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The Academy, no 386, 27 septembre 1879: Two new works by Björnson. Placita anglo-normannica, Law Cases from William I to Richard I preserved in Historical Records by M.M. BIGELOW. Sampson Low (Hewlett recueíl important). — HARRISON, Spain in Profile. Trübner. Musée des Archives départementales, Recueil de Fac simile hé liographiques de documents tirés des archives des préfectures, mairies et hospices. Paris, imprimerie nationale (Maunde Thompson).- Correspondence: Sir Thomas Cumberworth's Will. (Peacock: un des testaments les plus curieux et les plus intéressants; il n'y a probablement pas de document du même temps qui montre d'une façon plus claire l'état du sentiment religieux, il y a quatre siècles, en ce qui concerne la mort et les prières pour le mort). Herbert SPENCER, The Data of Ethics. Williams and Norgate. (J. Sully.) F. de SAUSSURE, Mémoire sur le système primitif des voyelles dans les langues indo-européennes. Leipzig, Teubner. (John Rhys: marque, en somme, un progrès dans ce domaine de la linguistique, cp. un prochain art. de notre recueil.)

The Athenaeum, n° 2709, 27 septembre 1879 Poems of Wordsworth, chosen and edited by Matthew ARNOLD. Macmillan. (Long art. sur Wordsworth et son nouvel éditeur.) Relation de l'ambassade à Kharezm de Riza Qouli Khan, traduite et annotée par Charles Schefer. Paris, Leroux. BROWN, The Annals of Newark-upon-Trent. Sotheran; DANIELL, The History of Westminster. Simpkin, Marshall a. Co. Current Philosophy. (LEWES, The Study of Psychology. Trübner; CALDERWOOD, The Relations of Mind and Brain. Macmillan; KNIGHT, Studies in Philosophy and Literature. Kegan Paul; BALFOUR, A Defence of Philosophie Doubt. Macmillan.) - The Hamath Inscriptions. (Heath.)

Literarisches Centralblatt, no 39, 27 septembre 1879 : Eleazar of Beaugenci, commentaries on the later prophets. I. Isaiah, ed. by Nutt. Paris, Baer. (Beaucoup d'exactitude.) — ALLEN, Histoire du Danemark depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours, traduit d'après la septième édition danoise par E. BEAUVOIS. Copenhague, Höst. (Bonne traduction d'une œuvre très importante.) WIEGAND, bellum Waltherianum, Strassburger Habilitationsschrift. Strassburg, Trübner. 1878. (Très bon essai.)STADELMANN, Friedrich Wilhelm I in seiner Tätigkeit für die Landescultur Preussens. Leipzig, Hirzel. (Style défectueux, mais sujet bien traité.) — WITTICH, Struensee. Leipzig, Veit. (Très remarquable étude; l'auteur « marque très bien dans Struensee le mélange d'égoïsme sensuel et d'idées humanitaires; l'adultère de la reine Mathilde est hors de doute, mais compréhensible et à un certain point excusable, si l'on songe au malheureux destin d'une jeune femme inexpérimentée mariée à un misérable à moitié fou »>.) Thier und Mensch von dem König der Genien, ein arabisches Märchen aus den Schriften der läutern Brüder in Basra, im Urtext herausgegeben und mit einem Glossar versehen von DIETERICI. Leipzig, Hinrichs. (Texte qui sera le bienvenu, glossaire par endroits incomplet.) Xenophon's Dialog nept olxovoplag in seiner ursprünglichen Gestalt. Text und Abhandlungen von LINCKE. Jena, Frommann. (S'ajoute à l'étude du même auteur « de Xenophontis Cyropaediae interpolationibus; il sied, en pareille matière, d'avoir une plus sage méfiance de ses pensées. ») LANGE, De Aeneae commentario poliorcetico, praefatus est Leop. SCHMIDT. Berlin, Calvary. (Critique par Lange des travaux de Hercher, de Sauppe et d'A. Hug.) WINDISCH, Kurzgefasste irische Grammatik mit Lesestücken. Leipzig, Hirzel. (Très bon. Cp. Revue critique, no 16, art. 64, p. 293.)

