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VARIÉTÉS

Sur un passage de la Mricchakatikâ.

Le drame sanscrit intitulé le Chariot de terre cuite ou d'argile (Mricchakatiká) contient un passage qui n'avait été jusqu'ici qu'imparfaitement compris par les traducteurs. Au deuxième acte, on assiste à une scène de jeu qui se termine par une dispute entre l'un des partners et le maître du tripot assisté d'un autre joueur. Ceux-ci veulent faire débourser au premier ce qu'il a perdu et n'y peuvent parvenir par l'excellente raison qu'il est sans argent. Aussi est-ce en vain qu'ils le poursuivent, le menacent et l'accablent de coups: ils n'obtiennent de lui que des supplications et des gémissements. A un moment donné, pourtant, Mathura, le directeur de ce qu'on pourrait appeler la roulette, s'avise de tracer autour du joueur malheureux et insolvable le « cercle du joueur ». Redoublement de désespoir de notre homme qui s'écrie:

« Quoi ! me voilà enfermé dans le cercle du joueur? Hélas! cela nous impose des obligations (ou nous expose à des dangers) auxquelles il est impossible d'échapper. Où prendre pour payer ce que je dois ? »

En quoi donc ce cercle pouvait-il être si redoutable pour un débiteur? Le texte ne nous l'apprend pas et le commentaire dont nous nous sommes servis tour à tour, Wilson et moi, pour la traduction de la Mricchakatiká, est également muet à cet égard. Or je trouve dans le nouvel et intéressant ouvrage de M. de Gubernatis, la Mythologie des plantes (p. 57), la citation suivante, tirée de la relation d'un voyage aux Indes orientales accompli au xvIe siècle par Lud. Barthema, qui

des deux «< concurrents » Cronegk et Brawe; il aurait pu ajouter que déjà, à ce mo-
ment même et en vue du concours institué par Nicolai, Lessing travaillait à Emilia
Galotti; enfin, il ne semble pas que M. L. ait lu Philotas; les personnages, il est
vrai (Aridée, Straton, Parménion, Philotas) rappellent par leurs noms l'entourage
d'Alexandre le Grand, mais Aridée est roi, Straton est général d'Aridée, Parménion
est un soldat, Philotas est le fils d'un roi, ennemi d'Aridée; où M. L. a-t-il vu que
ce sujet, « emprunté à l'histoire romanesque de Quinte-Curce, se prêtait à tous les
développements d'une vaste conspiration ourdie contre Alexandre par le fils de Parmé-
nion, et contre les Macédoniens, et le roi lui-même par le persan Bagoas devenu son
favori? »; p. 242, lire Tauenzien et non Tauentzien; p. 307, M. L. nomme étrangement
Winckelmann « l'illuminé de Stendal »; p. 356, Mendelssohn est qualifié de « juif
converti »; or Mendelssohn, malgré Lavater qui le somma publiquement en 1769 de se
faire chrétien, n'a jamais renié la religion de ses ancêtres; p. 395, on trouve une note
sur l'épitaphe de Paul Fleming (et non Flemming): « J'étais libre, indépendant », dit le
« poète, ich war.... frei, meine », mais M. L. est choqué de l'e final qui lui semble une
« irrégularité excessive » et il propose de traduire « je pense » (ich étant sous-entendu);
deux vers plus loin « von Reisen hochgepreist », il voudrait lire vor au lieu de von,
parce qu'on dit « loué pour », et non « loué de mes voyages »; dans le sens de pour,
ajoute-t-il naïvement, c'est für qu'on employait alors, comme à la fin de ce vers
« für keiner Mühe bleich »! Nous ne comprenons pas que les journaux allemands
aient loué un livre où les erreurs et les omissions se joignent à l'emphase insuppor-
table du style.

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A. CHUQUET.

