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pour la consolidation de l'aqueduc d'Arcueil, et un labyrinthe de galeries longues, ténébreuses, dans lesquelles plusieurs imprudents s'étant, dit-on, engagés sans guide, se sont perdus et sont morts de faim. Un nouvel escalier que l'on descendait, conduisait dans une salle, où l'on voyait un plan en relief de la forteresse de PortMahon, exécuté par un ouvrier, ancien soldat qui avait assisté à la prise de cette ville, sous le maréchal de Richelieu, en 1756, et qui, sans autre guide que ses souvenirs, avait employé pendant cinq ans les heures de ses repas à l'exécution de cette œuvre de patience. Dans une autre salle, on voyait un amas de rochers, qui, en tombant, s'étaient arrangés d'une manière tellement pittoresque, qu'on les jugea dignes de servir de modèle aux décorations de l'opéra des Bardes. On passait ensuite près d'un pilier taillé dans la masse calcaire, et d'un autre en pierres sèches, puis on arrivait au vestibule des catacombes. En entrant, on rencontrait un cabinet minéralogique contenant une collection complète des échantillons des bancs de terre et de pierres qui constituent le sol des carrières; et plus loin, dans un ancien carrefour, entre quatre murs de soutenement, un cabinet de pathologie où sont réunis et classés méthodiquement une foule d'ossements remarquables par quelques singularités, ou par les altérations que les maladies leur ont fait subir. Une crypte, établie dans une vaste salle dont l'entrée est décorée de pilastres d'ordre de Pestum, offrait ensuite un piedestal construit en ossements, dont les moulures se composent de tibias de la plus grande dimension; au-dessus est une tête de mort. Là reposent les corps exhumés du cimetière de Saint-Laurent, supprimé en 1804. Ce que l'on appelait Pautel des Obélisques est un massif composé d'ossements, avec des formes imitées de l'antique, accompagné de colonnes quadrangulaires reposant sur des piédestaux et surmontées de têtes de mort. On a donné à d'autres

travaux de consolidation la forme d'un monument sépulcral, que l'on a appelé sarcophage du Lacrymatoire ou tombeau de Gilbert, à cause de quatre vers de ce poëte qui s'y trou vent inscrits. Un monument composé d'un piedestal, surmonté d'une lampe antique, se trouve non loin d'un pilier que l'on appelle du Memento. Des eaux éparses, recueillies dans un bassin, ont formé la fontaine de la Samaritaine, dans laquelle on a jeté en 1813 quatre dorades chinoises, qui y vécurent longtemps sans se reproduire. Toutes ces salles offrent à leur entrée, ou dans leur intérieur, des inscriptions graves et religieuses qui portaient l'âme au recueillement. Au-dessous du sol, sont inhumés les restes des victimes de diverses scènes sanglantes qui eurent lieu à Paris pendant la révolution. Ces sépultures ne portent d'autres inscriptions que la date de l'événement qui les a rendues nécessaires, telles que: 10 août 1792.

- 2 et 3 septembre 1792. Du second étage des catacombes, on descendait dans un troisième, nommé basses catacombes, par un escalier sous lequel on a construit un aqueduc qui conduit les eaux d'une source voisine dans le puits de la tombe Isoire. Un pilier de forte dimension y a été élevé pour soutenir la voûte, qui, fendue et lézardée en plusieurs endroits, faisait craindre un éboulement. Quatre strophes tirées des Nuits clémentines, composées sur la mort du pape Ganganelli, sont inscrites sur ce pilier, qui avait reçu, en conséquence, le nom de pilier des Nuits clémentines.

On sortait des catacombes, après avoir remonté aux galeries supérieures, en parcourant un vestibule et un long corridor, au bout duquel se trouve un escalier de dix-sept mètres cinquante-trois centimètres, construit en 1784, et aboutissant au chemin qui conduit de Mont-Souris au petit Montrouge.

