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le comte de la Rochefoucauld au grand måt, et se réservant de se porter luimême partout où sa présence serait nécessaire, il fit intrépidement face à tous les dangers. Les Rochellois, fatigués d'une résistance si opiniâtre, se retirèrent, et le salut du vaisseau amiral contribua puissamment au succès éclatant qui marqua cette journée. CASA-BIANCA (Lucien), frère du comte Raphaël, entra très-jeune dans la marine, y servit avec distinction, fut nommé, en 1792, membre de lá Convention où il vota la détention indéfinie du roi Louis XVI, et entra, plus tard, au Conseil des Cinq-Cents. Rentré au service, il fit partie de l'expédition d'Égypte comme capitaine du vaisseau l'Orient, et se trouva en cette qualité à la bataille d'Aboukir; atteint par un boulet, il fut englouti l'explosion de son bâtiment, et périt avec son fils, âgé de dix ans, qui ne voulut pas le quitter. Ce trait touchant de piété filiale a été célébré par Lebrun et Chénier.

CASA-BIANCA (Pierre - François), fils du comte Raphaël, naquit à VesCovato en 1784. Son activité, ses talents, sa valeur lui méritèrent, en 1811, le grade de colonel. Ce brave fit constamment partie de l'armée dans les campagnes d'Allemagne et de Prusse depuis 1806, et mourut Couvert de blessures dans la désastreuse expédition de Russie en 1812. CASA-BIANCA (le comte Raphaël de), lieutenant général, etc., né en 1738, à Vescovato en Corse, d'une famille noble et ancienne, prit parti dans les troupes que Louis XV enVova pour achever de soumettre l'île, et devint colonel du régiment Provincial-Corse, qu'il commandait en 1789. L'année suivante il fut envoyé par ses concitoyens comme député extraordinaire à l'Assemblée constituante. Peu de temps après, il passa à l'armée du Nord et y combattit avec la plus grande bravoure. Nommé maréchal de camp, il fut employé à l'armée des Alpes, puis envoyé à Ajaccio, et reçut bientôt après l'ordre de se tenir prêt à s'embarquer avec l'amiral Truguet

pour la Sardaigne que l'on voulait prendre.

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Cette expédition ayant échoué, le général Casa Bianca fut chargé du commandement de Calvi, et presque aussitôt assiégé par les Anglais. II n'avait avec lui que six cents hommes; la place était mal fortifiée, et presque sans munitions et sans vivres; néanmoins il y soutint trente-neuf jours de siége et un bombardement qui réduisit en cendres la plus grande partie de la ville. Resté avec quatre-vingts hommes exténués de faim et de fatigues, il capitula, mais à des conditions honorables. Sa glorieuse défense lui avait valu, pendant le siége, le brevet de général de division. Il joignit l'armée d'Italie, commanda à Genes, où il calma les esprits, puis fut envoyé, par le Directoire exécutif, en Bretagne. Il quitta le service en 1799, époque où Bonaparte, devenu premier consul, le nomma membre du sénat conservateur, et successivement comte de l'empire et grand-officier de la Légion d'honneur. Appelé à la pairie par le roi en 1814 et par l'empereur en 1815, il fut exclu à la seconde restauration, puis réintégré en 1819, ce qui lui valut, comme à tant d'autres, une place dans le Dictionnaire des girouettes. Il est mort en 1825.

CASAL (siéges de). En 1555, le maréchal de Brissac s'empara de Casal, en Piémont, avec autant de hardiesse que de bonheur. Le gouverneur et ses soldats, ainsi que toute la noblesse de l'armée impériale qui s'y était réunie pour un tournoi, eurent à peine le temps de se jeter sans habits et presque sans armes dans la citadelle. Les ennemis capitulèrent, promettant de se rendre s'ils n'étaient secourus dans vingt-quatre heures. Sur ces entrefaites, on eut avis de l'approche de Pescaire; Brissac alors fit avancer les horloges et la citadelle se rendit.

- En 1630, l'armée espagnole tenait le général Thoiras étroitement assiégé dans Casal. L'armée française étant arrivée sous les murs de cette ville, on allait en venir aux mains, lorsque Mazarin, alors gentilhomme du pape, parvint à

faire reconnaître le traité de Ratisbonne par le général espagnol, et Thoiras fut ainsi délivré, après sept mois d'une brillante défense.

