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REVUE CRITIQUE

D'HISTOIRE ET DE LITTÉRATURE

RECUEIL HEBDOMADAIRE PUBLIÉ SOUS LA DIRECTION

DE MM. M. BRÉAL, G. MONOD, G. PARIS

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ERNEST LEROUX, ÉDITEUR

LIBRAIRE DE LA SOCIÉTÉ ASIATIQUE

DE L'ÉCOLE DES LANGUES ORIENTALES VIVANTES, ETC.

28, RUE BONAPARTE, 28

Adresser les communications concernant la rédaction à M. A. CHUQUET (Au bureau de la Revue : 28, rue Bonaparte, 28).

ANNONCES

GUIDES BAEDEKER

POUR L'ITALIE ET L'ORIENT

Italie septentrionale jusqu'à Livourne, Florence, Ancône et l'Ile de Corse, avec les routes conduisant de France, de Suisse et d'Autriche en Italie. Avec 8 cartes et 38 plans. 8° édition, 1877. ó M.

Italle centrale et Rome. Avec 7 cartes, 24 plans et un panorama de Rome. ♬1 édition, 1877. 6 M.

Italle méridionale et la Sicile, avec excursions aux les Lipsari, à Malte, en Sardaigne, à Tunis, et à Corfou. Avcc 8 cartes et 12 plans. 5o édi tion, 1876. 6 M.

En préparation en langue française :

L'Égypte. I" partie. La Basse Égypte jusqu'au Fayoûm et au Sinaï. Avec 16 cartes, 29 plans et 76 vignettes intercalées dans le texie. 16 M.

Palestine et Syrie. Avec 17 cartes, 42 plans, un panorama de Jérusalem et 8 vues. 15 M.

Paris, 2 édition.

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The Academy, no 348, 4 janvier 1878 BAGEHOT, Literary Studies, with a prefatory Memoir edited by HUTTON. Longmans. (Minto: ouvrage d'un des esprits les plus remarquables et les plus universels de ce temps; essais littéraires, fort variés, où l'on trouve une profonde connaissance du sujet). - ABBEY a. OVERTON, The English Church in the Eighteenth Century. Longmans; STOUGHTON, Religion in England under Queen Anne und the Georges. 1702-1800. (Courtney: deux ouvrages sur la religion. en Angleterre au xvIII siècle; s'efforcent de montrer qu'elle eut une plus grande influence qu'on ne le croit.) - BEERBOHM, Wanderings in Patagonia, or Life among the Ostrich-Hunters. Chatto a. Windus. (Livre amusant.) CURTISS, The Levitical Priests, a Contribution to the Criticism of the Pentateuch. Edinburgh, Clark; De Aaronitici sacerdotii atque Thorae Elohisticae origine. Leipzig, Hinrichs. (Smith.) — ROBERTSON, A Course of Lectures on the Gouvernement, Constitution and Laws of Scotland. Stevens a. Haynes. (Mackay: bon livre.) The Portuguese Expedition to Central Africa. - William Riley, Lancester Herald. South African Folk-Lore. (Sayce). A Harleian manuscript of Servius. (Nettleship). BASTIAN, Die Culturländer des alten America. Berlin, Weidmann; Contributions to North American Ethnology, vol. I. Washington, Government Printed Office; MATTHEWS, Ethnology and Philology of the Hidatsa Indians. Washington, Government Printed Office. (Tylor ouvrages sur l'anthropologie américaine; le livre de M. Bastian, difficile à consulter, est plein de détails.) - Archaeological Notes of Rome.

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The Athenæum, n° 2671, 4 janvier 1879 BAGEHOT, Literary Studies, edited by HUTTON. Longmans. - A Memoir of Matthew Davenport Hill, with Selections from his Correspondence. - DENNIS, The Cities and Cemeteries of Etruria. Murray. (Réimpression de l'ouvrage d'un archéologue enthousiaste, qui décrit bien ce qu'il voit et peut servir de guide.) — WEBSTER, A Housewife's Opinions. Macmillan. - SMILES, Robert Dick, Baker, of Thurso, Geologist and Botanist. Murray. - CUST, A Sketch of the modern Languages of the East Indies, accompanied by two Language-Maps. Trübner. (Des corrections et des additions à faire, et ce livre sera très-utile à tous ceux qui s'occupent de ce sujet.) The Moor of Denmark. (Bullen.) - Lessing's Laocoon, edited with english Notes by HAMANN. Oxford, Clarendon Press. (Article sur le Laocoon aussi bien que sur l'édition anglaise de l'œuvre de Lessing.)