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Jenaer Literaturzeitung, no 39, 27 septembre 1879: Max DUNCKER, Ge

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Sommaire : 192. SUSEMIHL, La Politique d'Aristote, grec et allemand. 193. FERRERO, Étude sur la marine romaine. 194. MONTAUT, Revue critique de quelques questions historiques se rapportant à Grégoire de Nazianze et à son siècle; comment les chrétiens accommodèrent à leur théologie la langue de la philosophie grecque. 195. BAUMGARTEN, Vie et correspondance de Sleidan. 196. C. RousSET, La conquête d'Alger. VARIÉTÉS E. THOMAS, Une source du texte et des scolies de Virgile, son origine et son véritable caractère. Académie des Inscrip

tions.

192.

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Aristoteles Politik. Griechisch und Deutsch und mit sacherklærenden Anmerkungen herausgegeben von Dr. Franz SUSEMIHL, Professor in Greifswald. Erster Theil. Text und Uebersetzung. xxvii et 801 p. Zweiter Theil. Inhaltsverzeichniss und Anmerkungen, LXXVI et 388 p. Leipzig, Engelmann. 1879, in-8°.

M. Susemihl a donné 1, en 1872, une édition critique de la Politique d'Aristote, qui, dans l'état des matériaux dont nous disposons, peut être considérée comme définitive. Aujourd'hui il en donne une traduction avec notes explicatives et texte en regard, et cette publication ne rend pas moins de services à l'interprétation que l'édition de 1872 en a rendu à la critique de la Politique, l'un des ouvrages les plus beaux et en même temps les plus maltraités par le temps parmi ceux que nous avons conservés d'Aristote.

Dans une introduction pour laquelle il a mis à profit tout ce qui a été dit sur le sujet 2, M. S. expose le plan de la Politique et les théories d'Aristote. Il donne une idée fort exacte des ressemblances et des différences qui se trouvent entre la Politique du disciple et la République du maître. Il tient également compte des diversités qui séparent les vues des deux philosophes grecs de nos idées modernes, et qui ne sont pas moins radicales que les diversités qui séparent le monde politique que les Grecs pouvaient observer de celui qui est sous les yeux des hommes du XIXe siècle 3.

1. Aristotelis Politicorum libri octo cum vetusta translatione Guilelmi de Moerbeka. Recensuit Franciscus Susemihl. Accedunt variae lectiones economicorum. Lipsiae, Teubner. 1872, 8°. Voir Revue critique, 1873, I, 17.

2. Il a tiré parti de l'ouvrage de M. Oncken: Die Staatslehre des Aristoteles in historisch-politischen Umrissen, II, 8°. Leipzig, Engelmann, 1870-75. On y trouve beaucoup de réflexions justes et ingénieuses sur les théories politiques d'Aristote.

3. On pourait trouver plus d'un rapport entre ce qu'Aristote dit des moyens de maintenir la tyrannie (V, 9, 2-10) et la royauté absolue de Louis XIV; le cúpavog n'en est pas moins essentiellement distinct du monarque du xvIIe siècle. M. S. trouve

Nouvelle série, VIII

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Le texte est établi sur les mêmes bases que dans l'édition critique de 1872. M. S. indique très complètement les conjectures qui lui ont paru les plus importantes, et il a tenu compte de tout ce qui a été publié depuis son édition critique. Les principes d'après lesquels il a constitué le texte me semblent dignes d'approbation. Je n'aurai à faire de réserves que sur deux points. M. S., en un petit nombre de passages, mais dont trois sont fort étendus 1, admet deux rédactions du même fond d'idées qui auraient été trouvées dans les manuscrits d'Aristote, et qu'on aurait insérées pour ne rien perdre, ou bien dont l'une aurait été écrite par Aristote, et dont l'autre aurait été tirée d'un cahier d'auditeur. Ces hypothèses semblent trop incertaines pour qu'on soit autorisé à mettre en regard, sur deux colonnes, les passages que l'on considère comme une double rédaction. Les ouvrages d'Aristote, qui nous sont parvenus, sont rédigés avec beaucoup de négligence; la Politique, en particulier, est inachevée. Des répétitions, comme il s'en trouve dans une première rédaction rapide, ne doivent pas étonner. L'autre point sur lequel je ne puis tomber d'accord avec M. S., c'est l'admission de l'intercalation de mots, de membres de phrases et même de morceaux d'une certaine étendue, comme 1271 b 30-40, 1274 a 22 b 26, 1329 a 40-39, 1342 b 17-34, 1289 b 27-1291 b 13, 1317 b 38-41, 1318 a 3 cupsalvet. - b 5, 1306 a 19-31. Quand un mot ou plusieurs mots paraissent gênants, on n'a pas le droit de les considérer comme intercalés, parce que le texte ne perdrait rien à leur retranchement. Si l'on ne peut pas établir pourquoi ils ont été intercalés, il est à présumer que l'altération du texte provient d'une autre cause. Quant à l'intercalation de morceaux d'une certaine étendue, on est réduit, pour l'établir, aux arguments intrinsèques, par lesquels on attaque l'authenticité d'un ouvrage ou de parties d'un ouvrage, et dont le fond est toujours le même : c'est que l'ouvrage ou la partie de l'ouvrage suspectée contient trop d'absurdités, pour que le per sonnage célèbre à qui on l'attribue en soit l'auteur. Rien n'est plus incertain que ce genre d'arguments, comme le montre la controverse dost le Testament politique du cardinal de Richelieu a été l'objet. La Bruyère avait dit de l'ouvrage : « Celui qui a achevé de si grandes choses, ou n'a jamais écrit ou a dû écrire comme il l'a fait. » Voltaire trouve que

