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rent attaquées, se défendirent, triomphèrent, non sans perdre beaucoup de combattants: leur nombre alla en diminuant. Celles qui restaient se cachèrent dans un trou d'arbre, pour y jouir sans crainte du secret bonheur que donne la vertu.

Telle est l'image de ce qui arriverait à uno nation qui bannirait de son sein tous les vices; il n'y aurait plus d'administrateurs, plus de tribunaux ni de magistrats, plus d'armée ni de force publique quelconque; plus de luxe, de faste, ni d'excès en aucun genre ; par conséquent plus aucun de ces arts innombrables, destinés à fournir aux jouissances des âmes corrompues. Que deviendraient alors ceux qui vivent honorablement des emplois créés pour contenir ou satisfaire les vices? Ils seraient réduits à mourir de faim; la monotonie de la vertu rendrait la nation probe semblable aux abeilles retirées dans un trou.

L'idée de vertu est venue, selon Mandeville, des législateurs, qui, voulant organiser les sociétés telles qu'elles sont, ont essayé de persuader aux hommes qu'il valait mieux soumettre ses penchants que de les suivre. Là-dessus, ils ont établi arbitrairement une distinction entre des actions qu'ils ont appelées bonnes et d'autres qu'ils ont appelées mauvaises. La vanité doit être regardée comme le premier principe de la vertu car tous les hommes agissent par vanité, et plus ils sont vertueux, plus la vanité chez eux est raffinée.

Les notions de bien et de mal sont donc le fruit de l'éducation. La morale naturelle, pour les individus, consiste en ce qu'ils règlent leurs penchants de manière à obtenir la plus grande somme de bonheur possible et de bonheur sensuel, bien entendu. La source de ce bonheur se trouve dans l'existence du mal physique et du mal moral; car sans l'existence de ce double mal, il n'y aurait ni médecins, ni avocats, ni juges, ni militaires, ni arts, ni fabriques, etc.

Il est aisé de voir combien ce système paradoxal, renouvelé en partie de nos jours par les Saint-Simoniens, est subversif de la religion, du bon ordre et de la morale entière (Bouvier, Hist. de la philos., t. II, p. 207).

MANES, chef des buccellariens, soldats préposés aux exécutions, fut, à Constantinople, un des plus ardents ministres des persécutions que Constantin Copronyme, furieux iconoclaste, fit endurer aux catholiques.

MANNÉE (sainte), souffrit le martyre à Tomes, dans le Pont, avec le Tribun Marcellin son époux et leurs enfants Jean, Serapion et Pierre. Nous n'avons aucun détail sur eux. L'Eglise fait leur fête le 27 août.

MANS OU MAING (saint), évêque et martyr en Ecosse, vivait sous le règne de Duncan. Une armée de Norwégiens, commandée par le roi Hacon, étant venue ravager les fles Orcades, ce saint évêque essaya de maîtriser leur fureur. Comme ils le menaçaient de le faire mourir, il répondit courageusement

qu'il était prêt à donner sa vie pour la cause de Dieu et de son troupeau, mais que de la part du Seigneur il leur défendait de maltraiter son peuple. On lui coupa aussitôt la tête. Son martyre arriva en 110, et l'Eglise honore sa mémoire le 16 avril.

MANS, chef-lieu de la Sarthe. Plusieurs auteurs ont fait saint Julien, premier évêque de cette ville, martyr: c'est une erreur qui vient de la confusion qu'ils établissent entre lui et un autre Julien, inscrit au Martyrologe le 27 janvier comme le saint évêque.

MANSUET (saint), évêque et martyr, souffrit la mort en Afrique avec l'évêque Papinien. Ils souffrirent durant la persécution des Vandales, sous Genséric, roi arien. On leur brûla le corps avec des lames de fer ardent. L'Eglise fait leur mémoire le 28 novembre.

