Abbildungen der Seite
PDF
EPUB

[ocr errors]

The Academy, no 371, 14 juin 1879 BETHAM-EDWARDS, Holidays in Eastern France. Hurst a. Blackett. MARION DURAND, The first Afghan War and its Causes. Longmans. - WRIGHT, Zechariah and his Prophecies, considered in Relation to Modern Criticism, with a Critical and Grammatical Commentary and New Translation. Hodder a. Stoughton (Cheyne). Lord TEIGNMOUTH, Reminiscences of Many Years. Edinburgh, Douglas. (Davies: intéressant.) MOREL-FATIO, L'Espagne au xv et au xvI° siècles, documents historiques et littéraires. Heilbronn, Henninger. (Pascual de Gayangos: très-bon, cp. Revue critique, 1878, no 52, art. 244, p. 410.)-Current Literature. (CHURCH, Spenser. Macmillan; BULLE, Geschichte der Jahre 1871 bis 1877. Leipzig, Duncker u. Humblot; SCHMEIDLER, das russische Reich unter Kaiser Alexander II. Berlin, Griebeg). Letters of the poet Ferdinand Freiligrath to the literary and musical Critic Henry S. Chorley. - Etymology of italian « coda » (L. L. Bonaparte). — MIKLOSICH, Áltslovenische Lautlehre. Wien, Braumüller. (Morfill.)- Roma Sotterranea, or an Account of the Roman Catacombs, especially of the Cemetery of S. Callixtus, compiled from the Works of de Rossi, with the Consent of the Author. New Edition, by NORTHCOTE a. BRONLOW. Part. I. History. Longmans (Boase).

[ocr errors]

The Athenæum, n° 2694, 14 juin 1879: TROLLOPE, Thackeray (English Men of Letters). Macmillan. (Thackeray est le seul écrivain de sa génération, dont on n'a pas écrit la biographie; l'ouvrage de M. Trollope a causé quelque désappointement, car il ne contient rien de nouveau, mais il remplit parfaitement le but que s'est proposé l'éditeur de cette collection d'études littéraires.) - Lock, The Home of the Eddas. Samp son Low (Récit de voyages, pédantesque, lâche et plein de répétitions, mais en même temps ingénieux, instructif et rempli d'observations). Encyclopaedia Britannica. Ninth Editions. Vols. VIII and IX. Edinburgh, Black. (L'article « Evolution » est de M. Sully; l'art. « Fine Arts » deM. Colvin; l'art. « Ethics » de M. Sidgwick; l'art. « English Literature » de M. Arnold; l'art. « French Literature » de M. Saintsbury; l'art. « Family » de M. Lang.) PEARCE, The Text-Book of Astrology. Vol. I. Cousins a. Co. SYMONDS, Sketches and Studies in Italy. Smith, Elder a. Co. (Recueil d'essais sur Florence et les Médicis, sur Goldoni et Alfieri, sur Lucrèce, etc.; livre digne de tous les éloges.) - Classical School-Books. (Homer, Odyssey, Books XIII-XXIV by MERRY. Oxford, Clarendon Press; Eschylus, Prometheus Bound, by PRICKARD. Oxford, Clarendon Press; Livy, Books XXI and XXII, Hannibal's First Campaign in Italy, by CAPES, Macmillan; Tacitus, the Sixth Book of the Annals by CHURCH.)- Palaeglottology, Etruscan, etc. (Clarke.) MAUDSLEY, The Pathology of Mind. Macmillan.

[ocr errors]
[ocr errors]
[ocr errors]

Zeitschrift für Kirchengeschichte, t. III, deuxième livraison, 1879 MANN, Etude sur le plan d'une réforme de l'Eglise en Allemagne conçu par Maximilien Ier en 1510. MAX LENZ, Zwingle et le landgrave Philippe. - Victor SCHULTZE, Revue critique des travaux relatifs à l'archéologie religieuse publiés de 1875 à 1878. sur les Epistolæ reformatorum publiées dans le tome II de ce journal, - Analectes. SEIDEMANN, Notes P. 119. BRIEGER, Addition aux dépêches de Centarini publiées par V. Schultze.-LINDE, Lettre de Bucer à Melanchthon. - Ad. HARNACK, L'auteur de la prophétie de Malachie De summis pontificibus (1590) et Mélanges. KRAFFT, Poésie satirique relative à la combustion du corps de droit canon et de la bulle d'excommunication par Lut her le 10 décembre 1520.- KRAFFT, Lettre de Myconius à Luther du 3 mars

son but.

