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REVUE CRITIQUE

D'HISTOIRE ET DE LITTÉRATURE

Recueil HEBDOMADAIRE PUBLIÉ SOUS LA DIRECTION

DE MM. M. BRÉAL, G. MONOD, G. PARIS

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ERNEST LEROUX, ÉDITEUR
LIBRAIRE DE LA SOCIÉTÉ ASIATIQUE

DE L'ÉCOLE DES LANGUES ORIENTALES VIVANTES, ETC.

28, RUE BONAPARTE, 28

Adresser les communications concernant la rédaction à M. A. CHUQUET (Au bureau de la Revue rue Bonaparte, 28).

ERNEST LEROUX, ÉDITEUR, RUE BONAPARTE, 28.

(Suite du Catalogue)

SOCIÉTÉ ASIATIQUE

Journal Asiatique, ou Recueil de mémoires, d'extraits et de notices relatifs à l'histoire, à la philosophie, aux langues et à la littérature des peuples orientaux. Rédigé depuis sa fondation, en 1822, par les orientalistes les plus célèbres. - Collection complète. 1822-1878.

Abonnement annuel.

Collection d'auteurs orientaux publiés par la Société asiatique.

800 D 25 »

Voyages d'Ibn-Batoutah, texte arabe et traduction, par MM. Defrémery et Sanguinetti. 2 édition, 1873-1879. 4 vol. in-8 et index.

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Maçoudi. Les prairies d'or, texte arabe et traduction, par M. Barbier de Meynard (les trois premiers volumes en collaboration avec M. Pavet de Courteille). 18611877, 9 vol. in-8.

67 50

- (Sous presse): Le Mahâvastu, texte sanscrit, publié pour la première fois, avec des Introductions et un Commentaire, par Em. Sénart. Vol. I, gr. in-8.

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Choix de fables arméniennes du docteur Vartan, en arménien et en français, par J. Saint-Martin et Zohrab. 1825, in-8. Eléments de la grammaire japonaise, par le P. Rodriguez, traduits du portugais par C. Landresse, précédés d'une explication des syllabaires japonais, par Abel Rémusat. 1825, in-8. Supplément à la grammaire japonaise, etc. 1826, in-8.

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The Academy, n° 363, 19 avril 1879 BOLLES, The Industrial History of the United States. Norwich, Connecticut. (Roggers: ouvrage d'un professeur d'économie politique de l'Université de Boston; rempli de faits importants.) · NEVINS, Ireland and the Holy See in the Middle Ages. Williams a. Norgate. (Hewlett; ouvrage à lire, malgré ses défauts.) — GUDGEON, Reminiscences of the War in New Zealand. Sampson Low. (Chesson,) CECCHI, Torquato Tasso, il Pensiero e le Belle Lettere Italiane nel Secolo xvi. Firenze, Le Monnier. (Creighton bonne contribution à l'histoire littéraire de l'Italie.) — DE LOMÉNIE, Les Mirabeau, Nouvelles études sur la Société française au xvm° siècle. Paris, Dentu. (Fagniez: ouvrage très consciencieux; on ne peut reprocher à l'auteur d'avoir inséré dans son livre de véritables mémoires sur certaines questions; ces chapitres qu'on pourrait détacher de l'oeuvre, sont cependant utiles au sujet : peu d'éclat et d'imagination, mais une grande abondance et précision de détails.)-School-Books. (ARMITAGE, A French Grammar for the Use of Public Schools. Nutt: la meilleure grammaire française publiée en anglais, cp. Revue critique 1878, no 47, art. 218; CASSAL, The French Genders, Longmans: assez bonne monographie; Lessing's Laocoon edited by HAMANN. Clarendon Press introduction instructive; etc.) Sir Anthony Panizzi (art. nécrolog. sur le bibliothécaire du British Museum). - Correspondence: Etymology of Italian << malato » and French « malade ». (Max Müller.) (Max Müller.) Michel Columbe and Claux Sluter. (Pattison.)- Roman Milestone recently found at Lincoln. (Wordsworth.) HAECKEL, The Evolution of Man; a Popular Exposition of the Principal Points of Human Ontogeny and Philogeny. Kegan Paul. (Traduction anglaise en deux volumes de cet important ouvrage, second article de Wallace.) Die Bücher-Ornamentik der Renaissance, eine Auswahl stylvoller Titeleinfassungen, etc. hrsg. v. BUTSCH. Leipzig, Hirth. (Bradley.) — VISCHER, Luca Signorelli u. die italienische Renaissance, eine kunsthistorische Monographie, Leipzig, Veit. (Crowe bon livre sur Signorelli, cp. Revue critique, 1879, no 6, art. 25, p. 112.) - German Imperial Archaeological Institute."

