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hauteurs qu'elles avaient conquises avec tant de peine. Il fallait donc s'emparer de la Grande-Marine, et resserrer autant que possible l'ennemi dans la ville, la citadelle et les forts. Mais descendre d'Ana-Capri était une expédition aussi périlleuse que d'y monter: les deux parties de l'île ne communiquent que par un escalier de cinq cent quatre-vingts marches, dont chacune est haute d'une coudée, et où il ne peut passer qu'un homme de front; de plus, il était battu à petite portée par dix à douze pièces de trente-six. La marque se décida à le descendre en plein midi. Cette audace devait être couronnée de succès: la Grande-Marine fut occupée le jour même. Le lendemain, tandis que le général français s'occupait de forcer la ville et la citadelle, une nombreuse escadre anglaise, partie de l'île Ponza, où l'on avait entendu le canon de Caprée, se montra au large; et bientôt les Français, d'assiégeants qu'ils étaient, devinrent comme assiégés. Mais à cette vue, le roi Murat, qui, de même que les cinq cent mille habitants de Naples, suivait des yeux tous les détails de ce drame, se rendit à Massa, et y réunit ses canonnières avec quelques barques de pêcheurs, chargées de vivres et surtout de munitions qui commençaient à manquer. Ce convoi, saisissant un moment favorable où les vaisseaux anglais s'étaient laissé affaler sous l'île et ne pouvaient se relever faute de vent, passa entre la queue de l'escadre et la terre, et aborda heureusement. Alors les Anglais, qui voyaient déjà leurs murailles tomber en brèche et l'assaut se préparer, capitulèrent.

CAPSOOL OU CAPSOU, Capsoldum, nom par lequel on désignait, au moyen âge, le droit que l'on devait payer au seigneur sur le prix de la vente des biens dépendant de sa seigneurie.

CAPTAL, mot gascon qui signifie chef ou seigneur, et qui n'est guère en usage que pour le captal de Traine et le captal de Buch (voyez Jean de GRAILLY). Ce dernier titre appartint longtemps au duc d'Epernon, qui possédait la seigneurie de Buch (voyez

ce mot). Il dérive du latin capitalis. CAPUANA (prise de la place). Les lazzaroni napolitains ayant attaqué un des avant-postes français, le général Championnet jugea que l'armistice qu'il avait conclu avec le roi Ferdinand (voy. CAPOUE) était rompu, et se décida à envahir Naples. Les divisions françaises se portèrent (20 janvier 1799) sur les différents points qui leur avaient été assignés, de manière à opérer l'investissement de cette grande ville. Le général Duhesme recut ordre de s'avancer par la route d'Acerra, pour prendre possession des villages et du faubourg qui s'étendent en dehors de la porte Capuana. Son avant-garde fut arrêtée un instant au village d'Aspargo par une fusillade meurtrière des lazzaroni; mais elle enleva vivement cette position à la baïonnette, prit possession du faubourg, et déboucha, après une vive résistance, sur la place Capuana, en avant de la porte du même nom. Malheureusement il était impossible de se maintenir sur cette place, où l'on était dominé par deux tours qui flanquent en cet endroit l'enceinte de la ville. Le général Duhesme se décida, en conséquence, à la faire évacuer. Les lazzaroni s'élancèrent aussitôt à la poursuite des Français, et disposèrent même contre eux une batterie de douze pièces. Il fallait abandonner complétement le faubourg ou enlever cette batterie : le général Duhesme se décida pour ce dernier parti. La batterie, vivement défendue, tomba au pouvoir des Francais; plusieurs pièces que les lazzaroni amenèrent successivement eurent le même sort. La place Capuana resta définitivement au pouvoir des assaillants. Cette brillante affaire, qui valut aux Français vingt-sept pièces d'artillerie et la position d'une place importante, leur coûta plus de trois cents hommes tués ou blessés.

