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connus; Louis XIV l'en récompensa en lui conférant une grand' croix de Saint-Louis, quoiqu'il n'y en eût pas alors de vacante. Il mourut en 1730, à l'âge de quatre-vingts ans, ne laissant point de postérité.

Les Caraman actuels descendent aussi du fondateur du canal de Languedoc, mais par un autre de ses fils.

V.-M. de Riquet, comte de CARAMAN, né le 16 juin 1727, était arrièrepetit-fils du fameux Riquet, créateur du canal de Languedoc, et fils de V.-P.-F. de Riquet, comte de Caraman, lieutenant général des armées du roi. En 1743, il reçut le brevet de capitaine dans le régiment de BerriCavalerie, et se distingua tellement à la bataille de Fontenoi, qu'il fut nommé colonel du régiment de Vibraye-Dragons, qui prit le nom de Caraman. En 1750, il épousa la princesse MarieAnne de Chimay, fit toutes les campagnes de Flandre, de la guerre de sept ans, y déploya une grande habileté et une rare valeur, et devint successivement maréchal de camp, lieutenant général et commandant général de la Provence. La révolution l'ayant forcé de quitter la France, il se rendit auprès des princes français à Coblentz, recut, en 1792, le commandement d'une division de cavalerie, et fit la campagne de Champagne. En 1803, il rentra en France, et mourut le 24 janvier 1807. Il laissa trois fils et cinq filles. L'un de ses fils, marié à mademoiselle de Cabarrus, femme Tallien, est devenu prince de Chimay, du chef de sa mère.

Victor Riquet, marquis de CARAMAN, pair de France, ambassadeur à Vienne, émigra en 1791, et ne rentra en France qu'à la restauration. Il passa vingt-trois ans chargé, dit-on, de missions pour le roi et les princes français, près des cours d'Allemagne et de Russie. En 1814, Louis XVIII le nomma ambassadeur à Berlin, pair de France en 1815, et, en 1816, ambassadeur à Vienne.

Victor, comte de CARAMAN, fils du précédent, fit ses premières armes en Prusse et en Hollande, en qualité

d'officier d'artillerie. Devenu aide de camp du général Caulincourt, il passa, en 1813, dans la maison militaire de l'empereur; prit, en 1814, une part brillante à la bataille de Craonne, fut cité avec distinction dans le bulletin officiel. En 1816, il fut nommé membre de la commission chargée de la réorganisation de l'Ecole polytechnique.

Maurice Riquet, comte de CARAMAN, frère du marquis et oncle du précédent, maréchal de camp et membre de la chambre des députés, émigra en 1791. Il rentra en France en 1800, par suite de la pacification consulaire. En 1811, il fut élu membre du Corps législatif par le sénat conservateur. Maréchal de camp en 1814, il commanda successivement, en 1815, à Angoulême et à Arras. Le département du Nord le nomma membre de la chambre des députés en 1824. Il est

mort en 1837.

François-Joseph-Philippe, comte de CARAMAN, prince de Chimay, second frere du comte Victor, est né en 1771. Le département des Ardennes le nomma, en 1815, membre de la chambre des députés, où il vota avec la minorité; il ne fut point réélu l'année suivante. Le titre de prince de Chimay lui vient d'une terre de ce nom qui lui échut pour sa part dans la succession de son oncle. Il a épousé, en 1805, madame Tallien, dont nous parlerons sous ce dernier nom.

CARAUSIUS (Marcus Aurelius Valerius) naquit chez les Messapiens, peuple de la Gaule Belgique, entre la Meuse et l'Escaut. S'étant distingué dans la guerre que Maximilien Hercule eut à soutenir contre les BAGAUDES (voyez ce mot), il fut chargé d'équiper une flotte à Boulogne pour délivrer l'Océan des nombreux pirates qui l'infestaient, et pour défendre les côtes de la Belgique et de l'Aquitaine contre les Francs et les Saxons; mais de graves soupçons s'étant élevés sur sa conduite pendant cette guerre, l'empereur prononça contre lui la peine de mort. Averti à temps du danger qui le menaçait, Carausius se fit, en 287, reconnaître empereur par les légions de la

