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qu'il exerça sur Valérien, pour le porter à persécuter les disciples de Jésus-Christ. Mais l'histoire est là, positive, pour affirmer. Après la prise deValérien, Gallien rendit la paix à l'Eglise c'est là un fait incontestable.( Voy. son article.) Ce qui ne l'est pas moins, c'est que le bienfait de cette paix ne s'étendit pas aux provinces qui étaient sous la domination de Macrien, comme par exemple à la Palestine, où saint Marin, soldat, fut martyrisé. (Voy. MARIN.)

MACROBE (saint), martyr, est inscrit au Martyrologe romain le 20 juillet. Il souffrit le martyre à Damas, avec les saints martyrs Sabin, Julien, Cassie, Saule, et dix autres qui nous sont inconnus. L'Eglise fait leur fête collectivement.

MACROBE (saint), souffrit le martyre sous l'empereur Licinius, avec saint Julien. Nous ne possédons point d'autres détails sur eux: ils sont inscrits au Martyrologe romain le 13 septembre.

MADAURE, ville de l'Afrique propre, a vu le martyre de saint Namphanion et de ses compagnons. On ignore complétement à quelle époque arriva leur mort."

MADELEINE (la bienheureuse), épouse de Minami, souffrit le martyre au Japon, l'année 1602, avec Louis, âgé de sept ou huit ans, son fils adoptif; Agnès, femme de Tacuenda, et Jeanne, belle-mère de cette dernière. On peut voir aux articles MINAMI et TACUENDA Comment ces saintes femmes les encouragèrent au martyre, comment la mère et l'épouse de Tacuenda furent les courageux témoins de leur mort. L'arrêt qui avait prononcé la peine capitale contre ces deux saints condamnait les saintes que nous venons de nommer à être crucifiées. Après la mort de Tacuenda, Jeanne et Agnès venaient de passer dans un cabinet attenant à la chambre où F'exécution avait eu lieu. Elles avaient avec elles la tête du saint martyr, elles l'embrassaient et la couvraient de larmes. Tout à coup un bonheur inattendu leur fut donné. Madeleine, femme de Minami, entra avec le petit Louis âgé de 7 ou 8 ans, comme nous avons dit plus haut, qu'elle et son mari avaient adopté. Elle leur dit qu'elle venait partager avec elles le bonheur de mourir pour la foi, et leur annonça que le lendemain elles allaient être crucifiées. On peut voir au titre de Jeanne les détails de leur martyre. Madeleine fut frappée de la lance encore fumante du sang de Louis.

MADIR (saint), martyr, souffrit le martyre avec saint Chélidoine. Ces deux soldats faisaient partie de l'armée campée à Léon, ville de Galice. Etant partis pour Calahorra pendant une persécution qui s'alluma contre les chrétiens, ils y souffrirent diverses tortures pour la confession du nom de JésusChrist, et recurent ainsi la couronne du martyre. L'Eglise fait leur fète le 3 mars.

MĂDURE, vaste royaume qui était situé dans le milieu du pays de la grande péninsule qui forme l'Hindoustan en deçà du Gange). Pour donner une idée de ce pays et de l'état dans lequel y était le christianisme

en 1700 et années précédentes, laissons parler le P. Bouchet. « Cette mission est desservie par sept jésuites qui y travaillent avec des peines et un succès presque incroyables. Ce n'est pas trop que de porter à 150,000 les Indiens qu'ils ont convertis, et le nombre en augmente encore chaque jour. Les premiers missionnaires de Maduré furent assez heureux pour opérer des conversions éclatantes dans la caste des voleurs, en attirer beaucoup à l'Evangile et se concilier l'estime et la vénération de ceux mêmes qui, par leurs passions, résistaient à la vérité. On donne à cette caste ce nom odieux, parce que ceux qui la composent se font un métier de voler sur les grands chemins. Quoiqu'un grand nombre se soient faits chrétiens et qu'ils aient aujourd'hui horreur de l'ombre même du vol, ils ne laissent pas de retenir leur ancien nom, et les voyageurs redoutent de passer dans les forêts où ils ont fixé leur habitation. Cependant comme les anciennes habitudes et les inclinations naturelles ne se perdent pas si vite ni si aisément, on éprouve longtemps ces sortes de catéchumènes avant que de les admettre à la grâce du baptême; mais quand une fois ils l'ont reçu, ce sont absolument d'autres hommes bien loin de continuer leurs brigandages, ils se montrent charitables, hospitaliers et n'oublient rien pour engager les autres à renoncer à leur infâme passion. »>