(1, 61) entre le second empire et ce que dit Aristote (V, 9, 10-20) du tyran qui imite le roi, un rapport tellement frappant, qu'il se demande si Napoléon III n'a pas lu ce morceau; et il ajoute : « c'est une question à laquelle vraisemblablement personne ne sera en état de répondre. » Il ne me semble pas difficile d'y répondre, et avec une vraisemblance qui touche à la certitude.

1. 1266 b 38 T ἔστι b 13 ἐατέον 1286 a 26 xxi 1287 6 15 εἰσί ἑκάστης 1312 4 6 29 ἐχόμενον

1267 a 17 motelag ferait double emploi avec 1267 a 37 1282 6 8 αλλά 9 deixous avec 10 - 11 TOŬTO;

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23 εἰσὶν, avec 23 ἔτι 24

yàp - 6 3 eig, et 1287 b 8 äîäà, — 15 cupspádu.oves, avec
35 ὁμοίως; 13οι α 22 ἔτι δὲ
11 ώσπερ,

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14 ὤν, avec 17 μάλιστα

36 σώφρων, avec 1324 & 4 πότερον

20 ἐπιθέσεις; 1323

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« l'ouvrage prétendu ne peut convenir ni au caractère du ministre à qui on le donne, ni au roi auquel on l'adresse, ni au temps où on le suppose écrit,... ni au style du cardinal ». Foncemagne établit que le manuscrit du Testament politique se trouvait avec les papiers du cardinal dans les effets de la succession de la duchesse d'Aiguillon, et la question est décidée par cet argument intrinsèque. Au reste, M. S. s'est tenu, sur ce point, comme sur d'autres, dans les bornes d'une modération judicieuse. En tenant compte de tous les travaux dont le texte de la Politique a été l'objet, il a gardé l'indépendance de son jugement, qui est généralement sûr. La traduction de M. S. est du petit nombre de celles qui s'élèvent au dessus du niveau généralement assez bas de la littérature des traductions. La plupart, en effet, sont ou des produits industriels faits sur commande à prix réduits, ou des travaux d'amateurs sur un auteur chéri dont ils ont plutôt l'admiration que l'intelligence, et dont ils goûtent les conceptions sans savoir la langue où elles sont exprimées. M. S. était préparé par sa science d'helléniste et par ses travaux sur le texte de la Politique à la tâche de la traduire, tâche difficile et même, à mon avis, infiniment plus difficile que celle d'une édition critique; car il faut tout interpréter, et, par conséquent, s'efforcer de tout comprendre. M. S. s'est acquitté de cette tâche avec le soin le plus consciencieux. Il avertit toutes les fois qu'il n'est pas sûr du sens, et il communique au bas de la page l'interprétation des autres, quand elle lui semble pouvoir être mise en balance avec celle qu'il a adoptée. Une annotation mise dans le second volume fournit toutes les explications que l'on a pu trouver relativement a l'archéologie et à l'histoire. En résumé, M. Susemihl est, parmi ceux qui se sont occupés de la Politique d'Aristote, le savant qui a le plus contribué à faciliter l'intelligence de cet ouvrage, le seul qui puisse être mis à côté, si ce n'est au dessus de l'Esprit des Lois.