D'après le traité de Ratisbonne, les Français et les Espagnols devaient évacuer en même temps le Montferrat. Les premiers devaient livrer la ville de Casal au prince Ferdinand, second fils du duc de Mantoue; et des soldats montferrins devaient former la garnison de cette ville. Mais cette dernière clause fut éludée; les soldats montferrins, laissés dans Casal, n'étaient autres que des soldats français qui avaient changé d'uniforme. Quand les Espagnols eurent repassé le Pô, deux régiments français revinrent tout à coup en arrière, et introduisirent dans Casal un convoi de provisions. Cependant de nouvelles négociations les déterminèrent à se retirer encore une fois; mais ils y laissèrent quatre cents hommes, qui se cachèrent dans les caves de la citadelle. Enfin, le 6 avril 1631, un nouveau traité de paix fut signé à Cherasco, et termina la guerre de la succession de Mantoue. Le 2 juillet 1631, les Français évacuérent définitivement Casal et tout le Montferrat.

CASAL-PUSTERLENGO (combat de). - Le 8 mai 1796, Bonaparte avait remporté à Fombio une éclatante victoire sur les Autrichiens commandés par le général Liptay. Dans la soirée, le général Beaulieu, qui accourait au secours de Liptay avec neuf bataillons et douze escadrons, arrive à Casal Pusterlengo, non loin du champ de bataille. Là il apprend la défaite de son collègue et forme la résolution de mettre la nuit à profit pour essayer de surprendre les vainqueurs et de réoccuper Codogno dont ils s'étaient emparés. Il part à la tête de ses troupes, arrive à deux heures du matin en vue de Codogno et surprend les avant-postes de la division du général la Harpe. Au premier bruit, ce général avait sauté en selle; mais déjà ses troupes étaient aux prises avec l'ennemi et faiblissaient. Il commençait à rétablir le combat, lorsque, frappé d'une balle, il tomba sur le coup.

Sa mort répandit l'alarme parmi les Français, et les Autrichiens en profitèrent pour redoubler d'efforts. Sur ces entrefaites, le général Berthier, informé qu'on se battait à Codogno, rallia la division la Harpe, et culbuta les Autrichiens au moment où ils se croyaient sûrs de la victoire. Il les poursuivit jusque dans Casal-Pusterlengo, s'empara de cette ville, et força Beaulieu à se retirer en toute hâte sur Lodi.

CASALTA (N.), général de brigade, etc., né en Corse, vers 1760, fut employé à l'armée d'Italie, devint général de brigade, et repassa en Corse, en 1796. Là, il chassa les Anglais de Bastia, et s'empara de Saint-Florent. Renvoyé dans l'île l'année suivante, il apaisa les troubles qui venaient d'y éclater. Nommé membre de la junte d'administration, en 1815, il se mit à la tête du camp de Bastia, et contribua, par son énergie, à faire arborer les trois couleurs. La bataille de Waterloo le rendit à la vie privée.

CASANOVA (François), peintre de batailles et de paysages, naquit à Londres, en 1730, de parents vénitiens, retourna fort jeune à Venise, et y reçut une belle éducation qu'il sut mettre à profit. L'étude des langues anciennes et modernes, celle du dessin, occupèrent ses premières années. Casanova vint plus tard à Paris, apportant avec lui quelques essais de ses talents, et y fut reçu avec bienveillance; ayant eu occasion de présenter quelques-uns de ses ouvrages à Parocel, cet habile peintre s'empressa de lui donner des conseils, qui lui furent d'une grande utilité, surtout pour le dessin des chevaux. L'étude des tableaux flamands qu'il vit dans un voyage en Allemagne contribua beaucoup à lui faire mettre dans ses tableaux la correction et l'harmonie qui y manquaient encore. De retour à Paris, l'Académie de peinture s'empressa de l'agréer, et peu après, en 1763, elle l'admit au nombre de ses membres, sur un tableau représentant un combat de cavalerie. Depuis il exposa, en 1765, une Marche d'armée, deux batailles, un

