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l'humanité sur la route du progrès, halte prolongée ici par la plus heureuse situation géographique de la terre. »

- Après les Plaidoyers civils de Démosthène, M. Rodolphe DARESTE, membre de l'Institut, conseiller à la cour de cassation, publie les Plaidoyers politiques du grand orateur. (Les plaidoyers politiques de Démosthène, traduits en français, avec arguments et notes, 2 volumes. Plon, 10 fr.), M. D. a suivi en général le texte de Dindorf, en adoptant souvent les corrections proposées par Voemel, Westermann et M. Weil; il a joint, à la traduction de chacun de chacun des plaidoyers politiques, un argument et des notes; il laisse de côté tout ce qui est grammaire, philologie, critique littéraire et se borne au rapprochement des faits historiques et à l'explication des termes de droit; il discute aussi les questions d'authenticité qu'on a soulevées au sujet de certains plaidoyers ou des lois et des pièces qui y sont citées; enfin, il a rétabli entre les plaidoyers l'ordre chronologique. Pour faire comprendre Démosthène, dit M. D., les vieilles traductions sont généralement insuffisantes; il faut là, plus encore qu'ailleurs, traduire avec une précision rigoureuse les mots et les choses; aussi a-t-il traduit à nouveau tous les plaidoyers politiques, excepté le plaidoyer sur la Couronne. Pour ce dernier plaidoyer, M. D. a reproduit la traduction de M. Plougoulm, en n'y faisant qu'un très petit nombre de changements. Outre une introduction de 32 pages, qui est une étude sur le droit criminel athénien, le premier volume de la traduction renferme les plaidoyers suivants : Diodore contre Androtion (1-38); Ctésippos contre Leptine (38-101); Diodore contre Timocrate (101-186); Euthy clès contre Aristocrate (186-272). Le second volume contient les cinq autres plaidoyers: Démosthène contre Midias (1-84); Démosthène contre Eschine (procès de l'ambassade, 84-200); Ctésiphon contre Eschine (procès de la couronne, 200-306); Démosthène contre Aristogiton, I (306-348). II (348-357) et se termine par une table analytique des termes de droit expliqués dans les arguments et les notes (357-360).

— L'éditeur E. Belin fera prochainement paraître un ouvrage de M. HARANT, intitulé « Emendationes adnotationesque ad Titum Livium ». Ce travail, dont quelques fragments ont paru en 1877 dans la Revue de philologie, concerne particulièrement les cinq derniers livres de Tite Live, dont le texte est loin d'être établi. On sait que le manuscrit unique et très incorrect, d'où Grynaeus les avait tirés en 1531, a fait défaut pendant près de trois siècles. Ces cinq livres sont donc, malgré les récents travaux de Kreissig, de Weissenborn et de Madvig, à peu près dans l'état où se trouvaient les autres Décades avant Gronovius.

- M. le pasteur DUPIN DE SAINT-ANDRÉ a découvert à Tours un exemplaire de l'édition des Taxes de la Pénitencerie apostolique publiée en 1520, à Paris, par Toussains Denis, avec privilège pour trois années. C'est un in-4° qui porte au frontispice les armes du Saint-Siège et des Médicis, et au bas une gravure sur bois qui représente saint Denis conduit par deux anges et tenant sa tête dans ses mains. M. Dupin en a donné le texte latin avec la traduction française en regard et des notes (Fischbacher. 60 pages, 1 franc). L'introduction renferme de curieux détails sur ce tarif de pénitence fixé par l'Eglise. Les Francs, devenus chrétiens, offrirent au clergé, comme expiation des fautes, la composition pécuniaire que, d'après leurs lois, les criminels pouvaient payer pour se racheter: après quelque résistance, le clergé accepta; les fautes furent classées, et des sommes exigées des pécheurs selon la gravité des méfaits. Pierre Damien, cardinal, évêque d'Ostie, imposait à un évêque simoniaque une pénitence de cent ans en permettant de la racheter aussitôt à prix d'argent : « Quand nous recevons des terres de nos pénitents, écrivait-il, nous leur

remettons une partie de leur pénitence, proportionnée à leurs dons, car il est dit que les richesses de l'homme sont sa rançon. » Dès la fin du xe siècle, le concile de Lillebonne dressait une échelle des péchés et des sommes d'argent que payeraient les coupables. C'est à Jean XXII qu'on doit le tarif officiel, le Livre des taxes; malgré les protestations du xv et du xvr° siècle, Léon X le fit compléter et haussa même le prix des absolutions. C'est le texte approuvé par Jean XXII et Léon X que publie M. Dupin. Il ne faut pas le confondre avec le texte suspect édité en 1560 par Wolfgang Musculus et traduit par Antoine du Pinet (Lyon, 1564, et Leyde, 1607).

