murs de Tarragone, qu'il espérait surprendre; mais, le premier moment de stupeur passé, les habitants s'étaient mis sur leurs gardes. Tenter le siége lui était impossible; il replia donc ses troupes entre Tarragone et Barcelone, et resta quelque temps sur la défensive. Les ressources en vivres qu'offrait le pays furent bientôt épuisees. Dès la fin de janvier 1809, il fallait, pour s'en procurer, que les Français se répandissent dans les contrées montagneuses du littoral, où ils étaient continuellement aux prises avec des bandes de partisans. Vers le 15 février, le géneral Saint-Cyr, que la disette réduisait aux plus durs expédients, vint occuper le pays entre les rivières de Francoli et de Gaya. Dans la nuit du 24, les insurgés débouchèrent par les défilés de Montblanch. Au jour, ils étaient rangés sur la rive droite du Francoli. Les Français les mirent encore en déroute, et les poursuivirent jusque sous le canon de Tarragone, où ils entrèrent à la débandade. Gouvion Saint-Cyr alla ensuite occuper la Viile de Reuss, la seconde de la Catalogne; mais il n'y séjourna qu'un Tois, faute de pouvoir communiquer avec Barcelone. Quant aux communications avec la France, nous dirons, pour donner une idée de la nature de cette guerre, que depuis novembre 1808 le général en chef n'avait ni reçu ni expédié de courrier, et que, s'il avait une seule fois donné de ses nouVelles, c'était en risquant une barque a travers les croisières anglaises et espagnoles.

Au commencement d'avril, l'armée française quitta ses cantonnements près de Barcelone pour marcher Sur la ville de Vigne, où elle entra sans peine, car tous les habitants, hommes,

femmes, vieillards, enfants, s'étaient enfuis. Après deux mois de séjour, lorsque toutes les ressources de la vallée environnante furent consommées, Gouvion Saint-Cyr se dirigea vers Gérone pour en faire le siége. Investie dès les premiers jours de juin, cette place tenait encore à la fin de septembre, lorsque le maréchal Augereau vint prendre le commandement de l'armée de Catalogne. Étroitement bloquée, elle capitula enfin le 10 décembre; ce long siége n'avait pas coûté aux Français moins de vingt mille hommes, tués devant la place ou morts dans les hôpitaux. Gérone prise, Augereau gagna Barcelone, et s'installa dans le magnifique palais du gouvernement, où trente ans auparavant il avait monté la garde, alors simple soldat au service de Naples.

Dès janvier 1810, l'insurrection relevait la tête; et d'ailleurs, l'armée française, stationnée autour de Barcelone, consommait les ressources de cette ville, ressources d'autant plus précieuses, qu'il les fallait tirer de France. Augereau forma trois divisions: avec l'une, il se porta sur Gérone, et, tandis qu'il envoyait la seconde bloquer le fort d'Hostalrich, la troisième alla occuper de nouveau la vallée de Vigne. Dans ces trois directions, les Français battirent plusieurs fois les troupes espagnoles régulières et irrégulières. Tranquille dès lors sur la haute Catalogne, Augereau crut l'instant favorable pour diriger le gros de ses forces au delà de Barcelone. Des ordres supérieurs lui enjoignaient d'ailleurs ce mouvement pour appuyer le corps de Suchet, qui se préparait à venir d'Aragon faire le siége de Lérida. Augereau se mit en route au commencement de mars, après avoir laissé trois mille hommes devant Hostalrich pour en continuer le blocus. Ses troupes ne rencontrerent d'obstacles nulle part; mais il commit la faute grave de laisser, chemin faisant, à Manresa et à Villafranca, dans un pays infesté de miquelets, des garnisons trop faibles pour asşurer les communications entre deux divisions, qui allèrent cantonner à

Reuss et à Barcelone, où il revint ensuite lui-même. Ces garnisons ne tardèrent pas à être taillées en pièces, et ce ne fut qu'avec beaucoup de peine, une fois les communications coupées, que les deux divisions, au lieu de continuer à se porter en avant, purent rétrograder vers Gérone. Le 12 mai, le fort d'Hostalrich se rendit, et vers la même époque, les Français s'emparèrent des petites îles de las Medas, qui, situées à l'une des pointes du golfe de Roses, offraient un important mouillage aux Anglais.