CATALAUNI, peuplade de la seconde Belgique, dont Catalaunum (Châlonssur-Marne) était la capitale. Ils avaient pour voisins au nord les Remi, au sud

les Lingones, à l'est les Leuci et les Veroduni, et à l'ouest les Tricasses et les Suessiones. Les Catalauni sont mentionnés pour la première fois comme peuple distinct des Remi, dans Eumène et dans Ammien Marcellin, ensuite dans Eutrope et dans la Notice des Gaules.

CATALOGNE (relations de la France avec la). Le roi d'Aquitaine, Louis, qui plus tard succéda a Charlemagne, sous le nom de Louis le Débonnaire, voulant, dès l'année 798, former au delà des Pyrénées un établissement qui pût servir de point de départ pour des conquêtes ultérieures sur les musulmans, fit relever les murs et les fortifications de plusieurs anciennes villes de la Tarraconaise orientale, détruites par les Arabes un siecle auparavant. Il y plaça des garnisons, et y appela des populations chrétiennes, qui, à la condition de défendre ces villes contre les Arabes, furent organisées en petites corporations municipales et investies de divers priviléges. Ces villes formèrent, avec le district qui leur fut attribué, une seigneurie dépendante de la Marche d'Espagne. et que Louis donna à un Franc nommé Borel, et qualifié du titre de comte dans les chroniques. Cette seigneurie devint le noyau primitif du vaste et puissant comté de Catalogne. Elle fut, au delà des Pyrénées, la première =terre chrétienne reconquise par les Franco-Aquitains sur les musulmans. Mais Barcelone resta quelque temps encore au pouvoir des Sarrasins (voy. BARCELONE et comtes de Barcelone).

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La destinée de la Catalogne fut d'abord intimement liée à celle de la Provence; et dans les guerres des Albigeois, les Catalans vinrent plus d'une fois au secours des Provençaux.Pendant longtemps, la Catalogne reconnu, au moins nominalement, la suzeraineté des rois de France. Ce ne fut qu'en 1180 qu'Alphonse II, comte de Barcelone et roi d'Aragon, fit déclarer par le concile de Tarragone, que les actes qui se dataient en Catalogne de l'année du règne des rois de France, ne se dateraient plus que de l'ère chré

tienne. Les rois de France protestèrent contre ce décret; mais plus tard, les rois d'Aragon ayant acquis des droits sur plusieurs villes du Midi, comme Carcassonne, Albi, Nîmes, etc., et Philippe le Hardi ayant épousé Isabelle d'Aragon, Jacques Ir, père de cette princesse, lui donna en dot la seigneurie de Carcassonne et de Béziers, et renonça à toutes ses prétentions sur le reste du Languedoc. De son côté, Philippe en fit autant à l'égard du comté de Barcelone et de la Catalogne, et depuis, l'histoire de cette province se confond dans l'histoire de l'Aragon.

Cependant, vers le milieu du dix-septième siècle, une insurrection terrible éclata en Catalogne contre le gouvernement tyrannique de l'Espagne. Barcelone donna le signal en massacrant son vice-roi. Les autres villes suivirent rapidement l'exemple de la capitale, et toutes les garnisons espagnoles furent ou exterminées ou chassées. Richelieu, qui peut-être avait fomenté cette révolte, sut bientôt la tourner à son profit. Lorsque le roi d'Espagne, Philippe IV, se fut disposé à faire marcher une armée pour les soumettre, les Catalans envovèrent en France D. Francisco de Vilaplana, cavalier de Perpignan, pour contracter alliance avec le cabinet français. Leur première pensée avait été de former une république, et le cardinal avait autorisé Duplessis-Besançon, qui servait alors dans l'armée de Languedoc, à s'entendre avec les députés des états de Catalogne pour l'établissement d'une république dont Barcelone eût été la capitale, et qui se fût placée sous la protection du roi de France. Enfin, le 16 décembre 1641, Louis XIII signa avec la principauté de Catalogne, et les comtes de Roussillon et de Cerdagne, un traité par lequel il s'engageait à fournir aux insurgés des officiers pour commander leurs troupes, six mille hommes de pied et deux mille chevaux. Espenan, gouverneur de Leucate, fut chargé de conduire à Barcelone les premiers secours français: ils consistaient en trois mille

fantassins et huit cents chevaux. Malheureusement, après s'être avancé jusqu'à Tarragone, Espenan fut obligé de capituler et de retourner en Languedoc, et le général espagnol Los Velez se hâta d'aller mettre le siége devant Barcelone; mais il était entré dans cette ville quelques troupes nouvelles arrivées de France sous les ordres de Serignan et de Duplessis-Besancon. Les ingénieurs français relevèrent à la hâte les fortifications, et les Espagnols furent repoussés avec perte. En proie à une terreur panique, ils prirent la fuite et laissèrent derrière eux deux mille morts ou blessés.

