Abbildungen der Seite
PDF
EPUB

leurs biens. La fille prit le voile avec sa mère. Castor, peu d'années après, fut élu évêque d'Apt, et mourut le 21 septembre 419. L'abbaye de SaintCastor suivait la règle des solitaires d'Égypte et de Palestine, règle qui lui avait été donnée par le célèbre Cassien, abbé de Marseille.

CASTRATION. Cette opération sacrilége, que l'on pratique de nos jours encore en Italie, pour procurer aux malheureuses victimes que l'on ne craint pas de mutiler ainsi, le frivole avantage d'avoir une voix que la nature n'a donnée qu'aux femmes, et de chanter dans la chapelle du pape, a toujours été considérée en France comme un crime. Selon quelques exemplaires de la loi salique, celui qui y avait soumis un homme libre était puni de cent sous de composition, et selon d'autres de deux cents. Chez les Ripuaires, cet attentat était mis sur la même ligne que le meurtre, et frappé de la même peine. Celui qui s'en était rendu coupable devait composer de deux cents Sous avec sa victime, et, s'il se prétendait innocent, jurer avec douze témoins. Si plus tard on ne s'exprima pas toujours en termes formels, la castration ne cessa jamais d'être considérée comme un crime fort grave, et on sait que le chanoine Fulbert, qui l'avait exercée sur le célèbre et malheureux Abailard, fut forcé de prendre la fuite pour échapper au châtiment qu'il avait encouru. Aujourd'hui, cet acte est considéré comme une mutilation, et puni des mêmes peines que ces sortes de délits.

CASTREL (Combat du mont). - Après la prise de Courtrai, le général Souham ayant attaqué Clerfayt, le 29 avril 1794, le força, par la vigueur du choc, à se retirer sur les hauteurs de Castrel. Ce poste ne pouvait être abordé que par cinq défilés couverts de batteries. Les généraux se mirent à la tête des colonnes, composées en grande partie de réquisitionnaires. Ces jeunes gens, sous la conduite de leurs chefs, se battirent comme de vieux soldats, emportèrent les hauteurs à la baïonnette, et mirent les Hanovriens et les Autri

chiens dans une déroute complète. Clerfayt, blessé dans l'action, cé la le champ de bataille, laissant entre les mains des Français douze cents prisonniers, trente-trois canons et quatre drapeaux.

CASTRES, ancienne ville du Languedoc dans l'Albigeois, aujourd'hui chef-lieu d'arrondissement du département du Tarn. Selon quelques auteurs, Castres doit son origine à un monastère de bénédictins établi, dit-on, par Charlemagne. Ce qu'il y a de certain, c'est que cette ville était déjà fort considérable au douzième siècle. Pendant la guerre des Albigeois, les habitants se donnèrent volontairement à Simon de Montfort. Éléonore, fille de ce prince, apporta en dot à Jean, comte de Vendôme, la seigneurie de Castres, qui passa ensuite à Jean, comte de la Marche, cadet de Bourbon, époux de Catherine de Vendôme. Plus tard, une autre Éléonore, en épousant Bernard, comte de Pardiac, la fit passer dans la maison d'Armagnac. Après la mort du malheureux Jacques d'Armagnac, en 1477, tous les biens de cette famille furent confisqués, et Louis XI donna le comté de Castres à son lieutenant général en Roussillon, le Napolitain Boffilo del Giudice; mais cette donation souleva de nombreuses contestations que François Ier termina enfin en faisant rendre par son parlement un arrêt qui, en 1519, réunit ce comté à la couronne.

Les habitants embrassèrent le parti de la réforme dès le commencement des guerres civiles qui suivirent la mort de Henri II, se fortifièrent, et érigèrent leur ville en une espèce de république. Mais après les revers des protestants, en 1629, ils furent forcés de se soumettre et de démolir leurs fortifications. C'est à Castres que fut établie la chambre de l'édit à laquelle devaient être portées les affaires des protestants établis dans le ressort du parlement de Toulouse. (Voy. CHAMBRE.) Ce tribunal fut transféré, en 1679, à Castelnaudary, et enfin supprimé en 1685. Castres, bâtie sur l'Agout, dans un bassin agréable et fer

tile, est aujourd'hui peuplée de seize mille quatre cent dix-huit habitants: c'est la patrie d'André Dacier, de Rapin de Thoyras, de Sabatier, etc.