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REVUE CRITIQUE D'HISTOIRE ET DE LITTÉRATURE

peut s'appliquer parfaitement, ce me semble, au cas en question et qui en fait disparaître tout l'obscurité :

« Quand quelqu'un doit avoir de l'argent d'un autre marchand, s'il peut montrer quelque acte émanant des greffiers du roi, qui a bien un cent de ceux-ci à son service, on procède de la manière suivante. Supposons qu'un individu ait à me remettre vingt-cinq ducats, et que, m'ayant promis plusieurs fois de le faire et ne me les donnant pas, je ne veuille plus l'attendre ni lui accorder aucun délai, je vais trouver le chef des Brâhmanes (ces chefs sont bien au nombre d'un cent) qui, après s'être bien assuré de la vérité de mon dire touchant mon débiteur, me met un rameau vert dans la main. Je suis alors tout doucement les pas de mon débiteur et j'avise au moyen de l'entourer dans un cercle que je trace sur terre avec le susdit rameau; et, si je puis parvenir à le placer dans ce cercle, je lui dis trois fois de suite les paroles suivantes : « Je t'ordonne par la tête du chef des Brâhmanes et celle du roi de ne pas partir d'ici sans me payer et me satisfaire sur tout ce que je dois avoir. » Alors lui me satisfait ou mourra de faim en cet endroit, quand même personne ne resterait là pour le garder; car, s'il sortait du cercle sans me payer, le roi le ferait périr. »>

Ce rapprochement m'a paru d'autant plus intéressant qu'il confirme l'exactitude des peintures de moeurs qui donnent tant de prix à la Mricchakatikâ.

Paul REGNAUD.

ACADÉMIE DES INSCRIPTIONS ET BELLES-LETTRES

Séance du 20 juin 1879.

M. Geffroy, directeur de l'école française de Rome, envoie par lettres quelques nouveaux détails sur les peintures antiques découvertes auprès de la Farnésine. Celles de ces peintures qui ont été découvertes en premier lieu contenaient des fragments de notation musicale; une copie de ces fragments, faite à la hâte, a été envoyée à Paris à M. Ch.-Em. Ruelle, qui les a étudiés et en a publié un essai de restitution dans la Revue et Gazette musicale du 25 mai. Il n'est pas possible pour le moment de comparer cette restitution avec les peintures originales, celles-ci ayant été transportées dans un magasin voisin du Forum, où elles sont renfermées dans des caisses, en attendant qu'on les place dans un musée. M. Geffroy annonce la découverte, dans la même maison, d'une nouvelle chambre, qu'il a pu visiter. Les murs sont couverts de paysages peints dans le goût de Pompeii, mais exécutés avec plus de talent. Au-dessus de ces paysages règne une grande frise, où ont été représentées, dit M. Geffroy, des « scènes étranges », sacrifices, supplices, actes d'adoration, qui semblent devoir être curieuses à étudier pour l'histoire des mœurs et de la religion. M. le secrétaire perpétuel donne lecture des lettres des candidats à la place de membre libre laissée vacante par la mort de M. de Lasteyrie. Ces candidats sont M. Frédéric Baudry, administrateur de la bibliothèque Mazarine, M. le comte Paul Riant, et M. Charles Tissot, ministre de France en Grèce.

M. le président fait connaître que le prix Brunet est décerné à M. Gustave Pawlowski, bibliothécaire de la bibliothèque Didot.

Ouvrages déposés : L'abbé CORBLET, conjectures sur les médailles baptismales de F'antiquité; ID., Iconographie du baptême (2 broch. extr. de la Revue de l'art chrétien). Présentés de la part des auteurs par M. Barbier de Meynard : - Arabische Quellenbeiträge zur Geschichte der Kreuzzüge übersetzt und herausgegeben von Dr. E. P. GOERGENS unter Mitwirkung von Reinhold REHRICHT, I. B., Zur Geschichte Sâlâh ad-dîn's (Berlin, 1879, in-8°); Clément HUART, notes prises pendant un

voyage en Syrie (extrait du Journál asiatique).

Julien HAVET.

Le Propriétaire-Gérant : ERNEST LEROUX.

Le Puy, typ. et lith. Marchessou fils, boulevard Saint-Laurent, 23.

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UN FASCICULE, BROCHÉ, IMPRIMÉ SUR PAPIER VÉLIN FORT

Comprenant 56 pages in-folio et 18 planches à l'eau-forte. 28 fr.

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TROIS MAGNIFIQUes volumes in-FOLIO DEMI-COLOMBIER
(Format: 32 sur 65 centimètres)

Tous les éléments de la publication sont réunis, et les livraisons paraîtront tous les deux mois, sans retard.