-

[blocks in formation]

Sommaire : 118. SAUVAIRE, Traité des poids et mesures d'Elias, archevêque de Nisibe et Métrologie arabe d'El-Djabarty.

--

119. STIMMING, Bertran de Born, sa

--

vie et ses œuvres. - 120. Sources de l'histoire de Suisse. p. p. STUDER et RADLE. 121. LEGAY, Adrien Tournebus, lecteur royal. 122. LOISE, La littérature allemande dans les temps modernes. VARIÉTÉS Sur un passage de la Mricchakatikâ. Académie des Inscriptions.

-

:

118. - H. M. SAUVAIRE. On a treatise on weights and measures, by Eliya, Archbishop of Nisibin. 23 pp. in-8..

- Du même : Arab metrology. II. El-Djabarty. 32 pp. in-8°. Juin 1877. Mai 1878.

Ces deux opuscules, extraits du Journal of the Royal Asiatic Society of Great Britain and Ireland, sont rédigés en français, bien qu'ils se présentent sous le titre étranger ci-dessus transcrit. C'est de la marchandise française et, disons-le tout de suite, d'excellente marchandise naviguant sous pavillon anglais. Il s'agit de la traduction de deux fragments arabes, fort intéressants, relatifs à la métrologie. M. Sauvaire, secrétaire interprète de l'Etat, et vice-consul de France à Mogador, a apporté dans ce travail cette parfaite connaissance de la langue arabe que nous avons eu déjà l'occasion de louer ; il a prouvé qu'il possédait, en outre, des informations techniques très-solides sur la matière passablement ardue à laquelle il avait affaire.

Les fragments du traité de l'archevêque de Nisibe, Elias Bar-Sinaeus (mort le 7 mai 1049 J.-C.), fragments conservés dans un manuscrit, malheureusement incomplet, de la Bibliothèque nationale 1, méritent d'attirer particulièrement l'attention. L'auteur arabe attribue (p. 3) la détermination des poids et des mesures par le calcul à un certain philosophe grec qu'il appelle Qîdoûn et qui vivait, dit-il, sous le règne de Fârânoûs, roi des Macédoniens. Il faut corriger, je crois, dans le texte, Qîdoûn en Fidoûn et Fârânoûs en Qârânoûs. L'on sait qu'en arabe le fé (f) et le qaf (q) lettres par lesquelles commencent ces deux noms propres, ne diffèrent que par le nombre des points diacritiques qui les surmontent, le fé en ayant un, et le qaf deux. Il suffit de supprimer un point d'un côté et d'en rétablir un de l'autre — opération de petite chirurgie, étant donné l'art parfois si hardi de guérir les textes malades noms grecs de fort bonne mine: Peiowy (

--

pour obtenir des Feîdoûn, Feîdôn, vocalisa

1. Bibliothèque nationale, ancien fonds arabe, no 114, fo 164 v., 184 v.

Nouvelle série, VII.

26

tion tout-à-fait légitimée par les usages graphiques de l'arabe 1), et Kápavos. Karanos apparaît chez les historiens grecs comme le fondateur de la dynastie macédonienne 2. Quant au philosophe Deídwv, l'archevêque de Nisibe, ou la source à laquelle il puisait, a évidemment confondu le fameux Phédon (Þaldwv), le disciple de Socrate, illustré par le dialogue de Platon, avec le tyran d'Argos Peídov, qui est regardé en effet, soit comme le père, 3 soit comme le frère 4 du Karanos de Macédoine. Or ce Pheidon passait précisément, chez les Grecs, pour être le premier qui fit frapper des monnaies en Grèce et qui y introduisit une échelle fixe de poids et mesures. Il avait donné son nom aux Þeidóvia pétρa 5, et même à une mesure spéciale de capacité, pour l'huile, mesure appelée geldwv tout court 6. En voilà plus qu'il n'en faut pour donner à la double correction que je propose, un caractère de certitude à peu près absolue.