MANSUET (saint), martyr, mourut à Alexandrie pour la foi, avec les saints Sévère, Appien, Donat, Honorius, et d'autres martyrs dont les noms ne nous sont pas parvenus. On ignore l'époque à laquelle eut lieu leur martyre. L'Eglise, qui fes a mis au nombre de ses saints, honore leur mémoire le 30 décembre,

MANSUET (saint), évêque et confesseur, souffrit de grandes tortures à Milan, pour la défense et l'honneur de la religion de JésusChrist. Les dé'ails nous manquent sur son compte. Il est inscrit au Martyrologe romain le 19 février.

MANUEL (saint), souffrit le martyre à Chalcédoine avec ses compagnons Ismaël et Sabel. Etant venus vers Julien l'Apostat en qualité d'ambassadeurs du roi de Perse, afin de conclure la paix avec lui, cet empereur voulut les contraindre de vénérer les idoles, et sur le refus généreux qu'ils en firent, on les fit périr par le glaive. L'Eglise fait leur immortelle mémoire le 17 juin.

MAPPALIQUE (saint), eut le bonheur de cueillir la palme du martyre à Carthage, sous le règne de l'empereur Dèce, en l'année 250. Saint Cyprien fait mention de lui dans sa lettre aux martyrs et aux confesseurs. Ce saint évêque le loue de la fermeté avec laquelle il refusa des billets de réconciliation et d'indulgence à ceux qui étaient tombés. Il se borna à demander dans une lettre qu'on accordât cette faveur à sa mère et à sa sœur, à qui ce malheur était arrivé. L'Eglise de Carthage était alors attristée de la facilité avec laquelle les martyrs et les confesseurs donnaient des billets de réconciliation aux tombés. La veille de sa mort, il annonça au proconsul que le lendemain il aurait le plaisir d'un nouveau combat, et d'un combat de Dieu. Il tint parole, le lendemain il combattit et il vainquit, en mourant dans les tourments de la question. L'Eglise célèbre sa fète le 17 avril,avec celle de ses nombreux compagnons.

MAPRIL (saint), reçut la couronne du martyre à Porto, avec les saints Martial, Saturnin, Epictète, Félix et leurs compagnous, dont les noms sont ignorés. L'Eglise fait leur fête le 22 août.

MARACAPANA (le cacique de), fit, en 1520, mourir Denis, frère lai de l'ordre des

Franciscains; voici dans quelles circonstances. Alfonse de Ojeda, s'étant rendu à Cumana pour la pêche des perles, fit venir à son bord plusieurs des habitants du pays, qu'il emména dans un autre, pour les y vendre comme esclaves. Plus tard, étant descendu à terre, il y fut tué par le cacique de Maracapana. Tous les Européens de la contrée, soupçonnés d'avoir trempé dans la trahison de cet officier, furent obligés de se retirer à Haiti. Il ne resta que Denis, qui pendant six jours fut caché, mais qui au bout de ce temps, poussé par la fai, fut obligé de se livrer aux naturels. Ceux-ci le frappèrent si rudement, qu'ils lui firent sauter la cervelle. Non content de cette vengeance, le cacique invita ceux de Chiribichi à se défaire de leur côté des religieux qui habitaient au milieu d'eux le couvent de Sainte-Foi. C'étaient des dominicains. Les deux religieux de Sainte-Foi ignoraient l'événement que nous venons de dire, bien qu'il se fût passé à quelques lieues seulement de chez eux. C'était le saint jour du dimanche. L'un d'eux n'était pas prêtre. Il venait de recevoir l'absolution pour communier, l'autre était sur le point d'offrir le saint sacrifice : les naturels arrivèrent comme des forcenés, égorgèrent les deux religieux, mirent le feu au couvent et brisèrent les cloches, les images, les croix, un christ, et jetèrent les débris de ces choses saintes sur les chemins des environs. Ils coupèrent les arbres plantés par les Européens, voulant ainsi effacer jusqu'à la dernière trace de leur séjour au milieu d'eux. Bien des fois, dans l'histoire américaine, on trouve de tels événements la cupidité, la cruauté des vainqueurs, éloignaient les indigènes de la religion qu'on leur prêchait, et les poussaient à de terribles représailles.