Dans les derniers jours du mois, Augereau, à qui l'empereur ne pardonna point la retraite de Reuss, fut remplacé. Le premier soin du maréchal Macdonald, son successeur, fut d'approvisionner Barcelone pour six mois; après quoi, franchissant les cols d'Ordal et de San Christina, il alla se réunir dans Lérida au général Suchet, qui avait tout récemment réduit cette place, et qui se préparait au siége de Tortose, investie deja par deux de ses divisions. Comme la baisse des eaux de l'Elbe retardait les approvisionnements nécessaires, Macdonald se décida, pour nourrir ses troupes, à les cantonner dans les plaines fertiles qui entourent la petite ville de Cervera, située à huit lieues au nord de Tarragone. En vain les Catalans essayèrent-ils d'arrêter sa marche, il remporta sur eux une éclatante victoire le 5 septembre, et resta maître du pays. Mais il n'y put séjourner longtemps: l'occupation de Palamos par les Anglais, et la sanglante défaite essuyée à la Bisbal par une de ses divisions, l'obligèrent à retourner, en novembre, dans la haute Catalogne. Après avoir battu l'ennemi en plusieurs rencontres, et ravitaillé Barcelone, il revint coopérer au siége de Tortose. Cette place, vivement pressée, tomba au pouvoir des Français le 2 janvier 1811. Sa prise porta un coup terrible aux provinces de l'est, car elle était leur principal point de communication, et le grand dépôt de leurs ressources militaires. La Catalogne se trouva dès lors pri

vée de tout secours de l'intérieur, et ce fut pour empêcher qu'elle n'en reçût de la côte que Suchet se prépara à faire le siége de Tarragone, dont toutefois l'investissement ne commença que le 4 mai. Dans l'intervalle, Macdonald se retira sur Lérida, et, pour y parvenir, toujours harcelé par l'ennemi, il eut de nombreux combats à livrer, notamment à Vals. Vers la fin de mars, le fort de Mont-Jouy, qui domine la ville et le port de Barcelone, faillit tomber par trahison au pouvoir des Espagnols; Macdonald dut se porter encore de ce côté; mais l'armée ennemie, manœuvrant sur Tarragone et Mont-Serrat, lui barrait la route: il lui fallut faire un detour, et remonter le Lobregat. Arrêté à Manresa, il fut assailli par une vive fusillade: c'était une division d'insurges qui, après l'avoir suivi le long des hauteurs, engageait le combat. Macdonald parvint à les mettre en fuite, et entra dans la ville; mais la nuit, soit hasard, soit vengeance des Francais, elle fut incendiée. Les troupes espagnoles, postées sur le MontSerrat, purent voir l'incendie consumer la ville, une des principales de la Catalogne. Cette vue les remplit de rage; tous les paysans des environs se jo gnirent à eux, et la colonne française ne cessa d'être assaillie le reste de la route.

Macdonald n'arriva à Barcelone que pour y apprendre une triste nouvelle. La forteresse de Figuières, si importante pour assurer les communications avec la France, venait d'être prise, et toute la Catalogne en poussait des cris de triomphe. Deja dix mille Espagnols étaient sortis de Tarragone, et venaient augmenter la garnison de Figuières. Mais Macdonald arriva sous les murs avant eux, les défit le 8 mai, et bloqua la forteresse. Suchet, vers la même époque, conmençait le siége de Tarragone, qui, après une héroïque résistance, lui ceda le 28 juin. Tous les Catalans demeurèrent frappés de stupeur; et quand, au bout de quelques jours, Suchet marcha vers Barcelone, plusieurs ban

des d'insurgés se dissipèrent devant lui sans qu'une seule amorce fût brûlée. Le 21 juillet, il se rendit maître de Mont-Serrat, dernier dépôt d'armes et de munitions qui restât à l'ennemi, après quoi il se vit obligé de retourner en Aragon; mais Figuières venait de se rendre, et la tranquillité de la Catalogne semblait assurée. Vers cette époque, Macdonald fut remplacé par le général Decaen, qui, malgré son zèle et son habileté, ne réussit pas mieux que ses prédécesseurs. En vain remporta-t-il de nombreux succès sur les Catalans; les victoires mêmes coûtaient trop cher.