- P. 21, il est question de petites tares qu'on met dans le petit plateau de la romaine en nombre suffisant pour faire équilibre au grand plateau et au fléau. Le mot arabe que M. S. traduit ainsi, fort justement du reste, par induction, ne se rencontre pas, comme il le fait observer, dans les dictionnaires. Il se présente ici sous une forme soqoûm (s'qoûm), qui a les apparences d'un pluriel dont le singulier pourrait être, par exemple, Saqm, siqm, etc... Je propose d'y voir le mot grec xwpz, poids ou contre-poids : la transcription s'qoûm serait rigoureusement exacte, le qaf (q) étant toujours l'équivalent d'un x, et le sin (s) d'un ç. On pourrait ramener la vocalisation à s'qôm, et considérer le sin (5) comme mû par une voyelle brève è, ou plutôt i, correspondant à l' (i): siqôm. Mais si s'qoûm joue bien dans la phrase, dont nous n'avons pas le texte sous les yeux 7, le rôle d'un véritable pluriel, alors le oû long pourrait être d'origine arabe, et s'qoûm serait le pluriel d'une forme siqm (siqeum, avec le dzezm que j'appellerai vocalique 8), calque direct de cxwpa., le w ayant perdu son intensité pour deux raisons :

1. D'ailleurs nous avons la forme Þídwy (Plutarque, Amat. narr. 2) et ne l'eussions-nous pas, que l'iotacisme et pourrait encore être admis a priori. 2. Diodore de Sicile, 7, 16, 17. — Pausanias, 9, 40, 8, etc.

3. Théopompe (Syncelle: p. 499).

4. Porphyre de Tyr, Fragm., 1.

5. Strabon, 8, 358.

6. Pollux, Onomast., X, 179.

7. M. S. a bien voulu depuis nous communiquer le texte arabe des deux passages où ce mot apparaît, et il semble que ce mot y a tout au moins la valeur d'un collectif. M. S. serait disposé à admettre un singulier d'unité s'qoûmá, pluriel s'qoûmất. 8. Dans ces conditions, le djezm devient, ou plutôt reste en arabe vulgaire une véritable voyelle; c'est exactement le mécanisme des formes ségolées de l'hébreu. Ainsi de même qu'en hébreu l'on dit qeber, tombeau, et qibro, son tombeau, de même en arabe vulgaire l'on dit qabeur, tombeau, et qabro, son tombeau, tandis qu'en arabe ittéral la forme, construite ou non, est invariablement qabr. En vertu de la même règle, on prononce chemeus, binèt, qoudeus, etc..., au lieu de chams, bint, qouds = soleil, fille, Jérusalem.

1° la place de l'accent; 2o la tendance ancienne, dans la prononciation populaire, à prêter à w la valeur d'un simple o.

Ce qui pourrait faire pencher pour cette seconde hypothèse, c'est que le mot grec xua me semble avoir déjà pénétré dans l'araméen talmudique sous la forme SQM 1, sans voyelle longue. En tout cas, il convient de ranger soqoûm parmi les nombreux termes métrologiques, et notamment les noms de poids, passés du grec en arabe, tels que dirhem (payun), Oqiya (obynía, uncia), qîrát (nepátiov) ratl (λítpa) 2 etc.

- Le nom de la romaine, qui apparaît dans les textes occidentaux du XIV siècle 3, a été depuis longtemps reconnu comme devant être d'origine arabe 4, = Roummâna, qui a, en effet, le même sens. Il semble résulter clairement de divers passages du traité d'Elias que la roummâna était proprement à l'origine le contre-poids mobile de ce système de balance, ce que les anciens appelaient l'aequipondium 5. Dès lors il est permis de se demander, avec M. Devic 6, si roummâna ne voulait pas dire tout simplement la grenade, et si ce nom ne vient pas de la forme, apparente ou réelle, de l'aequipondium arabe. Je comparerai les noms de fruits par lesquels on désigne quelquefois, chez nous, le contre-poids de la balance à levier l'olive, la poire.