MARC (saint), évangéliste, apôtre de l'Egypte et martyr, était Juif. Ses Actes, qui paraissent anciens, quoiqu'ils ne soient pas originaux, disent qu'il était du pays de Cyrène dans la province de Libye appelée Pentapolis ou Cyrénaïque. Bède dit encore qu'on tenait qu'il était de la race sacerdotale d'Aaron, et cela se trouve dans un ouvrage qui porte le nom de saint Jérôme, quoiqu'il ne soit pas de lui; quelques anciens ont dit qu'il était du nombre des soixante-dix disciples de Jésus-Christ. Néanmoins la tradition la plus commune et la mieux autorisée est qu'il a été converti après la résurrection de Jésus-Christ par la prédication des apôtres. Beaucoup de Pères ont dit qu'il était disciple et interprète de saint Pierre, et que c'est et de cet apptre appelle son fils dans sa première épître. Les auteurs ne sont pas d'accord sur le titre d'interprète; les uns entendent par là que notre saint évangéliste écrivait en style correct les épîtres de Papôtre, les autres prétendent que cette fonction consistait à rendre en grec ou en latin ce que saint Pierre prêchait dans sa langue maternelle. Saint Marc composa son Evangile à la sollicitation des chrétiens de Rome, et saint Pierre, qui approuva cet ouvrage, le

mit en usage dans l'Eglise. On prétend avoir aujourd'hui à Venise l'original de cet Evangile, écrit de la propre main de saint Marc. Quelques modernes assurent que saint Pierre envoya notre saint prêcher l'Evangile à Aquilée; que, durant un séjour de deux ans et demi, il convertit un grand nombre de personnes et fonda cette Eglise qui devint une des plus célèbres de l'Occident. Ce fut en l'année 49, d'après les historiens d'Egypte, que saint Marc alla prêcher l'Evangile dans l'Egypte, dans la Thébaïde et dans la Libye Cyrénaïque. Il descendit à Cyrène, y fit quantité de miracles et convertit un grand nombre d'habitants. Après avoir consacré environ douze ans à évangéliser la Marmarique et l'Ammoniaque (en Libye), il eut une vision dans laquelle Dieu lui ordonnait d'aller répandre la foi dans la ville d'Alexandrie, la première de l'empire après Rome. Il prit donc congé de ses disciples, et arriva au terme de son voyage, la 7 année du règne de Néron, après deux jours de traversée.

On rapporte qu'étant entré dans la ville par le quartier appelé Bennide, son soulier vint à se rompre; il le porta aussitôt à un savetier nommé Annien, qui s'étant blessé la main avec son alène, s'écria de douleur « Ah! mon Dieu!... » Saint Marc, rempli de joie en entendant cette exclamation, par laquelle l'idolâtre reconnaissait malgré lui un seul Dieu, fit un peu de boue avec sa salive, l'appliqua sur la plaie qui guérit à l'instant. Annien, touché de ce miracle, le força d'entrer chez lui et prendre un peu de nourriture, après quoi il se fit baptiser ainsi que touts sa maison. Tel serait, si l'on en croit les historiens d'assez médiocre autorité qui racontent cet incident, le commencement de la religion chrétienne à Alexandrie. En peu de temps, le nombre des chrétiens se multiplia d'une manière étonnante; le nombre en était si grand, que toute la ville se souleva contre ce Galiléen qui venait détrôner les dieux de l'empire. Forcé de s'enfuir, saint Marc élut Annien ou Ananie, pour le remplacer en qualité d'évêque; il ordonna également trois prêtres, nommés Mélie, Sabin et Cerdon; sept diacres et onze autres personnes qui devaient servir de ministres, après quoi il retourna dans la Pentapole afin d'échapper aux poursuites des païens. Après y avoir séjourné deux ans, il retourna à Alexandrie dont il trouva la nouvelle chrétienté en très-bon état. Il ne tarda pas à se rendre à Rome où il fut témoin du martyre de saint Pierre et de saint Paul, et d'où il se rendit de nouveau à Alexandrie. Ce fut alors queles païens, devenus furieux des miracles qu'il faisait et des railleries sanglantes dont les chrétiens accablaient leurs idoles, résoJurent de s'emparer de lui, criant que c'était un magicien. Un jour qu'ils offraient un sacrifice à leur idole Sérapis, plusieurs d'entre eux, chargés de le chercher, le trouvèrent disant la messe. On croit que c'était le 24 avril de l'année 68.