Au mois de janvier 1812, douze mille Espagnols, troupes régulières et guérillas, se réunirent sous les murs de Tarragone, et la bloquèrent, tandis que deux vaisseaux anglais y lançaient des bombes. Pour aller au secours de cette ville, Decaen quitta Barcelone, vint camper le 22 à Villafranca, et le lendemain défit, sur les hauteurs d'Altafulla, le général espagnol, qu'il y avait attiré en lui dissimulant, par des marches de nuit, la véritable force numérique de son armée. Tarragone fut ainsi sauvée. Dans son retour vers Barcelone, Decaen battit encore les Catalans au Grao d'Olot et à Centelles, puis, traquant l'ennemi dans les hautes vallées qui avoisinent Puycerda, il le dispersa partout, lui enleva tous ses magasins, et détruisit une immense quantité d'armes. En novembre, les Catalans étaient parvenus de nouveau à réunir une assez nombreuse armée autour de la ville de Vigne. Decaen les fit attaquer sur plusieurs points, les mit en fuite, et occupa Vigne le 4 décembre. L'ennemi se concentra alors vers le Mont-Serrat; le 18, il fut expulsé de ces nouvelles positions. Il se porta ensuite vers le Lampordan: on le dispersa encore. Mais il était infatigable. Du mois de janvier au mois d'août 1813, un grand nombre de combats et d'engagements partiels eurent encore lieu sur divers points: partout l'habileté des généraux français et le courage de leurs soldats triomphèrent de la ruse et de l'audace des Espagnols. A la fin de mai,

et

lord Murray, à qui Suchet avait victorieusement tenu tête en Aragon, rembarqua ses troupes à Alicante, aborda sur les côtes de Catalogne, où, dès le 2 juin, il insultait la place de Tarragone. Suchet vint le repousser, et les Anglais se rembarquèrent le 22. En août, ils renouvelèrent leur tentative. Suchet la fit échouer de nouveau. Après avoir fait sauter les ouvrages de la place, et s'être renforcé de la garnison, Suchet alla établir son quartier général à Villafranca, et répartit ses troupes dans les environs. Forcé par la disette, il étendit ses cantonnements jusqu'à San-Saturni; mais à peine un bataillon était-il établi dans ce village, que des bandes de miquelets, rassemblés à Esparquera, exécutant une marche de huit lieues, l'attaquèrent au point du jour, et le détruisirent. Suchet se replia alors derrière le Lobregat, près du pont de Moulinsdel-Rey. Un second échec vint lui apprendre qu'avec les Catalans il fallait toujours se tenir sur ses gardes : tout un bataillon fut encore taillé en pièces dans la nuit du 11 septembre. Mais le 14 il prit une éclatante revanche au col d'Ordal sur les armées anglaise et espagnole qui se dirigeaient sur Barcelone. Ce combat fut le dernier événement remarquable dans l'est de la Péninsule, à la fin de 1813. Les revers éprouvés par les Français, soit au nord de l'Espagne, soit en Allemagne, obligèrent bientôt Suchet à ramener l'armée d'Aragon et le corps de Catalogne vers la frontière de France.

CATAMANTALÈDE, roi séquanais, père de Castic, mentionné par César dans sa Guerre des Gaules, livre I, chap. 3.

CATAPULTE. C'était une machine de guerre à peu près semblable à la baliste. On n'a cessé de s'en servir que depuis l'invention de la poudre. Elle puisait sa force dans la tension de nerfs ou de cordes à boyau, qui, en se débandant, lançaient au loin des projectiles de toutes sortes, comme des pierres, des poutres (voyez BALISTIQUE). Le chevalier de Folard, voulant savoir

à quoi s'en tenir sur les effets de la eatapulte, en fit faire une petite de dix pouces de long sur treize de large, avec laquelle il lançait une balle d'une livre de plomb à deux cent trente toises; le bandage était tendu sous l'angle de trente-six degrés.