Nous nous bornerons à ces quelques remarques philologiques. Nous ne saurions, on le conçoit, entrer dans le détail, souvent bien aride, des questions traitées dans ces deux opuscules. Nous souhaitons que M. S. nous donne un jour la traduction complète d'El-Djabarty dont il s'est borné à traduire une partie. Nous savons d'ailleurs que M. S. se propose de réunir dans une étude d'ensemble tous les renseignements concernant la métrologie épars dans divers auteurs arabes. Cette étude, qui est destinée, cette fois, à paraître dans notre Journal asiatique, sera la bienvenue. Elle rendra à la science un véritable service et montrera, une fois de plus, que M. Sauvaire est l'un des membres les plus distingués, les plus laborieux et les plus méritants de ce corps du drogmanat français,

1. Par le samech. Je n'ai pas trouvé le mot dans les dictionnaires de Buxtorf et de Lévy (1o édition; la nouvelle édition n'est pas encore arrivée à cette lettre). Mais il figure, sans aucune explication étymologique du reste, dans le petit vocabulaire talmudique araméo-chaldéen, de Stern (Osar ha-millin) avec les sens Maas, Wage, Feige, Feigwarze, etc. Ces derniers sens nous reportent encore vers le grec (σuxov). 2. Par suite d'une métathèse qui est bien dans les errements phonétiques de l'arabe. Aftρa est entré d'ailleurs de bonne heure dans les dialectes sémitiques, car nous le retrouvons, exactement transcrit, dans la partie phénicienne de l'inscription trilingue de Sardaigne (Litrim, au pluriel). — Ratl se prononce, en arabe vulgaire, rotl et roteul; cet o paraît être un i primitif transformé, comme de coutume, en o, par l'influence emphatique du ta; ce ritl théorique aurait ainsi conservé la voyelle primitive de λltpa. 3. Ducange, Dict. de la bass. lat. s. v. Romana. ( · V. franç. tronneau.)

4. Cf. Dictionnaire de Littré. V. romaine.

5. Vitruve, X, 8.

6. Supplément au Dictionnaire de Littré s. v. romaine.

auxiliaire modeste, et pas toujours assez apprécié, de notre corps consulaire qui, la plupart du temps, ne pourrait rien sans lui en Orient, et ne saurait que gagner à lui emprunter ses meilleurs sujets.

Ch. CLERMONT-GANNEAU.

119. Bertran de Born, sein Leben und seine Werke, mit Anmerkungen und Glossar, hgg. von A. STIMMING. Halle, Niemeyer. 1879, in-8°, 370 pages. Prix 10 mark (12 fr. 50).

Le livre de M. Stimming comprend, comme le titre l'indique, deux parties bien distinctes : une partie historique, la biographie de Bertran de Born, et une partie philologique, l'édition. Nous ne nous occuperons, dans cet article, que de la biographie, réservant l'édition pour un examen ultérieur. L'importance de l'ouvrage justifie, je crois, cette disjonction. Je dois exprimer, en commençant, un double regret le premier, c'est que M. S., tout en se défiant visiblement du Tyrtée du moyen âge de M. Laurens, ait accordé à ce roman une certaine autorité, et lui ait fait les honneurs d'une discussion sérieuse; le second, c'est que M. S. n'ait pas connu un ouvrage de M. Milá y Fontanals, De los trovadores en España, qui aurait pu lui éviter quelques erreurs.

A propos de l'acte de fondation de l'abbaye de Dalon, qui est le premier texte historique où paraisse la famille de Born, M. S. indique la date 1120, donnée par la chronique de Saint-Maixent; mais l'acte original de fondation, qui nous a été conservé par le Cartulaire de Dalon, et qui est reproduit d'ailleurs par le Gallia christiana, porte la date de 1114, qui, évidemment, doit être adoptée.

Le mariage du père de B. de Born avec une fille de Goufier de Las Tours, la date de la naissance de Bertrand et tous les détails sur son enfance et sa jeunesse, ont été inventés de toutes pièces par l'auteur du Tyrtée du moyen âge, et M. S. se donne une peine inutile en les discutant. D'autre part, M. S. sent parfaitement combien a peu de consistance la légende, reçue jusqu'à ce jour, des relations anciennes et intimes entre B. de Born et les divers membres de la famille royale d'Angleterre; mais il n'ose pas la contester absolument, et il se borne à signaler quelques-unes des difficultés qui s'y opposent.

M. S. raconte ensuite, d'après les chroniques, les événements de 11731176; mais il ne s'aperçoit pas que deux des sirventes de B. de Born, Un sirventes cui motz non falh et Rassa mes si son primier, s'appliquent, le premier sûrement, et le second très probablement, à la guerre de 1176. M. S. a d'ailleurs raison quand il affirme que le sirvente 20 (Ges de far sirventes nom tartz) est d'une époque postérieure.

Tout ce que dit M. S. pour expliquer la situation de B. de Born et de son frère Constantin relativement à la possession du château

« ZurückWeiter »