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la secte des Albigeois. Castelnau porta, dans cette terrible mission, un esprit roide et austère et un fanatisme fougueux. Néanmoins, les envoyés du pape n'obtinrent pas le succès qu'ils avaient espéré. Castelnau lui-même courut plus d'une fois le danger d'être tué par les habitants. Un jour enfin qu'il avait osé reprocher en face à Ravmond VI sa mauvaise foi et son impiété, et lancé contre lui l'excommunication et l'interdit, le comte, frémissant de colère, laissa échapper des paroles de vengeance qui ne restèrent pas sans effet. Deux jeunes gentilshommes crurent bien mériter de leur seigneur en exécutant ces menaces. Déguisés en matelots, ils atteignirent Pierre de Castelnau sur le Rhône et le jetèrent sur la plage, percé d'un coup de poignard. Cet événement arriva au commencement de l'année 1208.

Le cadavre de Castelnau fut enseveli à Saint-Gilles, dans l'église du monastère, auprès du saint patron de la ville, et on lui éleva un tombeau que les religionnaires détruisirent en 1662.

CASTELN AUDARY, ville du Languedoc, ancienne capitale du pays de Lauraguais, aujourd'hui chef-lieu de Sous-préfecture du département de l'Aude.

On ne sait rien de bien précis sur l'origine de cette ville; on pense seulement qu'elle a été élevée sur l'emplacement d'une ville appelée Sostomagus, détruite par les Vandales,

et

reconstruite quelque temps après, sous le nom de Castrum novum Arianorum, dénomination qui rappelait les croyances religieuses des Visigoths. Il en est fait mention pour la première fois dans le testament de Bernard Aton, vicomte de Béziers et de Carcassonne, testament qui porte la date du 7 mai 1118. Castelnaudary joua un grand rôle dans la guerre des Albigeois, et ses environs furent le théâtre de la défaite des comtes de Toulouse et de Foix, par Simon de Montfort. En 1355, le prince de Galles s'en empara, la brûla et la détruisit presque entiè

rement. Jean, comte d'Armagnac, la rebâtit et la fortifia l'année suivante. C'est sous les murs de Castelnaudary qu'en 1632 le duc de Montmorency fut fait prisonnier (voyez batailles de CASTELNAUDARY). Les principaux monuments sont : l'église de SaintMichel, où l'on remarque un tableau de Rival, et l'hôpital général, fondé il y a quatre siècles, et doté en 1774 de cinq cent mille fr., par M. de Langle, évêque de Saint-Papoul. Castelnaudary est la patrie de Pierre de Castelnau, d'Antoine Tolosani, de Germain de la Faille, des généraux Dejean et Andréossy, et de M. Soumet, de l'Académie française. On y compte aujourd'hui neuf' mille neuf cents habitants.

CASTELNAUDARY (batailles de). — La première bataille fut livrée et perdue en 1211 par Raymond VI, comte de Toulouse, et par le comte de Foix, contre Simon de Montfort. Ce dernier était assiégé dans Castelnaudary avec une troupe choisie, qui ne s'élevait pas à cent chevaliers. Son maréchal, Gui de Lévis, et son beau-frère, Bouchard de Marli, rassemblèrent, pour venir à son secours, une troupe assez nombreuse de chevaliers, dans les diocèses de Narbonne, de Carcassonne et de Béziers. Le vaillant comte de Foix les attendit au passage, à une lieue de Castelnaudary, les battit et les dispersa à deux reprises différentes. Malheureusement, ses troupes se débandèrent pour piller, et Simon de Montfort, sortant tout à coup de Castelnaudary à la tête de soixante chevaliers, assaillit les vainqueurs et les mit dans une déroute complète. Mais ce brillant succès n'eut pour le moment d'autre résultat que la délivrance de Castelnaudary. Cette bataille a été longuement racontée dans le poëme provençal sur la croisade contre les Albigeois, publié en 1837 par M. Fauriel. Voici quelques fragments du récit animé qu'en a fait le poëte; nous croyons qu'ils ne seront pas déplacés ici :

