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renne qu'en attirant sur elle le déshonneur et le châtiment d'être décimée, elle n'eût pas même songé à quitter sa position; une heure plus tard, elle eût reconnu qu'elle n'était pas coupée de Jean-de-Vert; les Bavarois auraient eu le champ de bataille et la victoire; Condé eût ramené peu d'hommes de son armée en deçà du Rhin.

« Mais que doit donc faire un général qui est cerné par des forces supérieures? Nous ne saurions faire d'autre réponse que celle du vieil Horace. Dans une situation extraordinaire, il faut une résolution extraordinaire; plus la résistance sera opiniâtre, plus on aura de chances d'être secouru ou de percer. Que de choses qui paraissaient impossibles ont été faites par des hommes résolus, n'ayant plus d'autre ressource que la mort! Plus vous ferez de résistance, plus vous tuerez de monde à l'ennemi, et moins il en aura le jour même ou le lendemain pour se porter contre les autres corps de l'armée. Cette question ne nous paraît pas susceptible d'une autre solution, sans perdre l'esprit militaire d'une nation et sans s'exposer aux plus grands mal heurs.

« La législation doit-elle autoriser un général, cerné loin de son armée par des forces très-supérieures, et lors qu'il a soutenu un combat opiniâtre, à disloquer son armée la nuit, en confiant à chaque individu son propre salut, en indiquant le point de ralliement plus ou moins éloigné? Cette question peut être douteuse; mais, toutefois, il n'est pas douteux qu'un général qui prendrait un tel partí, dans une situation désespérée, sauverait les trois quarts de son monde, et, ce qui est plus précieux que les hommes, il se sauverait du déshonneur de remettre ses armes et ses drapeaux par le résultat d'un contrat qui stipule des avantages pour les individus, au détriment de l'armée et de la patrie.

« Dans la capitulation de Maxen, il y a une circonstance fort singulière. Le général Wunsch, avec la cavalerie, s'était, à la pointe du jour, ouvert le passage. Une des conditions de la ca

pitulation fut qu'il reviendrait au camp poser ses armes. Ce général eut la simplicité d'obéir à l'ordre que lui donna le général Finck; ce fut un malentendu de l'obéissance militaire. Un général au pouvoir de l'ennemi n'a plus d'ordres à donner, celui qui lui obéit est criminel. On ne peut pas s'empêcher de dire ici, que puisque Wunsch avec un gros corps de cavalerie avait percé, l'infanterie pouvait percer aussi, car, dans un pays de montagnes comme Maxen, elle avait plus de facilité de s'échapper la nuit que la cavalerie.

« Les Romains désavouèrent la capitulation faite avec les Samnites; ils refusèrent d'échanger les prisonniers, de les racheter. Ce peuple avait l'instinct de tout ce qui est grand : ce n'est pas sans raison qu'il a conquis le monde. >>

CAP LÉZARD (combat du). — Duguay-Trouin reçut de Louis XIV, en 1707, le commandement d'une escadre de cinq vaisseaux de ligne, et sortit de Brest avec le comte de Forbin, qui avait sous ses ordres six vaisseaux tous deux allèrent louvoyer à l'ouverture de la Manche, vers le cap Lézard, pour y attendre un convoi de deux cents voiles, escorté de cinq gros vaisseaux, que l'Angleterre envoyait en Portugal et en Catalogne. Le 21 octobre, il rencontre les ennemis, et les attaque; d'abord il se rend maître du Cumberland, vaisseau commandant, de 82 canons. Deux vaisseaux de son escadre prennent le Chester et le Ruby, de 56. D'un autre côté, le Devonshire est en flammes: ce grand vaisseau, défendu par plus de milie hommes, s'engloutit dans les flots, et le Royal-Oak, de 76 canons, ne se sauve qu'à la faveur de l'incendie qui menace de le consumer. Les vainqueurs prirent soixante bâtiments de transport, sans compter trois vaisseaux de guerre, et cette action brillante fit presque autant de tort aux affaires de l'archiduc que la bataille d'Almauza. CAPMAN. - Le 20 novembre 1794, à l'armée des Pyrénées-Orientales, Capman, capitaine au 6 bataillon des grenadiers de la Dordogne, suivi seu

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CAPON. Au moyen âge, on appelait ainsi les juifs. Un registre du parlement de Paris de l'année 1312 désigne leur société par le nom de Societas caponum. On ignore l'étymologie de ce mot, qui est encore usité pour désigner, parmi les écoliers, un individu poltron et trichant au jeu.