Grande-Bretagne, et dès lors résista à toutes les tentatives faites pour le renverser, par Maximilien Hercule, qui fut enfin obligé de traiter avec lui et de lui abandonner la possession paisible de l'île. Carausius y régna tranquillement jusqu'en 293, époque à laquelle il fut assassiné par Allectus, un de ses principaux officiers, qui se fit proclamer empereur à sa place. Les médailles de Carausius sont très-curieuses; l'une porte au revers: EXPECTATE VENI; et, dans la longue suite des empereurs romains, c'est la seule qui offre une telle légende. Une autre semblerait indiquer que Carausius a été reconnu par Diocletien et Maximien; car on lit autour des têtes accolées des trois empereurs CARAVSIVS ET FRATRES SVI Cette médaille a été publiée et expliquée par G. Oderico, dans une lettre que le journal de Pise De' letterati a publiée, en 1782. Genebrier a donné l'Histoire de Carausius prouvée par les médailles, Paris, 1740, in-4°, ouvrage moins complet que celui de l'Anglais G. Stuckeley, Londres, 1757, in-4°.

CARBON (François-Joseph), dit le petit François, était né à Paris. Matelot à l'époque de la révolution, il se jeta dans le parti royaliste, devint chef de chouans, se distingua par son courage et ses cruautés, refusa de profiter de l'amnistie consulaire, passa en Angleterre en 1799, et en revint au mois de novembre 1800, pour exécuter le plan d'assassinat conçu contre le premier consul, et qui devait être exécuté au moyen de la fameuse machine infernale, dont l'explosion eut lieu le 3 nivôse an Ix dans la rue Saint-Nicaise. Carbon, qui conduisait Ja fatale charrette, se cacha, et fut arrêté quelques jours après. Traduit devant le tribunal criminel de la Seine avec Saint-Régent, il chercha à se sauver par des révélations, mais il n'en fut pas moins condamné à mort le 16 germinal suivant.

CARBON-DE-FLINS-DES-OLIVIERS (Claude-Louis-Marie-Emmanuel), littérateur, naquit à Reims en 1757, et débuta par une ode sur le sacre de

Louis XVI, 1775. Quelque temps après, il vint à Paris, où il inséra un grand nombre de poésies fugitives dans l'Almanach des Muses et d'autres recueils littéraires. I existe aussi de lui plusieurs pièces de théâtre : le Mari directeur, comédie; la Papesse Jeanne, vaudeville, etc. Il mourut à Vervins en 1806. Ce littérateur, qui ne portait d'abord que le nom de Carbon, comme son père, y ajouta successivement ceux de Flins et des Oliviers; cette manie lui valut ce distique de la part du poëte Lebrun:

Carbon de Flins-des-Oliviers

A plus de noms que de lauriers. CARBONARI. Ce mot est italien, et signifie charbonniers. Il fut appliqué à des conspirateurs guelfes, qui, atin d'échapper à la surveillance des Gibelins, se réunissaient pour comploter au fond des bois, dans des cabanes de charbonniers, d'où on les nomma euxmêmes charbonniers. Nous n'avons pas à nous occuper des carbonari de I'Italie ou de l'Allemagne, ni de l'origine de cette association; nous dirons seulement que la charbonnerie nous semble être une des ramifications de la franc-maçonnerie. Ce fut en 1818, qu'après un projet avorté d'insurrection, quelques membres de la loge des Amis de la vérité, qui n'était alors qu'un foyer de républicanisme, pourSuivis par la police de la restauration, se réfugièrent en Italie, d'où ils rapportèrent le plan d'une association carbonique. Voici, d'après le fameux rapport du procureur général Marchangy, quelle était l'organisation de cette société : Il y avait d'abord le comité directeur, ou la vente suprême ; ensuite les ventes d'arrondissement, formées des chefs de ventes, et qui correspondaient avec la vente suprême par l'entremise d'un député pris dans leur sein; venaient ensuite les ventes de canton, qui envoyaient un député aux ventes d'arrondissement. Les ventes, tout en sachant qu'elles avaient des sœurs, ne se connaissaient pas entre elles. L'association devint bientôt redoutable par le nombre et le courage de ses membres; elle enve