Ici, nous laisserons parler Tillemont luimênie: « Ils se saisirent de lui, lui mirent

une corde au cou et le trainèrent en criant qu'il fallait mener ce buffle à Bucoles, qui était un lieu près de la mer plein de roches et de précipices, destiné apparemment pour nourrir les bœufs. Durant qu'on le traînait ainsi depuis le matin jusqu'au soir, et que l'on couvrait la terre et les pierres de son sang et des morceaux de chair qui s'arrachaient de son corps, il bénissait Dieu et lui rendait grâces de ce qu'il l'avait jugé digne de souffrir pour son saint nom. Quand le soir fut venu, ils le mirent dans une prison en attendant qu'ils eussent résolu comment ils le feraient mourir.

<«< Dieu le consola la nuit par deux visions que Bède a crues dignes d'être marquées dans son Martyrologe. Il lui (nvoya d'abord un ange qui, en faisant trembler la terre, vint l'assurer que son nom était écrit dans le livre de vie. Et lorsque le saint remerciait Dieu de cette faveur et le priait de ne le point priver de sa grâce, Jésus-Christ lui apparut en la même forme qu'il avait eue sur la terre et lui donna la paix. Le lendemain, dès le matin, les infidèles le tirèrent de la prison et le trainèrent comme le jour précédent jusqu'à ce qu'enfin il rendit son âme à Dieu et consomma son martyre le 25 jour d'avril, auquel les Eglises grecque et la tine, aussi bien que les Egyptiens et les Syriens, célèbrent aujourd'hui sa fête. Les païens ne se contentant pas de lui avoir ôté la vie, brûlèrent son corps dans un lieu ap pelé les Messagers ou les Anges, l'ayant traîné de Bucoles jusqu'en cet endroit. Mais un grand orage qui survint les ayant obligés de se retirer, les chrétiens ramassèrent ce qui restait de son corps, le portèrent au sieu de Bucoles où ils avaient accoutumé de s'assembler pour prier, et l'enterrèrent en cet endroit du côté de l'Orient, en un lieu creusé dans le roc, près d'une vallée où il y avait plusieurs tombeaux. Il est marqué qu'ils l'enterrèrent avec les cérémonies du pays en y joignant la prière. » (Tillemont, tome II, page 96.)

S'il faut en croire les Actes de saint Pierre d'Alexandrie, ils disent d'une manière positive que Bucoles fut le lieu du martyre de notre saint, et qu'en 310, il y avait en cet endroit une église et un cimetière de SaintMarc. Ils disent encore que saint Pierre souffrit le martyre en ce lieu, et qu'avant de mourir, il obtint des bourreaux la liberté de faire sa prière au tombeau de saint Marc; nous voyons aussi qu'au vr siècle, l'Eglise d'Alexandrie conservait encore le manteau ou pallium de saint Marc, et que le nouvel évêque ne pouvait légitimement prendre possession de son trône qu'après avoir revêtu ce manteau. La fête de ce saint Evangéliste se fait, comme nous l'avons dit, dans toute l'Eglise le 25 d'avril. Les Grecs font encore une mémoire particulière de cet apôtre (comme ils l'appellent) le 11 janvier. Au dire des Egyptiens, son épiscopat dura sept ans, depuis l'année 60 ou 61 qu'il vint à Alexandrie jusqu'à sa mort. Nicéphore n'en

compte que deux et attribue le reste à Annien.