[ocr errors]

CASTRICUM (combat de). Le 4 octobre 1799, peu de jours après la bataille d'Alkmaer (voyez ce mot), l'armée française et l'armée anglorusse se retrouvèrent en présence près du village de Castricum, qui, formant la position la plus importante, la clef du champ de bataille, fut vivement disputé. Occupé d'abord par les Français, puis enlevé par le général Essen, il avait été repris aux Russes, maison par maison, après une mêlée des plus sanglantes, lorsque Abercromby intervint, rallia les fuyards et livra un nouvel assaut. Le combat recommença avec fureur. Brune voyant alors que le moment décisif était arrivé, conduisit en personne une charge brillante, qui fixa de notre côté le succès de la bataille. La cavalerie ennemie se dispersa, et l'infanterie recula jusqu'à Bakkum et Limmen. Cette bataille acharnée affaiblit de quatre mille hommes l'armée des coalisés. Le lendemain même, le duc d'York, renonçant à lutter plus longtemps contré les soldats français, assembla un conseil de guerre, où il proposa de battre en retraite, et l'on sait que bientôt il se hâta de conclure avec Brune la capitulation qui termina cette campagne.

CASTRIES, ancienne baronnie du Languedoc à huit kilomètres dé Montpellier (département de l'Hérault). Cette baronnie, acquise en 1495, par Guillaume de la Croix, gouverneur de Montpellier, fut érigéé en marquisat, en 1645, en faveur de René-Gaspard de la Croix, qui fut ainsi le premier marquis de Cas

tries.

CASTRIES (famille de).- Le petit-fils de René-Gaspard de la Croix, CharlesEugène- Gabriel de CASTRIES, fut le personnage le plus remarquable de cette famille. Il naquit en 1727. Ses loyaux et nombreux services aux armées d'Allemagne, de Flandre et de Corse; aux batailles de Fontenoy, de Raucoux, de Rosbach, etc., et sa belle conduite à

l'escalade de la ville de Saint-Goar, et à la prise du château de Rhinfelds, en 1758, lui valurent le grade de lieutenant général. Il continua de se distinguer sur le Rhin, à Clostercamp, à Wesel et aux campagnes de 1761 et de 1762; nommé en 1780, ministre de la marine, il devint en 1783, maréchal de France et émigra en 1791. Il alla alors demander un asile au prince de Brunswick, qu'il avait vaincu à Clostercamp; il en reçut l'accueil le plus honorable, commanda une division de l'armée des princes dans l'expédition de Champagne, en 1792, et contre-signa la déclaration adressée par Monsieur aux émigrés français, le 28 janvier 1793, relativement à la régence. En 1797, le maréchal de Castries dirigeait, conjointement avec le comte de SaintPriest, le cabinet de Louis XVIII, résidant alors à Blanckenbourg. Il mourut à Wolfenbuttel, le 12 janvier 1801, à l'âge de soixante et quatorze ans, et fut enterré à Brunswick, où le duc lui fit élever un monument.

Son fils, Armand-Nicolas-Augustin, duc de CASTRIES, né en avril 1756, était maréchal de camp en 1788. Député de la noblesse de la vicomté de Paris aux états généraux, il s'y montra l'un des plus opiniâtres défenseurs de la monarchie féodale, et se battit avec Charles de Lameth, pour soutenir ses opinions politiques. L'hôtel de Castries ayant été pillé par le peuple, à la suite de cet événement, le duc de Castries passa en Allemagne, et y servit dans les corps d'émigrés jusqu'en 1794, époque où il se chargea d'en organiser un, à la solde de l'Angleterre. En 1795, il combattit en Portugal, à la tête de ce corps, et ne rentra en France qu'à la restauration de 1814. Nommé par le roi membre de la chambre des pairs, il a continué à s'y faire remarquer par l'ardeur de son royalisme.