La première livraison, qui est en vente, contient 5 grandes planches hors texte et 13 planches dans le texte. Toutes ces planches sont gravées à l'eau-forte et celles dans le texte sont imprimées directement sur le papier de l'ouvrage, et non sur chine encollé après tirage. Cette difficulté vaincue donne un grand prix à ces volumes, dont la partie typographique est traitée avec le plus haut luxe. Chaque livraison sera aussi richement illustrée, le nombre des planches devant être en proportion de l'importance du texte.

Paraîtra en livraisons ainsi divisées, plus la Préface et les Tables. (Nord, Pas-de-Calais et Somme).

Ire Livraison: Flandre. Artois.

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Picardie.

(Oise).

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10 Livraison : Normandie. (Orne, Calvados et Manche).

11o Livraison: Bretagne. — (Ile-et-Vilaine, Côtes-du-Nord et Finistère). 12 Livraison : Bretagne. (Morbihan et Loire-Inférieure).

13e Livraison: Maine et Anjou. (Sarthe, Mayenne et Maine-et-Loire).

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170 Livraison: Berry.- Nivernais et Bourbonnais.— (Cher, Indre, Nièvre et Allier). 18e Livraison: Poitou. - Aunis et Saintonge. (Vienne, Deux-Sévres, Vendée et Charente-luférieure).

19o Livraison Angoumois. Limousin.

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(Charente,

Marche et Auvergne.

Haute-Vienne, Corrèze, Creuse, Puy-de-Dôme et Cantal).
(Dordogne, Lot et Aveyron).

20 Livraison: Guyenne. 21e Livraison: Guyenne. — (Gironde, Lot-et-Garonne et Tarn-et-Garonne). 22e Livraison: Gascogne et Béarn. (Hautes-Pyrénées, Gers, Landes et Basses

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(Haute-Garonne, Ariège). (Tarn, Aude, Pyrénées-Orientales, Hérault, Gard, Lozère, Haute-Loire et Ardèche).

25e Comtat-Venaisstn.- Provence et Comté de Nice.- (Vaucluse, Bouches-du-Rhône, Var, Basses-Alpes et Alpes-Maritimes).

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Planches de la première livraison.

Hors texte: I. Bourse de Lille. II. Le clocher de Saint-Amand.

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de Charles de Lalaing. IV. Tombeau de Sidrach de Lalaing. - V. Eglise de Tilloloy.

Dans le texte : Intérieur de la Bourse, à Lille. Maison des Remy, à Douay. Figure du roi Midas, à la Bourse de Lille. - Frise du tombeau de

Sidrach de Lalaing, à Saint-Omer. - Hôtel de Ville d'Arras. — Date
de construction de l'hôtel de ville d'Arras.
Bailliage d'Aire.
Date de construction de la bretèche du bailliage d'Aire. Partie an-
térieure du tombeau de Raoul de Lannoy, à Folleville. Porte Montre-
Ecu, à Amiens. L'architecte Trupin. - Maison de la rue des Vergeaux,
à Amiens. - Vanteaux sculptés de l'église Saint-Wulfran, à Abbeville.
Tombeau du cardinal Hémard. Tombeau de Raoul de Lannoy, á
Folleville. Détail de la maison de la rue des Vergeaux, à Amiens.

Planches de la deuxième livraison.

Hors texte : I. Vantaux de la porte méridionale de la cathédrale de Beauvais. II. Grand bas-relief tiré des vantaux précédents. III. Arcades du château de Sarcus. Petit château de Chantilly.

Dans le texte : La légende de saint Eustache, vitrail exécuté par Jean le Prince, en 1554, à Saint-Etienne de Beauvais. L'arbre de Jessé, vitrail exécuté par Engrand Le Prince, vers 1518, à Saint-Etienne de Beauvais. Monument funéraire, â Maignelay. Portail de l'église de Montja- Détail du portail de Montjavoult. Fenêtre du château de Le petit château de Chantilly; vue prise du côté du jardin. Le manoir de Huleux. Cheminée du manoir de Huleux. Porte de 1537, à Crépy-en-Valois.

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Le Puy, imprimerie et lithographie Marchessou fils, boulevard Saint-Laurent, 23.

REVUE CRITIQUE

D'HISTOIRE ET DE LITTÉRATURE

TREIZIÈME ANNÉE

II

(Nouvelle Série. Tome VIII)

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