Lorsque le siége eut été levé, les Catalans, travaillés en secret par Richelieu, renoncèrent à leur projet de république, et se donnèrent à la France par un acte que les états de la Provence signèrent, le 23 janvier 1641, et que le roi accepta à Péronne, le 18 septembre suivant. Ce traité portait en substance, que Louis XIII acceptait la principauté de Catalogne, avec les deux comtés de Cerdagne et de Roussillon, comme partie indivisible de la monarchie. En même temps, le roi jurait de respecter les libertés dont jouissaient les habitants de ces pays, d'observer leurs lois et coutumes, et de maintenir toutes leurs magistratures, soit nationales, soit communales. Il abandonnait aux états le droit exclusif de lever des contributions; il ne s'en réservait pas même le cinquième, comme faisait probablement le roi d'Espagne. Il promettait de n'accorder qu'à des Catalans les bénéfices ecclésiastiques et les emplois civils de la province; il y maintenait l'inquisition et l'obsertion des canons du concile de Trente; il supprimait la convocation du ban de la province, qui était remplacé par un corps de cinq mille fantassins et cinq cents cavaliers, que les états s'engageaient à entretenir pour la défense exclusive de la principauté. Enfin, le privilége de rester couverts devant le roi était accordé aux premiers magistrats catalans.

La guerre civile, qui ne tarda pas à éclater en France, nous fit perdre

cette nouvelle acquisition. Le prince de Condé s'étant brouillé une seconde fois avec la cour, un de ses partisans, le comte de Marsin, abandonna la Catalogne, où il avait un commandement, emmenant avec lui trois mille hommes de bonnes troupes qu'il débaucha à l'armée française, et qu'il conduisit par les frontières d'Espagne jusqu'en Guyenne. Par suite de cette désertion, la Catalogne se trouva dégarnie de troupes, lorsque don Juan d'Autriche, fils naturel de Philippe IV, appelé par la plus grande partie de la noblesse et du clergé du pays, parut devant Barcelone, vers le milieu d'avril 1651, avec une flotte nombreuse, qui intercepta toute communication du côté de la mer. Ce fut en vain qu'au printemps de l'année suivante le maréchal de la Mothe vint se jeter dans la ville, et dirigea avec habileté la défense des assiégés; il fut obligé de capituler, le 13 octobre, et, heureusement pour sauver l'honneur français, l'Espagne accorda aux Catalans une amnistie entière, avec la conservation de leurs priviléges. Dès lors, la Catalogne rentra définitivement sous la domination espagnole, et les Catalans restèrent en repos malgré les armées que la France envoya dans leur pays, et qui ne firent guère que reprendre quelques places. Ces places, de peu d'importance, nous furent enlevées en 1659 par le traité des Pyrénées, qui nous céda, en compensation, le Roussillon et la Cerdagne, possessions indispensables pour assurer l'indépendance de notre territoire.

Ainsi donc, après avoir fait partie de la France, ou reconnu la suzeraineté de nos rois pendant près de six cents ans, la Catalogne fut déclarée indépendante vers la fin du douzième siècle, à la demande du comte de Barcelone et du roi d'Aragon. Englobée dans la monarchie aragonaise, à la fin du treizième siècle, la Catalogne s'en sépara au dix-septième siècle, et consentit à être incorporée à la France. Les intrigues de Richelieu influerent sans doute sur cette détermination; mais ces intrigues n'ont eu du succès

que parce que les Catalans ont toujours conservé un souvenir de leur origine à moitié française, et de la longue période de temps pendant laquelle leur pays fut réuni à la France. Aujourd'hui encore, on retrouve en Catalogne des traces évidentes de cet ancien mélange des deux peuples. On l'appelle souvent l'Espagne française, comme le Piémont reçoit le nom d'Italie française.