[ocr errors][merged small]

ses, etc. C'est en ce sens que nous en parlerons ici.

Voici l'origine de cette espèce de revenu. Dans les temps de la primitive Église, il était d'usage que les fidèles qui assistaient au sacrifice de la messe, y apportassent chacun une offrande de pain et de vin. Une partie servait à la communion du prêtre et des assistants; le reste se distribuait aux ministres de l'Église et aux pauvres, à l'exception d'une portion du pain, que le célébrant bénissait, et dont les fideles, par dévotion, emportaient chacun un morceau pour le manger en famille. C'est de ce banquet mystique, que l'on nommait les Eulogies, que nous viennent la présentation et la distribution du pain bénit, qui ont fieu à la grand'messe les dimanches et les fêtes.

Quand la religion chrétienne fut adoptée dans la Gaule, on y célébra les Eulogies avec une sainte ferveur. Grégoire de Tours fait mention d'une femme pieuse, qui, tous les jours, offrait pour la messe un flacon de ce vin précieux de Gaza, si renommé sous nos premiers rois. On lit dans la Translation des reliques de saint Gengoux, que des laboureurs de la Sologne firent vœu de donner tous les ans, en l'honneur de ce saint, une certaine quantité de blé pour servir au sacrifice de la messe.

Si la devotion fut d'abord fort vive, il est à présumer qu'elle ne tarda pas à se relâcher sur le présent volontaire de pain et de vin. L'Église, regardant sans doute comme un devoir ce qui n'avait été dans l'origine qu'un acte de piété, plusieurs conciles en France, notamment le second concile de Mâcon, tenu dans l'année 585, firent de cette offrande une obligation canonique au moins les dimanches. Dès le huitième siècle, on commença, pour les messes privées, à substituer au pain et au vin un présent en argent ; et cette offrande nouvelle, beaucoup plus commode pour la main qui la faisait et pour celle qui la recevait, fut bientôt la seule en usage. Mais au lieu de la regarder comme la repré

sentation de celle qu'on abolissait, on la regarda bientôt comme une rétribution, comme le prix d'une chose achetée et vendue; et ce principe est și bien établi, que le prêtre qui manque de célébrer les messes qu'on lui a payées, se rend, suivant les casuistes, coupable de vol.

Il était aussi d'usage de faire aux curés, à l'occasion des naissances et des mariages, à titre de rétribution ou de salaire, un présent de vin, appelé vin de baptême, ou vin de noces. Un peu plus tard, on y substitua aussi un don en argent; et, à l'aide de pratiques dont nous parlerons plus bas, le casuel des curés, qui avait commencé par une offrande bénévole de peu de valeur, devint un droit positif d'assez haute importance, surtout dans les paroisses riches et populeu

ses.

Le casuel, abandonné à la discrétion des prêtres, n'a jamais été, à proprement parler, réglementé par le pouvoir. Il semblait permis à ceux qui le percevaient, de chercher à l'augmenter par tous les moyens qui leur paraissaient convenables, et plusieurs d'entre eux ne s'en sont point fait faute. Faisant payer les messes privées, les baptêmes et les mariages, ils trouvèrent tout naturel de faire payer les enterrements. Ils créèrent des congrégations dont les membres devaient verser entre leurs mains une contribution mensuelle, suscitèrent une foule d'occasions de prières et de bénédictions, qu'ils ne donnaient qu'argent comptant, et finirent par ajouter d'onéreuses charges indirectes à l'impôt de la dîme, déjà si lourd dans les campagnes.