« Le corps de saint Marc, dit Tillemont (t. II, p. 98), était encore révéré à Alexandrie au VIIIe siècle, quoique la ville fût alors sous la domination des mahométans. Il y était enterré dans un tombeau de marbre devant l'autel d'une église qu'on trouvait à droite en entrant dans la ville du côté de la terre, hors de la porte orientale. Il y avait là un monastère qui subsistait encore avec l'église en 870. On prétend que vers l'an 815 sous l'empire de Léon l'Arménien, le corps du saint en fut ôté et transporté à Venise. Nous sommes contraint d'avouer que nous n'avons point d'histoire de cette translation qui nous en apprenne aucune particularité qu'on puisse regarder comme certaine. Mais pour le fond, Bernard, moine français, qui fit le le corps de saint Marc n'était plus à Alexanvoyage d'Orient en l'an 870, nous assure que drie, parce que les Vénitiens l'avaient enlevé à celui qui en avait la garde et l'avaient porté dans leur île. Les Vénitiens croient l'avoir encore aujourd'hui dans la superbe chapelle Marc. Il parait qu'on ne sait pas précisément de leurs ducs qui porte le nom de saint le XIX siècle, le duc et les procurateurs as la en quel endroit il est. Il est certain que dans république prétendaient le savoir seuls et en faisaient un secret aux autres. Cette république a pris saint Marc pour son patron, et janvier. Cette tradition de l'Eglise de Venise n'empêche pas qu'on ne prétende avoir en d'autres endroits diverses reliques de saint Marc, ou même le corps entier. »>

elle fait la mémoire de sa translation le 31

MARC (saint), d'Atin (ville du Latium), fut le premier évêque de la ville d'Atin. Ii fut martyrisé le 28 avril 96, sous l'empire et durant la persécution de Domitien. Après avoir prêché l'Evangile dans la Campanie, il deux clous dans la tête. Baronius a mis sa fut tué par les paysans qui lui enfoncèrent fête dans le Martyrologe roinain au jour de

sa mort.

On construisit à Atin une église sur le lieu où reposait son corps; au bout de quelques années cette église fut complétement ruinée et détruite, de sorte qu'on ne savait plus où reposait le corps du saint. Ce fut le samedi 17 juillet 1053 qu'on le retrouva, sous l'épiscopat de Léon, évêque d'Atin. Il fut déposé dans l'église cathédrale de la Sainte-Vierge, jusqu'à ce qu'il fut replacé par l'évêque dans une église bâtie sous son invocation.

MARC (saint), diacre de l'Eglise de Trieste, souffrit le martyre dans cette ville avec saint Prime, prêtre. Ce fut sous l'empire d'Adrien qu'eut lieu ieur triomphe, le 10 mai, jour auquel l'Eglise célèbre leur fête.

MARC (saint), martyr, fat mis à mort à Rome avec saint Timothée, sous l'empire de Marc-Aurèle. L'Eglise fait sa fête le 24 mars. On manque absolument de documents historiques authentiques sur son compte.

MARC (saint), martyr, donna sa vie pour la foi sous l'empire et durant la persécution de Claude 11, dit le Gothique, avec les saints

Théodose, Pierre, Lucius et quarante-six autres soldats, que le tyran fit décapiter aussitôt après que le pape les eut baptisés. Ils furent enterrés sur la voie Salaria, avec plusieurs autres martyrs, au nombre de cent vingt. L'Eglise honore leur mémoire le 23 octobre.