Mais la possession de la Catalogne importait trop à la sûreté du territoire espagnol, pour que la France put la garder sans s'exposer à une série de guerres qui auraient désavantageusemeut compensé le profit de sa possession. Richelieu du moins le comprit ainsi, et l'habileté quelque peu machiavélique de sa diplomatie à l'égard des Catalans révèle qu'il considérait leur pays moins comme un appat que comme un gage qui devait valoir à la France l'acquisition de la Cerdagne et du Roussillon. Ces deux provinces, déjà moitié achetées, moitie conquises par Louis XI, avaient été légèrement abandonnées par Charles VIII (voyez CASTILLE). Elles ne sont pas moins précieuses pour l'indépendance de la France que ne l'est la Catalogne pour l'indépendance de l'Espagne. Elles sont en outre un excellent point d'attaque pour rappeler au besoin le cabinet de Madrid à des sentiments de modération. La position de François Ier vis-à-vis de son rival aurait été bien plus soutenable, si la Cerdagne et le Roussillon avaient été dans ses mains, et lui avaient ouvert le chemin de l'Espagne. Charles-Quint, menacé chez lui, aurait eu moins d'audace; et il est probable que la Catalogne n'aurait pas opposé aux armées françaises la résistance opiniâtre que la Provence opposa aux troupes espagnoles.

CATALOGNE (Campagnes de). Campagne de 1794 à 1795.- En avril 1794, les Espagnols, au nombre de plus de trente mille, occupaient encore toute la partie des Pyrénées qu'arrose le Tech, et, s'étendant par une longue chaîne de postes successifs sur la rive gauche de

cette rivière, ils couvraient ainsi les places dont ils demeuraient maîtres: Céret, le Boulou et Bellegarde, d'une part, Collioure et Port-Vendre de l'autre. Au mois de mai, Dugommier fut envoyé contre eux, et, déployant plus d'activité que ses deux prédécesseurs Dagobert et Turreau, non-seulement il expulsa l'ennemi du territoire de la république, mais transporta le théâtre de la guerre en Catalogne. En vain les Espagnols, avant de repasser la frontière, avaient-ils entrepris de dégager Bellegarde, seule place française qui leur restât, et que le général républicain pressait vivement; ils avaient été défaits, avaient laissé deux mille cinq cents hommes sur le champ de bataille, et la place s'était rendue à discrétion. Ils avaient alors battu en retraite, et étaient allés prendre position en deçà de Figuières; mais Dugommier les avait suivis. Leur ligne de défense, depuis longtemps préparée, couvrait à la fois Roses, Figuières et la Cerdagne; elle s'étendait depuis Saint-Laurent de la Mouga jusqu'à la mer. Ce développement de cinq lieues présentait une suite de fortifications dignes de la patience espagnole; on y comp tait plus de quatre-vingt-dix redoutes construites avec soin, derrière lesquelles étaient rangés cinquante mille hommes. Après avoir reconnu ces redoutables positions, Dugommier résolut de les attaquer en personne par la gauche, et chargea Augereau de faire une démonstration contre le centre. Soutenu par cette diversion, qu'Augereau exécuta avec son audace accoutumée, il réussit, dans la soirée du 19 novembre, à couronner les hauteurs d'Ilanca, qui formaient l'extrême gauche du camp espagnol. Le lendemain, au point du jour, Augereau renouvela l'action avec le même succès, et la bataille commençait à devenir générale, lorsque Dugommier fut atteint d'un éclat d'obus qui le tua presque sur le coup. Le commandement passa au général Pérignon, qui s'en montra digne La gauche de l'ennemi, complétement battue, abandonna ses redoutes, et rétrograda jusqu'à Figuières. Après un

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jour de repos donné aux troupes, la bataille s'engagea de nouveau; mais la trouée était faite, Augereau s'y élança, et peu d'heures suffirent pour emporter toutes les positions. Le général en chef espagnol périt dans cette dernière journée; les ennemis perdirent dix mille hommes, et ne purent se rallier sous le canon de Figuières. Pérignon assiégea sur-le-champ cette place, qui capitula le 27. Les Français et les Espagnols entrèrent alors en quartiers d'hiver.