Espagnol à cheval; en 1767, sept tableaux de genre; en 1769, deux sujets de chasse, trois paysages; en 1771, les Batailles de Lens et de Fribourg, et deux paysages; en 1775, treize tableaux de genre, paysage, animaux, chasse, sujets militaires; en 1779, quatre paysages et deux cavaliers; et en 1781, sept paysages et deux sujets militaires. L'effet que produisirent ces, tableaux augmenta la réputation de cet artiste, et plusieurs princes s'empressèrent à l'envi de mettre ses talents à contribution. Le prince de Condé lui fit faire, en 1771, pour la galerie du palais Bourbon, les batailles de Fribourg et de Lens. L'impératrice Catherine le chargea d'immortaliser ses victoires sur les Ottomans. Favorisé par la fortune, accueilli dans les meilleures sociétés, pour son esprit et son éducation, Casanova aurait pu vivre à Paris heureux et tranquille; mais son goût pour le luxe lui ayant fait contracter des dettes, il prit le parti. pour se soustraire à ses créanciers, d'aller à Vienne finir les divers ouvrages dont il était chargé. Ce fut près de cette ville, à Bruhl, qu'il mourut, en 1805; il était alors occupé à peindre un tableau représentant l'inauguration de Photel royal des Invalides, par Louis XIV. Cet artiste, toujours jaloux de faire respecter les artistes, se trouvait un jour à dîner chez le comte de Kaunitz, avec des ambassadeurs de divers princes d'Allemagne la conversation étant tombée sur Rubens et sur son ambassade, une des excellences se mit à dire : « C'était vraisemblableament un ambassadeur qui s'amusait à peindre.»>«Non, repartit Casanova, « c'était un peintre qui s'amusait à être ambassadeur. » Parmi les élèves de Casanova on peut citer Loutherbourg, Mayer, Norblin, etc. Le Louvre possède de cet artiste deux tableaux représentant une bataille et un choc de cavalerie; et trois dessins: une marche d'animaux et deux cavaliers.

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CASAQUE. On appelait ainsi autrefois un manteau assez semblable au vêtement de dessus de nos bedeaux, ouvert par-devant, à pans prolongés

et à manches longues et fermées. Les casaques se mettaient, suivant l'occurrence, par-dessus l'armure, le justaucorps ou la soubreveste, et elles portaient en général une marque distinctive. Ainsi, au temps de François Ier, les Bourguignons impériaux avaient sur leur casaque la croix rouge de Saint-André, et la casaque des hérauts d'armes était couverte des armoiries du souverain. En temps de guerre, la casaque se mettait par-dessus l'armure, qu'elle servait à garantir de la pluie : on l'agrafait au collet; mais, lorsqu'il faisait beau, on la rejetait en arrière, comme les pelisses de nos hussards. Ce vêtement disparut en grande partie vers la seconde moitié du seizième siècle. Suivant quelques auteurs, il faut chercher dans le nom de l'empereur Caracalla l'étymologie du mot casaque ou casaquin, qui s'est dit pour caraquin. Il est plus naturel de la trouver dans le mot hébreu kasah, couvrir.

CASASOLA (Combat de).-Quand la division du général Masséna se fut emparée du fort de la Chiusa, dans le Frioul, les Autrichiens cherchèrent à lui disputer le passage du pont de Casasola (19 mars 1797). Mais les grenadiers de la trente-deuxième demibrigade, marchant en colonne serrée, forcerent ce pont, culbutèrent l'ennemi, malgré ses retranchements et ses chevaux de frise, et lui firent six cents prisonniers.

CASAUBON (Isaac de) naquit à Genève, en 1559, d'une famille française qui s'y était réfugiée pour échapper aux persécutions dont les protestants du Dauphiné étaient alors l'objet. Cependant son père rentra dans sa patrie, et devint ministre de la religion réformée à Crest, petite ville du Dauphiné. Il se chargea lui-même de l'éducation du jeune Isaac, qui, sous un tel maître, fit de rapides progrès. A neuf ans, il parlait le latin avec une pureté étonnante; il en avait dix-neuf lorsqu'il fut envoyé à Genève, pour y suivre les cours de l'université. Il y étudia la jurisprudence, la théologie et les langues orientales, fut chargé,

