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REVUE CRITIQUE

D'HISTOIRE ET DE LITTÉRATURE

RECUEIL HEBDOMADAIRE PUBLIÉ SOUS LA DIRECTION

DE MM. M. BRÉAL, G. MONOD, G. PARIS

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ERNEST LEROUX, ÉDITEUR

LIBRAIRE DE LA SOCIÉTÉ ASIATIQUE

DE L'ÉCOLE DES LANGUES ORIENTALES VIVANTES, ETC.

28, RUE BONAPARTE, 28

Adresser les communications concernant la rédaction à M. A. CHUQUET (Au bureau de la Revue rue Bonaparte, 28).

ERNEST LEROUX, ÉDITEUR, RUE BONAPARTE, 28.

(Suite du Catalogue)

Rudy (Charles). The chinese language after Ollendorff's new method of learning languages. 1874, in-4. Vol. I (seul paru).

20 >>

Saint-Bernard. Traité de l'amour de Dieu, traduit en français, par le P. A. de Saint-Gabriel. 1867, in-12, elzévirien, cart. 5 >>

vir.

Saint-Cricq (Le comte de). Chants rapides. Poésies. 1879, joli volume in-18, elzé350 Saint-Priest. Mémoires sur l'ambassade de France en Turquie et sur le commerce des Français dans le Levant, par le comte de Saint-Priest, ambassadeur du roi à Constantinople (1768-1783) suivis du texte des traductions originales des capitulations et des Traités conclus avec la Sublime Porte Ottomane. Avec une introduction, par Ch. Schefer, de l'Institut. 1877, un beau vol. in-8.

- Le même, papier vergé.

12 " 20

Ce volume forme le tome VI des Publications de l'Ecole des Langues orientales vivantes. Saint Simon et Enfantin. Euvres publiées par les membres du Conseil institué pour l'exécution de ses dernières volontés. 1877-78. Tomes 41 à 47 de la collection générale, (fin de la publication).

Chaque volume, in-8.

Tomes 41 et 42.

5 »

Saint Simon. Doctrine Saint Simonienne. Développement du nouveau christianisme. Exposition par Bazard, au nom du Collège.

Tomes 43, 44, 45. - Prédications.

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Tome 47 (et dernier).

Sanguinetti (Le Dr.) Quelques chapitres de médecine et de thérapeutique arabes,

texte arabe et traduction. 1866, in-8.

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6 »

Ibn

The Academy, no 361, 5 avril 1879. WIESENER, La jeunesse d'Elisabeth d'Angleterre; The Youth of Queen Elisabeth, 1533-1588, edited from the French by Mrs. YONGE. 2 vols. Hurst a. Blackett. (Creighton : éloge du livre de notre compatriote, cp. Revue critique, 1879, no 12, art. 50, p. 225; mais la traduction anglaise laisse à désirer.) Gosse, Studies in the Literature of Northern Europe. Kegan Paul. (Essais brillants sur l'Allemagne du moyen âge et Walther von der Vogelweide, sur le poète hollandais Vondel et sa contemporaine Tesselschade Visscher, sur la poésie norvégienne depuis 1814 et sur Henrik Ibsen, sur le grand poète suédois Runeberg, sur les célèbres écrivains du Danemark, Grundt. vig, Bödtcher, Andersen, Paludan-Müller.) WORDSWORTH, (Bishop of Lincoln), Miscellanies, literary and religious, 3 vols. Rivingtons. (Simcox.) POLLOCK, Lectures on french Poetry. Kegan Paul. (Wedmore: études qui ne méritent qu'un succès d'estime, concernent surtout V. Hugo, Musset et Béranger.) - English Men of Letters, Goldsmith by W. BLACK, Defoe by MINTO. Macmillan. (Courtney: deux nouveaux volumes, très-attachants, de cette précieuse collection de biographies des écrivains anglais.) FRANZOS, Vom Don zur Donau, neue Culturbilder aus Halb-Asien. Leipzig, Duncker u. Humblot. (Patterson: suite des études intéressantes de Franzos sur les Slaves du midi de l'Europe, essais sur les littératures bulgare et roumaine, etc., beaucoup d'esprit, renseignements puisés sur les lieux mêmes.) Etymology of the Italian words << malato » and «< malattia ». (L. L. Bonaparte: «< malato »> est le participe passé de « malare » et « malattia » dérive de «< male aptus ». Hamlet's Leaping into Ophelia's Grave. (Huth.) On the Rendering of appovía in Aristotle's Politics. (Jebb: clôt la discussion.) — EUCKEN, Geschichte und Kritik der Grundbegriffe der Gegenwart. Leipzig, Veit; Geschichte der philosophischen Terminologie, im Umriss dargestellt. Leipzig, Veit. (Wallace.) CUST, A Sketch of the Modern Languages of the East Indies, accompanied by Two Language Maps: Trübner. (Goldsmid: excellent.) - Mrs. Mark PATTISON, The Renaissance of Art in France. Kegan Paul. (Fortnum : livre de grande valeur, intéressant pour le grand public, utile aux étudiants.) - German Imperial Archaeological Institute.