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CAPORAL.. Le caporal a dans les troupes à pied le même rang que le brigadier dans les troupes à cheval. C'est le premier grade auquel un soldat puisse parvenir.

Les ordonnances de Henri II sont le premier document où l'on voie apparaitre le mot caporal. Les caporaux sont désignés dans les ordonnances de François 1er sous le nom de caporal d'escadre ou d'escouade.

Les fonctions modestes du caporal n'en sont pas moins importantes, et peuvent influer beaucoup sur la discipline, la tenue et l'instruction des soldats. C'est lui qui est chargé de veiller au maintien de l'ordre, à la régularité du service et de la tenue, à la propreté des vêtements, des armes et des chambres. C'est lui qui pourvoit à l'achat des vivres et objets de toute nature nécessaires aux hommes de sa chambree; il en tient un compte régulier sur un livret qu'on appelle livre d'ordinaire; il couche dans la même chambre que les soldats, leur apprend l'exercice de détail et le maniement des armes; il leur enseigne à mouter et démonter leurs armes, à les nettoyer, à les tenir en état, etc.; enfin, dans le service, c'est lui qui commande les patrouilles et les petits postes, qui place les factionnaires, leur donne la consigne et en surveille l'exécution.

Il y avait autrefois dans les armées françaises un grade inférieur encore à celui de caporal: c'était celui d'anspessade. Un curieux passage du traité

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« Cette coutume et ce nom viennent des guerres du Piémont. En ce temps-là, le chevau-léger qui en un «< combat avoit rompu sa lance honorablement, cas avenant que son cheval lui fût tué, l'on le mettoit dans « l'infanterie avec la paye de chevauléger, attendant mieux, et le noma moit-on lance-spesata, comme qui « diroit lance rompue. Depuis, par corruption de temps, l'on l'a fait <«< lieutenant ou aide-caporal. Or ces gens-ci honorent fort l'infanterie, « et sont ceux auxquels l'on commet << les rondes ou les sentinelles d'importance en temps d'éminent péril; «< car en autre saison ils sont épargnez «<et gratifiez ce sont ordinairement << les camerates des capitaines et autres « chefs. Ils ne sont sujets d'obéir après le capitaine qu'au lieutenant, lequel « en est comme caporal, et les doit << même beaucoup honorer et priser, « et doivent être les chefs de file d'un << bataillon. »

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T. IV. 9 Livraison. (DICT. ENCYCLOP., ETC.)

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chesses, la pillèrent, et y massacrèrent sept mille personnes.