CAPUCHON. Cette pièce d'étoffe, servant à couvrir la tête des moines, devint, au treizième siècle, la cause d'une guerre très-vive entre les cordeliers. Les uns, surnommés les spiritualistes, voulaient, par esprit d'hu

milité, le porter plus étroit, les autres prétendaient qu'on lui laissât l'ancienne forme. En 1314, les partisans du capuchon étroit, soutenus par les bourgeois de Narbonne et de Béziers, chassérent à main armée leurs adversaires des couvents de ces deux villes. En 1318, quatre mutins du même parti furent condamnés par l'inquisition, et périrent par le feu à Marseille. Sans entrer dans tous les détails de cette trop sérieuse querelle, nous dirons seulement qu'elle dura près d'un siècle, et que quatre papes, malgré tous leurs efforts, ne purent parvenir à l'étouffer.

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CAPUCIES.-Tel est le nom d'une société politique et religieuse qui, vers 1182, se forma dans la France, dont les provinces étaient alors désolées par les Brabançons, les routiers et les cotereaux (voyez ces mots). Un pauvre homme, nommé Durand, charpentier en Auvergne, publia partout que la Vierge lui était apparue, qu'elle lui avait donné un étendard, où elle était représentée avec son fils et qui portait cette inscription : « Agneau de Dieu qui effacez les péchés du monde, don<< nez-nous la paix. » Elle lui avait, disait-il, enjoint de prêcher une ligue pour la défense de la paix, et pour la répression des Brabançons et de tous les brigands. L'évêque du Puy-enVelay, avec douze citoyens de la même ville, se joignirent à lui pour établir les règles de la société des pacificateurs, des capuchons ou capuciès. On leur donnait ce nom à cause d'un capuchon blanc ou capuce de toile qui leur couvrait la tête et leur servait de signe de ralliement. Ils avaient, en outre, suspendue à leur cou, une petite image de la Vierge, en plomb ou en étain. Ils s'obligeaient tous, par serment, à maintenir la paix entre eux et à forcer les autres de l'observer. L'association fit de rapides progrès, surtout en Bourgogne et dans le Berri. En 1183, elle enveloppa, près de Châteaudun, un corps de sept mille aventuriers, dont il n'échappa pas un seul. Malheureusement, les capuciès se recrutèrent d'une foule de malfaiteurs qui commirent de si horribles brigan

dages, qu'ils ameutèrent contre eux toutes les populations; les milices communales, entre autres celles de l'Auxerrois, se levèrent en masse et les exterminèrent complétement.

CAPUCINES. Nom que prirent, en 1538, les Filles de la Passion, lorsque, par un bref du pape Paul III, les capucins furent chargés de leur direction. L'habit des capucines avait, d'ailleurs, beaucoup de rapport avec celui des capucins.

Ces religieuses furent introduites en France, en 1608, par la duchesse de Mercœur, suivant les dernières volontés de sa belle-sœur, Louise de Lorraine, veuve de Henri III, et avec l'autorisation de Clément III. Après avoir habité successivement une maison que possédait la duchesse au faubourg Saint-Antoine, et celle qu'elle leur fit bâtir dans la rue Saint-Honoré, vis-àvis les capucins, elles se fixèrent enfin dans le monastère élevé pour elles, par ordre de Louis XIV, dans un enclos voisin du boulevard et de la rue auxquels elles ont depuis donné leur nom. Elles y étaient au nombre de quarante. Leur église, dont le portail faisait face à la place Vendôme, contenait de magnifiques mausolées. Nous citerons seulement ceux du ministre Louvois, du duc de Créqui, de Colbert, de la marquise de Pompadour et de sa fille.

Après la suppression des ordres monastiques, le couvent des capucines devint l'hôtel des monnaies de la révolution; c'est là que furent établies les presses d'où sortirent les assignats et tous les papiers-monnaie que l'on fit frapper pendant cette période.

Les capucines ne possédaient en France que deux maisons; la seconde était à Marseille, où elle avait été fondée en 1625.

CAPUCINS.-Nom que l'on donnait à une fraction de l'ordre des frères mineurs, franciscains ou cordeliers, parce que le capuce ou capuchon des membres de cette congrégation était plus long que celui des autres moines.