A l'époque où le P. Bouchet entra dans le Maduré, la caste des voleurs s'était rendue presque indépendante, et fixait elle-même le montant des impositions qu'elle voulait bien payer à l'état. Le roi de Maduré venait de mourir; un prince de ce pays crut l'occasion favorable de s'emparer de la couronne; la caste prit parti pour lui; les voleurs réunis en troupes assiégèrent la ville de Maduré, la prirent et mirent l'usurpateur en possession; mais ces sortes de gens étant plus propres à faire un coup de main qu'à se défendre dans les formes, ne conservèrent pas longtemps leur conquête. Le Taluvas (c'est le · nom que l'on donne au prince qui gouverne le royaume sous l'autorité du souverain) su mit à la tête des troupes, arriva à la faveur de la nuit devant la ville, en fit enfoncer les portes et s'en vit le maître avant que les rebelles eussent eu le temps de se fortifier ni même de se reconnaître; une grande partie fut taillée en pièces et le reste n'éch ppa au carnage que par la fuite et en se retirant avec précipitation dans les forêts.

Les missionnaires se servirent des malheurs que cette caste des voleurs venait d'éprouver, pour convertir un grand nombre d'entre eux; et maintenant, ajoute le missionnaire qui a écrit cette relation, « il n'y a guère de lieu dans tout le Maduré où nous soyons mieux reçus et plus en sûreté que dans le pays qu'ils habiteut; si quelqu'un de ceux mêmes qui n'ont pas embrassé le christianisme était assez hardi pour enlever la moindre chose aux docteurs de la loi du vrai Dieu (c'est ainsi qu'ils appellent les prédicateurs de l'Evangile), on ne manquerait

pas d'en faire un châtiment exemplaire. Le P. Bouchet, visiteur de la mission de Maduré, mit à profit ces moments précieux de tranquillité pour donner à celle d'Aour tout l'éclat dont elle pouvait être susceptible; cette mission avait été fondée depuis près d'un siècle par les jésuites portugais. Comme il connaissait parfaitement le génie de ces peuples, qui se laissent prendre par les sens, il résolut d'y bâtir une église assez belle pour donner de la curiosité et y attirer les infidèles. Elle ne fut pas plutôt achevée qu'on venait la voir de toutes parts et surtout de la ville capitale, qui n'en est qu'à quatre lieues; cela donnait occasion au Père de par ler de Dieu à une grande multitude de peuple; plusieurs se convertirent et vinrent s'établir à Aour, qui est devenu par là une des plus grosses bourgades du royaume. L'église est bâtie au milieu d'une grande cour; les murailles de distance en distance sont peintes et ornées, en dedans, de hautes colonnes qui soutiennent une corniche, laquelle règne tout autour du bâtiment. Le pavé est si propre et si bien uni qu'il paraît n'être que d'une seule pierre de marbre blanc; l'autel est au milieu de la croisée, afin qu'on le puisse voir de tous côtés; huit grandes colonnes qui soutiennent une couronne impériale en font tout l'ornement; l'or et l'azur y brillent de toutes parts, et l'architecture indienne mêlée avec celle d'Europe y fait un très-agréable effet. Comme cette église est dédiée à la sainte Vierge, les chrétiens y viennent en pèlerinage de tous les endroits du royaume, et les grâces continuelles qu'ils y reçoivent, par la puissante intercession de la mère de miséricorde, animent et soutiennent leur foi qui est encore pure et en sa première vigueur.