CATEAU-CAMBRESIS (le), jolie ville de l'ancien Cambresis, dont elle prétendait être la véritable capitale, est aujourd'hui le chef lieu d'un des cantons du département du Nord, à vingt-cinq kilomet. de Cambrai. Le Cateau s'est formé de la réunion des deux villages de Péronne et de Vendelgies, où l'évêque Halluis fit bâtir un château pour protéger les habitants. L'évêque`Gérard Ier y fonda une abbaye en 1020. Prise et brûlée, en 1133, par un seigneur nommé Maufilâtre, elle fut encore six fois prise et reprise dans le cours du quinzième siècle. Les Français la brulèrent en 1554, après la leyee du siége de Cambrai; elle fut cédée à la France par le traité de Nimègue, et en 1793, les Autrichiens l'occupèrent pendant quelque temps. La population actuelle du Cateau est de six mille habitants. C'est la patrie du maréchal Mortier, duc de Trévise.

CATEAU-CAMBRESIS (combat du), appelé aussi combat de CATILLON OU des TROIS VILLES. Les coalisés, persuadés que la campagne de 1794 serait le dernier coup à porter à la France, avaient réuni cent mille hommes autour de Landrecies. Toutes les actions de détail, dans les environs de cette ville, avaient été contraires aux Français. Le comité de salut public ordonna une attaque pour la délivrer. Le général Chapuis fut chargé de rassembler les troupes du camp de César et des postes voisins. Ces troupes, divisées en trois colonnes, se portèrent, le 7 avril 1794, sur les hauteurs du Cateau, où s'était retranché le duc d'York. Deux de ces colonnes attaquèrent avec vigueur une redoute défendue par les Anglais. Mais la résistance prolongeant le combat, elles furent tournées à leur gauche par un corps nombreux de troupes autrichiennes, et se virent forcées de se

retirer avec des pertes assez considérables. Landrecies, perdant alors tout espoir d'être secouru, capitula.

CATEAU-CAMBRESIS (monnaie du). Outre leur hôtel des monnaies de Cambrai, les évêques de cette ville en possédaient deux autres à Lambres et à Cateau-Cambresis. On connaît un denier et un gros au cavalier sortis des ateliers de cette dernière ville, appelée en latin Cas· trum Sanctæ Mariæ. Le denier date de la première moitié du onzième ou de la fin du dixième siècle; il porte d'un côté la légende CASTRVM autour d'une croix, aux branches de laquelle sont suspendus l'a et l'w, et de l'autre côté la legende SCEMARIE, en deux lignes, dans le champ. Le gros représente le type flamand d'un homme portant un pennon sur un cheval au galop; il a pour légende: PETRVS COMES CAMERA; au revers, une croix à branches égales; SIGNVM CVEIS en première légende dans le champ, puis au pourtour: MONETA NOVA CASTELLIMA, sans doute pour Castelli Mariæ. Si l'on ne connaissait pas l'habitude qu'avaient les seigneurs du moyen âge de copier les espèces de leurs voisins, et si les évêques de Cambrai n'avaient offert plus d'une fois l'exemple d'une semblable fraude, on s'étonnerait du singulier type adopte par Pierre III (1309-1323) où Pierre IV (1349-1368), à qui appartient cette monnaie. Pourtant on dirait que le bon évêque a éprouvé une sorte de pudeur, car il a oublié son principal titre, celui d'episcopus, et n'a inscrit que sa dignité laïque de comes.