T. IV. 15 Livraison. (DICT. ENCYCLOP., ETC.)

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en 1582, de remplacer son maître, F. Portus, dans la chaire de grec, et devint, quelque temps après, le gendre de Henri Etienne. Mais bientôt son caractère inquiet et la bizarrerie de son beau-père lui rendirent le séjour de Genève désagréable; il accepta, à Montpellier, une chaire de grec et de belles-lettres, qu'il quitta deux ans après, pour en occuper une semblable au collège de France, où Henri IV venait de l'appeler. Quelques années après, ce prince lui donna la charge de garde de la librairie, avec quatre cents livres d'appointements, somme considérable pour cette époque, et le nomma l'un des commissaires à la conférence de Fontainebleau, entre le cardinal Duperron et Duplessis Mornai. Casaubon y opina contre le champion du protestantisme, et cette manifestation d'une opinion contraire à sa religion le rendit suspect à son parti, sans lui concilier la bienveillance des catholiques, dont la jalousie avait toujours cherché à lui nuire. Aussi s'empressa-t-il, à la mort de Henri IV, d'accepter l'offre que le chevalier Watton, ambassadeur extraordinaire de Jacques Ier, lui fit de l'accompagner en Angleterre. Il y fut reçu avec distinction, et fut gratifié de deux prébendes, l'une à Cantorbéry, l'autre à Westminster, avec une pension de six cents livres sterling. Il mourut à Londres, le 1er juillet 1614.

Isaac Casaubon fut un théologien tolérant et pacifique, un savant du premier ordre, un traducteur habile, et un savant critique. Les savants les plus distingués de son temps, Pierre Pithou, de Thou, Heinsius, Grævius, Gronovius, lui ont rendu ce témoignage, et la postérité n'a point appelé de ce jugement. La liste des livres qu'il a publiés dépasserait de beaucoup les limites qui nous sont imposées dans cet article. Nous devons nous borner à mentionner ici les plus importants: In Diogenem Laertium notæ, 1583, in-8° ces notes, sur le frontispice desquelles, ainsi que sur celui de son commentaire sur Théocrite, Casaubon avait pris le nom d'Hortibonus, ont

D

été réimprimées depuis, dans le Diogène de Henri Etienne, de 1594; Polyani stratagemata, gr. et lat., cum notis, Lyon, 1589, in-12; édition princeps de cet auteur; Aristotelis opera, gr. et lat., Lyon, 1590, in-fol., avec notes marginales; édition plusieurs fois réimprimée; Theophrasti caracteres, gr. et lat.; l'une des meilleures éditions publiées par Casaubon; Suetonii opera cum animadversionibus, Paris, 1606, in-4° le commentaire dont cette édition de Suétone est accompagnée, eut le plus grand succès, et fut plusieurs fois réimprimé; Persii satyræ cum comment., Paris, 1605, in-8°. Scaliger a dit de ce livre, que « la sauce y valait mieux que le poisson; et, en effet, le commentaire, qui en forme la partie la plus considérable, est une mine inépuisable d'érudition. Le savant M. Dubner a donné, en 1833, une nouvelle édition de cet excellent livre, avec d'importantes additions ( Lipsiæ, in-8° ). On fait également cas des travaux de Casaubon sur Théocrite, Strabon, Denys d'Halycarnasse, Dicéarque, Pline le Jeune, Apulée, Athénée, Dion Chrysostome, saint Grégoire de Nysse. Son commentaire sur Athénée et son édition de Strabon sont particulièrement estimés. Parmi ses autres ouvrages, nous devons encore mentionner ses dissertations sur la poésie satirique chez les Grecs et chez les Romains; ses Exercitationes in Baronium; son traité de Libertate ecclesiastica, commencé et interrompu par ordre de Henri IV, et publié seulement en partie; sa Lettre à Fronton du Duc, dont l'objet était de combattre les doctrines des jésuites sur l'autorité des rois, et enfin, le Recueil de ses lettres, dont la meilleure édition a été publiée à Rotterdam, en 1709, in-fol, par Jansson d'Almeloveen. Wolff a donné à Hambourg, en 1710, un Casauboniana, in-4°.

