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cent trente maîtres chacune; chaque escadron ou compagnie était divisé en deux pelotons; chaque peloton en deux sections, et chaque section en deux brigades.

L'état-major général du corps se composait d'un mestre de camp propriétaire, qui était toujours un prince du sang, ou un militaire de la plus haute naissance et du mérite le plus distingué (l'un n'allait pas sans l'autre à cette époque); d'un mestre de camp lieutenant et inspecteur du corps, d'un major général, d'un aide-major général, d'un quartier - maître trésorier, d'un aumônier, d'un chirurgien-major, d'un professeur de mathématiques, d'un professeur d'hippiatrique, d'un timbalier et d'un armurier.

L'état-major particulier de chaque brigade se composait d'un mestre de camp commandant la brigade, d'un mestre de camp commandant en second,d'un lieutenant-colonel, d'un aidemajor, d'un quartier-maître, de cinq porte-étendards, d'un adjudant, d'un aide-chirurgien-major, d'un maréchal expert et d'un sellier.

Les carabiniers eurent vingt étendards, depuis le moment de leur création jusqu'au 13 mai 1762. A cette époque, on les réduisit à dix. Ils étaient de soie bleue, et portaient un soleil d'or avec cette devise: Nec pluribus impar. Le 17 septembre 1782, les carabiniers changèrent d'étendards: ceux qu'ils prirent alors, et qu'ils conservèrent jusqu'à la révolution, portaient les armes de MONSIEUR brodées en or (la couronne était surmontée d'un panache en argent), et avaient pour devise Toujours au chemin de l'hon

neur.

Chacune des dix compagnies ou escadrons était commandee par un officier supérieur regardé comme capitaine titulaire.

Les escadrons ou compagnies avaient en outre chacun un capitaine en premier, qu'on pouvait considérer comme le capitaine lieutenant; un capitaine en second, un lieutenant en premier, un lieutenant en second, un sous-lieutenant en premier, un sous-lieutenant

en second, et un sous-lieutenant en troisième.

Il y avait de plus cinq capitaines et seize sous-lieutenants attachés au corps des carabiniers.

Chaque compagnie avait un fourrier, avec rang de maréchal des logis chef dans la cavalerie, quatre maréchaux des logis et huit brigadiers.

Les carabiniers avaient pour armes offensives, la carabine avec sa baïonnette, les pistolets et le sabre; et pour armes défensives, la cuirasse et la calotte de fer cette calotte se composait d'un cercle de fer qui entourait la tête, et portait deux sections de cercle en fer, qui se croisaient au sommet. L'ordonnance du 28 mai 1733 et un règlement du 1er juin 1750 voulaient que ces calottes fussent de fer ou de mèches. Cette armure était en usage dans la cavalerie, pour garantir la tête des coups de sabre, et se portait sur la forme du chapeau. Pour la placer sur le chapeau et pour l'oter, on était obligé de défaire les agrafes qui retenaient les ailes.

L'uniforme consistait en un habit à la française de drap bleu de roi; les revers, les parements et la doublure étaient écarlate; les boutonnières, les parements et le collet étaient garnis d'un galon d'argent; le bas de la taille était garni d'un galon en forme de fer à cheval.

Le chapeau était galonné en argent; la veste de drap était blanche, ainsi que la culotte de peau. Les boutons étaient blancs, et timbrés d'une fleur de lis. Les sous-officiers avaient un habit galonné partout en argent fin. L'uniforme des officiers était semblable à celui des sous-officiers; mais, au lieu de galons, il avait des broderies à paillettes.

Les carabiniers jouissaient de plusieurs prérogatives, en récompense des éclatants services qu'ils avaient rendus à l'État. La vénalité des emplois fut toujours éloignée de leur corps; ils combattaient à pied et à cheval; ils faisaient dans les siéges le même service que les grenadiers; ils campaient à la gauche de la maison du roi,

et la relevaient, si les circonstances l'exigeaient, de préférence à tout autre corps de cavalerie; ils formaient l'avant-garde, quand on marchait à l'ennemi, et l'arrière-garde dans les retraites, etc., etc. Jamais on ne faisait subir un traitement ignominieux à un carabinier. Les maréchaux des logis de ce corps étaient à l'abri de la peine de mort portée contre les déserteurs; ils ne pouvaient être condamnés qu'à un an de prison, au pain et à l'eau.