« Aour est la mission la plus considérable de Maduré, non-seulement à cause du voisinage de la capitale, mais parce qu'il y a vingtneuf églises qui en dépendent. On n'admet les catéchumènes au baptême qu'après de grandes épreuves et trois à quatre mois d'instruction; une fois devenus chrétiens, ils vivent comme des anges. L'Eglise de Maduré offre une parfaite image de l'Eglise naissante; on ne peut retenir ses larmes de joie et de consolation, quand on est témoin de l'empressement de ces peuples pour entendre la parole de Dieu, de l'ardeur avec laquelle ils se portent à tous les exercices de piété, du zèle qu'ils ont pour se procurer mutuellement tous les secours nécessaires au salut, pour se prévenir dans tous leurs besoins, pour avancer chaque jour dans les voies de la sainteté évangélique; heureusement pour eux, ils n'ont à combattre aucun des obstacles qui se rencontrent parmi les autres peuples de l'Inde; ils n'ont point de communication avec les Européens dont les scandales et la vie licencieuse corrompent trop souvent les nouveaux chrétiens. Leur vie est frugale, ils ne font point de commerce, se contentent de ce que le travail des mains ou la culture des terres leur fournit pour vivre et se vêtir; riches de leur pauvreté,

ils trouvent encore dans leurs privations personnelles de quoi se montrer généreux envers les indigents. »>

Le P. Bouchet se trouvait chargé, dans le Maduré, de la conduite de trente mille âmes; les autres missionnaires ne sont guère moins occupés; ce travail surpasserait leurs forces, s'ils n'avaient de ressources que dans leur propre zèle; mais ils ont chacun huit, dix et quelquefois douze catéchistes, tous ayant le talent de la parole, instruits de nos mystères et de notre sainte religion; ces catéchistes précèdent les missionnaires de quelques jours et préparent les néophytes à recevoir les sacrements. Le P. Bouchet pourrait dire d'Aour ce que disait saint Grégoire le Thaumaturge, en mourant, de sa ville épiscopale: Il n'y avait que dix-sept chrétiens quand j'y suis arrivé; grâce à Jésus-Christ, je n'y vois aujourd'hui que dix-sept infidèles.»

Trichirapali est la ville où le roi de Maduré fait sa résidence ordinaire. Le P. Bouchet y avait fait bâtir une église sur les ruines d'une pagode; on en avait abandonné l'emplacement aux premiers missionnaires de Maduré; mais, pendant les guerres qui dévastèrent ce pays, ils avaient été obligés de quitter cette ville et d'aller se cacher dans les bois. Pendant leur absence un idolâtre s'en était emparé, et éleva un petit temple qu'il remplit de pagodes de toutes les espèces. La paix ayant rétabli chacun dans ses propriétés, le P. Bouchet se remit en possession de ce lieu, et il a obligé le prêtre des idoles d'en sortir. Ce fut un spectacle glorieux à la religion, et digne de compassion tout ensemble que de voir les mouvements empressés que se donnait cet homme pour enlever ses dieux. Les chrétiens se montraient impatients de le voir délogé, et, pour en finir plus vite, prenaient eux-mêmes les idoles et les mettaient par terre sans beaucoup de précaution; plusieurs se trouvaient brisées et l'idolâtre en ramassait les morceaux épars, noyant son dépit dans beaucoup de larmes, mais n'osant se plaindre, parce qu'on ne lui enlevait qu'un emplacement au quel il n'avait aucun droit, l'ayant usurpé sur ses légitimes possesseurs. Le temple fut abattu, et sur ses ruines on bâtit une église, et une petite maison destinée au logement des missionnaires.