Fondé en 1528, à Camérino, en Italie, par Matthieu Baschi, moine observantin du couvent de Monte-Fias

cone, l'ordre des capucins ne fut introduit en France que quarante-quatre ans plus tard, en 1572. Le pape Paul III, lorsqu'il approuva leurs statuts, leur avait défendu de fonder des établissements hors de l'Italie; mais après la Saint-Barthélemy, Charles IX, et sa mère, Catherine de Médicis, pensant que ces moines de bas étage pourraient avoir sur les masses, pour les ramener au catholicisme, plus d'influence que n'en avait eu la terreur, demandèrent pour eux, à Grégoire XIII, la permission de passer les Alpes.

Le cardinal de Lorraine les établit d'abord à Meudon; mais Henri III leur donna, en 1576, une maison à Paris, dans la rue Saint-Honoré, à l'endroit qui est occupé maintenant par la rue Castiglione. Cette maison, habitée par quarante religieux, devint le chef-lieu de leur ordre en France. On leur éleva, en 1613, dans la rue Saint-Jacques, sur un terrain plus vaste que celui de la rue Saint-Honoré, un couvent qui devint la maison du noviciat de la province de Paris. Ils formaient dès lors, dans le royaume, neuf provinces, sans y comprendre celle de Lorraine. Ils s'y multiplièrent d'une manière étonnante. Au moment de la révolution, ils y possédaient plus de quatre cents maisons. Leur régime était à peu près le même que celui des frères mineurs, dont ils ne différaient guère que par le costume. Le leur consistait en une robe assez ample, en grosse étoffe de laine marron clair, serrée à la ceinture par une corde. Lorsqu'ils sortaient, ils portaient par-dessus un petit manteau de même étoffe et de même couleur, assez semblable au grand collet d'un carrick, mais accompagné de l'immense capuchon auquel ils devaient leur nom. Ils avaient la tête rasée, et ne conservaient qu'une simple couronne de cheveux. Ils laissaient croître leur barbe, ne portaient ni bas, ni culottes, ni chemise, et avaient des sandales pour toute chaussure.

Près du maître-autel des capucins de la rue Saint-Honoré, on voyait, avant la révolution, les tombeaux des

deux hommes les plus célèbres de cet ordre en France c'étaient celui du père Ange (Henri, comte du Bouchage, duc de Joyeuse et pair de France), sur lequel Voltaire a fait ces deux vers de la Henriade, si connus et si souvent cités :

Vicieux, pénitent, courtisan, solitaire,

11 prit, quitta, reprit la cuirasse et la haire; et celui du père Joseph du Tremblay, le confident et l'âme damnée du cardinal de Richelieu.

Les capucins, chassés de France en même temps que tous les abus de l'ancien régime, essayèrent d'y rentrer avec la restauration : il s'en forma, en effet, quelques maisons dans les départements du Midi; et l'on vit un gouvernement qui punissait la mendicité comme un délit chez les pauvres, pour lesquels elle est trop souvent une nécessité, l'autoriser, la protéger même chez des hommes pour qui elle est une profession volontairement choisie. Au reste, hâtons-nous de le dire, la restauration n'est pas le seul gouvernement auquel une pareille inconséquence puisse être reprochée à l'heure qu'il est, il y a encore des capucins en France.

CAPURON (Joseph), médecin distingué, célèbre accoucheur, professeur agrégé de la faculté de médecine de Paris, né en Languedoc vers 1755. On a de lui plusieurs ouvrages fort estimés, parmi lesquels on remarque son Cours théorique et pratique d'accouchements; son Traité de la médecine légale relative aux accouchements,etc.

CAQUEUX. Cette dénomination par laquelle on désignait, en Bretagne, de misérables parias longtemps considérés par les habitants comme des juifs où des lépreux, n'était qu'une variante du mot cagot. (Voy. CAGOTS.)