En 1763, une brigade de carabiniers vint tenir garnison à Saumur. L'instruction de ce beau corps dans l'équitation et dans les manoeuvres avait atteint un tel degré de perfection, que, de 1763 à 1771, chaque régiment de cavalerie envoya quelques sujets choisis pour puiser chez les carabiniers les principes qui y étaient mis en pratique avec tant de succès. En 1768, les carabiniers commencèrent la construction du beau quartier qui sert aujourd'hui à l'école de cavalerie. Leur séjour à Saumur contribua puissamment à la prospérité de cette ville. Dans ses Recherches historiques, Bodin nous dit que, lorsque les carabiniers arrivèrent à Saumur en 1763, la population de cette ville n'était que de sept mille cinq cents âmes, et que, lors de leur départ, en 1788, elle s'élevait à plus de dix mille.

Dans toutes les circonstances où ils se trouvèrent, les carabiniers se distinguèrent toujours par leur bravoure et par leur discipline. Ils se firent surtout remarquer en Espagne, sous les ordres du maréchal de Noailles, en 1694; à la bataille de Guastalla, en 1734, où ils firent des prodiges de valeur; en 1740, au siége de Prague; en 1742, au combat de Sahai; à Dettingen, à Fontenoy, en 1745; au siége de Bruxelles, en 1746; à Lawfeld, en 1747; à Courtrai, à Maëstricht, dans la campagne de 1757; à Crevelt, en 1758; à Minden, en 1759, et pendant les campagnes de 1760, 1761 et 1762.

Par suite de la nouvelle organisation de l'armée, en 1788, les deux brigades de carabiniers devinrent 1er

et 2 régiments de carabiniers. Chaque régiment fut composé de quatre escadrons, et l'escadron de deux compagnies. Le titre de colonel fut substitué à celui de mestre de camp, et les compagnies, commandées par un capitaine, un lieutenant et un souslieutenant, se composèrent de soixante et dix-sept carabiniers.

La révolution ayant détruit tous les corps privilégiés, celui des carabiniers dut être dissous; mais, sur les instantes réclamations de la brigade tout entière, l'Assemblée législative, par l'article 8 de son arrêté du 18 août 1790, conserva les carabiniers, et maintint la haute paye dont ils jouissaient.

L'état-major général de la brigade fut supprimé en 1791; quelques modifications furent faites à l'uniforme : le chapeau galonné fut remplacé par le bonnet à poil sans plaque, et les carabiniers prirent le plastron en fer bronzé et les épaulettes galonnées en argent.

Dans toutes les organisations qui eurent lieu à cette époque, les carabiniers prirent toujours rang avant tous les autres régiments de cavalerie. A dater de 1791, il n'y eut plus que deux étendards par régiment; ils étaient portés par les plus anciens maréchaux des logis chefs. Lors des organisations de l'an Iv et de l'an VIII, les carabiniers furent maintenus, et n'éprouvèrent d'autres modifications que dans leur effectif, qui fut pour chaque régiment de sept cent trois hommes en l'an IV, et de huit cent soixante en l'an VIII.

Lorsque les cuirassiers prirent le nom de régiment de cavalerie, les carabiniers seuls constituerent la grosse cavalerie.

L'organisation de l'an XII conserva les carabiniers. En 1806, chaque régiment de quatre escadrons, divisés chacun en deux compagnies, fut porté à un effectif de huit cent vingt hommes. Le 10 mars 1807, l'effectif était de mille quarante hommes. Cette augmentation provenait de la création du cinquième escadron, qui

fut dissous le 24 décembre 1809. En 1810, l'effectif éprouva encore un changement il fut de neuf cent soixante hommes. A la même époque, de nouveaux changements eurent lieu dans l'uniforme : les carabiniers prirent le casque en cuivre avec chenille rouge, et la cuirasse jaune avec un soleil blanc. La grande tenue se composait de l'habit blanc, et la petite tenue de l'habit bleu de ciel.