Il n'y avait à Trichirapali, quand le P. Bouchet prit le gouvernement de cette mission, que des églises à l'usage des parias, la dernière de toutes les castes et la plus méprisée des Indiens, ce qui donnait une idée désavantageuse de notre religion; aujourd'hui, par les travaux infatigables de cet admirable missionnaire, on y trouve quatre églises pour les hautes castes, placées chacune dans un des quatre quartiers de la ville. Les missions du royauine de Maravas et de celui de Maissour sont sous la dépendance de la mission de Maduré. Les ouvriers évangéliques, qui cherchent le travail et les croix, trouvent dans ces deux Etats de quoi satisfaire pleinement leur zèle, et le succès répond aux fatigues qu'ils embrassent avec

courage. Le P. Martin a baptisé, dans son district, en moins de cinq mois, onze cents personnes, et le P. Lainez, dans le Maravas, près de dix mille, en moins de deux ans; l'Evangile y fait encore chaque jour de nouveaux progrès. (Lett. édif., vol. IV, p. 90.)

Parmi les missionnaires qui eurent la gloire de souffrir dans le Maduré pour la religion chrétienne, il faut ranger les PP. François LAINEZ et Simon CARVALHO (Voy. leurs articles); puis le P. Bernard de Saa, qui, ayant converti un riche habitant, fut cruellement maltraité. On le frappa avec tant de brutalité, qu'on lui fit sauter une partie des dents.

MAGADOXO, ville d'Afrique, capitale du royaume du même nom, où furent massacrés les PP. François et Chérubin, tous deux capucins.

MAGALLANES (le bienheureux FRANÇOIS), Portugais, de la compagnie de Jésus, faisait partie des soixante-neuf missionnaires que le P. Azevedo était venu recruter à Rome pour le Brésil. (Voy. AZEVEDO.) Leur navire fut pris, le 15 juillet 1571, par des corsaires calvinistes, qui les massacrèrent ou les jetèrent à la mer. (Du Jarric, Histoire des choses plus mémorables, t. II, p. 278; Tanner, Societas Jesu usque ad sanguinis et vitæ profusionem militans, p. 166 et 170.)

MAGES (LE CHEF DES). Ce saint reçut la palme immortelle du martyre sous le règne de Hazguerd, roi de Perse. Excité par les mages et par son premier ministre, nommé Mihir-Nerseh, ce prince poursuivait avec acharnement les chrétiens d'Arménie, et il en avait confié six à la garde du chef des moges en même temps gouverneur du pays d'Abar, qui les tenait captifs dans la ville forte de Ninehabouh, Ces six chrétiens étaient Sahag, évêque de Richdounik; Joseph, patriarche de Vaïotz-tzor et du village Holotzmanz; Léonce, archiprêtre de Vanaut, du village d'ltcavank; Mouche, prêtre de Halpage Archen, prêtre de Pakrévant, du village d'Eléheg; Katchatch, diacre du pays de Richdounik. Le chef des mages voyant ces saints demeurer fermes dans leur foi, les maltraita beaucoup et les fit enfermer dans un noir et humide cachot où deux gamelles de soupe épaisse et une cruche d'eu composaient tous leurs aliments. Etonné de les voir joyeux et bien portants malgré leur dure captivité, et la grossière nourriture qu'il leur faisait donner depuis quarante jours, ce mage-gouverneur vint une nuit roder autour du cachot, soupçonnant que quelqu'un de ses serviteurs portait des aliments aux prisonniers, protégé par les ténèbres, Il s'approcha doucement du soupirail de la prison et fut témoin d'un prodige étrange; chacun des prisonniers brillait d'un éclat merveilleux au milieu de l'obscurité de la nuit. Il fut si épouvanté de ce prodige que bientôt il renonça aux erreurs du magisme et se fit instruire de la religion des chrétiens par ses prisonniers. Hazguerd venait d'envoyer un des grands de si cour,

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nommé Tenchabouh, afin de faire mourir les prêtres confiés au chef des mages. Quand il arriva pour exécuter les ordres sanguinaires du roi, il ne fut pas peu étonné de trouver le mage assis au milieu des prisonniers, écoutant leurs discours, et les encourageant au martyre. Tenchabouh avertit le roi de ce qui se passait. Celui-ci lui défendit de punir publiquement le mage-gouverneur à cause du tort qui en résulterait pour la loi de Zoroastre, mais lui ordonnait de l'envoyer secrètement en exil, dans un pays lointain, au nord de Khorassan, où il reçut la palme du martyre le 30 juillet 454.

