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N° 30

Treizième année

26 Juillet 1879

D'HISTOIRE ET DE LITTÉRATURE

RECUEIL HEBDOMADAIRE publié sous LA DIRECTION

DE MM. C. GRAUX, S. GUYARD, G. MONOD, G. PARIS

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Adresser les communications concernant in rédaction à M. A. CHUQUET (Au bureau de la Revue : rue Bonaparte, 28).

ERNEST LEROUX, ÉDITEUR, RUE BONAPARTE, 28.

(Suite du Catalogue)

LES VOLUMES SUIVANTS ONT ÉTÉ PUBLIÉS DANS L'Atsume Gusa ET TIRÉS A PART.

Heike Monogatari. Récits de l'histoire du Japon au xi siècle, traduits du japonais, par F. Turrettini. 1871, in-4, figures.

4 »

- Le même, exemplaire sur papier vélin.

6 »

Tami-no Nigivai. L'activité humaine. Contes moraux. Texte japonais, transcrit et traduit par F. Turrettini. 1871, in-4, fig.

6 »

- Le même, exemplaire sur papier vélin.

8

Ethnographie des peuples étrangers à la Chine. Ouvrage composé au xn siècle de notre ère par Ma-touan-lin. Traduit pour la première fois du chinois avec un commentaire perpétuel, par le marquis d'Hervey de Saint-Denys. (Peuples orientaux.) 1876, in-4. 50 >> 60 »

Le même, exemplaire sur papier vergé.

Avalokitecvara Sutra, traduction italienne de la version chinoise avec introduction et notes, par Carlo Puini. Texte chinois (imprimé en bleu) et transcription japonaise, par F. Turrettini. 1873, in-4, avec une grande planche la déesse KuanSci-yin, et les effets de sa puissance miséricordieuse.

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8 >>>

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Astrologia giapponese, versione di Antelmo Severini. 1874, in-4, fig. et planches.

Le même, exemplaire sur papier vélin.

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Histoire des Taïra, tirée du Nit-Pon-Gwai-Si, traduit du chinois, par F. Turrettini. 1874-75, in-4.

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The Academy, no 375, 12 juillet 1879 BLANCHARD JERROLD, Egypt under Ismail Pasha, being some chapters of contemporary history. Tinsley. MALLOCK, Is life worth living. Chatto a. Windus. - HAGENBACH, The history of the reformation in Germany and Switzerland chiefly, translated by Evelina MOORE. Edinburgh, Clark. (Cheetham : assez bon ouvrage, de bonnes pages sur Luther.) The miracle play of Hasan and Husain, collected from oral traditions by Colonel Sir Lewis PELLY, revised by WOLLASTON. Allen. (Goldsmid: très louable.) — KEENE, The Turks in India. Allen. (Dowson.) - The Wanderings of Io. (Fairfield.) English Guilds. (Smith.) - Shakspere and The Bible. (Bullock.) SKEAT, An etymological dictionary of the english language, arranged on historical basis. Part. I. A-DOR. Clarendon Press. (Sweet: beaucoup de critiques on voit que la spécialité de l'auteur est le moyen-anglais; recherches laborieuses et consciencieuses.) Early and mediaeval christian paintings. GARUCCI, Sto: della arte cristiana, nei primi otto seculi della chiesa. Prato; KONDAKO Histoire de l'art byzantin et de l'iconographie, d'après les miniatures des manuscrits. Odessa; DE GRAY BIRCH a JENNER, Early drawings and iluminations, an introduction to the study of illustrated manuscripts, with a dictionnary of subjects in the British Museum. Bagster; CoxE, The Apocalypse of S. John the divine, represented by figures reproduced in facsimile from a M. S. in the Bodleiann Library. Roxburghe Club; Scriptum super Apocalypsim cum imaginibus (Venceslai doctoris.) Codex Bibl. capit. Metrop. Pragensis. Prag. (Westwood.`