A la réouverture de la campagne, Pérignon investit Roses, l'assiégea, et réussit à l'enlever le 3 février 1795. Les Espagnols, rétrogradant de nouveau, allèrent prendre position derrière la Fluvia; Scherer, qui avait remplacé Pérignon et Augereau, entre lesquels le comité de salut public craignait une rivalité, Scherer les battit en juillet, et les eût poursuivis fort loin s'il n'eût reçu l'ordre de s'arrêter, par suite des ouvertures que le cabinet de l'Escurial faisait à la république. La paix fut effectivement signée à Bâle par le citoyen Barthélemy et le chevalier Iriarte.

Le

Campagne de 1808 à 1813. 2 février 1808, un corps de douze mille hommes, commandé par le général Duhesme, pénétra en Catalogne par la Junquera. Duhesme, comme le général Dupont et le maréchal Moncey, sous les ordres de qui deux autres armées avaient déjà pénétré en Espagne, devait s'avancer le plus possible dans le pays, et, sous l'apparence d'un sincère dévouement à la cause de Charles IV, s'établir si bien dans les places et forteresses, que les protecteurs pussent facilement se changer en maîtres le jour où il plairait à Napoléon de ne plus dissimuler. Dès le 29, Duhesme s'était frauduleusement introduit dans la ville et même dans la citadelle de Barcelone. Mais les Espagnols ne tardèrent pas à découvrir les véritables intentions des Français, et la révolte de Madrid, le 2 mai, fut un signal d'insurrection pour toutes les provinces. Duhesme, aussitôt qu'il apprit que le mouvement insurrectionnel atteignait la Catalogne,

fit marcher des troupes sur les villes de Tarragone et de Mansera, où les symptômes de troubles se manifestaient.Tarragone rentra dans le devoir; mais la colonne envoyée contre Mansera futarrêtée en route par un rassemblement, et contrainte de se replier sur Barcelone. Alors Duhesme marcha en personne contre la masse principale des insurgés réunis sur les bords du Lobregat. Ils furent défaits, mais se rallierent bientôt, et il fallut les combattre successivement au village d'Arbos, à l'ermitage de Moncada, sur le Besoz, autre rivière à l'est de Barcelone, au château de Mongat, à Mataro, et dans les défilés de Santo-Polo-de-Mar. On voit que toute la Catalogne était soulevée; toutes les places où il n'y avait pas garnison française avaient fermé leurs portes. Gérone était du nombre. Duhesme tenta, le 20 juin, de l'enlever d'un coup de main; mais il échoua, et comme il n'avait ni le temps ni les moyens d'en faire le siége, il revint vers le Lobregat, où de nouveaux rassemblements réclamaient sa présence. Le 30, il les dispersa encore, et les fit poursuivre jusqu'à Matorell. Sur ces entrefaites, la junte centrale, pour soutenir le dévouement des Catalans, leur envoya des munitions, des officiers et des renforts de troupes régulières. Roses, Gérone, Hostalrich, Tarragone, Lérida, Cardone, Tortose, Balaguer, furent mis en état de défense. Bientôt le général Dubesme, affaibli par des combats nombreux, se trouva comme bloqué dans Barcelone.

Mais un nouveau corps, destiné à la soumission des Catalans, se réunissait sur la frontière des PyrénéesOrientales. Le 6 octobre, ce corps, sous les ordres du général Gouvion Saint-Cyr, investit la place de Roses, qui ne capitula qu'après trente jours de siége. Le 5 décembre, immédiatement après la reddition de la place, Gouvion Saint-Cyr marcha vers Barcelone, qu'il était urgent de secourir, et y entra le 17, après avoir battu l'ennemi en plusieurs rencontres, notamment à Carcaden. Il donna deux jours de repos à ses troupes, et se porta

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