CARA - ALBERTINI (Capitulation des Autrichiens à). Le 31 octobre 1805, lendemain de la brillante victoire qu'il avait remportée à Caldiero sur l'archiduc Charles (voyez ÇALDIERO), Masséna apprit que par suite d'un mouvement qu'il avait ordonné, le 29, à une de ses divisions, et dont le but était de tourner les troupes

ennemies qui pourraient se trouver sur la gauche de Vérone, une colonne autrichienne de cinq mille hommes avait été séparée de son corps principal, de manière à ne pouvoir remonter dans les vallées de l'Adige, et rejoindre ainsi l'armée de l'archiduc. Le général Hillinger qui commandait cette colonne, cherchait à regagner la route de Vicence et se trouvait alors à CaraAlbertini. Masséna, informé de ces circonstances, expédia un de ses aides de camp pour sommer le général ennemi de mettre bas les armes ; mais Hillinger ne voyant pas de troupes devant lui, rejeta cette sommation. Au retour de son aide de camp, Masséna, en personne, se porta, avec quatre bataillons de grenadiers, vers Cara-Albertini, à l'effet de cerner entièrement les cinq mille Autrichiens, et fut joint en route par le 22 d'infanterie légère. Hillinger, sentant alors la nécessité de se rendre, signa une capitulation qui, sans coup férir, donna aux Français cinq mille prisonniers, avec armes et bagages. Le général et tous les officiers purent retourner en Autriche après avoir fait le serment de ne pas servir jusqu'à leur parfait échange, mais toute la troupe demeura prisonnière de guerre pour être dirigée sur la France.

CARABINE, arme à feu portative dont le canon est rayé en spirale, et dont le calibre est tel que la balle ne peut arriver sur la charge qu'autant qu'elle est poussée avec violence par une baguette en fer et un maillet. La carabine est rayée de huit raies équidistantes et ayant 0 mètre 0006, à 3 mètres 0008 de profondeur.

Quelques auteurs prétendent que la carabine était l'arme des carabins; cette opinion nous paraît dénuée de fondement, car aucun des ouvrages anciens que nous avons consultés ne se sert du mot carabine, dont on n'a commencé à faire usage que quelques années avant la fin du règne de Louis XIV. Ce qui peut avoir causé l'erreur de ces écrivains, c'est l'abus que l'on a fait de la langue militaire, en confondant les mots mousqueton et

carabine. Un auteur contemporain dit aussi, sans plus de raison, que les Français ont autrefois employé la carabine sous le nom de buttière et de rainoise. Nos recherches à cet égard n'ont aucunement justifié cette assertion.

Le nom de carabiniers, que porte un corps de grosse cavalerie, dont l'institution remonte à Louis XIV, n'implique aucunement que ces troupes se servissent de la carabine, car dès cette époque elles étaient armées de mousquetons, et non point de carabines.

La carabine se charge en mettant la poudre d'abord, puis un calpin et la balle par-dessus. Le calpin est un morceau de peau ou d'étoffe, coupé en rond et enduit d'une substance grasse, lequel doit envelopper la balle dans le canon de la carabine. La balle étant ainsi préparée, on la chasse à coups de maillet, jusqu'à ce qu'elle porte sur la poudre, sans y être cependant trop enfoncée.

Dans les premières guerres de la révolution, quelques compagnies franches ainsi qu'un bataillon, formé à Valenciennes en 1792, furent armés de carabines. Un peu plus tard on décida que les compagnies d'élite de l'infanterie légère et les voltigeurs de l'infanterie de ligne seraient armés de carabines rayées; mais cette idée n'eut pas de suite. La carabine fut abandonnée à cause de la lenteur de son chargement, de la difficulté et de l'embarras de se pourvoir des munitions spéciales.

En Autriche, l'infanterie légère connue sous la dénomination de chasseurs du loup, et les Tyroliens font usage de la carabine. Les Anglais ont une brigade de rifflemen, qui se servent de cette arme avec beaucoup d'adresse, et elle est également en usage dans l'infanterie légère du Danemark, de la Prusse et de la Bavière.