MARC et MARCELLIEN (saints), étaient deux frères jumeaux, fils de Tranquillin et de Marcie. Ils étaient excessivement riches. Ils étaient mariés et avaient des enfants. Sous Carin en 284, ils furent arrêtés pour la foi, car ils étaient chrétiens dès leur jeunesse, quoique leur père et leur mère fussent encore païens. Les Actes de saint Sébastien qui rapportent ce fait n'expliquent pas comment cela se put faire. Ils ajoutent que les enfants de Marc et de Marcellien étaient euxmêmes païens : ce dernier fait parait assez peu probable: comment ces deux saints auraient-ils pu souffrir, eux convertis au christianisme, qu'on élevât leurs enfants dans les ténèbres du paganisme? Ils furent conduits en prison, et Chromace, préfet de Rome, les condamna à être décapités. Leurs parents obtinrent un délai de trente jours pour l'exécution de la sentence, espérant les déterminer à abjurer leur religion. On les condu sit dans la maison de Nicostrate, premier greffier de la préfecture. Là, Tranquillin, Marcie, leur père et leur mère, puis leurs femmes et leurs enfants, vinrent les trouver et essayèrent pour les vaincre tout ce que les larmes, les supplications ont de puissance. Mais eux-mêmes furent convertis à Jésus-Christ, et leur conversion fut due en partie à saint Sébastien, officier de la maison de l'empereur. Ce saint officier venait tous les jours visiter les saints dans leur prison. Chromace lui-même fut miraculeusement converti, mit les saints en liberté, puis se retira à la campagne après avoir donné sa démission. Ce fut un nommé Castule, chef des étuves au palais de l'empereur, qui cacha chez lui les deux saints; ils y restèrent fort longtemps; mais enfin ils furent trahis par Torquat qui récemment avait apostasie. On se saisit d'eux, et Fabien, successeur de Chromace, les fit garrotter à un poteau sur lequel on leur fixa les pieds avec des clous. Ils furent un jour et une nuit dans cette position doulou reuse, et le lendemain on fes perça à coups de lance. Leur sépulture eut lieu dans l'Arenarium, à deux milles de Rome. Ce lieu fut depuis un cimetière placé sous leur invocation. L'Eglise fait leur fête le 18 juin. (Voy. SÉBASTIEN.)

MARC (saint), martyr en Egypte, dans la Thébaïde, mourut pour la foi en l'an de Jésus-Christ 304, avec son frère saint Marcien. I périt avec eux une grande multitude de chrétiens. Eusèbe donne le détail des tortures qu'on leur faisait endurer. Les fouets, les ongles de fer, le feu, les noyades, tout ce que la cruauté des persécuteurs inventa pour tourmenter les chrétiens était employé contre ces généreux soldats de JésusChrist. L'Eglise célèbre leur fête le 4 octobre.

MARC (saint), berger, exerçait cette pro

fession tranquille dans les environs d'Antioche de Pisidio. Il faisait de nombreux miracles, car en récompense de son éminente piété, Dieu lui avait accordé cette puissance si commune aux saints de la primitive Egl se et si rare de nos jours. Il convertit à la religion chrétienne un grand nombre de soldats, T'histoire dit trente, qui, ayant été émerveillés des prodiges qu'il accomplissait, se déclarèrent chrétiens et furent martyrisés en différents lieux pour la foi. Saint Marc lui-même cueillit la glorieuse couronne du martyre dans la ville d'Antioche avec ses trois frères, Alexandre, Alphe et Zozime, et les saints Nicon, Néon et Héliodore. L'Eglise fait leur fête le 28 septembre.

MARC (saint), martyr, eut la gloire de souffrir pour la foi, à Nicée en Bithynie, avec les saints Theusétas et Horrez, son fils, les saintes Arabie, Nymphodora et Théodora. Le Martyrologe romain ne marque point à quelle époque eut lieu leur martyre. Ils furent tous livrés à des brasiers ardents. L'Eglise honore la mémoire de ces saints mar yrs le 13 mars.

MARC (saini), fut martyrisé en Afrique dans des circonstances que le Martyrologe romain ne marque point. Il eut pour compagnons de sa gioire les saints Rufin et Vafère. C'est le 16 novembre que l'Eglise fait leur mémoire.

MARC (saint), fut martyrisé à Sorrento avec les saints Quinctus, Quinctille et neuf autres qui sont inconnus. Ils sont inscrits au Martyrologe romain le 19 mars.