MAGIN (saint), fut martyrisé à Tarragone, à une époque et dans des circonstances qui nous sont entièrement inconnues. Il est inscrit au Martyrologe romain le 25 août.

MAGINE (saint), martyr, reçut la couronne du martyre en Afrique, avec les saints Claude, Crispin, Jean, Etienne. Les détails sur leur martyre manquent. L'Eglise fait leur fête le 3 décembre.

MAGNE (saint), évêque, fut martyrisé à Anagui durant la persécution de l'empereur Dèce. Nous n'avons aucun détail sur lui. L'Eglise fait sa fête le 19 août.

MAGNE (saint), diacre et martyr, fut mis à mort en 258, sous Valérien, avec saint Sixte, en même temps que les saints diacres Félicissime, Agapet, Janvier, Magne, Vincent, Etienne. Ils furent tous décapités. L'Eglise honore la mémoire de tous ces sainis le 6 août.

MAGNE (saint), martyr, eut la gloire de répandre son sang pour la foi à Fossomprone, avec les saints Aquilin, Gémine, Gélase et Donat. Le Martyrologe romain ne donne point les circonstances de leur martyre; il n'indique même pas en quelle année il eut lieu. L'Eglise célèbre leur mémoire le 4 février.

MAGNE (saint), martyr, reçut la couronne du martyre avec les saints Caste et Maxime. On n'a aucun détail sur le lieu, la date et les circonstances de leur martyre. L'Eglise fait leur fête le 4 septembre.

MAGNE (saint), évêque et confesseur, souffrit à Milan pour la défense de la religion chrétienne. Nous n'avons pas de documents authentiques relatifs à l'époque et aux circonstances de son combat. L'Eglise l'honore comme confesseur le 5 novembre.

MAGNE (saint), reçut la palme du martyre pour la confession de sa foi et pour la défense de la religion chrétienne. Nous ignorons en quel lieu, à quelle époque et dans quelles circonstances son martyre arriva. L'Eglise fait sa fête le 1er janvier.

MAGNECE, préfet, est connu dans les annales des martyrs, comme ayant fait donner la palme du martyre au soldat Just. L'époque précise nous est inconnue.

MAGNERIC (saint), évêque et confesseur, souffrit à Trèves pour la défense de la religion chrétienne. Les détails authentiques nous manquent complétement sur son compte. L'Eglise honore sa mémoire le 23 juillet.

MAGNILIEN, magistrat de la ville de Thibare, dans l'Afrique proconsulaire, ayant reçu les édits de Dioclélien qui ordonnaient aux chrétiens de livrer les saintes Ecritures, fit arrêter saint Félix, évêque de cette ville, et lui ordonna de lui livrer les saintes Ecritures. Sur le refus persistant de l'évêque, il l'envoya au proconsul de la province à Carthage.

MAGNUS (saint), martyr, à Fondi, dans la Terre de Labour, sous le règne de Dèce, mourut en l'an 250. On n'a pas de documents certains sur le genre de mort qu'il souffrit. Quelques écrivains le font évêque de Trani. L'Eglise fait la fête de saint Magnus le 19 août.

MAHANES (saint), martyr en Perse, souffrit pour Jésus-Christ, en 339 de notre ère, durant la persécution que le roi Sapor suscita contre les chrétiens. Ses Actes lui étant communs avec saint Sapor, évêque de BethNictor, nous renvoyons à l'article de ce saint. Leur fête a lieu le 30 novembre.