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The Athenaeum, no 2686, 19 avril 1879 Leslie STEPHEN, Hours in a Library. Third Series. Smith, Elder a. Co. (Il y a quelques années qu'on n'avait pas vu un recueil de critiques littéraires plus consciencieuses.) CLARK, A Visit to South America. Dean a. Son; BEERBOHM, Wanderings in Patagonia. Chatto a. Windus; WATERTON, Wanderings in South Amerika, edited by WooD. Macmillan. - EYTON, Court, Household and Itinerary of King Henry II. Taylor a. Co. (Livre fait pour peu de personnes et qui n'aura pas de succès dans le grand public; l'auteur n'a voulu exposer que des faits; de tels ouvrages, si rigoureusement scientifiques, sont rares en Angleterre.) Galileo Galilei and the Roman Curia, by K. von GEBLER, translated by Ms. George STURGE. Kegan Paul. (Traduction en un style aisé et coulant du livre de Charles de Gebler sur Galilée.) A. DE GUBERNATIS, La mythologie des plantes ou les Légendes du règne végétal. Paris, Reinwald. Tome I. (De nombreux matériaux; quelles que soient les hardiesses de l'auteur, l'ouvrage, quand il sera complet, aura une grande valeur.) Wit, Wisdom and Pathos from the Prose of Heinrich Heine, selected and translated by SNODGRASS. Trübner. (Extraits intéressants et bien traduits.) Fletcher and Rotrou (Watts: la pièce de Rotrou « les Deux pucelles », de même que le « Love's Pilgrimage » de Fletcher, est fondée sur une des « Novelas exemplares » de Cervantes, intitulée « Las dos doncellas ».) — Notes from Dublin. Sir Anthony Panizzi. (Très longue notice nécrol.) Notes from Rome (Lanciani.) Excavations at Olympia. (Schubring.)

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Sommaire : 73. COHEN. La théorie des idées de Platon et des mathémati ques. 74. ROSSBERG, Observations sur des passages de Properce; SANDSTROM, Corrections au texte de Properce, de Lucain, de Valerius Flaccus; études critiques sur Stace. 75. ALBANES, Jean Artaudi, évêque de Nice et de Marseille. - 76. ChantelauZE, Le cardinal de Retz et ses missions diplomatiques à Rome. 77. GŒDECKE, La politique de l'Autriche dans l'affaire de la Succession d'Espagne. 78. DE VIEL CASTEL, Histoire de la Restauration, dernier volume. Académie des Inscriptions.

73. — Platons Ideenlehre und die Mathematik, von D' Hermann COHEN. (Separat-Abdruck aus dem Rectorats-Programm der Universitæt Marburg vom Jahre 1878). — Marburg, N. G. Elwert'sche Verlagsbuchlandlung. 1879, 31 pages in-4°. Prix: 1 mark 20 (1 fr. 50).

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Dans cette courte dissertation, M. le Dr Cohen s'est proposé surtout d'expliquer quels sont, dans la doctrine de Platon sur la connaissance et sur ses objets, les rapports des mathématiques avec la théorie des idées.