The Athenæum, no 2684, 5 avril 1879: Gleanings of Past Years, 18511877. Vols. III a. IV, by GLADSTONE. Murray. (Recueil d'essais). Sport and Work on the Nepaul Frontier, or Twelve Years' Sporting Reminiscences of an Indigo Planter, by Maori. Macmillan. - PERRY, The Life of Saint Hug, of Avalon, Bishop of Lincoln, with some Account of his Predecessors in the See of Lincoln. Murray. The Odyssey, done into English by BUTCHER a. LANG. Macmillan (Traduction très-soignée et dont il faut féliciter les auteurs). Genealogical Memoirs of John Knox and of the Family of Knox, by the Rev. ROGERS. Printed for the Royal Historical Society. (Quelques détails curieux). The Bagford Ballads. Parts I-IV, edited with introduction and notes by EBSWORTH. Printed for the Ballad Society. (Collection de ballades du même caractère que celles de la collection Roxburghe», éditée par M. Chappell pour la même société; ces ballades ont rapport au temps de Charles II, de Jacques II et de Guillaume III.) - The Royal Historical Society. (Howorth et Rogers.) - CUNINGHAM, The Lives of the most eminent british Painters. Vol. I. Bell a. Sons. Notes from Rome. (Lanciani.)

Literarisches Centralblatt, no 14, 5 avril 1879. THIELE, der Römerbrief in der Gymnasialprima. Leipzig. Teubner. 1878. -BECK, Geschichte

ВЕСК,

D'HISTOIRE ET DE LITTÉRATURE

N° 16

19 Avril

1879

Sommaire : 64. WINDISCH, Grammaire irlandaise abrégée avec des morceaux choisis. 65. Œuvres de Sidoine Apollinaire, p. p. BARET. 66. REZEK, Histoire du gouvernement de Ferdinand I en Bohême, son élection et son avénement. 67. Lettres intimes de Mademoiselle de Condé à M. de la Gervaisais, p. p. VIOLCommunication de M. Hug. Académie des Inscriptions.

LET.

64. Ernst WINDISCH. Kurzgefasste irische Grammatik mit Lesestücken. Leipzig, Hirzel, 1879, x-149 pages. Prix: 4 mark (5 francs).

La seconde édition de la Grammatica celtica de Zeuss, seule édition de ce livre dont on puisse se servir aujourd'hui, a 1,167 pages in-8° raisin, la grammaire irlandaise abrégée de M. Windisch a 169 pages in-8° carré. S'il y a un art de s'exprimer confusément et sans ordre, et par là de rendre la science inaccessible au public, la Grammatica celtica de Zeuss est un chef-d'œuvre de cet art; le livre de M. W. est, au contraire, ce que l'on peut trouver de plus clair et de mieux ordonné. La Grammatica celtica, malgré la profusion des renseignements qu'elle réunit, est déjà sur certains points arriérée : la Grammaire abrégée de M. W. est au courant des découvertes faites depuis huit ans, découvertes dont ce savant est un des principaux auteurs. Notre seul regret est que M. W. ne parle pas des dialectes néo-celtiques autres que le vieil irlandais. Mais il faut bien reconnaître que ces dialectes n'ont qu'une littérature excessivement pauvre et que la littérature du vieil irlandais semble appelée à prendre un rang fort important dans l'histoire littéraire de l'Europe. Ses productions, bien supérieures en nombre à celles de la plus ancienne littérature germanique, ont précédé chronologiquement celles de la littérature française.

Le grand défaut de la littérature irlandaise est d'être fort mal connue, parce que le nombre des savants qui comprennent tant bien que mal ses textes les plus anciens, est excessivement restreint la plupart de ceux qui ont entrepris de lire la Grammatica celtica de Zeuss se sont arrêtés rebutés dès les premières lignes. On peut espérer que la Grammaire. abrégée de M. W. attirera aux études celtiques les adeptes que jusqu'ici Nouvelle série, VII.