CASAUBON (Méric), fils du précédent, naquit à Genève en 1599, commença ses études à l'académie protestante de Sedan, puis se rendit avec son père en Angleterre, où il se fixa,

se fit remarquer, sous le protectorat de Cromwel, par son attachement aux Stuarts, et mourut, en 1671, curé de Bledon, dans le comté de Sommerset, prebendier de Cantorbéry et recteur d'Ickam.

Méric Casaubon suivit, comme son père, la carrière de l'érudition, et il fut également l'un des critiques les plus distingués de son époque. Ses notes sur Térence, Epictete, Hiéroles, Florus, Diogène-Laërce, et surtout son commentaire sur les Réflexions morales de Marc-Aurèle, sont estimés des savants. Ses autres ouvrages ont eu aussi beaucoup de succès; mais ils sont, pour la plupart, en anglais; nous ne citerons que les deux suivants, qu'il publia par un motif de piété filiale: Pietas contra maledicos patrii nominis et religionis hostes, Londres, 1621, in-8°; Vindicatio patris adversus impostores, 1624, in-8°. On trouve dans le premier la liste de tous les ouvrages imprimés ou manuscrits d'Isaac Casaubon.

CASAUX (Ch.), consul de Marseille dans le seizième siècle, a acquis une honteuse célébrité par sa conduite lors de l'avénement de Henri IV. Ayant traité avec les Espagnols, il allait leur livrer la ville, lorsqu'un habitant nommé Libertat, Corse d'origine, introduisit le duc de Guise par une porte confiée à sa garde, et tua de sa propre main le traître en 1596.

CASBOIS (dom Nicol.), savant mathématicien, né dans le département de la Meuse, fut président de la congrégation de Saint-Vanne en 1789, et mourut pendant l'émigration. Outre plusieurs mémoires sur des hygromètres et des aéromètres de sa composition, mémoires insérés dans le Dictionnaire encyclopédique (tome XVII), dans le Journal encyclopédique (1765, 1777) et dans les Affiches des éréchés de Lorraine (1781, 1784), il a laissé des Opuscula elementaria, Metz, 1779, 2 vol. in-8°. Casbois est le véritable inventeur de la méthode dite de mademoiselle Gervais, pour la fabrication du vin.

CASE (Pierre de), dont le véritable

nom est Desmaisons, né a Limoges, fut général de l'ordre du Mont-Carmel, et administrateur de l'évêché de Vaison, et mourut en 1348, après avoir composé quatre livres sur le Maitre des sentences, des Sermons et des Commentairessur la politique d'Aristote, ouvrages assez bien écrits pour le temps.

à

CASEMATES. On donne ce nom à des bâtiments à l'épreuve de la bombe qui servent à emmagasiner une partie du matériel d'une ville de guerre, loger la garnison et à former en temps de siége des hôpitaux où les blessés peuvent jouir de la tranquillité nécessaire à leur prompt rétablissement. On appelle aussi casemates, des réduits à l'épreuve de la bombe que l'on établit à l'avance, ou au moment même du siége, sur différents points des remparts, pour mettre les bouches à feu à l'abri des effets destructeurs du tir à ricochet. Ces réduits fournissent seuls à l'assiégé le moyen de conserver en batterie quelques pièces d'artillerie jusqu'à la dernière période du siége. Séduits par cet avantage, certains ingénieurs proposèrent, dans le dix-huitième siècle, différents systèmes de fortifications presque uniquement basés sur l'emploi de casemates à feu; mais il a fallu y renoncer pour plusieurs motifs, et notamment pour celui-ci quand on est obligé de faire un feu très-vif, les casemates à feu se remplissent promptement d'une telle quantité de fumée, qu'il est trèsdifficile pour les canonniers d'exécuter la manœuvre des pièces.

Les casemates se composent de voûtes épaisses en maçonnerie, recouvertes d'une couche de terre ayant au moins un mètre de hauteur. Les magasins à poudre des villes de guerre sont établis sous des voûtes de cette nature. Ces abris, lorsqu'ils ont été construits avec les précautions nécessaires, résistent indéfiniment à l'action des projectiles ennemis; l'expé rience l'a prouvé dans plusieurs siéges remarquables, tels que ceux de Landau et de Tournay en 1745. On cite surtout un magasin à poudre de Landau, bâti par Vauban, sur lequel tom

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