Une déclaration de 1644, s'occupant enfin du casuel des cures, porta qu'il ne devait point être compris dans les portions congrues (voyez ce mot). On ne comptait point le casuel d'une cure de campagne, quand il s'agissait de décider si le gradué pourvu de cette cure était suffisamment doté; en cela il y avait quelque justice, car ce casuel n'était jamais considérable; mais dans les villes, où il s'élevait souvent fort

haut, il en était autrement; on pouvait alors le grever d'une pension, comme un fonds certain sur lequel on avait droit de compter. Un desservant nommé par un évêque à une cure en litige, ou dont le titulaire était en interdit, ne pouvait exiger que les honoraires qui lui avaient été fixés, sans avoir droit de s'approprier dans le casuel des baptêmes, mariages, enterrements et offrandes, une portion plus forte que celle que l'usage ou le tarif attribuaient aux vicaires. Telle était la législation qui réglait le casuel, quand la révolution l'abolit.

Lorsque, sous le consulat, il fut question de rouvrir les églises et de réorganiser le corps ecclésiastique, Napoléon, au sein de son conseil d'Etat, s'éleva avec force contre le casuel des ministres du culte.

«

[ocr errors]

«En rendant les actes de la religion gratuits, disait-il, nous rele« Vons sa dignité, sa bienfaisance et « sa charité; nous faisons beaucoup « pour le petit peuple, et rien de plus simple que de remplacer le casuel « par une imposition légale. Tout le « monde naît, beaucoup se marient, « et tous meurent. Voilà trois grands objets d'agiotage religieux qui me « répugnent, que je voudrais faire a disparaître. Puisqu'ils s'appliquent « également à tous, pourquoi ne pas << les soumettre à une imposition spé<< ciale, ou bien encore les noyer dans la « masse des impositions générales?

[ocr errors]
[ocr errors]

Cette idée était bonne, pourquoi n'a-t-elle pas été mise en application? Nous l'ignorons. Si les choses eussent été réglées ainsi, on ne verrait pas le prêtre qui vient d'administrer un sacrement obligé de recevoir un salaire pour ses saintes fonctions; on ne verrait pas les agents des fabriques exploiter la vanité des fidèles, et les forcer à des sacrifices qui souvent leur coûtent, en recueillant l'offrande des assistants dans un bassin découvert; en obligeant des mariés à fixer la leur aux cierges qu'ils tiennent chacun à la main, les exposant ainsi, pendant toute la cérémonie, aux commentaires de chacun sur la magnifi

cence ou la modicité de leur don; on ne verrait pas enfin une multitude de pratiques, qui, si cela pouvait être, dégraderaient la religion comme elles nuisent à la considération de ses ministres. Espérons que le temps et la pudeur publique amèneront sur ce point une réforme que les personnes véritablement pieuses appellent de tous leurs

vœux.

CATACOMBEs de Paris. - Toutes les pierres qui ont servi à la construction des maisons du vieux Paris, ont été tirées d'abord des carrières souterraines ouvertes sur les bords de la Bièvre, dans l'emplacement qu'occupèrent plus tard le faubourg Saint-Marcel, les constructions du Mont-Parnasse, et les bâtiments aujourd'hui démolis des Chartreux. Dans des temps postérieurs, on demanda

des matériaux au territoire de Gentilly, de Mont-Souris, et à celui que le faubourg Saint-Jacques occupe en ce moment. Faute de surveillance de la part de l'autorité, les exploitations eurent lieu sans règle fixe et sans esprit de prévoyance, fort avant sous le sol de la campagne, et fort avant aussi sous les propriétés déjà bâties. Il résulta de ce désordre, que de nom. breux édifices et des quartiers entiers se trouvèrent assis sur des terrains minés en dessous, et pour ainsi dire suspendus sur des abîmes. Malgré cet état de choses qui était connu de tout le monde, il fallut que des éboulements et des affaissements causassent de nombreux malheurs, pour que la sollicitude du gouvernement s'en occupât. Enfin, dans les derniers mois de 1776, après des enfoncements et des écroulements de maisons, l'autorité ordonna la visite de ces vastes et profondes excavations. Alors, dit M. Hericart de Thury, on reconnut avec épouvante « que les temples, les palais, et la plupart des voies pubiiques des quartiers méridionaux de Paris étaient prêts à s'abîmer dans des gouffres immenses; que le peril était d'autant plus redoutable, qu'il se présentait sur tous les points. » En 1777, on créa une compagnie d'inge