« Les Français de Paris et ceux devers la Champagne s'en venaient à

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Castelnau, bien rangés à travers la plaine. Mais voilà le comte de Foix avec toute sa troupe et les routiers d'Espagne, qui leur barrent le chęmin, et ne les prisent pas une chataigne pour la bravoure. «Barons, se a disent-ils entre eux, qu'il n'en reste « pas un vivant de cette race étrangère, et que leur sort fasse peur en Allemagne et en France, dans l'Anjou, en Poitou, par toute la Breta«gne, et là haut en Provence, jusqu'aux ports d'Allemagne ainsi « seront-ils corrigés. » Le comte de Foix chevauche avec une partie des siens à Saint-Martin des Bordes; car tel est le nom du lieu. Ils dressent leurs lances appuyées à l'arçon de devant, s'en vont criant: Toulouse! à travers la plaine longue et belle, et de leurs arbalètes lancent flèches et bessons... Grande, au baisser des lances, devient la bataille. Les Toulousains crient: Toulouse! et les Gascons Comminges! D'autres crient: Foix, ou Montfort, ou Soissons... Les Français éperonnent comme vrais barons, poussent en avant tant qu'ils peuvent sur le penchant d'une vallée. La plaine est longue et belle, et rase la campagne; et des deux côtés il en meurt de faibles et de forts (*). »

-Les environs de Castelnaudary furent encore, dans le dix-septieme siecle, le théâtre d'une bataille. Gaston, révolté contre son frère Louis XIII, et serré de près par les troupes royales, s'était jeté dans le Languedoc pour se réunir à la petite armée du malheureux Montmorency. Schomberg, chargé de réduire les rebelles, s'avança près de Castelnaudary avec deux mille hommes de pied et douze cents chevaux. Lorsque les deux armées furent en présence, Montmorency, courageux jusqu'à la témérité, résolut d'aller lui-même reconnaître les ennemis à la tête d'une faible troupe de cavalerie. Mais bientôt, victime de son impétuosité, il fut démonté, blessé et pris. Quant à Gas

(*) Histoire de la croisade contre les hérétiques albigeois, traduite et publiée par M, Fauriel, vers 2073 et suiv.

ton, à la première nouvelle de ce malheur, il se hâta de fuir, abandonnant le prisonnier au bourreau de Richelieu.

CASTELNAU-MONTRATIER, petite ville de l'ancien Quercy, aujourd'hui département du Lot, à deux myriamètres quatre kilomètres de Cahors. Appelée autrefois Castelnau de Vaux, elle recut son surnom actuel d'un seigneur nommé Ratier, qui en augmenta les fortifications. Sa position sur une colline à pente rapide, ses remparts, dont il existe encore de beaux restes, un vaste château fort, entouré de fosses, lui donpèrent une grande importance pendant les guerres du moyen åge. Simon de Montfort s'en empara en 1214. Les Anglais l'enlevèrent sous Charles VI, et ils en étaient maîtres en 1428. On y voit encore d'anciennes portes surmontées de tours. La population de cette ville est aujourd'hui de quatre mille cinquante-trois habi

tants.

CASTEL-NOVO, près du lac de Garde (affaires de). La droite de l'armée d'Alvinzi avait continuellement battu dans le Tyrol la division Vaubois. Davidovich, par des manoeuvres habiles, avait remporté sur ce général des avantages marqués, et l'avait repoussé de positions en positions jusqu'à Castel-Novo. Mais après la victoire d'Arcole, les affaires changerent de face. Davidovich, ignorant la position d'Alvinzi, qui fuyait vers la Brenta avec les débris de son armée, fut lui-même attaqué, le 21 novembre 1796, par Bonaparte, commandant les divisions Vaubois et Masséna, dont la jonction s'était opérée à VillaFranca. Ces divisions marchèrent ensemble sur Castel-Novo, tandis qu’Augereau se portait sur les hauteurs de Sainte-Anne, pour couper la vallée de l'Adige à Dolce. Cette manoeuvre fermait toute retraite au géneral autrichien. Joubert, commandant l'avantgarde, atteignit les Impériaux sur les hauteurs de Campana. Apres un leger combat, un corps de l'arrièregarde autrichienne fut entouré, douze cents hommes furent prisonniers et

trois à quatre cents se noyèrent dans l'Adige. Les Français reprirent les positions de Rivoli et de la Corona, pendant qu'Augereau, rencontrant les Autrichiens à Sainte-Anne, les dispersait, leur faisait trois cents prisonniers, prenait Dolce, et s'emparait de quatre canons et de six caissons.