The Athenaeum, no 2698 12 juillet 1879 LUBBOCK, Scientific Lectures, et Adresses political and educational. Macmillan. Analytical Index of the Series of Record; known as the Remembrancia, preserved among the Archivs of the city of London (1759-1664); Index of Municipal Offices, compiled from the appendices to the first report of the commissioners appointed to inquire into the municipal corporations in England and Wales, with an historical introduction by G. L. GOMME. Longmans. COTTERILL, Peregrinus Proteus, an investigation into certain relations subsisting between. De Morte Peregrini, the two epistles of Clement to the Corinthians, the epistle to Diognetus, the Bibliotheca of Photius, and other writings. Edinburgh, Člark. (Très soigné.) — COWDEN CLARKE, The Shakspeare Key. Sampson Low. - Wicganbeorh. (Davidson.) The translations of Don Quixote, Grimm's Law and the Origin of the runes (Isaac Taylor, et réponse.) Persian manuscripts at the Museum.

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Literarisches Centralblatt, no 27, 5 juillet 1879 HERMANN, die Religion im Verhältniss zum Welterkennen und zur Sittlichkeit. Halle, Niemeyer.- WORMSTALL, Hesperien. Trier, Linz. (Très étrange.) — MÜLLER, der Kampf Ludwig's des Baiern mit der römischen Curie. Tübingen. Laupp. (Excellente étude.) Pappi Alexandrini Collectionis quae supersunt, p. p. HULTSCH. Berlin, Weidmann. (Troisième et dernier volume de cette bonne édition.) - Arundines Sturi sive eclogae ex Mureto, Buchanano aliisque recentioris aevi poetis, collegit atque edidit KENNARD. Oxford, Parker. 1878. (Recueil de vers latins.) - CAIX, Studi di etimologia italiana e romanza. Florenz, Sansoni. 1878. (Très bon.) HORN, Geschichte der Literatur des Skandinavischen Nordens. Leipzig, Schlicke. (Entreprise louable, paraît par livraison; critiques de détail, l'article est de K. Maurer.)

D'HISTOIRE ET DE LITTÉRATURE

N° 30

26 Juillet

1879

Sommaire : 138. HÉRON de VillefossE, Notice des monuments provenant de la Palestine et conservés au Musée du Louvre. 139. WITCHE, Les Albigeois devant l'histoire; DOUAIS, Les Albigeois, leurs origines, l'action de l'Église au x1° siècle 140. Œuvres complètes de Montesquieu, p. p. LABOULAYE, tomes IV, V, VI et VII. Académie des Inscriptions.

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138.

Notice des monuments provenant de la Palestine et conser. vés au Musée du Louvre (salle judaïque), par Ant. HÉRON DE VILLEfosse, attaché à la conservation des Antiques, deuxième édition. Paris, Ch. de Mourgues, 1879. vш-61 pp. in-12 avec une planche.

C'est avec un sentiment assez vif de curiosité que nous avons ouvert et parcouru cette petite plaquette. Il y a près de trois ans, nous avions rendu compte ici même 1, et avec quelque détail, de la première édition de cette notice de la salle judaïque du Louvre. Cet essai estimable n'était pas parfait. Fidèle aux traditions de cette Revue, nous nous étions permis de présenter bon nombre de corrections ou d'observations, dans l'espoir que l'auteur voudrait bien en faire son profit pour une seconde édition. Peine perdue, la seconde édition est venue, mais la cadette reproduit la plupart des défauts de son aînée. Le plus sérieux changement est un changement de robe : la couverture bleue est devenue couverture jaune, mais le texte est demeuré de même, à une virgule près. M. H. de V. a ajouté seulement quelques pages de suppléments et d'additions ou corrections, où il n'a donné satisfaction, sans plus s'en expliquer d'ailleurs, qu'à un très petit nombre et aux plus légères de nos critiques, par exemple: Mention du mémoire de M. J. Derenbourg sur la stèle du temple d'Hérode (précédemment omis); remplacement des « juges juifs » par les juges musulmans; signalement de l'absence du dormitoire à l'intérieur du sarcophage transformé en lavabo à l'usage desdits juges; substitution de Gaza à Ascalon, comme lieu de provenance du no 67, poisson votif, dont le Louvre nous doit la possession ainsi que celle du no 67 (figurine égyptienne d'or massif).