M. Berthold ZELLER a réuni en un volume, avec des développements et des appendices justificatifs, les mémoires sur le duc de Luynes qu'il avait lus à l'Académie des sciences morales et politiques et insérés dans le Journal des Savants. Ce volume, qui a pour titre : Le connétable de Luynes, Montauban et la Valteline (Didier, in-8°, xvIII et 363 p.), renferme des renseignements émanant de trois sources différentes : 1o la correspondance encore manuscrite du successeur du cardinal Bentivoglio à la nonciature de France, Ottavio Corsini, archevêque de Tarse; 20 les rapports des ambassadeurs vénitiens Contarini, Priuli et Pesaro ; 3o les lettres de l'agent secret de la cour de Florence, Giovanni Battista Gondi. La dernière année seule du connétable de Luynes fait la matière du volume de M. B. Zeller; cette année 1621 a, dit l'auteur, un intérêt tout particulier pour l'histoire : la guerre contre les protestants du Midi, le siège de Montauban, la disgrâce des Jésuites, à l'intérieur, les révolutions de la Valteline, à l'extérieur, tous ces épisodes, étudiés dans le menu détail prennent une certaine importance. La Revue reviendra sur cet ouvrage.

- La Société pour l'histoire de France va mettre prochainement en distribution le tome VIII des Chroniques de Froissart, le tome II de la Chronique de SaintRemy, le tome II des Extraits des auteurs grecs concernant la géographie et l'histoire des Gaules, le tome III des Mémoires de la Huguerye. M. Charles CONSTANT a publié pour cette Société le tome Ier des Mémoires de Nicolas Goulas (493 pages). Ces mémoires commencent au chapitre xiv, car les treize premiers chapitres, exclusivement relatifs à la vie intime de l'auteur, à sa famille, à son éducation, à sa jeunesse, présentent peu d'intérêt historique. Goulas, gentilhomme ordinaire de la maison, puis de la chambre du duc d'Orléans, suivit Monsieur en Lorraine, en Languedoc, à Bruxelles; il fut envoyé par lui après le combat de Castelnaudary pour traiter avec le roi. On trouvera, dans ce premier volume, de nombreux renseignements sur la vie et les complots de Gaston d'Orléans, sur l'état de la cour durant le règne et à la mort de Louis XIII, sur le cardinal de Richelieu. « Encore qu'il nous eût toujours strapazzés, dit Goulas de ce dernier, je ne me pouvais empêcher de l'admirer et de le croire la merveille du siècle, et, s'il n'avait pas mon amitié et mon cœur, il avait mon estime tout entière» (p. 283). Ailleurs il montre comment on parlait diversement du cardinal: «< Les uns, écrit-il, disaient que sa vie était toute noire de crimes, mais les autres (p. 415) soutenaient qu'il n'était rien de si beau que ce cours continuel de grandes et héroïques actions de Sa Majesté durant son ministère, que l'on pouvait dire les fruits de ses conseils et de ses veilles; la ruine des huguenots, ce parti si formidable, et la prise de La Rochelle; passer les Alpes au cœur de l'hiver, malgré la Savoie et l'Espagne; secourir Casal et fondre en même temps sur les rebelles de Languedoc et les réduire à recevoir la loi de leur maître, eux qui faisaient gloire de la lui donner; démanteler Montauban, retourner en Italie et briser ses fers; prendre Pignerol, conquérir l'Alsace et la Lorraine; rompre hautement avec l'Espagne, la battre en Flandre, en Italie, en Catalogne; dresser partout d'illustres trophées; dompter le Rhin et la Meuse par le moyen de Brisach et de Philipsbourg et de Sedan; enfin, couronner tant de merveilles par