Le général Championnet, avec seize mille hommes seulement, venait de chasser soixante mille soldats napolitains du territoire romain. Encouragé par ce succès, il résolut de punir l'agression du roi de Naples, en envahissant ses États. Il commanda aux généraux Duhesme, Lemoine, Rey et Maurice Mathieu, de s'avancer sur Capoue, et à Macdonald de reconnaître la place, afin qu'on pût en commencer le siége. Les troupes napolitaines fuyaient de toutes parts. Enfin le quartier général français vint s'établir à San-Germano. Mack fit alors demander un armistice. Championnet le refusa, mais fit porter en avant Macdonald, qui poussa une reconnaissance jusque sous les murs de Capoue; mais ses troupes furent obligées de se retirer avec une perte assez considérable. Le général Mathieu eut le bras cassé. Cependant elles s'étaient rendues maîtresses des retranchements de la ville et de l'artillerie qui les garnissait. Sur ces entrefaites, on apprit la soumission de Gaete, qui était défendue par quatre mille hommes et soixante et dix canons, et dont la prise cependant n'avait coûté que quelques coups d'obusier et où l'on avait trouvé des magasins immenses. Pour attaquer Capoue soutenue par trente-cinq mille hommes, il fallait attendre la réunion de l'armée entière. Rey et Kellermann arrivèrent les premiers. Lemoine et Duhesme restaient en arrière, retardés par les pluies et les bandes toujours croissantes d'insurgés, bien plus encore que par les places fortes et les troupes de ligne. En effet, toutes les communications étaient interceptées. Les paysans napolitains avaient coupé sur les derrières de l'armée les ponts du Garigliano, incendié le parc de réserve, et occupé toutes les positions environnantes. Les équipages de Championnet avaient été pillés; un de ses aides de camp brûlé vif par les insurgés; nos troupes, décimées par les combats et les assassinats, manquaient de vivres; enfin, de toutes parts, on

apercevait les apprêts d'une attaque générale. Au moment où l'armée républicaine, dans un danger aussi imminent, n'avait plus d'autre ressource que son désespoir, on voit se présenter des parlementaires napolitains. Introduits devant Championnet, ils déclarent qu'ils sont chargés de tout accorder aux Français, pourvu qu'on laisse au roi la ville de Naples. Cette nouvelle proposition de Mack paraît si extraordinaire à Championnet, qu'il hésite quelque temps à l'accepter, dans la crainte qu'elle ne cache un piége. Cependant il se décide à saisir une chance si inattendue, et l'on signe une convention qui stipule entre autres articles: la remise de Capoue aux Français, avec ses munitions et ses magasins, l'établissement d'une ligne depuis la Méditerranée jusqu'à la mer Adriatique, et une contribution de dix millions payée par le roi de Naples. Dès la même nuit, le général Éblé entra dans Capoue. Le lendemain, 11 janvier 1799, cette ville reçut garnison française, et le reste de l'armée campa autour de ses murs. On ne peut s'expliquer comment un traité qui sauva l'armée française fut désapprouve hautement par le Directoire français; et l'on n'a pas moins de peine à concevoir comment le général Mack fut amené à proposer une pareille transaction au moment où il devait connaître les progrès des insurgés et la situation critique des Français.

--L'armée française, commandée, en 1806, par Josephi Napoléon, à qui la couronne de Ferdinand était destinée, se présenta le 6 février devant Capoue. Son gouverneur répondit par des coups de canon à la sommation qui lui fut faite de remettre la place; mais, des le lendemain, une députation arriva de la capitale, qui livra les clefs de Capoue, de Pescara et des châteaux de Naples.

CAPPEL (Guillaume), fils d'un avocat au parlement de Paris, était recteur de l'université en 1491, lorsque le pape Innocent VIII voulut imposer un decime. Cappel s'y opposa vivement, et publia un ouvrage in-fol. à l'appui de

son opinion. Plus tard, il remplit avec un grand succès une chaire de théologie, et mourut doyen de la faculté.

CAPPEL (Jacques), neveu de Guillaume, procureur général au parlement de Paris. On a de lui : 1° Fragmenta ex variis auctoribus humanarum litterarum candidatis ediscenda, Paris, 1517, in-4°; 2° In Parisiensium laudem oratio, Paris (1520), in-4°; 3° un Plaidoyer prononcé devant le roi, en 1537, pour faire dépouiller CharlesQuint, comme vassal rebelle, des comtés de Flandre, d'Artois et de Charolois; 4° un Mémoire sur les libertés de l'Eglise gallicane.

L'un de ses fils, Louis CAPPEL, dit l'Ancien et surnommé Moniambert, naquit à Paris le 15 janvier 1534, et mourut en 1586 à Sedan, où il professa la théologie. Il avait joué un rôle important comme négociateur dans les guerres de religion.