Lors du retour des Bourbons, en 1814, les carabiniers reprirent leur ancien nom de carabiniers de Monsieur. La restauration, conséquente avec son principe, s'appliquait à exhumer toutes les vieilleries féodales des temps passés, sans tenir aucun compte des modifications que le temps avait apportées dans les idées (*). Le 20 mars 1815 fit raison de cette absurde qualification, et remit les carabiniers sur le pied où ils étaient auparavant.

Louis XVIII, en quittant la France, rendit, le 23 mars 1815, une ordonnance de licenciement de l'armée, qui ne reçut son exécution qu'après les désastres de Mont-Saint-Jean; et, lorsqu'à son second retour, il reconstitua l'armée, il ne comprit dans son organisation qu'un seul régiment de carabiniers, à quatre escadrons, sous le titre de carabiniers royaux. L'effectif de ce régiment était de cinq cent vingt hommes. Il reprit quelque temps après le titre de carabiniers de Monsieur, qu'il quitta définitivement lorsque Charles X fut monté sur le trône.

Une ordonnance du 27 février 1825 créa un deuxième régiment de carabiniers; et les deux régiments, portés à six escadrons, présentaient chacun un effectif de six cent soixante et dix

(*) Du reste, il est encore plus étonnant de voir, après la révolution de juillet et sous un régime constitutionnel, l'anomalie non moins choquante que présente l'Annuaire militaire officiel, en désignant des régiments tels que le de dragons, le 1er et 6" de lanciers et le 1er de hussards comme faisant partie du patrimoine des fils du chef de I'État.

sept hommes sur le pied de paix, et de buit cent soixante-neuf sur le pied de guerre.

Depuis l'ordonnance du 19 février 1831, les deux régiments de carabiniers forment, avec les dix régiments de cuirassiers, la cavalerie de réserve de l'armée française. Leur effectif sur le pied de paix est, pour chacun, de neuf cent quatre-vingt-quatorze, et sur le pied de guerre, de mille quatrevingt-un hommes.

Les deux régiments de carabiniers ont l'habit bleu céleste, boutons blancs empreints d'une grenade à numéro, buffleterie jaune avec piqûre blanche, casque en cuivre avec chenille rouge, cuirasse en cuivre. Le 1" régiment a les parements, retroussis, passements du collet, bleu céleste, collet et retroussis garance, épaulettes écarlate. Dans le 2o, le collet et les retroussis sont de la même couleur que le fond de l'habit.

En terminant notre article, nous dirons que les carabiniers soutinrent avec éclat leur vieille renommée pendant les guerres de la république et de l'empire. Mais, comme nous dépasserions les bornes qui nous sont imposées, si nous énumérions leurs faits d'armes, nous nous contenterons de rappeler ici que c'est après l'affaire d'Arlon, où ils enfoncèrent un carré de dix mille hommes, que les carabiniers recurent le surnom de bouchers de l'armée, qui, à notre avis, vaut bien, malgré tout ce qu'il a de terrible, celui dont l'ancien régime et la restauration les avaient affublés.

Le corps des carabiniers a eu successivement pour chefs, depuis sa création: Louis XIV, le duc du Maine, son bâtard, Louis XV, le comte de Provence (Louis XVIII), le prince de Dombes, le comte de Gisors, le comte de Poyanne, le comte de Chabrillant. Sous l'empire, le prince LouisNapoléon Bonaparte, connétable de l'empire, fut un moment colonel général des carabiniers, et le prince Borghèse, duc de Guastalla, a été colonel du 1er régiment de cette arme. A la restauration, le duc d'Angou

léme prit le titre de colonel général des carabiniers, qu'il a conservé jusqu'en 1830. CARABINS. Beaucoup d'écrivains militaires prétendent que les carabins ont donné naissance aux carabiniers; nous pensons, au contraire, qu'il n'y a aucune espèce d'analogie entre les carabins du temps de Henri III et de ses successeurs, et les carabiniers qui ont été institués plus tard.