une plus grande, la prise de Perpignan et la conquête du Roussillon; et tout cela, au milieu des bourrasques et des tempêtes de la cour, contre vent et marée, malgré les cabales et les oppositions intestines, les bruits et les menaces des peuples, les cris des malintentionnés, les traverses des grands et des médiocres, les gronderies et les chagrins du maître même, ce qui certainement est une forte preuve que tant d'excellentes choses sont sorties plutôt de la tête de ce ministre que des bras et des mains de ses capitaines « (p. 415).

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- M. F. BOUQUET vient de terminer, après cinq ans de travail, la publication des Mémoires de Thomas Dufossé, que lui avait confiée la Société de l'histoire de Normandie. Ce sont quatre beaux volumes grand in-8°, avec une excellente introduction. Les Mémoires de Dufossé, si intéressants pour quiconque veut connaître PortRoyal, paraissent pour la première fois dans leur intégrité; M. Bouquet a su leur donner, grâce à des notes savantes, une véritable importance au point de vue historique.

Un oratorien, le P. INGOLD, a publié dans une brochure intitulée Le chancelier d'Aguesseau et l'Oratoire (Sauton, in-8°, 93 p.) vingt-trois lettres adressées, de 1726 à 1740, par le célèbre chancelier au père Jean Galipaud, son ami. On sait que le P. Ingold entreprend la publication d'une Bibliothèque oratorienne, où doivent figurer les œuvres de Bourgoing, Condren, Senault, Lamy, Mascaron, Massillon, Malebranche, etc.

- La Police de Paris en 1770, tel est le titre d'un Mémoire inédit que notre collaborateur M. A GAZIER a publié dans le tome V des Mémoires de la Société de l'histoire de Paris et de l'Ile de France. (P. 1-131.) Composé par ordre du lieutenant de police Sartine qui en confia la rédaction au sieur Le Maire, commissaire au Châtelet, ce Mémoire était destiné à l'impératrice Marie-Thérèse. Il est complet, et l'un de nos derniers préfets de police l'a jugé tel; il montre bien quelle était, dès le siècle dernier, l'admirable organisation de la police parisienne. On s'aperçoit, en le lisant, que Bonaparte n'a eu qu'à transformer légèrement l'ordre de choses qui existait avant lui, pour créer cette Préfecture de Police que les historiens ont tant vantée. M. GAZIER publiera prochainement chez Pedone-Lauriel un recueil de Lettres à Grégoire sur les patois de France; on trouvera dans ce volume une foule de documents originaux sur la langue, les mœurs, l'état des esprits en France au début de la Révolution.

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La librairie Plon a publié un nouvel ouvrage en deux volumes, de M. le comte de MARTEL (prix: 10 fr.). Cet ouvrage semble être le premier d'une série que M. de M. intitule Types révolutionnaires; il est consacré tout entier à Fouché. Le premier volume de cette Etude sur Fouché a pour titre : Nantes, Nevers, Lyon, le communisme dans la pratique en 1793 (xx111 et 570 p.); on y trouvera, dit l'auteur, des lettres autographes qui montrent en Fouché l'un des apôtres les plus actifs des théories communistes à cette époque. Le second volume, Fouché et Robespierre, le 9 Thermidor, les rois révolutionnaires (x et 422 p.), nous fait voir Fouché occupant une position subalterne, et jouant un rôle plus secondaire qu'on ne le croit communément; mais M. de M., au lieu de restreindre son étude à Fouché, a voulu l'étendre à d'autres personnages importants: il a décrit la dernière période de la Terreur et communiqué des documents inédits ou peu connus sur « la domination de Robespierre et la journée du 9 Thermidor, qui amena la chute du roi Maximilien I et la fin du régime de sang dont il était l'incarnation ». Un de nos collaborateurs reviendra prochainement sur cet ouvrage dont nous n'exposons ici que l'idée principale.