- En 1801, après la bataille de Pozzolo, les grenadiers hongrois du prince de Hohenzollern furent repoussés en désordre sur Castel-Novo par les colonnes des généraux Delmas et Moncey, qu'électrisait l'exemple du brave Oudinot. Ce fut en vain qu'ils voulurent s'y défendre; pris et repris trois fois, ce village resta enfin au pouvoir des Français.

CASTEL-NUOVO (combat de).- Castel-Nuovo, ville de Dalmatie, située dans la vallée de Sutorina et sur le col de Debilibrich, n'avait jamais vu d'armées françaises avant l'arrivée de celle qu'en 1806 conduisait le général Marmont. Six mille Russes étaient réunis sur ce point à huit ou dix mille Monténégrins et menaçaient la communication de Marmont avec Raguse. Dans la nuit du 29 au 30 septembre, six mille Français sortirent de cette dernière ville, et firent fuir sans combat les Russes et les Monténégrins. Le lendemain, Marmont continua sa marche sur les hauteurs qui sont visà-vis de Castel-Nuovo, culbuta trois bataillons russes, et dispersa une nuée de Monténégrins qui les soutenaient. Ils laissèrent dans cet endroit quatre cents des leurs sur le champ de bataille. Cette position enlevée, une colonne française, qui agissait par la vallée, débouche et arrive sur quatre mille Russes rangés en bataille. Le soixante-dix-neuvième régiment de ligne se porte en avant, formé en coTonnes d'attaque; après une charge vigoureuse conduite par le général Delzons, les ennemis se retirent en désordre sous le canon de la place et de la flotte russe, qui envoie des chaloupes pour protéger leur fuite. Marmont, pour punir les Monténégrins de leurs hostilités, fait brûler leurs villages et le faubourg de Castel-Nuovo. Ces

peuplades sauvages, poussées au désespoir, fondent alors comme une nuée sur les Français; mais leurs efforts sont repoussés, le champ de bataille est couvert de leurs morts, et cette leçon terrible leur apprend à craindre la baïonnette de soldats auxquels rien n'avait résisté en Europe.

CASTEL-SARRASIN, petite ville de l'ancien haut Languedoc, aujourd'hui chef-lieu d'arrondissement du département de Tarn-et-Garonne. Quelques auteurs, sans doute à cause de son nom, pensent qu'elle existait déjà du temps des Sarrasins. Mais on a lieu de croire qu'elle est moins ancienne, et que sa dénomination n'est qu'un dérivé corrompu de Castel-sur-Ázin. En effet, elle est bâtie sur la petite rivière d'Azin ou Azine, près de la rive droite de la Garonne. Le parlement de Toulouse s'y réfugia dans le seizième siècle, pour échapper aux dernières fureurs de la ligue. Elle était autrefois entourée de murs et de fossés. On n'y remarque plus d'autres vestiges de constructions anciennes que des restes de remparts, le portail gothique d'une église, et deux portes toutes semblables à celles de Toulouse. Elle a sept mille quatre-vingt-douze habitants, et possède un college com

munal.

CASTERAS, seigneurie de Languedoc, érigée en marquisat, et donnée par Louis XIII à Jacques de Minut, fils de Georges de Minut, Milanais, qui était venu en France à la suite de François Ier, et en avait obtenu la charge de premier président au parlement de Toulouse.