Dans un préambule (p. 1-6), il a voulu faire voir comment, sur ce point important, les vues de Platon ont été préparées et amenées par le conflit des pensées des Eléates avec celles des atomistes. Parménide d'Elée, idéaliste par sa méthode, mais matérialiste par ses conclusions, avait enseigné que le plein seul, le plein un, immuable, limité, sphérique, est l'Etre, et que le vide, qui serait la condition nécessaire de tout mouvement, n'existe pas; de sorte que ce qui semble se mouvoir et changer n'est qu'une fausse apparence, étrangère au vrai. Suivant Démocrite, au contraire, le plein est l'ensemble des atomes éternels, distants les uns des autres, multiples et mobiles; le néant, c'est-à-dire le vide dans lequel les atomes se meuvent, est tout aussi réel que l'Être, et les atomes, formes idéales, oxhuara, idéat, comme Démocrite les appelle, sont, avec le vide qui les sépare, les objets des mathématiques, sciences de l'étendue et du nombre, si cultivées par Pythagore et par Démocrite après lui. M. C. a raison de dire (p. 2, fin) que la notion éléatique de l'Etre a été amenée par la doctrine atomistique à une transformation idéaliste, et de distinguer dans cette transformation platonicienne deux moments, savoir : le moment du scepticisme, qui met en relief la nullité du réel dans la perception sensible, et le moment du spiritualisme, qui enseigne la réalité de l'Etre contenu dans la pensée. Mais, dans ce premier quart de sa dissertation, M. C. se donne volontairement un tort Nouvelle série, VII.

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assez grave et nuisible à ses lecteurs, auxquels il se contente de citer ou de traduire d'une manière trop incomplète des textes grecs, dont, sauf deux exceptions bien insuffisantes, il ne nomme même pas les auteurs 1: c'est aux lecteurs à deviner et à comprendre s'ils le peuvent.

Dans la partie principale de sa tâche (p. 7-31), M. C. devient moins avare de citations exactes de textes anciens, et d'indications d'ouvrages modernes, tels que ceux de Brandis et de Zeller sur la philosophie grecque, et de Hankel sur l'histoire des mathématiques; mais nous aurions voulu qu'il fût resté plus sobre de certaines locutions trop germaniques. Quant au fond, M. C. montre bien comment Platon fut conduit à mettre en lumière, au-dessus des idées des choses corporelles, d'autres idées trop négligées par ses devanciers, surtout l'idée de l'Étre et plus haut encore l'idée du Bien, et comment il fut conduit à admettre qu'en dehors de l'Être absolu et du Néant absolu, toutes choses participent à la fois plus ou moins à l'Être et au Néant, et que chaque chose participe à la fois à plusieurs idées différentes. Suivant Platon, les idées sont l'objet de la science motýμn, immuable et infaillible, atteinte par

1. Les deux exceptions s'appliquent à des témoignages d'Aristote. 1° M. C. cite (p. 4, 1. 29-31), d'après Aristote (Phys., IV, 6, p. 213 a, l. 28, Berlin), la définition que les atomistes donnaient du vide comme d'une distance où il n'y a aucun corps sensible. 2o L'autre citation (p. 4, fin), pour laquelle le renvoi est inexact (p. 302, au lieu de p. 303), est en outre très-incomplète. Après avoir cité quelques mots d'Aristote sur Leucippe et Démocrite et sur leur, théorie des atomes et du vide, M. C. croit résumer suffisamment la conclusion d'Aristote par cette assertion vague, que les atomistes pensent mathématiquement. Mais ce qu'Aristote dit (Du ciel, III, 4, p. 303 a, 1. 8-10), c'est que ces philosophes « aussi en quelque façon veulent que les êtres soient des nombres ou soient issus de nombres. » C'est à ces mots, supprimés par M. C., que se rapporte ce qu'Aristote ajoute, et ce que M. C. répète sans s'inquiéter d'être compris : « En effet, s'ils ne déclarent pas cela, c'est pourtant ce qu'ils veulent dire. » Mais M. C. est encore moins excusable, lorsqu'il ne joint à ses citations tronquées aucun renvoi qui permette de recourir au texte pour les compléter. Par exemple, ayant à rappeler cette pensée, opposée par les atomistes aux Éléates, que « le quelque chose (l'Étre) n'existe pas plus que le néant, μὴ μᾶλλον τὸ δὲν ἢ τὸ μηδὲν εἶναι », c'est-à-dire que le plein n'existe pas plus que le vide, réel pour Démocrite, mais nul pour les Eléates, M. C. (p. 3, 1. 21-22) ne se met en peine, ni d'indiquer que ces mots sont tirés de Plutarque (Contre Colotès, ch. IV, p. 1108), ni de renvoyer aux fragments de Démocrite recueillis par M. Mullach; mais de plus dans cette phrase, dont il laisse ignorer l'origine, il supprime le mot essentiel elvat, sans lequel elle n'a plus de sens, et il ne donne aucune explication sur cette phrase, qui, même avec le texte complet et le contexte, serait encore obscure à cause du mot rare dgv. M. C. aurait dû au moins faire une