MAHARIS (saint), martyr, mourut pour la foi en 327, sous Sapor. (Voy. pour plus de détails, les actes de saint JONAS et de saint BARACHISE à leurs articles respectifs.)

MAHARSAPOR (saint), martyr, était un prince persan, illustre par ses vertus et son zèle pour la foi chrétienne. Durant la persécution d'Yesdedgerd, il fut arrêté avec Sapor et Sabutaca. Il fut appliqué à une question fort cruelle, languit ensuite dans une prison infecte, où on lui laissa endurer toutes les angoisses de la faim. Ramené de vant le juge, il fut condamné à être jeté dans une fosse profonde et obscure dont on ferma hermétiquement l'entrée. Quelques jours après, les soldats l'ouvrirent et y trouvèrent le cadavre du saint, à genoux et environné de lumière. Ce fut en 421 que saint Maharsapor consomma son martyre, sous le règne de Vararanes, fils d'Yesdedgerd. L'Eglise honore la mémoire de ce saint martyr le 27 novembre.

MAIGRIN (saint), reçut la couronne des glorieux combattants de la foi à Nyon. Il eut pour compagnons de sa gloire les saints Valérien et Gordien. Nous n'avons pas de détails sur eux. L'Eglise fait leur fête le 17 septembre.

MAISSOUR, partie de l'Hindoustan, où le P. Dacunha fut martyrisé pour la foi chrétienne en 1711. (Voy. son article.) Le P. Beschi y fut aussi horriblement tourmenté, MAJEUR (saint), fut au nombre des quarante-huit martyrs mis à mort avec saint Saturnin en Afrique, sous le proconsul Anulin, en l'an de Jésus-Christ 305, sous le règne et durant la persécution si atroce que l'infime Dioclétien suscita contre l'Eglise du Seigneur. (Voy. SATURVIN.) L'Eglise fait la fête de tous ces saints martyrs le 11 février.

MAJORIC (saint), martyr, souffrit le martyre sous le règne de Hunéric, roi des Vandales, vers l'an 484. On lui fit endurer les tortures les plus affreuses en présence de sa mère qui fortifiait son courage malgré

ses propres souffrances, et qui l'aida à mourir sans peur pour sa foi. L'Eglise honore sa mémoire le 6 décembre.

MAJORQUE (JEAN DE), de la compagnie de Jésus, Aragonais, faisait partie des missionnaires que le bienheureux Azevedo était venu recruter à Rome pour le Brésil. (Voy. Azevedo.) Leur navire fut pris, le 15 juillet 1571, par des corsaires calvinistes qui les massacrèrent ou les jetèrent à la mer. Tel fut le martyre de notre bienheureux. (Du Jarric, Hist. des choses plus mémorables, etc., t II, p. 278. Tanner, Societas Jesu usque ad sanguinis et vitæ profusionem militans, p. 166 et 170.)

MALCH (saint), fut martyrisé à Césarée en Palestine, sous l'empereur Valérien, avec les saints Prisque et Alexandre. Tous trois habitaient la campagne, près la ville. Saintement envieux de la gloire du martyre, ils allèrent à Césarée déclarer au gouverneur qu'ils étaient chrétiens. Ils furent horriblement tourmentés et ensuite livrés aux bêtes. L'Eglise latine fait la fête de saint Malch le 28 mars. (Voy. PRISQUE.)

MALCHUS (saint), martyr à Ephèse, est fêté par l'Eglise le 27 juillet. Il est l'un des sept Dormants dont saint Grégoire de Tours nous a donné une histoire. Voy. DORMANTS (les sept).

MALDONAT (le bienheureux JEAN), Espagnol, de l'ordre de Saint-Dominique, se rendait l'an 1600 des îles Philippines dans le Camboge afin d'y répandre la lumière de l'Evangile, lorsqu'il fut pris avec son compagnon Alphonse Ximenès, par l'ordre du roi de Siam et tué en haine du christianisme.