On s'est décidé, sur notre instance, nous aimons à le croire, à réintégrer à la salle judaïque le précieux cachet hébraeo-phénicien inscrit au nom de Chebanyaou serviteur de Ouzzyaou, qui en avait été distrait par suite d'une erreur évidente. Ce cachet forme un nouveau numéro du catalogue (83) et la description en occupe toute une page. Pourquoi

1. Revue critique, 16 septembre 1876, p. 182-187.

Nouvelle série, VIII

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M. H. de V. n'a-t-il pas donné en caractères hébreux la transcription de la légende? C'était d'autant plus nécessaire que les noms apparaissentici avec une orthographe fort intéressante: Chebanyaou, Ouzzyaou 1, orthographe qu'on ne saurait soupçonner d'après la transcription tout à fait inexacte de M. H. de V.: Chebaniah, Ouzziah. En outre, la traduction: «Chebaniah fils (ou serviteur) de Ouzzyah », est inadmissible : ebed n'a jamais eu le sens de fils et ne peut vouloir dire que esclave, serviteur. M. H. de V. aurait-il, par hasard, dans sa lecture, si tant est qu'il lise le phénicien, hésité entre ebed, et bar (fils)? Il faut indubitablement lire ebed.

M. H. de V. a négligé aussi, je ne sais pourquoi, de donner la transcription de la double épigraphe du sarcophage de la reine Saddan 2, à laquelle on a fait cependant les honneurs d'un bois dans le texte.

Le fait même que M. H. de V. a tenu compte de quelques-unes seulement de nos critiques et qu'il a fait la sourde oreille aux autres, nous autorise à supposer qu'il n'admet pas, par conséquent qu'il rejette cellesci, c'est-à-dire les plus nombreuses et les plus sérieuses. Nous nous voyons, par contre, obligés de les renouveler et de les maintenir intégralement en renvoyant les lecteurs à notre précédent article. M. H. de V. a-t-il craint d'augmenter outre mesure ses errata, et de compromettre ainsi trop ostensiblement cette réputation d'impeccabilité à laquelle prétend toute œuvre d'émanation administrative? Qu'à cela ne tienne. Ne pouvait-on glisser discrètement, dans l'intérieur même du texte, une bonne partie des corrections suggérées? Un texte

1. Cette orthographe se retrouve dans le n° 39, pl. vii, de M. de Vogüé (Mélanges d'Arch. orient.): Le Abyaou ebed Ouzzyаou. On en pourrait citer d'autres exemples encore.

2. LA REINE SADDAN. Tout le monde connaît le grand débat engagé sur l'attribution du vaste hypogée dit Tombeaux des rois, d'où provient ce sarcophage : les uns y voient les sépulcres des rois de Juda, les autres ceux des Hérodes, les autres ceux d'Hélène, reine d'Adiabène, et de ses fils. Sans vouloir prendre position dans la discussion, je me permettrai d'émettre la réflexion suivante, réflexion toute conditionnelle et qui ne préjuge pas le fonds même de la question: si les tombeaux des rois sont le monument d'Hélène, il me paraît difficile, pour toute espèce de raisons qu'il serait trop long d'indiquer, de se soustraire à une conclusion qui s'est dès l'abord présentée à moi, à savoir que le sarcophage de la reine Saddan est le propre sarcophage d'Hélène. On s'est fait, de part et d'autre, de cette nécessité un moyen d'attaque et de défense, les uns essayant de l'imposer à leurs adversaires pour les réduire à l'absurde, les autres la repoussant à l'aide de raisons plus ou moins plausibles. La reine d'Adiabène pourrait fort bien avoir porté, selon la mode générale de l'époque (1° siècle de l'ère chrétienne), deux noms : un nom national sémitique, qui serait Saddan (si telle est la véritable lecture de l'épigraphe syriaque), et un nom hellénique Hélène. C'est de cette façon, par exemple, que la reine juive Salomé s'appelait Alexandra. Les preuves de cet usage sont, pour ainsi dire, innombrables. Dans cette hypothèse tout à fait conditionnelle, je le répète, il y aurait quelque espoir de voir un jour la question définitivement tranchée par la production d'un document authentique la découverte d'une monnaie adiabénienne frappée au nom d'une

reine Saddan.