Parmi les ouvrages publiés en province, nous signalerons l'Histoire du village

de Vandières par M. LEGRAS (Vandières est le berceau de la famille de Chatillon et la patrie d'Urbain II); — Le Sourdon et sa vallée par M. BOURGEOIS (Epernay, Fiévet : histoire de trois villages arrosés par le Sourdon et des familles célèbres qui les ont habités, entre autres celle de Cazotte); — Bergerac sous les Anglais par M. LABroue, premier volume d'une histoire de Bergerac, dont l'auteur a puisé aux Coutumes de la ville (1322 et 1368), au recueil de plaintes et de protestations des magistrats municipaux, connu sous le nom de Lo libre de vita (1378-1382), aux registres de jurades. Le maréchal de Tavannes et l'amiral de Coligny par M. Léonel de LauBESPIN (Poligny, Mareschal); la première partie du catalogue de la bibliothèque de Clermont-Ferrand, p. p. M. Ed. VIMONT.

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M. HEUZEY, professeur d'archéologie à l'école des Beaux-Arts, a terminé son cours par deux leçons très intéressantes sur le costume grec. Le savant archéologue a fait voir, à l'aide du modèle, comment le vêtement grec se prêtait par sa simplicité à toutes les nécessités de la vie, comment en traduisant à l'œil les mouvements et les gestes, et en reproduisant docilement dans ses moindres plis, les formes et les diverses attitudes du corps, il offrait à l'artiste des ressources variées.

M. le comte de PUYMAIGRE fera bientôt paraître chez Champion une seconde édition en deux volumes de ses Chants populaires recueillis dans le pays messin, et chez Vieweg une série de Chants populaires des peuples romans traduits et annotés avec les textes en regard (environ six volumes).

Le bulletin de juillet 1879, publié par la Société pour l'étude des questions d'enseignement supérieur (Hachette), renferme une étude de M. B. BUISSON sur l'université de Londres, et un travail de M. de BILINSKI sur l'université de LembergLéopol.

M. Armand Du MESNIL dont la Revue louait dernièrement (no 29, p. 62), avec une justice à laquelle tous nos lecteurs se sont associés, l'esprit ferme et libéral, éprouvé pendant tant d'années à la direction de l'enseignement supérieur, a quitté ce poste élevé pour entrer au Conseil d'Etat. Nos regrets l'accompagnent ainsi que notre reconnaissance pour ce qu'il a fait et voulu faire dans le sens où nous travaillons nous-mêmes. Mais nous ne pouvions lui souhaiter un plus digne successeur que M. Albert DUMONT. M. A. Dumont est un de nos collaborateurs; comme directeur de l'Ecole de Rome, puis de celle d'Athènes, ensuite comme recteur des Académies de Grenoble et de Montpellier, il a acquis une profonde connaissance de l'état et des besoins de notre haut enseignement; comme savant, il s'est acquis un rang éminent par ses travaux d'histoire et d'archéologie grecques; il a fait également ses preuves comme administrateur. A tous ces titres, auxquels se joignent de rares qualités personnelles, M. A. Dumont était désigné avant toute autre personne pour les fonctions si importantes de directeur de l'enseignement supérieur. Nous pouvons dire cette fois ce qu'on a trop rarement occasion de dire: The right man in the right place.

ALLEMAGNE.- D'après le rapport du comité de direction des Monumenta Germaniae ont été terminés dans la section des Auctores antiquissimi: 1o tome II: Eutropii Breviarium cum versionibusgraecis et Pauli Landolfique additamentis p. p. H. DROYSEN; 2o tome III, p. 1. Victoris Vitensis historia persecutionis Africanae provinciae p. p. HALM; 30 Pauli Historia romana in usum scholarum; dans la section des Scriptores: 4o tome XXIV (ne manquent que les index); 5° Wiponis Gesta Chuonradi II ceteraque quae supersunt opera, editio altera; accedunt annalium Sangallensium Chronici Herimanni, Chronici universalis Suevici partes et duo carmina codicis Cantabri