CASTETS, bourg de l'ancienne Guyenne, département de la Gironde, jadis chef-lieu d'une vicomté. Le château de Castets, bâti comme le bourg, sur un plateau élevé qui domine le cours de la Garonne, fut fondé en 1213 sous Édouard II, roi d'Angleterre, par Robert de Got, frère de Bertrand de Got, pape sous le nom de Clément V. Sa position lui donna une grande importance dans les guerres des Anglais et pendant nos troubles civils. On voit dans les mémoires de

T. IV. 17° Livraison. (DICT. ENCYCL., ETC.)

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Sully et dans les historiens de la ligue, que Castets fut assiégé en 1585 par Matignon, puis secouru par le roi de Navarre. Assiégé de nouveau en 1586 par le même Matignon et par Mayenne, elle finit par rester au pouvoir de ces généraux, qui en firent raser les principales fortifications. Ce fut le président Duhamel, dans la famille duquel le château se trouve encore aujourd'hui, qui donna en 1680 à cet édifice un style plus moderne. L'énorme épaisseur des murs, de vieux souterrains à demi comblés, attestent seuls quels furent autrefois ses moyens de défense. La population du bourg est aujourd'hui de douze cents habitants.

CASTEX (Bertrand-Pierre, baron), né en 1771 à Pavie, en Languedoc, servit avec honneur dans les armées des Pyrénées-Orientales, d'Italie et d'Espagne, et fut promu au grade de colonel à Iéna. Il continua de se distinguer en diverses rencontres, et fit preuve d'une intrépidité rare aux journées d'Eylau et de Friedland. Nommé commandant de la Légion d'honneur, et bientôt après baron, Castex marcha contre l'Autriche en 1809, exécuta des charges heureuses à Wagram, et fut ensuite créé général de brigade. Appelé, en 1812, à faire partie de l'expédition de Russie, il prit part aux diverses actions de la campagne, et fut atteint d'un coup de feu au passage de la Bérézina. Il assista néanmoins à la bataille de Dresde, fut blessé d'un coup de sabre dans une charge, nommé général de division, et envoyé à l'armée du Nord. Il contribua à défendre la place d'Anvers, et malgré une nouvelle blessure reçue dans un engage ment très-vif contre les Russes, il continua cependant de tenir la campagne jusqu'aux événements de Fontainebleau. Castex déposa alors les armes ; mais au moment où l'Europe reprit les armes contre nous, il accourut encore à la défense de la frontière, et fut licencié après le désastre de Waterloo. Appelé cependant, quelques années plus tard, au commandement de la sixième, puis de la cinquième division militaire, il fit partie du ca

dre d'activité jusqu'au mois d'août

1836.

CASTIC, chef séquanais, que l'Helvétien Orgétorix avait associé à ses ambitieux projets contre la liberté de son pays et de la Gaule entière (voy. ORGÉTORIX).

CASTIGLIONE (affaires de). Tandis que Bonaparte soutenait à Lonato l'avant-garde de Masséna, Augereau attaquait conformément à ses instructions celle de Wurmser. Après avoir replié les avant-postes de l'ennemi, on rencontra la division Liptay dans une assez bonne position, à droite et à gauche de Castiglione. Après un combat très-vif, les Autrichiens furent repoussés; mais voyant le petit nombre des troupes qui les poursuivaient, ils se reformèrent bientôt. Une nouvelle charge les força une seconde fois à la retraite, et les jeta sous le feu de la cinquanteunième, qui acheva leur déroute. Ce furent les deux combats de Lonato et de Castiglione qui assurèrent le succès de toutes les opérations contre Wurmser. Les Autrichiens y perdirent trois mille hommes, tués, blessés ou prisonniers, indépendamment de vingt pièces de canon (3 août 1796).

Wurmser était réduit à son centre et à sa gauche; mais le sort de l'Italie n'était pas encore décidé. On se prépara de part et d'autre à un engagement général. Bonaparte se rendit lui-même à Lonato, pour voir les troupes qu'il en pouvait tirer; mais quelle fut sa surprise, en entrant dans cette place, d'y recevoir un parlementaire, qui sommait le commandant de se rendre, parce que, disait-il, il était cerné de tous côtés. Effectivement, on annonçait l'approche de quatre mille Imperiaux; c'étaient les débris de la division coupée, qui, après s'être réunis, cherchaient à se faire un passage. La circonstance était pressante; Bonaparte n'avait à Lonato que douze cents hommes; il fait venir le parlementaire, et lui parle ainsi: Alle dire à votre général que c'est lui-même et son corps qui sont prisonniers; que si dans huit minu

le

tes il n'a pas mis bas les armes, s'il fait tirer un seul coup de fusil, il n'a plus rien à espérer. Débandez les yeux de Monsieur; vous voyez général Bonaparte et son état-major au milieu de sa brave armée. Allez. Quelques instants après, les Impériaux étaient prisonniers.