MALINES, ville de Belgique, a vu le martyre de saint Rombaud, fils d'un roi d'Irlande et évêque de Dublin.

MALRUBE (saint), ermite et martyr en Ecosse, y vivait dans la pratique des plus grandes austérités. Il fut forcé de sortir de son désert à cause des incursions des Norwégiens. Ayant voulu prêcher l'Evangile à ces barbares qui désolaient sa patrie, ils le massacrèrent sous le roi Duncan, vers l'an 1040, dans la province de Mernis. L'Eglise fait sa fète le 27 août.

MAMA (sainte), vierge, subit le martyre dans l'année 343 de Jésus-Christ, sous le règne de Sapor dit Longue-Vie. Elle était de Beth-Séleucie. Sa fête est inscrite au Martyrologe romain le 30 novembre.

MAMAS (saint), ordinairement appelé saint Mammes, naquit d'une famille obscure. Son père était un pauvre berger qui ne lui legua ni fortune ni titres, rien de ce que le monde admire et convoite. Saint Mamas vivait comme avait vécu son père, du produit d'un pauvre troupeau qui lui appartenait, ou bien paissant les troupeaux d'autrui. L'histoire ne nous instruit pas à ce sujet. Saint Basile dit qu'il n'avait d'autres richesses que la nourriture qui lui était nécessaire pour vivre, d'autre logement et d'autre abri que le ciel, le creux des rochers ou le feuillage des bois. Saint Grégoire dit que

les biches venaient à l'envi se faire traire par lui, et le nourrissaient de leur lait. Probablement que cette circonstance est une de ces nombreuses licences à l'aide desquelles les historiens embellissent le récit. Pourquoi Mamas se serait-il nourri de lait de biches puisqu'il avait un troupeau qui pouvait pourvoir à ses besoins de ce côté ?

Saint Mamas souffrit le martyre sous Aurélien, en 273 ou 274. Il fut arrêté et décapité après avoir souffert plusieurs supplices. Ses Actes rapportent que ce fut avec joie qu'il souffrit le martyre, et fit à Dieu l'offrande de sa vie.

Ce fut à Césarée de Cappadoce qu'eut lieu la mort de saint Mamas. Saint Grégoire de Nazianze dit figurément que de son temps saint Mamas était le pasteur de ce te église, c'est-à-dire que son corps y était, et qu'il y entretenait la piété des peuples par la grande quantité de miracles qu'il y opérait. Saint Basile dit qu'on y recevait beaucoup de grâces de la part du saint, dont l'assistance se manifestait dans beaucoup de circonstances, et notamment pour la guérison des malades, et pour la résurrection d'enfants mots qu'on amenait à son tombeau, pour qu'il les ramenât à la vie.

L'Eglise fait la fête de saint Mamas le 17 août. L'église cathédrale de Langres possède une partie de ses reliques qu'on y apporta de Constantinople, au commencement du xin siècle. L'église de Sceaux, près Paris, en a aussi un fragment. On raconte que, vers le milieu du Iv siècle, il arriva une chose qui peut avoir contribué grandement à la réputation du nom de saint Mamas. Julien, depuis apostat, et Gallus, son frère, étaient élevés en Cappadoce, près de Césarée. Comine ils n'avaient à cette époque aucune part aux alfaires de l'Etat, ils s'occupaient souvent à faire réparer les églises, à faire orner les tombeaux des martyrs. Ils résolurent de construire une église autour du tombeau de saint Mamas. Ils partagèrent l'ouvrage entre eux, et tâchaient de se surpasser, tant par la promplitude que par la magnificence. I arriva des prodiges, qui furent comme la prophé tie de ce que devait être Julien plus tard. Car tandis que les travaux de Gallus avançaient, tout ce que Julien avait fait construire tombait en ruines, Tantôt la terre rejetait les fondements qu'on avait déjà posés, tantôt elle ne souffrait pas qu'on déposat une seule pierre. Sozomène dit que ce prodige était de son temps attesté par beaucoup de personnes, qui le tenaient de ceux qui l'a vaient vu. Nous n'hésitons pas à voir dans cette manifestation de la puissance divine une prophétie de l'apostasie de Julien, mais nous n'irons pas jusqu'à trouver étonnant que Dieu eût du discernement dans cette eirconstance. Un auteur estimable, que nous ne voulons pas nommer, a écrit, en parlant de ce miracle, cette phrase que nous avons peine à comprendre: Mais Dieu fit paraitre en cette rencontre un DISCERNEMENT ÉTON

