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collaborateur en faisant ressortir les résultats obtenus par M. L. et en y joignant quelques observations historiques.

Nous croyons que les lecteurs de la Revue critique nous sauront gré de leur donner un relevé aussi complet que possible des identifications nouvelles proposées et démontrées par M. L., des identifications contestées qu'il a définitivement établies par de nouvelles preuves, et enfin des cas peu nombreux où il est demeuré dans le doute ou l'ignorance.

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1. IDENTIFICATIONS NOUVElles. P. 206. Balbiacensis pagus (Grég. Mir. Martini, II, 16) le pays de Baugy, Saône-et-Loire, arr. de Charolles. P. 248. Le baptistère de Tours (Grég. Hist. Franc., X, 31) était voisin de la cathédrale, et non de la basilique de Saint-Martin. — P. 262. Balatedo (H. F., X, 31) Balesmes, Indre-et-Loire, arr. de Loches. P. 269. Cisomagus (H. F., X, 31) Ciran-la-Latte, Indre-et-Loire, arr. de Loches. 273. Iciodorum (H. F., X, 31) = Yzeures, Indre-et-Loire, arr. de Loches. P. 279. Mediconnum (H. F., X, 31) Mougon, Indre-et-Loire, arr. de Chinon. P. 286. Sancti Benigni tumulus (De gloria conf., 17) Saint-Branchs, Indre-et-Loire, arr. de Tours. P. 296. Marojalum (H. F., X, 5) = Mareil-sur-Loir, Sarthe, arr. de La Flèche.-P. 308. Pagus Carnonensis (Mir. Mart., II, 48) Chênehutte-les-Tuffeaux, Maine-et-Loire, arr. de Saumur. P. 315. La Civitas Diablintum, n'a pas Jublains pour cheflieu; elle comprend les territoires de Saint-Brieuc, Saint-Malo et Dol. -P. 324. Avallocium (H. F., IV, 50) Avelu, Eure-et-Loir, arr. de Dreux. P. 328. S. Aviti Monasterium (De gl. C. 99) S. Avit, Loir-et-Cher, arr. de Vendôme. P. 362. Pons Urbiensis (H. F., VI, 19) Pont de Châtres sur l'Orge. — P. 384. Bertunum (De Gl. Mart., 63) Birten, Prusse Rhénane, régence de Dusseldorf). - P. 388. Belsonancum (H. F., VIII, 21) Beslingen, grand-duché de Luxembourg, district de Diekirch. - P. 395. Brennacus (H. F., IV, 22, etc.) Berny-Rivière, Aisne, arr. de Soissons. -S. Lupentii tumulus (H. F., VI, 37), près Moëlain, Haute-Marne, arr. de Vassy. P. 446. Macho (H. F., IV, 45) Saint-Saturnin, Vaucluse, arr. d'Avignon. P. 375. Vosagensis Pagus (H. F., IX, 19) Pays de Bouges, Indre, arr. de Châteauroux. P. 499. Iciacus (De Gl. Mart., 56) Yssac-la-Tourette, Puy-de-Dôme, arr. de Riom. P. 506. Musciacae (De Gl. C., 41) Moissat, Puy-de-Dôme, arr. de Clermont. P. 537. Pauliacus (De Gl. M., 48) = Saint-Sernin, Aude, arr. de Castelnaudary. P. 541. Arisitum (H. F., V, 5) P. 554. Sirojalum (Mir. Mart., I, 18)

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Alais, Gard 1. Sireuil, Charente, arr. d'An

1. La dissertation sur Arisitum est une des plus remarquables et des plus intéressantes du livre de M. I.. Elle a donné lieu à une assez vive discussion à la Société des Antiquaires, où M. Quicherat a soutenu l'identification, déjà proposée par lui, du diocèse d'Arisitum avec la baronnie d'Hierle. M. L. a trouvé une précieuse confirmation de ses raisonnements philologiques dans le livre des visites d'Eudes Rigaut où il a trouvé Alais désigné sous le nom d'Arestum.

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goulême. P. 558. S. Juliani Basilica (Mir. S. Jul., 47) SaintJulien de l'Escap, Charente-Inférieure, arr. de Saint-Jean-d'Angély. P. 572. Sellense castrum (H. F., IV, 18) = Chantoclaux, Maine-etLoire, arr. de Cholet. P. 596. Atroa (De Gl. C., 52) Arue, Landes, arr. de Mont-de-Marsan. - P. 598. Turba (H. F., IX, 20) = Cieutat, Hautes-Pyrénées, arr. de Bagnères-de-Bigorre. P. 604. Ausiense territorium (Mir. Mart., IV, 15) = territoire d'Auch.