MARC (saint), fut décapité pour la foi de Jésus-Christ avec saint Mucien. Un jeune enfant les ayant avertis tout haut de ne pas sacrifier aux idoles, on le fit fouetter; et comme il persistait de plus en plus à confesser Jésus-Christ, il fut massacré avec un chrétien nommé Paul qui exhortait les martyrs également. Ils sont inscrits au Martyrologe romain le 3 juill t..

MARC (saint), fut couronné avec saint Robustien; on ignore à quelle époque et dans quelles circonstances. L'Eglise lionore leur mémoire le 31 août.

MARC (saint), fut martyrisé en Egypte vers l'année 304 ou 305, avec saint Marcien, que les anciens Martyrologes disent être son père. Ces courageux combattants de la foi eurent d'autres compagnons encore que nous ne connaissons pas. L'Eglise fait leur fête le 4 octobre.

MARC (saint), martyr, répandit son sang pour Jésus-Christ en Afrique avec les saints Faustin, Lucius, Candide, Celien, Janvier et Fortunat. (Voy. l'article FAUSTIN pour renseignements plus explicites.)

MARC (saint), souffrit le martyre à Antioche de Pisidie. Il eut pour compagnon de sa gloire saint Etienne. Nous n'avons aucun détail sur la date et les différentes circonstances de leur combat. Nous savons seulement qu'il arriva durant la persécution de Dioclétien. L'Eglise fait leur mémoire le 22 novembre.

MARC CYRIACOPULE, Crétois, souffrit la mort pour la foi chrétienne le 6 juin 1634.

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Jeune encore, et ne pouvant supporter les mauvais traitements de son père, il se rend à Smyrne, âgé de 16 ans, et y embrasse le mahométisme à la grande joie des Turcs. Deux ans après, il rentre en lui-même, retourne en Crète, y passe deux autres années dans les prières, les jeunes et les larmes : non content de ces pénitences, il revient à Smyrne en habit de chrétien. Un marchand de sa connaissance le rencontre, lui demande ce qu'il vient faire, s'il ne sait pas la peine de mort qu'il l'attend; il l'exhorte à s'enfuir au plus vite et lui en offre les moyens. Le jeune homme le remercie, lui racconte son histoire, ajoutant qu'il vient donner sa vie pour celui qu'il a eu la faiblesse de renier. Aussitôt, il entre dans une église, y passe la nuit en prières, se confesse avec larmes, reçoit la communion, puis, sorti de là, distribue aux pauvres l'argent qui lui reste. A un Turc qui le connait fort bien, il raconte ce qui lui est arrivé; l'autre par compassion s'efforce de le ramener au mahométisme, mais vainement. D'autres Turcs surviennent qui le mènent au cadi. Les exhortations ayant échoué, le juge lui fait appliquer cent cinquante coups de nerf de boeuf sur les pieds et sur le ventre, puis jeter en prison où il n'apparaît plus aucune trace de ses plaies. Il y passe six jours, privé à peu près de toute nourriture; les Turcs le visitent continuellement, pour le gagner à force de promesses. Comme il demeure iné branlable, le juge le condamne à avoir la tête tranchée le bourreau, par maladresse ou cruauté, la lui hache en lambeaux plutôt qu'il ne la lui coupe. Les chrétiens rachètent son corps pour une très-grande somme et lui donnent une sépulture honorable. (Rohrbacher, Hist. univer. de l'Egl. cathol., citant, t. XXV, p. 585, Léo Allatius, n° 12.) MARC, abouna d'Abyssinie, est un des plus abominables parmi ces Judas qui dans tous les temps ont été la honte de l'humanité. Il était, quoique attaché à la religion d'Alexandrie, ami du P. Agathonge, supérieur des Capucins d'Egypte, avec lequel il avait eu plusieurs conférences dans lesquelles il ne s'était pas montré fort éloigné de revenir à l'unité. Le P. Agathonge ayant appris l'état malheureux de l'Abyssinie, violemment persécutée depuis 1632 par Basilides, fils et successeur du Négous Mélec-Segued, vint trouver le patriarche d'Alexandrie, duquel il obtint la nomination de Marc comme abouna d'Abyssinie, à la place de l'aventurier cruel et cupide que Basilides avait accepté. Marc, investi de sa nouvelle dignité, partit avec des lettres du patriarche qui re