Henri IV eut un grand nombre de carabins, mais ils ne formaient pas un corps séparé de la cavalerie; ils en étaient les éclaireurs et les flanqueurs. Ils étaient attachés aux compagnies de cavalerie, à la gauche desquelles ils se formaient par petits escadrons de trente à cinquante hommes.

Les armes défensives des carabins, dit Montgommery, étaient une cuirasse échancrée à l'épaule droite, afin de mieux coucher en joue; un gantelet à coude pour la main de la bride; un cabasset en tête; et, pour armes offensives, une longue escopette de trois pieds et demi de long pour le moins, et un pistolet.

Pour combattre, ils se formaient, comme nous l'avons dit, en petits escadrons plus profonds que larges; et, à un signal convenu, ils s'approchaient de l'ennemi. Chaque rang, devenu successivement le premier, faisait sa décharge, et venait ensuite se reformer à la queue de l'escadron et y recharger ses armes, jusqu'au moment où la cavalerie s'élançait en masse sur l'ennemi; ils se retiraient alors en arrière, et se préparaient à poursuivre l'ennemi, ou à soutenir la retraite en cas d'échec. On voit donc que les carabins avaient, par leur service et par leur manière de combattre, un plus grand rapport avec notre cavalerie légère qu'avec les carabiniers, qui sont compris dans la grosse cavalerie.

Louis XIII forma des régiments entiers de carabins, et ils eurent dès lors un général pour les commander. Cette milice fut supprimée par Louis XIV. CARACCIOLI (Antoine), prince de Melfi, maréchal de France et abbé de Saint-Victor, mort en 1550, naquit à

Melfi, dans le royaume de Naples, au commencement du seizième siècle. Après avoir reçu une éducation brillante, il vint à la cour de François Ier; mais bientôt un accès de dévotion lui fit quitter la cour pour se mettre en retraite chez les dominicains, établis dans le désert de la Sainte-Baume. Plus inconstant que dévot, il revint ensuite à Paris, entra chez les chartreux, et passa de là chez les chanoines réguliers de Saint-Victor, dont il fut nommé abbé en 1543. Son humeur tyrannique et tracassière le porta encore à quitter cette abbaye pour l'évêché de Troyes. Enfin, pique de n'avoir pu obtenir le chapeau de cardinal, Caraccioli embrassa le calvinisme qu'il prêcha publiquement dans son diocese, se maria, reprit son titre de prince, et se retira à Châteauneufsur-Loire, où il mourut en 1569. On a de lui: le Miroir de la vraie religion, Paris, 1544, in-16; écrit composé avant son changement de doctrine; quelques poésies, et plusieurs lettres, dont celle qui est adressée à l'évêque de Bitonto, pour justifier Montgommery de la mort de Henri II, est insérée dans le recueil des épîtres des princes de Ruscelli.

CARACCIOLI (Louis-Antoine), littérateur fécond, né à Paris en 1721, était issu de l'illustre famille des Caraccioli de Naples. En 1739, il entra dans la congrégation de l'Oratoire; et, après de longs voyages en Italie, en Allemagne et en Pologne, où il trouva d'utiles protecteurs, il revint en France, et ne s'y occupa plus que de littérature. Mort à Paris en 1803, dans un état voisin de l'indigence, il a laissé un nombre immense d'ouvrages maintenant oubliés, dont les titres seuls rempliraient plusieurs colonnes, et présentent souvent de singuliers contrastes. Nous citerons: l'Année sainte, ouvrage instructif sur le jubilé; le Catéchisme de la constitution française; le Langage de la religion, le Magnificat du tiers état, etc., etc. Le meilleur de ses écrits est le recueil des Lettres intéressantes de Clément XIV, Paris, 1775. Ces lettres sont, du reste,