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loppait la France comme un immense réseau; les opinions républicaines y étaient seules admises en 1820, et plus d'un homme, devenu depuis conservateur et monarchique, se fit gloire d'appartenir à cette société, qu'il per sécuterait aujourd'hui, et de jurer sur le poignard haine aux rois et à la royauté. Le comité directeur, croyant assez fort pour tenter un coup de main, conçut le projet d'une insurrection qui devait éclater à Béfort, pour de là s'étendre jusqu'à Paris, où des carbonari se tenaient prêts à seconder le mouvement. La lenteur et Tindécision habituelles de la Fayette firent manquer l'entreprise. La charbonnerie fut rudement frappée dans plusieurs de ses membres. Plus tard, elle fournit encore des victimes aux vengeances de la restauration. Elle cessa, en 1823, d'effrayer le gouvernement, et parut désorganisée. Cependant un petit nombre de chefs resta uni, et Surveilla la marche des événements; il paraît même certain qu'une insurrection avait été décidée entre eux pour le 10 août 1830, et que tous les moyens d'action avaient été rassemblés, lorsque les ordonnances publiées le 26 juillet de la même année vinrent hâter le moment du combat. Depuis cette époque, la charbonnerie a cessé d'exister; mais d'autres sociétés secrètes l'ont remplacée.

CARBONEL (Joseph-Noel) naquit à Salon en Provence, le 12 août 1751; etant encore très-jeune, il perdit son père, qui était berger, et vint à Paris pour y étudier la chirurgie; mais son goût pour la musique lui fit abandonher cette carrière, et il entra à l'Opéra pour y jouer du galoubet; depuis, il s'adonna tout entier au perfectionnement de cet instrument, auquel il donna de grands développements. On lui doit la première bonne méthode de galoubet, et l'article GALOUBET dans l'Encyclopédie. Il mourut

en

1804. Son fils s'est distingué comme compositeur. Tous les accompagnements des romances de la reine Hortense ont été retouchés et arrangés par

lui.

CARBONNEAU (Nicolas CharlesEdouard) naquit en 1782, à Pont-Lévêque, département du Calvados; il exerçait à Paris la profession de maître d'écriture, et vivait misérablement, quand le conspirateur Pleignier lui communiqua le complot dit des patrioles de 1816. Le malheureux Carbonneau entra dans cette conspiration, et composa une proclamation au nom des patriotes de 1816. Il ne tarda pas à être arrêté avec ses complices, et fut traduit devant la cour d'assises de Paris. Mis en jugement le 27 juin, il fut condamné à mort le 4 juillet, et exécuté le 28, en place de Grève, avec Pleignier et Tolleron.

CARBONNET de la Mothe (Jeanne de), religieuse de Bourg en Bresse, a, sous le nom de Mère Jeanne de SainteUrsule publié l'ouvrage suivant : Journal des illustres religieuses de l'ordre de Sainte-Ursule, avec leurs maximes et pratiques spirituelles, tiré des chroniques de l'ordre et autres mémoires de leurs vies, Bourg, 1684-1690, 4 vol. in-4°.

CARCADO OU KERCADO, seigneurie de Bretagne, à quatre myriamètres de Vannes. Voyez SÉNÉCHALLIE (la).

CARCAN. C'est proprement un collier de fer fixé à un poteau, où l'on attache certains condamnés pour les exposer aux regards du public.

Le carcan fut mis, en 1719, au nombre des peines afflictives et corporelles, et il fut ordonné, par une déclaration du 11 juillet 1749, que les condamnations par contumace à la peine du carcan seraient transcrites sur un tableau, que l'exécuteur de la haute justice devait attacher à un poteau sur la place publique. Aujourd'hui, la peine du carcan est appliquée, en général, comme un accessoire de quelques peines plus graves. Voici l'article du code pénal qui règle le caractère et le mode de cette peine : Quiconque aura été condamné à l'une des peines des travaux forcés à perpétuité, des travaux forcés à temps, ou de la réclusion, avant de subir sa peine, sera attaché au carcan sur la place publique; il y demeurera exposé aux regards

T. IV. 10 Livraison. (DICT. ENCYCL., ETC.)

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10

du peuple durant une heure; au-dessus de sa tête sera placé un écriteau portant, en caractères gros et lisibles, ses noms, sa profession, son domicile, sa peine et la cause de sa condamnation. >>

CARCASSEZ, Carcassonnensis tractus, territoire de Carcassonne.