Literarisches Centralblatt, no 1, 4 janvier 1879 LawE, Der Kampf zwischen Realismus und Nominalismus. Prag, Kosmack. LAAS, Kant's Analogien der Erfahrung. Berlin, Weidmann. CASSEL, Lehrbuch der jüdischen Geschichte und Literatur, Leipzig, Brockhaus (bon ouvrage, fort utile pour tous ceux qui s'occupent de l'histoire et de la littérature juive). KAYSERLING, Die jüdischen Frauen in der Geschichte, Literatur und Kunst. Leipzig, Brockhaus (études intéressantes, trop d'éloge à des femmes de lettres qui vivent encore).- Jacobi Montani Spirensis vita illustris ac divæ Elisabeth, Hungarorum regis filiæ, neu hrsg. v. MÜLLER. Heilbronn, Henninger (réimpression à la fois édifiante et utile). EMMINGHAUS, Ernst Wilhelm Arnoldi. Weimar, Böhlau (biographie d'un homme qui dota Gotha, sa patrie, d'établissements d'instruction). - HILBERG, Das Gesetz der trochäischen Wortformen im daktylischen Hexameter und Pentameter der Griechen. Wien, Hölder (étude d'une simplicité et d'une sûreté classiques). - Versions nordiques du fabliau français le Mantel mautaillé. Texte et notes par CEDERSCHIÖLD et WULFF. Lund, Gleerup. 1877 (édition excellente de la

D'HISTOIRE ET DE LITTÉRATURE

N' 3

18 Janvier

1879

Semmaire : 7. PARMENTIER, Étude sur un supplément inédit des Mémoires de Richelieu.-8. LOTHEISSEN, Histoire de la littérature française au XVIIe siècle, II vol. -9. Bohtlingk, Napoléon Bonaparte, sa jeunesse et sa fortune jusqu'au 13 Vendéaire. 10. CoURAJOD, Alexandre Lenoir, son journal et le Musée des monuments français. Académie des Inscriptions.

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PARMENTIER. Étude sur un supplément inédit des Mémoires de Richelieu. In-8°, x1-202 pp. Thèse présentée à la Faculté des Lettres de Paris. Paris, Thorin, 1877.

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La thèse française de M. Parmentier s'annonce comme mettant au jour une découverte importante. A la vérité, l'ouvrage ms. auquel elle est consacrée n'était pas inconnu; mais Léopold Ranke, qui l'a signalé dès 18491 à l'Académie des sciences morales, l'a considéré comme un recueil tiré des papiers du P. Joseph, et si c'est véritablement un supplément des Mémoires de Richelieu, comme le dit M. P., celui-ci s'est fait plus d'honneur en lui rendant son vrai caractère que son devancier en appelant l'attention sur un ouvrage qu'il méconnaissait à ce point. Tout naturellement, avant d'exposer et de justifier son opinion personzelle, M. P. essaie de réfuter celle de Ranke, et c'est d'abord la force de ses objections contre les conclusions de l'illustre historien allemand que nous avons à apprécier.

Ces conclusions s'appuyaient à la fois sur le témoignage de Vittorio Siri et sur la place importante et très-honorable, occupée par le P. Joseph, dans l'ouvrage dont il s'agit. A l'autorité de Vittorio Siri qui cite plusieurs fois cet ouvrage sous le titre de Registri manoscritti, memorie manoscritte, memorie di stato del padre Joseffo, qu'oppose M. P.? L'opinion de M. Avenel et de M. de Parieu. On s'étonne que M. P. n'ait pas cherché à se rendre compte par lui-même de la valeur du témoirage de Vittorio Siri, car ce témoignage est un élément important de la discussion; mais, puisqu'il a cru pouvoir s'en rapporter à d'autres à cet égard, voyons ce que pèsent ses autorités. C'est dans une lettre à que M. Avenel a exprimé son sentiment sur notre ms.; dans cette lettre, il déclare que ce ms. ne lui paraît pas renfermer des mémoires ni des papiers du P. Joseph, qu'il ne faut attacher aucune impor

Tauteur

1. Voy. le Compte-rendu des séances et travaux de l'Académie, xvIII, 335. Cette ommunication a été reproduite par Ranke dans l'appendice de sa Franzosische Geschichte, v, 108.

Nouvelle série, VII.

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tance à ce qu'en dit Vittorio Siri, mais que lui-même n'en a pas recherché et en ignore l'origine et le caractère. On nous accuserait peut-être de nous attacher trop exclusivement au sens littéral des termes employés par M. Avenel, si nous faisions observer que ces termes ne sont pas en contradiction avec l'opinion de Ranke, puisque celui-ci n'a pas présenté le ms. en question comme des mémoires ou des papiers du P. Joseph, mais comme des mémoires rédigés d'après ses papiers. Mais nous ne pouvons dissimuler l'impression que nous éprouvons en voyant la forme que M. Avenel a donnée à sa pensée dans une lettre où il pouvait s'exprimer avec moins de réserve que dans un écrit destiné au public. Son langage ne nous paraît pas être celui d'un homme qui a étudié à fond le sujet dont il parle, et nous ne croyons pas nous tromper en disant qu'il avait lu notre ms., surtout avec la préoccupation d'un éditeur qui cherche des matériaux pour son recueil. L'opinion de M. Avenel, dans les termes où il l'a exprimée, n'ébranle donc nullement celle de Ranke; elle affaiblit, au contraire, par avance la thèse de M. P. Comment, en effet, la nature du ms. aurait-elle échappé à un homme aussi familier que M. Avenel avec les mémoires de Richelieu, si ce ms. était un supplément des mémoires? Nous ne nous serions pas arrêté à une opinion qui ne s'appuie sur aucune preuve, si elle n'émanait d'un savant aussi autorisé que l'éditeur des papiers d'Etat de Richelieu. Nous n'avons pas la même raison pour nous occuper de ce que pense M. de Parieu, et nous avons hâte de voir comment M. P. répond à l'argument tiré par Ranke du grand rôle que le P. Joseph joue dans le ms.