Un nouveau système de carabines est maintenant en essai dans les troupes françaises. Exempte de tous les inconvénients qui avaient toujours fait abandonner l'usage de cette arme, carabine, perfectionnée par M. le ca

la

pitaine Delvigne, et dont on a armé les bataillons de tirailleurs organisés à Vincennes, fera sans doute mieux apprécier l'utilité dont elle peut être par la justesse de son tir et la longueur de sa portée. CARABINIERS. Louis XIV, qui avait, en 1666, placé quatre grenadiers dans les compagnies d'infanterie, Songea à créer une institution analogue pour la cavalerie. En 1676, il arma de mousquetons, improprement appeles carabines, quatre gardes du corps par brigade. L'année suivante, il y en eut quinze, et, peu de temps après, dix-sept par brigade. Par une ordonnance du 26 décembre 1679, il plaça, dans chaque compagnie de cavalerie, deux carabiniers, choisis parmi les plus adroits tireurs. Le maréchal de Luxembourg, qui avait réuni les carabiniers et les avait formés en un seul corps, fut si satisfait de leur bravoure, et surtout des services qu'ils rendirent à la bataille de Fleurus, en 1690, que, sur le compte qu'il en rendit au roi, Louis XIV ordonna qu'une compagnie de mousquetons, improprement appelés carabiniers, serait organisée dans chacun des régiments de cavalerie de l'armée. La compagnie de carabiniers se composait d'un capitaine, de deux lieutenants, d'un cornette, d'un maréchal des logis et de trente cavaliers. Par une ordonnance du 25 octobre 1690, cette compagnie fut armée d'une carabine rayée.

Dans les campagnes ds 1691 et de 1692, les carabiniers furent réunis en une brigade, sous le commandement d'un brigadier et de deux mestres de camp. Mais ce corps ainsi composé d'éléments si divers manquait de l'homogénéité nécessaire; aussi Louis XIV, qui appréciait les services que pourrait rendre un pareil corps, s'il était couvenablement constitué, se décida à organiser en un seul corps toutes les compagnies de carabiniers de l'armée. Les cent compagnies formèrent donc cinq brigades; chaque brigade eut quatre escadrons, et chaque escadron cinq compagnies. La brigade fut commandée par un mestre de camp, un

lieutenant-colonel, un major et un aide-major. Cette organisation eut lieu en 1693, et, dès cette époque, les carabiniers prirent le titre de corps royal des carabiniers.

Louis XIV fut le premier mestre de camp des carabiniers, mais il désigna pour les commander son fils naturel le duc du Maine.

En 1694, une haute paye fut accor dée aux carabiniers. Une instruction de 1696, écrite en entier de la main du roi, régla leur service et leur discipline. Après la paix de Ryswick, on en réforma soixante compagnies, et le nombre des escadrons fut réduit à dix. En 1701 et 1702, de nouvelles ordonnances vinrent encore apporter quelques améliorations dans le corps des carabiniers, mais, de cette époque à 1751, il n'y eut plus d'autres modifications dans leur organisation. Une ordonnance du 20 mars, de cette année, régla les conditions du recrutement de ce corps. Les hommes, tirés des régiments de cavalerie, devaient avoir la taille de cinq pieds quatre pouces au moins, être âgés de vingtcinq à quarante ans, célibataires, d'une figure et d'une tournure convenables, gens de valeur et de bonnes mœurs, ayant au moins deux ans de service, et devant encore rester trois ans sous les drapeaux.

Le 13 mai 1758, le comte de Provence prit le commandement du corps des carabiniers, qui porta le nom de royal carabiniers de monsieur le comte de Provence. Le 21 décembre 1762, le corps fut réduit à trente compagnies, toujours réparties en cinq brigades. Enfin, le 8 avril 1779, eut lieu une nouvelle organisation qui subsista jusqu'à la révolution de 1789.

Jusqu'à cette dernière époque, l'effectif du corps des carabiniers fut de quinze cent soixante hommes sur le pied de guerre, et de treize cents sur le pied de paix. Ce corps était divisé en deux brigades. En prenant le pied de paix pour base, la brigade se composait donc de six cent cinquante mai tres ou cavaliers. Chaque brigade était de cinq escadrons ou compagnies, de

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