note pour dire que, si suivant la remarque de l' Ετυμολογικὸν Μέγα, le mot δενός se trouve employé pour obdevès (de rien) dans un fragment du poète Alcée (v. Bergk, Poët. lyr. gr.), ici au contraire, comme le dit un autre lexicographe grec (Aned. gr. de Bekker. t. III, p. 1362) et comme Plutarque le suppose évidemment dans sa citation, le neutre y est pris dans le sens du pronom indéfini : (quelque chose).

l'intellect, vous, vórots, mais difficilement accessible ici-bas. Au-dessous des idées, les choses sensibles et leurs changements sont l'objet de l'opinion, déta, qui n'obtient que des conjectures vraisemblables et variables. Enfin, dans la doctrine platonicienne, entre les idées et les choses sensibles, il y a les choses mathématiques, partie intermédiaire, à laquelle M. C. donne une attention spéciale. Il faut reconnaître avec lui que les mots yvusis et diávala sont appliqués quelquefois par Platon à la connaissance mathématique, dont les objets sont aussi des vérités éternelles comme les idées contemplées par la science. Mais M. C. exagère peut-être, lorsqu'il veut (p. 16-22 et p. 30) que le mot dtávota pris en ce sens soit pour Platon une expression technique, réunie par lui avec la science des idées (ἐπιστήμη) sous la dénomination plus générale de νόησις. Du reste, un passage du Ménon (p. 86 E-p. 87 B) paraît prouver, comme le dit M. C., que Platon avait voulu mettre en relief, chez les géomètres grecs de son temps, l'emploi du procédé analytique qui consiste à considérer par hypothèse une question mathématique comme résolue, à développer les conséquences de cette hypothèse, à montrer que ces conséquences sont vraies, et que le principe de la solution qui y conduit doit être vrai également. Mais il importe de remarquer que Platon, sceptique en physique et préoccupé surtout des questions de morale, n'avait pas vu quelles applications l'analyse mathématique peut trouver dans la physique, applications dont pourtant un exemple remarquable lui était déjà présenté par la signification des nombres musicaux dans l'acoustique des Pythagoriciens.

En résumé, la dissertation trop courte de M. C. contient des vues utiles, mais qui auraient eu grand besoin d'être développées et justifiées. On s'aperçoit trop que cette dissertation avait d'abord été annexée à un programme d'une Université. En France, dans les comptes rendus des séances solennelles de rentrée de leurs Facultés, quelques Académies donnent d'abord un travail spécial rédigé par un des professeurs; mais ce qui n'aurait pas pu être dit en public par l'orateur désigné est mis sous les yeux des lecteurs dans des notes, soit au bas des pages, soit à la fin de l'opuscule. On doit regretter qu'en publiant à part sa dissertation, M. Cohen n'y ait pas ajouté au moins quelques notes indispensables.

Th.-H. MARTIN.

74. Conr. Rossberg, Lucubrationes Propertianæ, Stade, 1877 (Prog, n. 264), in-4°, 36 p.

C. E.SANDSTROM, Emendationes in Propertium, Lucanum, Valerium Flaccum. Upsal, Lundstrom. 1878, in-8, 44 p. — Prix: 1 mark 20 (1 fr. 50). Studia critica in Papinium Statium, Upsal, Lundstrom. 1878, in-8, 62 p. Prix: 1 mark 25 (1 fr. 60).

La dissertation de M. Rossberg renferme des observations sur soixante passages de Properce. Plusieurs des corrections proposées sont heureuses

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