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II. IDENTIFICATIONS DÉJA PROPOSÉES, APPUYÉES DE NOUVELLES PREUVES. - P. 199. Octavum (H. F., IX, 21) = S. Symphorien d'Ozon, Isère, arr. de Vienne. — P. 264. Briotreidis (H. F., X, 31) Brizay, Indre-et-Loire, arr. de Chinon. P. 266. Brixis (H. F., X, 31) = Reignac, Indre-et-Loire, arr. de Loches. P. 272. Evena (H. F., X, 31) Esvres, Indre-et-Loire, arr. de Tours. - P. 293. Tauriacus (H. F., X, 31) Thuré, Indre-et-Loire, arr. de Tours. - P. 298. Turnacus (Mir. Mart., IV, 12) Ternay, Loir-et-Cher, arr. de Vendôme. P. 312. Vindunittum Insula (Vit. Pat., X, 1, 2) Besné, Loire-Inférieure, P. 334. Mauriacus Campus (H. F., II, 9) = Moirey, Aube, arr. de Nogent; à quinze mille ou cinq lieues et demie de Troyes, ce qui doit définitivement faire remplacer le nom de Bataille de Châlons par celui de Bataille de Troyes, pour désigner la défaite d'Attila. P. 344. Columna (H. F., III, 6) == Saint-Péravy-la-Colombe, Loir-et-Cher, arr. d'Orléans. P. 436. Ugernum castrum (H. F, VIII, 30, etc.) Beaucaire, Gard. P. 471. Onia (Vit. Patr., XVIII, 1) = Heugnes, Indre, arr. de Châteauroux. P. 474, Tausiriacus (Vit. Patr., XVIII, 1) = Toiselay, Indre, arr. de Châteauroux. P. 477. Mons Cautobennicus Mont Chanturge, Puyde-Dôme. P. 576. Vogladensis Campus (H. F., II, 37) =Vouillé, Vienne, arr. de Poitiers. M. L. a réfuté sans réplique l'hypothèse absurde de Voulon et montré que le Campus Mogotensis de Hincmar était une faute évidente pour Vogladensis. - P. 615. Caput Arietis (H. F., VIII, 30) le Puy de Cabaret, auj. dans la commune de Las Tours, Aude, arr, de Carcassonne.

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P. 268.

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III. LOCALITÉS DONT ON IGNORE ENCORE L'EMPLACEMENT PRÉCIS. Calatonnum, vicus (H. F., X, 31), au diocèse de Tours. P. 274. Jocundiacus, domus (H. F., V, 4), près de Tours. - P. 304. Crovium (Mir. Mart., IV, 17, 23), aux environs de Miré, Maine-et-Loire ? P. 341. Mauriopes, vicus (H. F., IX, 19), était situé sur le mont Mor vois. P. 373. Castrum Vabrense (H. F., IX, 9, 12), prob. sur la côte des Heurts, au territoire de Fresnes en Woëvre, Meuse, arr. de Verdun. -P. 402. Sauriciacus, villa (H. F., IX, 37), peut-être Longueval, Aisne, arr. de Soissons. P. 471. Pontiniacus (Vit. Patr., XVIII, 1), monastère dans le Berry. -P. 496. Canbidorense, monasterium (Vit. Patr., IV, 4), en Auvergne? - P. 502, Lipidiacus, vicus (Vit. Patr., XIII, 1).- S. Vincentii basilica (H. F., VII, 35), près d'Agen, sur la rive g. de la Garonne. P. 565. Cracina, insula (H. F., V, 49), en

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Vendée; n'est pas l'île de Ré. - P. 588. S. Cypriani monasterium (De Gl. Conf., 101); prob. Saint-Cyprien, Dordogne, arr. de Sarlat. P. 600. Sexciacus, vicus (De Gl. Conf., 50-51), en Bigorre. - P. 618. Bricilonnum (Mir. Mart., IV, 23), probablement Brulon, Sarthe, arr. de La Flèche. — P. 619. Dispargum, castrum (H. F., II, 9). M. L. ne veut pas y reconnaître Duisburg, Prusse Rhénane. P. 619. Latta monasterium (H. F., IV, 49); n'est pas Ciran-la-Latte. - P. 620. Momociacus, urbs (H. F., IX, 25), près du Rhin.