nieurs spécialement chargée de consolider les excavations par des étais et des voûtes. Les travaux de cette compagnie, qui, depuis leur ouverture, n'ont subi aucune interruption, et se continuent encore, n'ont point empêché que quelques affaissements n'aient eu lieu; mais on espère qu'avec le temps ils deviendront très-rares, et cesseront tout à fait. Du reste, les précautions ont été prises avec intelligence chaque galerie souterraine correspond à une rue, et les numéros des maisons sont répétés audessous, de sorte que si un éboulement se fait à la surface, on sait tout de suite, à l'intérieur, sur quel point il faut mettre les ouvriers.

C'est dans une partie de ces carrières que l'on a établi cet immense ossuaire, que l'on appelle les catacombes de Paris, et voici à quelle occasion: le cimetière des Innocents, qui, depuis dix siècles, recevait les morts de plus de vingt paroisses, était encombré d'ossements et de cadavres, qui portaient l'infection dans les quartiers environnants. Des plaintes longtemps répétécs, et plusieurs accidents successifs, attirèrent d'abord l'attention des savants, qui publièrent plusieurs mémoires sur ce sujet, et enfin du gouvernement, que la clameur générale força de s'en occuper. Le conseil d'État, par arrêt du 9 novembre 1785, décida que le cimetière cesserait d'être consacré à son ancienne destination, et serait transformé en un marché public. L'archevêque de Paris y consentit en 1786, ordonna que le terrain serait fouillé à la profondeur de cinq pieds, la terre passée à la claie, et les ossements transportés dans les galeries souterraines disposées pour les recevoir, c'est-à-dire, dans les carrières de la plaine de Mont-Souris, que l'on était parvenu à consolider. Plusieurs grands vicaires, accompagnés de docteurs en théologie, et du clergé dont les paroissiens reposaient dans le cimetière des Innocents, étant venus, le 7 avril 1786, consacrer avec toute la pompe sacerdotale le nouvel asile ouvert à la mort, on s'occupa

avec activité du soin de l'enrichir aux dépens de celui que l'on abandonnait. Des inscriptions, qui attestent que la première translation se fit dans les mois de décembre 1785, janvier, février et mars 1786, nous apprennent cependant que l'on n'avait pas attendu la bénédiction des catacombes, pour y transporter les ossements du cimetière des Innocents. Depuis cette cérémonie, les transports furent fréquents. Les cimetières de Saint-Eustache et de SaintÉtienne des Grès ayant été supprimés en 1787, on transféra dans l'ossuaire les débris humains qu'ils contenaient. Dans la suite, pendant et après les orages de la révolution, on y déposa les corps des personnes tuées dans les troubles, et les ossements enfouis dans les cimetières des autres paroisses et des maisons religieuses. Divers travaux faits en 1808, 1809, 1811, et postérieurement, dans le marché des Innocents, mirent à découvert de nouveaux ossements, dont la plus grande partie fut encore transportée dans les catacombes; le reste fut déposé dans les cimetières de l'Est et de Montmartre.

Les personnes munies de billets pouvaient autrefois visiter ces cavernes sépulcrales, qui étaient devenues, il y a environ vingt ans, l'objet d'une curiosité très-vive, et, en quelque sorte, le but d'une promenade à la mode. Aujourd'hui, l'accès en est tout à fait interdit au public. Nous croyons donc devoir en donner ici une courte description.

On y pénétrait ordinairement par une porte située dans la cour du pavillon ouest de la barrière d'Enfer. Après avoir descendu quatre-vingtdix marches, on se trouvait dans une galerie de dix-neuf mètres quatorze centimètres d'élévation. De là on arrivait dans une autre galerie creusée sous la route d'Orléans; on faisait différents détours, dans lesquels on était guidé par une large ligne noire tracée sur la voûte, et qui tenait lieu du fil d'Ariane. On rencontrait dans le trajet plusieurs constructions faites pour empêcher la contrebande, les grands ouvrages commandés en 1777

« ZurückWeiter »