tholiques avec moins de dureté. Le Père Agathonge, jugeant les circonstances convenables pour entrer en Abyssinie, y entra par Souakim avec le P. Cassien de Nantes religieux de son ordre. Ils étaient déguisés en marchands arméniens. Cependant, dès qu'ils eurent mis le pied dans le pays, ils furent arrêtés et conduits devant Marc, qui les reconnut facilement. L'amitié, l'huma

nité, la religion, tout lui faisait un devoir de les sauver. Traître à tous les devoirs que lui imposaient ces grands mobiles de tous les actes humains, il répondit que ces hommes étaient des prêtres romains qui venaient en Abyssinie pour y détruire la foi d'Alexandrie. Il savait bien que dans sa bouche cette réponse équivalait à un arrêt de mort. Les deux saints furent à l'instant même saisis par la populace et lapidés. Ainsi fut consom→ mé le martyre de deux saints, et consommé aussi le crime d'un nouveau Judas.

MARC, catéchiste tonquinois, ayant été pris, le 12 avril 1736, à Batxa, avec les saints missionnaires Jean-Gaspard Gratz, Allemand, Barthélemy Alvarez, Emmanuel d'Abreu et Vincent de Cunza, fut amené avec cux devant le tribunal. On leur o: donna de fouler aux pieds un crucifix qu'on leur présenta. Ils refusèrent remplis d'horreur, et furent mis en prison, d'où on les tira pour être décapités le 12 juin 1737, comme on peut voir à l'article ALVAREZ. Marc représenta que si les missionnaires étaient condamnés à mort pour avoir prêché la foi, il devait l'être plus justement encore pour les avoir introduits dans le Tonquin. Mais, malgré ses représentations, il ne fut qu'exilé.

MARC-AURÈLE (ANTONIN), dit le Philosophe, seizième empereur romain, monta sur le trône en 161. Il naquit le 26 avril 121 de Jésus-Christ. Il eut pour père Annius Verus, descendant en ligne directe de Numa Pompilius. Par sa mère il descendait d'un roi de Salente. Capitolin affirme que cette généalogie était prouvée; il renvoie à ce propos à un ouvrage connu de son temps. Eutrope (1. vIII, ch. 9) avait dit la même chose avant Capitolin. Adrien, qui l'aimait et l'estimait beaucoup, aurait désiré l'adopter; il le trouva trop jeune. C'est pour cela qu'il adopta son oncle Antonin le Pieux, afin que Marc-Aurèle pût lui succéder. Adrien aimait MarcAurèle, parce qu'il avait découvert on lui une grandeur d'âme extraordinaire. MarcAurèle fut un des plus beaux exemples que nous ait légués l'humanité de la vertu hu→ maine dans un prince; mais le Seigneur dont les desseins sont impénétrables, permit que cet homme, si vertueux suivant le monde, fût attaché d'une façon inébranlable aux dogmes et aux pratiques de l'idolâtrie, religion déjà démonétisée aux yeux de tout ce qui avait vie intellectuelle dans l'ancien monde. Bien plus, il voulut que par amour de cette même idolatrie et des philosophes, ennemis des chrétiens, un des empereurs les plus équitables, les plus humains qui aient illustré le trône, devint l'un des plus acharnés persécuteurs des disciples de Jésus-Christ. O sagesse, ô vertu, o grandeur de l'âme ! qu'êtesvous donc quand vous ne venez pas du ciel ? Néant et vanité; mirage qui surprend les yeux, mais qui s'évanouit comme une fumée. A toute vertu il faut la grâce; à toute grandeur il faut l'appui de Dieu. Rien n'éclôt que pour mourir dans le cœur de l'homme, si un rayon d'en haut n'a pas vivifié le germe. Ainsi, dans les lieux sombres et écartés, tout

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