giensis, p. p. BreSSLAU; 6o tome IV de l'Archiv der Gesellschaft für æltere deutsche Geschichtskunde. Dans la section des Auctores antiquissimi sont sous presse le Corippus p. p. PARTSCH et le Fortunat p. p. LEO, et en préparation de petites chroniques du ve et du vie siècle (Mommsen), Ausone (Schenkl), les collations et travaux pour les Variae du Cassiodore, Avitus, Sidoine. Le tome XXIV des Scriptores s'est enrichi d'une série de chroniques locales du xII° siècle ou de la première moitiéduxi, parmi lesquelles celles de Brabant et de Flandre, l'histoire des abbayes de Vicogne et d'Ardre, l'ouvrage de Lambert sur les comtes de Guines p. p. Heller et les listes et chroniques des archevêques de Cologne, p. p. KARDAUNS, etc. Sont en préparation Frédégaire (Krusch) qui sera joint à Grégoire de Tours dans les Scriptores rerum Francicarum aevi merovingici; le 1er vol. des chroniques allemandes (Rœdiger et Strauch), le II vol. de la chronique rimée d'Ottokar (Busson et Lichtenstein), et sous presse, l'édition du De unitate Ecclesiae attribué à Waltram (Schwenkenbecher). Dans la section des Leges sont sur le point d'être terminées les éditions de la Lex Ripuaria et de la Lex Salica (Sohm) des Capitulaires (Boretius), des recueils de formules (Zeumer), etc. Dans la section des Diplomata on a publié le premier fascicule des Documents des rois et empereurs allemands (Conrad Ier et Henri Ier). L'édition des documents inédits des Hohenstaufen et de leurs rivaux et successeurs jusqu'à Richard et Alphonse, entreprise par M. WINKELMANN, comprendra les 500 pièces trouvées à Innsbruck par M. FICKER et les documents découverts à Marseille par M. ARNDT sur l'empereur Frédéric II. Dans la section des Epistolae paraîtront bientôt les lettres de Grégoire le Grand (M. GILBERT a trouvé à Saint-Pétersbourg le manuscrit de ces lettres, envoyé par Paul à Adalhard) et les lettres copiées par Pertz aux archives du Vatican; c'est M. WATTENBACH qui s'est chargé de cette tâche. Dans la section des Antiquitates M. DüмMLER prépare un recueil de poésies du temps des Carolingiens; le premier fascicule sera consacré à l'époque de Charlemagne.

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- Un professeur de Dresde, M. W. ARNOLD, déjà connu par une étude sur Philippe de Commines, nous envoie une brochure extraite de l'Archiv für Literaturgeschichte de Schnorr de Carolsfeld « Polyeuct als Palimpsest ». L'idée principale de ce travail, assez confus, mais original, est que Corneille n'a pas voulu représenter le martyre de Polyeucte, mais, comme dans tous ses drames, « la passion et l'empire sur soi ». Polyeucte, selon M. A., aime ardemment Pauline; c'est parce qu'il désespère d'être payé de retour qu'il se fait chrétien et cherche dans la doctrine de Néarque un « refuge » et un «< asile » ; c'est parce qu'il croit que Pauline n'a pas cessé d'aimer Sévère qu'il court au baptême et à la mort. Quant à Pauline, selon M. A., elle aime Polyeucte et ne lui avoue son affection pour Sévère qu'afin d'exciter sa jalousie et de le ramener à elle. Cette étude, nous écrit M. Arnold, n'est que l'épisode d'un travail plus étendu sur Corneillé à paraître dans quelques années dans lequel il se propose de montrer à ses compatriotes la grandeur d'un poète qu'ils ont si souvent méconnu.

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On sait que l'Association des libraires allemands (Bærsenverein der deutschen Buchhaendler), présidée par M. ENSLIN, a choisi comme membres de sa commission historique MM. BROCKHAUS, FROMMann, Hase, KirchhOFF et SCHWETSCHKE qui se sont adjoint deux écrivains, MM. Gustave FREYTAG et Frédéric ZARNCKE. Cette commission historique avait décidé en 1876 la fondation d'une revue intitulée : « Archiv für Geschichte der deutschen Buchhandels » qui renfermerait des articles sur l'histoire de la librairie allemande. La rédaction de cet Archiv avait été confiée à M. Herm. MEYER, assisté de M. Kirchhoff. En deux années, trois volumes ont paru. Le premier volume renferme une introduction de M. H. Meyer et des articles de M. Kirchhoff

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