cliché n'est pas un texte à tout jamais immobilisé; il est aisé, si je ne m'abuse, d'y pratiquer de menus amendements. Par exemple, quoi de plus simple que de faire disparaître cette série de fautes choquantes qui déparent la transcription de la stèle de Mésa? Ailleurs, un mot retranché à propos, ou ajouté, ou modifié, n'aurait entraîné aucun remaniement, et nous aurions eu de cette façon le plaisir de souhaiter aujourd'hui une bienvenue sans réserve à ce petit volume, au lieu de la tâche, toujours pénible, d'y blâmer des fautes aggravées par la récidive.

Dans le cas où M. H. de V. viendrait à résipiscence dans une troisième édition, voici quelques nouvelles observations qu'une seconde lecture nous a fait faire et que nous croyons de notre devoir de consigner ici, dussent-elles aller rejoindre les autres au panier.

N° 7. Fouqôua et Figou sont exactement le même nom prononcé

à la bédouine ou à la manière arabe ordinaire.

No 9. La piscine de Bethzatha, lisez : Bethesda.

No 44. Tell Hoûm et non Tell Hounn (la correction est d'autant plus de mise, qu'on s'est, en partie, appuyé sur une ressemblance onomastique pour identifier Tell Hoûm avec Capharnaum).

No 51. La découverte de la fameuse inscription hébraïque, gravée sur l'architrave du tombeau dit de saint Jacques, objet d'une discussion mémorable, est beaucoup plus ancienne qu'on ne le croit généralement et qu'on ne pourrait le supposer d'après la bibliographie étendue donnée par M. H. de V. Cette bibliographie a pour point de départ un article de M. de Vogüé (Revue archéologique, nouv. sér. IX, p. 200, 1863 ou 1864). Or M. de Saulcy l'avait vue déjà en 1850 ou 1851 1. Tobler en reproduit la dernière ligne en 1851 2, d'après une copie communiquée par le consul de Prusse à Jérusalem, Schultz. L'architecte anglais, Critchlow, l'avait remarquée en 1849. Mais ce que l'on ignore généralement, c'est que c'est Léon de la Borde, qui semble l'avoir découverte en 1828. J'estime qu'il peut être utile de donner ici la preuve de ce fait qu'on paraît avoir entièrement perdu de vue depuis longtemps:

<< Près du tombeau de Zacharie, et en s'élevant au-dessus, on trouve le tombeau des Apôtres (sic), décoré d'une façade de style dorique..... J'aurais voulu donner l'inscription qui a été gravée sur l'architrave; mais, si à cette distance on peut la voir, on ne distingue que des traits. sans forme et sans liaison; il faudrait un échafaudage pour prendre un estampage et je n'en ai pas à ma disposition 3. »

1. Voyage autour de la mer Morte, II, p. 299.

2. Golgatha, seine Kirchen, etc., Beilage F. 5; 222. Cf. du même Siloahquelle, P. 296.

3. Léon de la Borde, Voyage de la Syrie. Paris, 1837, gr. in-fo, p. 79. Planche LXXI, 151, nos 4, 5, 6, 7, 8. Le dessinateur a, en effet, parfaitement indiqué sous le no 5, par des traits conventionnels, la place d'une inscription de trois lignes, d'inégale longueur, sur l'architrave, entre les deux colonnes. La reproduction du monument ne laisse aucun doute sur son identité, bien que L. de la Borde l'appelle

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