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Une des portions les plus utiles du livre de M. L. est la deuxième partie qui traite de la géographie politique de la Gaule au vro s. et où l'étendue des possessions de chacun des rois franks est successivement étudiée. Sur ce point, M. L. est arrivé à des résultats très-intéressants, et à une précision beaucoup plus grande que tous ses devanciers. La comparaison la plus superficielle de ses cartes avec celles qui se trouvent dans nos atlas historiques suffit pour en convaincre. Il a prouvé la fausseté de l'opinion courante d'après laquelle, dans les partages du royaume frank, les rois considéraient l'Aquitaine comme une sorte de pays étranger qu'ils se distribuaient en parties égales, et il a rendu compte dans une certaine mesure des vicissitudes qui faisaient passer telle ou telle cité entre les mains de divers possesseurs. Nous ne différons d'avis avec M. L. que sur deux points. Nous croyons qu'il n'est pas admissible qu'au partage de 561, Chilpéric ait eu un royaume aussi petit que le suppose M. L. La disproportion est trop grande entre sa part et celle de ses frères. Il est vraisemblable que Toulouse, Auch, Lectoure, lui appartinrent dès cette époque. La raison que donne M. L. pour repousser cette hypothèse est sans force il dit qu'il n'y avait pas d'enclaves dans les royaumes des fils de Clothaire. Mais lui-même en reconnaît deux pour Sigebert. la p. 244, M. L. dit que Gontran ne rendit Tours à Childebert que par le traité d'Andelot. Mais Childebert avait dès 586 fait reconnaître son autorité à Tours puisqu'il y avait envoyé Ennodius comme duc (Grég. H. F., VIII, 26).

Sur certains points d'histoire, nous ne sommes pas tout à fait d'accord avec M. L. Ainsi les p. 52 et 53, consacrées à la guerre de Théodoric contre Clovis, sont pleines d'inexactitudes, qui proviennent de la confiance trop grande qu'a accordée M. L. à D. Vaissette. Il a exagéré l'importance de l'alliance entre Gesalich et Clovis, en en faisant la cause de l'intervention de Théodoric; il a placé en 510 le siège d'Arles, qui eut lieu en 508, et enfin il a accordé au témoignage de Procope, sur la guerre wisigothique, une autorité qu'il ne possède à aucun degré. Nous nous demandons aussi où M. L. a puisé l'indication du jour de la mort de Clovis, 27 nov. 511. Selon nous, il dut mourir à la fin de juill. ou au commencement d'août. Puisque nous relevons les erreurs de dates, disons encore que Gontran n'est pas mort en 593 (p. 144), mais en 594, et qu'en 585-586 Récarède (p. 614) n'était pas encore roi, son père, Léovigilde, n'étant mort qu'à la fin d'avril 586 au plus tôt. C'est encore à tort que

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M. L. se sert du récit de Procope (p. 56) pour la guerre de Clovis contre les Burgundions. Le premier établissement des Burgundions sur le Rhin (p. 65) n'a pas été une prise de possession, mais une sorte d'établissement à titre de colons. Le mot obtinere, employé par Prosper, a toujours ce sens, tandis que occupare a le sens de s'emparer de. Aussi est-ce également à tort que M. L. pense qu'en 455 (p. 70) les Burgundions s'établirent dans la vallée du Rhône à titre de réfugiés. En général, tout cet exposé de l'établissement des Burgundions nous paraît manquer d'exactitude. - P. 84. Il est bien inexact de dire que la première Belgique était voisine des Alamans, et il est faux de parler de la soumission de ce peuple par Childéric. P. 87. M. L. croit à l'existence de la Confédération armoricaine inventée par Dubos; nous partageons sur ce point l'opinion de M. Fustel de Coulanges (Hist. des institutions de l'ancienne France, Appendice). - P. 100. Au lieu de Vistigès, lisez : Vitigès. - P. 139, M. L. met l'année 567 un an après l'année 564. - P. 167. M. L. dit que Clovis battit les Alamans dans les environs de l'Alsace; il devrait dire: en Alsace, aux bords du Rhin. P. 194. Ce que M. L. cite comme tiré du Continuateur de Marcellin à l'année 556 est, en réalité, tiré d'Hermann de Reichenau.-P. 614. M. Longnon aurait pu indiquer que Grégoire de Tours parle de l'Aude (H. F., IX, 31) sans nommer ce fleuve, il est vrai.

Ces observations, que nous pourrions multiplier, ne portent que sur des points de détail, et n'enlèvent rien à la valeur d'un ouvrage qui éclaire d'une vive lumière toute l'histoire du vie siècle et que devront avoir constamment sous les yeux tous ceux qui voudront désormais étudier Grégoire de Tours et les règnes des premiers Mérovingiens.