CARCASSONNE, Carcaso, Carca

sum

Volcarum-Tectosagum, Carcasso, Carcassio.-Cette ville est trèsancienne; elle occupait déjà du temps de César un rang distingué parmi les villes de la Gaule narbonnaise. De la domination romaine, elle passa sous celle des Visigoths, qui la fortifièrent.

Dans l'année qui suivit la bataille de Vouillé, Clovis, poursuivant ses succès, s'empara de Toulouse et arriva bientôt sous les murs de Carcassonne. Cette ville, fortifiée par les Romains, eût été pour lui un poste important, d'où il eût surveillé et contenu une grande partie des pays enlevés aux Visigoths. De plus, elle renfermait, disait-on, le fameux trésor d'Alaric et d'Ataulfe, fruit de nombreux pillages. Cependant Ibhas, général de Théodoric, accourait à la tête d'une armée de Goths d'Italie, et, après avoir vaincu les Francs près d'Arles, il marchait à grandes journées sur Arles, quand Clovis se hata de lever le siége et de reprendre sa route vers le nord.

Vers l'an 586, Gontran, roi de Bourgogne, tenta une invasion dans la Septimanie; mais ses troupes échouèrent partout. Le siége de Carcassonne fut même marqué par un événement assez singulier. D'après le récit du bon évéque de Tours, les Burgondes seraient entrés d'abord dans la ville sans coup férir, les habitants leur en ayant ouvert les portes de plein gré; cependant, par un brusque changement, les vainqueurs se virent en quelques instants rejetés hors des murs, les portes se refermèrent derrière eux, et les Visigoths reparurent de tous côtés en armes sur les murs et sur les tours. Les hommes de Gontran tentèrent alors de venger leur honte par un assaut. Mais leur chef eut la tête écrasée d'une pierre; et aussitôt, découragés, ils se débandèrent tumultueusement.

Les Visigoths perdirent Carcassonne en 724, époque où elle leur fut enlevée par les Maures d'Espagne, sur lesquels Charles Martel la reprit ensuite. Sous Louis le Débonnaire, elle fut séparée de la Septimanie, et réunie au marquisat de Toulouse, qui faisait partie du royaume d'Aquitaine. Elle fut cependant gouvernée jusqu'à la fin du onzième siècle par des comtes particuliers.

Pendant la guerre des Albigeois, Carcassonne fut assiégée par l'armée des croisés, et ses habitants se firent remarquer par le courage avec lequel ils se défendirent. Les croisés, après avoir pris et brûlé les faubourgs, avaient tenté sans succès plusieurs assauts; rebutés par les difficultés qu'ils rencontraient, ils commençaient à désespérer du succès de leur entreprise, lorsque la saison combattit pour eux ; les chaleurs devinrent excessives; tous les puits de la ville tarirent, et les habitants, dévorés par la soif, furent forcés de demander à capituler. Un historien dit qu'on leur permit d'évacuer la ville, à condition qu'ils n'emporteraient que la chemise et les braies qu'ils avaient sur le corps.

Devenue, quelque temps après, partie intégrante du domaine du roi, Carcassonne se révolta, en 1262, contre l'autorité royale, et en fut sévèrement punie; ses principaux habitants furent forcés de sortir de la ville. On leur accorda cependant, quelque temps après, la permission de bâtir des maisons à quelque distance du pont; ce fut l'origine de la ville basse, qu'on leur permit de fortifier en 1347, pendant la guerre contre les Anglais. Le prince de Galles s'en empara en 1355, et y mit le feu; mais il échoua complétement dans les efforts qu'il fit pour se rendre maître de la ville haute.