Le P. Joseph, fait observer M. P., n'est pas le seul qui soit loué dans ce ms., on y trouve aussi des éloges du marquis de Feuquières, de Saint-Chamont, des comtes d'Avaux et d'Harcourt, des cardinaux Barberini, Mazarin et de la Valette. Mais c'est Richelieu et Louis XIII qui y tiennent la première place: les services du premier, l'activité du second y sont mis en pleine lumière et, à ne tenir compte que de l'importance accordée par ce document aux divers personnages qui y figurent, c'est à Louis XIII qu'il faudrait l'attribuer. D'ailleurs le ms. contient beaucoup de documents sur des affaires dont le P. Joseph ne s'est pas mêlé, des documents qui n'ont pas été rédigés par lui et qui, par conséquent, n'ont pu venir dans ses mains. Telle est l'argumentation par laquelle M. P. combat l'origine attribuée par Ranke au ms. On en sent toute la faiblesse. Nous avons à peine besoin de faire remarquer que, dans un ouvrage sur les événements politiques et militaires de 1634 à 1638, la place faite au roi et au cardinal ne pouvait être que très-grande, mais que cette circonstance ne peut avoir la même portée que le soin avec lequel le rédacteur fait ressortir les mérites et l'influence d'un personnage

1. Il en a tiré une lettre de Richelieu a l'archevêque de Rouen du 28 janvier 1 & 3 4.

IV, 522.

relativement secondaire comme le P. Joseph. Quant à la présence de documents rédigés par d'autres que par le P. Joseph, nous ne voyons pas en quoi elle est incompatible avec la thèse de Ranke. Pourquoi le rédacteur du ms. n'y aurait-il admis que des documents émanés du capucin ? Pourquoi celui-ci ne lui aurait-il pas communiqué des ins. tructions diplomatiques et d'autres pièces, auxquelles il était resté étranger, mais dont, grâce à la confiance que lui accordait le cardinal, il avait pu prendre copie?

Les objections de M. P. n'enlèvent donc rien de sa force à l'opinion de l'illustre historien allemand, mais il faudrait nécessairement cesser de tenir compte de cette opinion, si M. P. avait réussi à établir la sienne. sur le caractère du ms. Notre auteur, nous l'avons dit, considère ce ms. comme le supplément il aurait été plus exact de dire l'appendice auquel renvoie le secrétaire chargé de réunir les matériaux qui composent le seul ms. complet des mémoires. Tous ceux qui ont lu le beau travail de M. Avenel sur les mémoires de Richelieu savent que ce ms., qui est une copie, omet ou se borne à mentionner et à analyser certains documents qui font partie du ms. original. Le plus souvent la copie annonce que ces passages supprimés se trouveront à la fin du volume, mais ils ne s'y trouvent pas. C'est cet appendice que M. P. croit avoir retrouvé dans le ms. du fonds français 3754-3757. On serait bien vite édifié sur la question si l'on possédait la partie du ms. original des mémoires afférente aux années embrassées par notre ms. (1634-1638), ou seulement si la copie avait continué ses renvois à l'appendice au-delà de 1633. On pourrait alors vérifier si les documents contenus dans le ms. français 3754-3757 sont ceux qui ont été insérés dans le ms. original des mémoires et que la copie désigne comme ayant été rejetés en appendice. Malheureusement ce moyen de contrôle nous fait défaut, puisque le ms. original qui commence en 1624 s'arrête en 1630 et qu'à partir de 1633 la seconde rédaction ne renvoie jamais à la fin du volume, ce qui, disons-le tout de suite, semble indiquer que Richelieu avait renoncé à la pensée d'un appendice.

Du moment où la vérification dont nous venons de parler était impossible, M. P. n'avait d'autre moyen pour s'assurer de la corrélation qu'il supposait entre les mémoires et le ms., que de rechercher si ce ms. se compose de documents et de morceaux analogues à ceux qui ont été élagués de la seconde rédaction des mémoires, et si ces documents et ces morceaux ne se trouvent pas dans les mémoires sous une autre forme, car un supplément ne saurait reproduire, même dans leur substance, des passages de l'ouvrage principal. M. P. a, en effet, examiné le ms. à ces deux points de vue, mais, au lieu de traiter successivement ces deux questions dont dépend directement celle du rapport du ms. avec les mémoires, il a interrompu sa discussion sur le caractère du ms. pour mon

1. Journal des savants, cahiers de mars et d'août 1858, de février et de mai 1859.

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