L'autre fils, Ange CAPPEL, seigneur du Luat, a publié quelques traductions de Sénèque et de Tacite. Son ouvrage le plus curieux est son Avis donné au roy sur l'abbréviation des procès, Paris, 1562, in-fol.

CAPPEL (Jacques), seigneur du Tilloy, petit-fils de Louis Cappel, naquit à Rennes en 1570, et mourut à Sedan en 1624. Il fut professeur d'hébreu et de théologie, et publia entre autres les ouvrages suivants: 1° De ponderibus et nummis libri II, Francfort, 1606, in-4°; 2o De mensuris libri III, ibid., 1606, in-4°.

CAPPEL (Louis), dit le Jeune, frère de Jacques Cappel du Tilloy, né à Sedan en 1585, mort en 1658 à Saumur, où il fut ministre et professeur d'hébreu et de théologie, fut l'un des plus célebres hébraïsants du dix-septième siècle et le père de la critique sacrée. Ses principaux traités sont: Arcanum punctuationis revelatum, Leyde, 1624, in-4°, ouvrage où l'auteur cherche à prouver la nouveauté des points voyelles du texte hébreu, et qui fut vivement combattu par les théologiens de Geneve; Critica sacra, Paris, 1650, infol., livre qui fit encore plus de bruit que le précédent, et rencontra encore

plus d'opposition parmi les protestants. On a de lui plusieurs autres ouvrages de philologie sacrée et de théologie. Son fils aîné, Jean CAPPEL, se fit catholique, et entra dans la congrégation de l'Oratoire. Son fils cadet, JacquesLouis, qui lui succéda dans la chaire d'hébreu à Saumur, fut obligé, lors de la révocation de l'édit de Nantes, de se réfugier en Angleterre, où il mourut en 1722. Ce fut le dernier de cette famille, qui, pendant deux cents ans, s'était illustrée dans les lettres et dans la magistrature.

CAPPERONNIER (Claude), né à Montdidier en 1671, vint à Paris en 1688, et y étudia les langues anciennes. Après avoir enseigné quelque temps en province et avoir reçu les ordres à Amiens, il revint à Paris reprendre ses leçons, qui, avec le revenu trèsmodique d'une chapelle de l'église Saint-André, faisaient toute sa fortune. Il enseigna le grec à Bossuet en 1704, l'année même de la mort de ce prélat. En 1722, il succéda à l'abbé Massieu dans la chaire de langue grecque au collège de France, et obtint, en 1743, la faveur d'avoir son neveu pour successeur dans cette chaire. Il mourut l'année suivante. C'est d'après ses manuscrits qu'a été publiée l'édition des Rhetores antiqui, Strasbourg, 1756, in-4°. Son principal ouvrage est l'édition de Quintilien, Paris, 1725, in-fol.

CAPPERONNIER (Jean), neveu du précédent, né à Montdidier en 1716, mort en 1775, fut appelé à Paris en 1732 par son oncle, auquel il succéda dix ans après dans la chaire de grec du collége de France. Il fut bibliothécaire du roi et membre de l'Académie des inscriptions. J. Capperonnier a publié, outre quelques éditions latines, l'Histoire de saint Louis, par Joinville, 1761, in-fol., et a fait connaître le Lexique de Timée, publié plus tard par Ruhnkenuis, sur une copie qui en avait été préparée par Capperonnier.

CAPPERONNIER (Jean-Augustin), neveu du précédent, naquit à Montdidier en 1745. Appelé par son oncle à la bibliothèque du roi, en 1765, il consacra

dès lors sa vie à l'étude et au soin des livres. En 1796, Capperonnier devint l'un des conservateurs des livres imprimés. Il mourut en 1820, estimé pour sa vertu et son savoir. On a de lui de bonnes éditions de plusieurs auteurs latins, et entre autres des Académiques de Cicéron, 1796, 2 vol. in-12; de Quintilien, 1803, 4 vol. in-12.