Charles THUROT.

193. — E. FERRERO. L'ordinamento dell' armate romane. Torino, Bocca, 1878, in-4° de 228 p. Prix: 20 fr.

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L'ouvrage de M. Ferrero se divise en deux parties. Dans la première, l'auteur fait l'histoire de la marine romaine sous la république et l'empire; dans la seconde, il publie toutes les inscriptions qui intéressent son sujet. Un index très complet termine son volume.

Sur l'époque républicaine, M. F. a été un peu bref; il se contente de rappeler sèchement ce que l'on savait déjà, sans y rien ajouter. Il s'est étendu plus longuement sur l'époque impériale; en quelques pages, il donne de curieux détails sur les diverses flottes qui protégeaient le monde romain, sur les noms des navires qui les composaient, sur les of ficiers et les matelots, sur la durée du service, sur les diplômes de congé, enfin sur tout ce qui touche à la marine de l'Etat. Pour cela, il s'est beaucoup servi de Marquardt (Röm. Staatsw., II, p. 478-498), mais

il n'a eu garde de le copier; son travail repose sur des recherches personnelles, et il a été fait surtout d'après les sources.

Au reste, ce qui constitue la valeur de cet ouvrage, ce sont les documents épigraphiques qu'il contient. M. F. a recueilli toutes les inscriptions latines qui concernent la marine romaine; elles sont, dans son livre, au nombre de 581. Six seulement se rapportent à la république; encore faut-il remarquer que l'une d'elles est en grec, et qu'une autre est la fameuse inscription de Duilius, laquelle, dans sa forme actuelle, date probablement du règne de Claude. M. F. y a joint quelques monnaies relatives à Sextus Pompée, à Antoine et aux commandants de leurs flottes.

Quant aux inscriptions de l'empire, M. F. les groupe suivant les flottes qu'elles mentionnent. Il en résulte le classement que voici : Classis Misenensis, nes 7-358; Classis Ravennas, 359-493; Classis Alexandrina, 494-497; Classis Pontica, 498-499; Classis Syriaca, 500-505; Classis Britannica, 506-519; Classis Libyca, 520; Classis Germanica, 521-534; Classis Pannonica et Classis Mœsica, 535-544; Classis incerta, 544-581. Pour certaines flottes, il n'existe pas jusqu'ici d'inscriptions.

Parmi tous ces documents, deux sont inédits; ce sont les nos 88 et 339; les autres figurent déjà dans des recueils connus, tels que le Corpus de Berlin; Mommsen, Ins cr. regni Neap.; Fiorelli, Catal. del museo nazion. di Napoli, etc. M. F. a eu du moins le mérite de les reproduire avec une scrupuleuse exactitude. Sur un point cependant, on peut le trouver en défaut. On sait que M. Renier a publié, en 1876, cinquante-trois diplômes militaires et qu'il en a établi le texte d'une manière à peu près définitive. M. F. en a inséré plusieurs dans son livre; mais toujours il préfère aux leçons de M. Renier les leçons antérieures; peut-être a-t-il eu trop tard entre les mains l'édition nouvelle. On regrettera aussi qu'il n'ait pas expliqué plus souvent, au bas de ses pages, certaines abréviations, certaines expressions dont il est parfois difficile de découvrir le sens.

La plupart des inscriptions de M. F. sont des épitaphes; c'est dire qu'elles offrent entre elles de grandes analogies. Malgré cette monotonie, elles fournissent à l'historien une foule de renseignements précieux. M. Ferrero en a noté quelques-uns. On trouvera dans son ouvrage divers tableaux dressés d'après ces textes et indiquant les noms d'un grand nombre de navires, le lieu d'origine de beaucoup de matelots, l'âge auquel ils ont commencé leur service, le temps qu'ils ont passé dans la marine. Ces documents, considérés de près, éclairent aussi d'une vive lumière l'état social et moral de ce monde des marins; ils nous font connaître leurs sentiments, leur genre de vie, leurs usages, la constitution de leurs familles, et ils nous permettent ainsi d'étudier tout un côté de la civilisation romaine.

Paul GUIRAUD

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