CATEAU-CAMBRESIS (traités du). Après la bataille de Gravelines, gagnée par le comte d'Egmont sur le marechal de Thermes, le 13 juillet 1558, le duc de Guise, qui venait de prendre Thionville, dans le Luxembourg, fut obligé de se retirer pour venir défendre la frontière de Picardie. Philippe II et Henri II vinrent se mettre à la tête de leurs armées, et l'on s'attendait à une bataille décisive. Mais les peuples étaient épuisés, et désiraient vivement le repos. Des négociations furent ouvertes, et enfin, après six mois de

CAT

FRANCE.

pourparlers, deux traités furent signés å Cateau-Cambresis; le premier fut conclu le 2 avril 1559, entre la reine d'Angleterre, d'une part, et le roi de France, la reine d'Écosse et le roi dauphin de l'autre. La clause capitale consistait dans la promesse de rendre Calais aux Anglais au bout de huit années, sinon le roi de France s'engageait à payer la somme de cinq cent mille écus; la reine d'Angleterre prétendait même, après le paiement de cette somme, conserver ses droits sur Calais, à moins qu'elle ne vint ellemème à violer quelque article du traité; mais il était facile de comprendre que l'on n'avait aucune intention de remplir ce vague engagement, qui n'avait d'autre but que d'apaiser un peu le violent mécontentement que la prise de cette ville avait excité en Angleterre.

[ocr errors]

Le lendemain, 3 avril, un second traité fut signé entre les plénipotentiaires d'Espagne et de France. Les conditions furent humiliantes pour cette dernière puissance. Henri et Philippe convinrent de se rendre réciproquement toutes les places qu'ils avaient conquises l'un sur l'autre dans les Pays-Bas et la Picardie. De plus, les Siennois, alliés fidèles et utiles de la France, furent livrés sans défense au duc de Florence, leur ennemi acharné. Les Corses, qu'on avait poussés à la révolte contre les Génois, furent trahis et abandonnés à leurs anciens maîtres. Henri devait en outre restituer toutes les places qu'il occupait en Toscane. Il rendait le Montferrat au duc de Mantoue, et au duc de Savoie tous ses États, excepté Turin, Quiers, Pignerol, Chivas et Villa-Nova, qui devaient rester entre les mains du roi jusqu'à ce qu'on eût réglé définitivement ses droits à la succession de son aïeule, Louise de Savoie. « Il semble, dit M. de Sismondi, que les négociateurs français ne sentirent pas immédiatement toute l'étendue des concessions qu'ils avaient faites. Ils rendaient quatre places du Luxembourg au roi d'Espagne; ils en recevaient en retour trois de lui en Picardie. Ils conser

vaient les conquêtes importantes des trois évêchés et de Calais, et ils renonçaient à l'Italie, qu'on avait souvent nommée le tombeau des Français. Ce fut seulement lorsqu'on vit revenir les garnisons du Piémont et de la Toscane qu'on fit le compte effrayant de cent quatre-vingt-neuf villes fortifiées que la France s'était obligée de rendre par cette paix, et qu'un déchaînement universel contre les négociateurs, contre Montmorenci et SaintAndré en particulier, qui, tous deux prisonniers, avaient fait payer plus cher leur rançon à la France que celle de François Ier, fit taire l'expression de la joie que la paix devait inspirer après une guerre si longue et si calamiteuse (*). "

Deux mariages se célébrèrent peu de temps après ce traité : la fille de Henri II, Élisabeth, qui avait été fiancée à don Carlos, fils de Philippe II, épousa Philippe lui-même; et la sœur de Henri II, Marguerite, devint la femme du duc de Savoie. Le roi s'engagea à donner quatre cent mille écus de dot à sa fille, et trois cent mille à

sa sœur.

CATEIE OU CATEYE, sorte d'arme de jet en usage chez les Gaulois et les Teutons. Cette arme se lançait de près.

CATEL (Charles-Simon), l'un des grands compositeurs de musique que la France a produits, naquit à l'Aigle en 1773. Entraîné par sa passion pour bien que la musique, il vint à Paris, fort jeune, et étudia sous la direction de Sacchini et de Gossec. C'est à l'école de ce dernier qu'il apprit l'harmonie et la composition. En peu de temps, il parvint à pénétrer tous les secrets de la science, et put remplir diverses fonctions importantes. Il fut admis, en 1793, en qualité de chef de musique adjoint, dans le corps de musique de la garde nationale (depuis le Conservatoire), et consacra tout son talent à célébrer les actions héroïques de notre grande révolution. Il composa un grand nombre de morceaux

(*) De Sismondi, Histoire des Français, t. XVIII, p. 90.

« ZurückWeiter »