CAPRAIS (Saint) ou CAPRAISE, après s'être livré à l'étude de l'éloquence et de la philosophie, renonça au monde et se retira dans une des solitudes des Vosges. Là, un jeune seigneur, Honorat, qui depuis fut évêque d'Arles, vint le trouver. Ils firent ensemble divers pèlerinages. Arrivés dans l'île de Lerins (département du Var), Honorat fonda le célebre monastère de ce nom, dont il ne consentit à être le chef que sous la direction de Caprais, qui mourut le 1er juin 430.

CAPRAIS (Saint), né à Agen dans le troisième siècle, passait sa vie dans une caverne voisine de cette ville, lorsqu'un jour il aperçut, dit la légende, le supplice de sainte Foy. Il courut aussitôt se déclarer chrétien à Dacien, gouverneur de l'Espagne tarragonaise, qui alors se trouvait à Agen. Il eut la tête tranchée le 6 octobre de l'année 287. Vers le milieu du cinquième siècle, Dulcide ou Dulcice, évêque d'Agen, fit bâtir une église sous l'invocation de saint Caprais. La vie de ce martyr a été écrite par Bernard Labenazie, Agen, 1714, in-12.

CAPRÉE OU CAPRI (expédition de). - Murat, dès son avénement au trône de Naples, résolut d'arracher aux Anglais l'île de Caprée, qui, entre leurs mains, était devenue un repaire de contrebandiers et de conspirateurs. L'entreprise offrait d'immenses difficultés; le roi Joseph y avait échoué deux fois. Cette île, où Tibère se croyait à l'abri du châtiment de ses crimes, est presque entièrement ceinte de rochers à pic qui ont plusieurs centaines de pieds d'élévation; et, depuis deux ans, le gouverneur anglais, sir Hudson Lowe, le même qui, plus tard, devint si tristement célèbre comme

geôlier de Napoléon, ajoutait des fortifications aux obstacles naturels. Il avait quarante pièces d'artillerie et deux mille hommes de garnison. Rien n'arrêta les Français. Murat fit réunir des moyens de transport, embarqua seize cents soldats d'élite, et donna le commandement de l'expédition au général Lamarque. La flottille quitta la rade de Naples dans la nuit dù 4 au 5 octobre 1808. Le vent, d'abord favorable, ne tarda guère à faiblir; et, au jour naissant, le convoi était encore à environ trois lieues de Caprée. Ce fut seulement vers trois heures du soir que, sous le feu des batteries anglaises, les petits bâtiments qui portaient les troupes napolitaines commencèrent à longer la côte de l'île pour chercher un point de débarquement. Recherche longtemps inutile; enfin, dans un rentrant où la mer battait avec moins de violence, on attacha une échelle avec des cordes; sur cette première échelle on en hissa une seconde; puis, sur la seconde, une troisième; et, par cet étrange chemin, à travers une pluie de balles et de boulets, on escalada la première enceinte de l'île. A quatre heures et demie, le général Lamarque était monté avec tout son monde; mais, pour attaquer les positions supérieures qu'occupait l'ennemi, et auxquelles on ne pouvait parvenir que par un talus rapide et découvert, il se décida à attendre la nuit. Dans l'intervalle, voulant démontrer à ses troupes la nécessité de vaincre ou de mourir, il donna ordre à toutes les embarcations qui les avaient amenées de reprendre le large. A sept heures, les soldats, mis en bataille au milieu des ténèbres, montèrent dans un profond silence et sans répondre un seul coup de fusil au feu des Anglais : ils les enfoncèrent à coups de baïonnette. Dans la nuit, on fit onze cents prisonniers. A la pointe du jour, le fort Sainte-Barbe se rendit. Les Français étaient maîtres de la partie haute de l'île, qui a conservé son ancien nom grec d'Ana-Capri; mais les Anglais tenaient toujours la partie basse, et les troupes du roi Murat pouvaient être affamées sur les

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