apocryphes en grande partie, bien que, par une bizarrerie qui n'est pas sans exemple, Caraccioli ait soutenu jusqu'à sa mort qu'il en était simplement le traducteur. On lui doit encore: 1° Caractères de l'amitié, Francfort, 1766, in-12; 2° le Cri de la vérité contre la séduction du siècle; 3o les Nuits clémentines; 4° les Vies du cardinal de Bérulle, de Benoît XIV, de madame de Maintenon, de Joseph II, etc. La Convention avait fait à Caraccioli une pension de deux mille livres. CARAFA (Michei - Henri - FrançoisAloys-Vincent-Paul), compositeur dramatique, naquit à Naples en 1785. Il étudia la musique avec Fenaroli et Cherubini, mais il embrassa bientôt la carrière des armes, et servit dans la garde de Murat. Il fit, en qualité d'officier d'ordonnance de ce roi, la campagne de Russie. A partir de 1814, M. Carafa se livra sans réserve à l'art qu'il avait cultivé pendant sa jeunesse, et il fit représenter son premier opéra. Jusqu'en 1821, il travailla pour la scène italienne; mais, cette année, il fit pour le théâtre Feydeau l'opéra de Jeanne d'Arc, qui n'eut pas un très-grand succès, bien que la musique en soit fort remarquable. En 1822, il fit représenter au même théâtre le Solitaire, le plus populaire de ses opéras. En 1825, il fit jouer à l'Opéra la Belle au bois dormant. Pendant toute cette époque, M. Carafa avait résidé tantôt à Paris, tantôt en Italie, et avait travaillé bien plus pour la scène italienne que pour nos théâtres; à partir de 1827, il se fixa à Paris, et se fit naturaliser Français. Il a composé depuis lors plusieurs opéras, et surtout Masaniello (1828), que M. Fétis regarde comme son chefd'œuvre. En 1837, il a été nommé membre de l'Académie des beaux-arts.

CARAFFE (Armand -C.), peintre, élève de Lagrenée, était à Rome à l'époque de la révolution, et revint en France y prendre part. A la fin de 1794, on le vit aux jacobins réclamer la liberté indéfinie de la presse, alors que la réaction était au plus fort; il demanda aussi que Tallien, Fréron et

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Lecointre de Versailles fussent chassés des jacobins pour les avoir calomniés. Deux jours après, Caraffe fut mis en arrestation; il y resta jusqu'au 13 vendémiaire an IV, et vint à cette époque défendre la Convention. Il abandonna alors la carrière politique pour se livrer de nouveau à son art. Dès l'an 1789, il avait exposé trois dessins, dont les sujets étaient assez bien choisis: c'était Popilius traçant un cercle autour d'Antiochus; Agis rétablissant à Sparte les lois de Lycurgue, et faisant brûler tous les actes tendant à détruire l'égalité. Après sa sortie de prison, il exposa divers sujets peu im. portants, en général empruntés à l'Orient; dès l'an 1x il n'exposa plus; peu après il partit pour la Russie, où il passa quelques années utiles pour sa fortune, mais funestes à sa santé. De retour à Paris en 1812, il languit jusqu'en 1814, époque de sa mort. Il a peint un sujet allégorique que l'on voit à l'hôpital de la Charité, et qui est fort estimé; on a aussi de cet artiste une collection de costumes orientaux. Le Louvre possède un tableau de Caraffe, représentant le Temps brisant les ailes de l'Amour, qui se console dans les bras de l'Amitié.

CARAMAN (famille de). - Les Caraman ont la même origine que les marquis de Mirabeau; les uns et les autres ont pour premier ancêtre un certain Gerard Arrighetti, originaire de Florence, qui, forcé de fuir devant les Guelfes, vint, au milieu du treizième siècle, chercher un refuge en Provence, où il s'établit avec sa famille. De Riquetti, première abréviation, est venu Riquet, encore plus court, et véritable nom français, qui fut porté par l'auteur du canal du Languedoc.

Riquet de Bonrepos, son fils cadet, est le premier comte de Caraman qui soit devenu célèbre. Il fit presque toutes les campagnes du règne de Louis XIV, particulièrement celles de Flandre, et se signala par une bravoure peu commune, qui le fit élever au grade de lieutenant général. Sa retraite de Wange, en 1705, est un des plus beaux faits d'armes qui soient

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