Après ce périlleux incident, Bonaparte compléta ses dispositions, et le 5 août, au point du jour, on se trouva en présence de Wurmser, dont l'armée était encore forte de trente mille hommes. La colonne de Serrurier avance sur Castiglione, se dirigeant sur les derrières de la ligne ennemie. Tout est combiné pour qu'elle se trouve près de l'ennemi au moment où Bonaparte commencera l'attaque. Wurmser paraissant incertain s'il attaquera ou s'il recevra le combat, Bonaparte ordonne à son armée tout entière un mouvement rétrograde pour attirer les Impériaux. Mais dès qu'il apprend que la division Serrurier, commandée par le général Fiorella, attaque la gauche de Wurmser, il fait battre la charge et ordonne à l'adjudant général Verdière d'emporter une redoute construite par l'ennemi au milieu de la plaine. Au même instant, la gauche et le centre des Français marchent sur un déploiement de plus d'une lieue et demie; les avant-postes autrichiens sont culbutés, et Wurmser ordonne la retraite, quand il aperçoit le général Serrurier près de le prendre à revers. On le poursuit jusqu'au Mincio; on lui fait huit cents prisonniers, on lui enlève vingt-cinq pièces de canon et cent vingt caissons. Dès le lendemain, l'armée française se préparait à livrer de nouveaux combats à Peschiera (voyez PESCHIERA et l'article. ADIGE).

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traitées à l'article ESPAGNE. C'est en 1078 qu'il est parlé pour la première fois de la Castille dans notre histoire; cette année, une fille du duc de Bourgogne, Robert le Vieux, nommée Constance, et veuve du comte de Châlons, épousa Alphonse VI, roi de Castille et de Léon. Cette alliance, malgré l'éloignement des deux pays, engagea les aventuriers bourguignons à diriger leurs entreprises du côté de l'Espagne, où se rendirent, à des intervalles assez rapprochés, des bandes nombreuses de chevaliers. Le 25 mai 1085, Alphonse enleva Tolède aux musulmans, et la prise de cette ville fut due en partie à des auxiliaires français et bourguignons. Le même prince ayant été vaincu à Zelaka par le roi de Séville, qui était mahométan, cette nouvelle donna lieu en France à une sorte de croisade. Parmi les chevaliers qui passèrent alors en Castille, et dont la destinée devint brillante dans la suite, on remarque surtout Raymond, quatrième fils de Guillaume I, comte de Bourgogne, qui épousa Urraque, fille d'Alphonse VI, et fut le père d'Alphonse VII, roi de Castille et de Léon; et Henri, neveu de Hugues et de Eudes, ducs de Bourgogne, qui fonda le royaume de Portugal.

Au siècle suivant, Alphonse le Batailleur, roi de Navarre, d'Aragon, et qui fut aussi quelque temps roi de Castille, fit tous ses efforts pour attirer auprès de lui les comtes français dont les seigneuries étaient situées au pied des Pyrénées, et qui avaient entièrement renoncé à la suzeraineté de Louis le Gros. Ce fut avec leur secours qu'il fit la plupart de ses guerres; mais il fut battu en 1134 par les musulmans, devant Fraga, et un grand nombre de seigneurs français périrent dans la mêlée; on cite entre autres Centulle, comte de Bigorre, Gaston, vicomte de Béarn, et Aimery, vicomte de Narbonne.

Vingt ans après, Louis le Jeune, qui venait de répudier Éléonore de Guienne, demanda en mariage Constance, fille d'Alphonse VII, roi de

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