G. M.

21. — Le Secret du Roi, correspondance secrète de Louis XV avec ses agents diplomatiques 1752-1774, par le duc de BROGLIE. Paris, Calmann Lévy, 1879. 2 vol. in-8°, 460, 617 p. Prix 20 francs.

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La diplomatie secrète de Louis XV, ou, comme disaient ceux qui y étaient employés, le Secret du roi, était, du vivant même de ce prince, soupçonnée par un certain nombre de personnes qui n'étaient pas admises au secret, et connue de quelques-unes. En 1773, d'Aiguillon, alors ministre des affaires étrangères, surprit la correspondance de deux agents du ministère secret, Dumouriez et Favier. Dumouriez était dans la ville libre de Hambourg; par un procédé renouvelé de celui de Frédéric à l'égard de Voltaire et de la ville libre de Francfort, Dumouriez fut arrêté et conduit à la Bastille. On en agit de même avec Favier. Il s'en suivit un procès qui mérite de demeurer célèbre dans les fastes de la justice politique de l'ancien régime, et qui, sous la plume de M. le duc de Broglie, forme un digne pendant au fameux procès de Beaumarchais. La mort de Louis XV et les

pénibles contestations qui en furent la conséquence pour le chef de la diplomatie secrète, le comte de Broglie, initièrent un plus grand nombre de personnes à la confidence, et le secret commença à transpirer dans le public. L'abbé Georgel, secrétaire du prince de Rohan pendant son ambassade de Vienne, en avait eu connaissance : la cour de Vienne, alliée de Louis XV, ne se faisait point scrupule d'intercepter ses dépêches; le prince de Rohan, ambassadeur de l'allié de Marie-Thérèse, ne se gênait pas davantage pour acheter à des employés infidèles de la chancellerie de Vienne des pièces diplomatiques, et c'est ainsi que le Secret du roi, intercepté par l'allié du roi, acheté par les espions de l'ambassadeur du roi, avait fini par revenir au conseil du roi. Toutefois et malgré le grand nombre de confidents qui tous avaient, de leur côté comme dans les pièces classiques, leurs confidents et leurs valets de comédie, le fond de l'affaire demeura un secret d'Etat. On en parla beaucoup, surtout à partir de la Révolution, mais personne ne savait au juste et ne pouvait dire clairement de quoi il s'agissait.

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Après le 10 août, on fouilla et mit à sac les papiers de Louis XVI aux Tuileries. En février 1793, le trop célèbre curieux, compilateur et pam. phlétaire Soulavie fut chargé de visiter le Dépôt des affaires étrangères et le Cabinet du ci-devant roi à Versailles. A la suite de la première fouille et peut-être de la seconde, on vit paraître à Paris, chez Buisson, en 1793, un recueil en deux volumes intitulé: Politique de tous les cabinets de l'Europe pendant les règnes de Louis XV et de Louis XVI, par P. J. A. Roussel, avocat 1. Ces deux volumes contenaient des pièces de la correspondance du comte de Broglie, plusieurs mémoires du comte de Vergennes et surtout l'ouvrage composé en 1773 par Favier pour le comte de Broglie: « Conjectures raisonnées sur la situation actuelle de la France dans le système politique de l'Europe. » Le comte de Ségur, celui qui avait été ambassadeur en Russie sous Louis XVI et chargé, au commencement de 1792, d'une mission extraordinaire en Prusse, donna, en 1801, une seconde édition de cet ouvrage, augmentée de plusieurs documents, et accompagnée d'un remarquable commentaire historique. Dès lors la diplomatie secrète devint un fait public. Flassan, dans son Histoire de la diplomatie (t. V, p. 365. Paris, 1809), en parle avec quelque détail. Les Mémoires de l'abbé Georgel, qui parurent en 1817, mêlèrent à la vérité beaucoup de fiction et de roman. Il en fut de même des mémoires de d'Eon, par M. Gaillardet.

L'histoire en resta là jusqu'en 1866. C'est alors que M. Boutaric retrouva aux Archives nationales « les originaux de plus de trois cents lettres ou billets adressés par Louis XV à Tercier et au comte de Broglie. » Ces papiers conservés par le comte de Broglie avaient été saisis pendant la Révolution (Boutaric, Correspondance secrète inédite

1. L'ouvrage est annoncé parmi les Livres nouveaux au Moniteur du 18 mai

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