Pendant les guerres de religion du seizième siècle, Carcassonne prit d'abord le parti de la ligue, mais elle le quitta bientôt après; et le parlement de Toulouse qui avait été cassé, y fut établi en 1589. Deux ans après, elle tomba au pouvoir des ligueurs, et ne reconnut qu'en 1596 l'autorité de Henri IV,

Cette ville était, avant la révolution, le siége d'un présidial, d'une sénéchaussée de robe courte et d'une maréchaussée; elle dépendait du parlement et de la généralité de Toulouse, et de l'intendance de Languedoc. C'est aujourd'hui le chef-lieu du département de l'Aude; elle possède des tribunaux de première instance et de commerce, un évêché qui existait déjà au sixième siècle, un séminaire diocésain, et une bibliothèque de six mille volumes. Sa population est de dix-sept mille trois cent quatre-vingt-quatorze habitants. Ses principaux édifices sont la cathédrale de Saint-Nazaire, curieux monument de l'architecture du onzième siècle, où l'on voit le tombeau du fameux Simon de Montfort, et l'hôtel de la préfecture, dans le jardin duquel se trouve une colonne milliaire avec une inscription en l'honneur de Numérien, fils de l'empereur Carus.

Fabre d'Eglantine, Gamelin, peintre d'histoire et professeur de l'Académie de France à Rome; Méric, président du Corps législatif sous l'empire; Fabre de l'Aude, président du Tribunat, etc., sont nés à Carcassonne.

CARCASSONNE et RASEZ (Comtes et vicomtes de).- Le premier comte de Carcassonne que l'on connaisse est Oliba Ier, qui vivait en 819. Ses successeurs furent :

2° 836, Louis-Eliganius.

3o 877, Oliba II et Acfred Ier,
4° 905, Rencion.

5o 908, Acfred II. Celui-ci ne laissa qu'une fille,

6° 934, Arsinde, qui épousa Arnaud, comte de Comminges et de Conserans. Elle en eut plusieurs enfants, dont le second fut le premier comte particulier de Rasez (Voyez RASEZ [comtes de]).

7° L'aîné, Roger ler, succéda à sa mère, en 957, et prit le titre de marquis de Carcassonne. Il eut trois fils, Pierre-Raymond, Guillaume- Raymond et Pierre-Roger II, qui prirent tous trois le titre de comte de Carcas

sonne.

8° 1060, Roger III, fils de PierreRaymond, mourut sans postérité, lais

sant le comté à sa sœur Ermengarde, qui, de concert avec Raymond-Bernard, son époux, le vendit, en 1070, à

9° Raymond - Bérenger I, comte de Barcelone, qui eut pour successeur,

10° 1076, Raymond-Bérenger II.

11° 1083. Après la mort de Raymond-Bérenger II, Bernard-Atton, fils d'Ermengarde, s'empara des domaines aliénés par sa mère, et fut le premier vicomte de Carcassonne. Il eut pour successeurs,

12 1130, Roger Ier.

13° 1150, Raymond-Trencavel Ier. 14° 1167, Roger II.

15° 1194, Raymond - Roger qui, ayant pris parti pour les Albigeois, tomba entre les mains de Simon de Montfort, et mourut en prison.

16° 1209, Raymond-Trencavel II n'avait que deux ans à la mort de son père, dont il recouvra les États en 1224. Les croisés les avaient donnés à Simon'de Montfort après la prise de Carcassonne. Raymond se soumit la même année à l'Eglise, et promit de poursuivre les hérétiques; cependant il paraît qu'il ne tint pas cette promesse, car il fut excommunié, en 1227, par le concile de Narbonne. Il se retira alors auprès du roi d'Aragon, reparut, en 1240, avec une armée dans le Carcassez, et s'y rendit maître de quelques places; mais, assiégé dans Montréal par les croisés, il fut obligé de capituler, repassa les Pyrénées, et alla chercher un asile en Catalogne. Excommunié de nouveau, en 1242, par l'archevêque de Narbonne, et, perdant dès lors tout espoir de recouvrer ses domaines, il revint, en 1247, à Beziers, où il fit une abjuration publique, et céda, entre les mains du sénéchal de Carcassonne, tous ses États au roi Philippe-Auguste, qui, en conséquence, lui accorda une rente viagère de six cents livres. Raymond-Trencavel suivit ensuite le roi dans la Palestine, et s'y distingua dans plusieurs rencontres. Il mourut, suivant les auteurs de l'Art de vérifier les dates, vers 1263. Ce fut le dernier vicomte de Carcassonne.

CARCASSONNE (monnaies de ).

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