NANT.

MAMLACHA (sainte), vierge, eudura le

martyre pour la confession de sa foi, en l'an 343 de Jésus-Christ, sous le règne de Sapor dit Longue-Vie. Elle était originaire de BethGermar. Sa fête est inscrite au Martyrologe romain le 30 novembre.

MAMELTE (sainte), martyre, était originaire de Perse. Ayant renoncé au culte des idoles pour embrasser la foi chrétienne, suivant l'avertissement qu'elle en avait reçu d'un ange, elle fut lapidée par les païens et Jetée dans un lac profond. On trouve son nom inscrit au Martyrologe romain le 17 octobre.

MAMILLIEN (saint), reçut la palme des courageux combattants de la foi à Rome. On ignore à quelle époque et dans quelles circonstances. L'Eglise fait sa fête le 12 mars.

MANACE, était président à Trieste, sous le règne de l'empereur Dioclétien. Il tit mettre à mort saint Just, qui ne voulait point sacrifier aux idoles.

MANCOS (saint), souffrit le martyre à Evora, en Portugal. Nous ne possédons aucun détail relatif à ses combats. L'Eglise l'honore comme martyr le 15 mai.

MANDALE (saint), reçut la couronne du martyre à Rome, sur la voie Aurélienne, avec les saints Basilide, Tripode et vingt autres. Ce fut sous l'empire d'Aurélien qu'eut lieu leur glorieux sacrifice, en l'andiée 273 ou 274. Les Actes de ces saints ne sont pas de nature à inspirer une grande confiance. Pierre de Natalibus et Mombritius. nous en ont donné de fort différents : ceux de Pierre de Natalibus, surtout, sont pleins de récits fabuleux, ce qui n'empêche pas Baronius d'y renvoyer ses lecteurs. On y remarque, et le Martyrologe romain les a suivis. qu'ils souffrirent sous un préfet de Rome nommé Platon ce Platon n'est pas dans la liste de Buccherius. L'Eglise fait la fête de ces saints le 10 juin.

MANDEVILLE BERNARD DE), né à Dort, en Hollande, en 1671, y étudia la médecine, reçut le degré de docteur, passa à Londres, s'y fixa, et y exerça son art de médecin. Voulant, par vanité, se faire un nom, il composa plusieurs ouvrages en vers et en prose. Parmi ces derniers, deux surtout peuvent être regardés comme philosophiques, ses Pensées libres sur la religion et sur le bonheur de la nation, 1 vol. in-12, et La fable des abeilles, ou Les vices privés font la prospérité publique, qui a été traduit en français, 4 vol. in-8°.

Dans le dernier, l'auteur paraît avoir eu pour but de détruire toute moralité; il y dépeint les sujets d'un Etat sous la figure d'abeilles qui habitaient eusemble une ruche et avaient les mœurs des sociétés humaines; chaque portion de cette grande réunion du peuple ailé était livrée au vice: cependant, la ruche allait bien, tout y prospérait. Il arriva que des abeilles fourbes et hypocrites se plaignirent de l'iniquité qui régnait parmi elles; elles invoquèrent la probité. Jupiter les exauça et purgea la ruche de tout désordre; alors la paix et l'abondance y régnèrent, mais les arts se retirèrent. Les abeilles fu

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