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Zeuss a fait fuir. Un des attraits de cette Grammaire abrégée, ce sont les morceaux irlandais que M. W. y a joints comme sujets d'exercice. Zeuss a donné pour base à son travail des gloses irlandaises écrites au vin et au 1x siècle par des moines sur des manuscrits théologiques ou grammaticaux en langue latine. Il a eu raison: ces gloses nous donnent le vieil irlandais bien plus correctement que les manuscrits du xío, du xivo, du xvo, du xvi° siècle où nous trouvons aujourd'hui transcrits les monuments les plus anciens de la littérature irlandaise qui soient parvenus jusqu'à nous. Les copistes ont toujours plus ou moins rajeuni le style de ces antiques documents. Zeuss aurait donc suivi fausse route s'il les avait pris pour base de ses études grammaticales. Mais aujourd'hui que la grammaire de l'irlandais du vio et du Ix° siècle commence à être connue, le moment est venu de s'attaquer aux textes de cette date que nous conservent des manuscrits postérieurs. On remarquera, parmi les morceaux publiés dans le livre de M. W., trois extraits du ms. de l'Académie royale de Dublin dit Leabhar nah Uidhre, « livre de la vache grise » qui a été écrit vers l'année 1100. Un glossaire placé à la fin du volume de M. W. résout la plupart des difficultés qu'offre l'étude de ces morceaux, deux étaient inédits 1, un avait déjà été publié dans la Revue celtique avec une traduction de M. Hennessy. La traduction de M. Hennessy est excellente. Mais M. W. propose quelques corrections qui me semblent bien entendues et il explique des termes que M. Hennessy avait cru devoir laisser sans traduction. Voici le résumé de ce morceau qui appartient au cycle épique irlandais de Finn et Oisin, c'est-à-dire du Fingal et de l'Ossian que Macpherson a transformés en montagnards écossais.

Il faut nous reporter au temps de Conn Aux-cent-batailles, roi suprême d'Irlande. Suivant les Annales des quatre Maîtres, Conn aurait régné de l'an 123 à l'an 157 de notre ère. Suivant d'autres, il serait postérieur de quarante ans. Sous ce prince, Cummall, fils de Trenmor, était rig-fennid d'Irlande, c'est-à-dire officier dans l'armée du roi suprême de l'île. Cummall demanda en mariage Morni, fille de Tadg, qui avait, en qualité de druide, été attaché à la personne du roi prédécesseur de Conn Aux-cent-batailles. Tadg refusa de donner sa fille à Cummall, Cummall enleva Morni. Tadg, irrité de ce mépris du droit paternel, alla demander justice au roi Conn qui mit le ravisseur Cummall en demeure ou de restituer Morni à Tadg son père, ou de quitter l'Irlande. Cummall résista et fut tué dans une bataille qu'il livra aux

1. Depuis que ces lignes sont écrites j'apprends par M. Windisch que l'un de ces deux morceaux, celui dont j'ai donné une traduction, a été publié avec une traduction anglaise par M. O' Beime Crowe dans le Journal of the royal historish and archæological association, année 1874, no 1. Mais, ajoute M. Windisch, pour l'intelligence des passages difficiles, j'ai tiré peu de profit de cette traduction.

soldats envoyés contre lui par le roi Conn. Morni était grosse : elle accoucha d'un fils, Finn Mac-Cummaill ou Finn, fils de Cummall. Finn devait être plus tard commandant en chef de la milice des Fiann ou Fên; il est identique au célèbre Fingal de Macpherson. Finn, une fois grand, prétendit que, s'il était orphelin de père, c'était la faute du druide Tadg, son grand-père maternel. il lui réclama des dommages-intérêts. Tadg perdit ce procès et dut, comme indemnité de la mort de Cummall, aban. donner à Finn le château, dûn, d'Almu, son habitation préférée, qui devint la résidence ordinaire de Finn Mac-Cummaill.

MM. Hennessy et W., parfaitement d'accord en général sur le sens du morceau que nous venons de résumer, diffèrent sur quelques points de détail. Sur certains, on ne peut contester l'exactitude des corrections de M. W. Ainsi, quand il est question du jugement qui attribue Almu à Finn, M. Hennessy traduit ar dilsi par for ever « pour toujours, ་ » Mais M. W. reconnaît dans dilsi un substantif signifiant Eigenthum, d'où résulterait en français la traduction << en propriété » M. W. a raison évidemment dilse, accusatif dilsi, est dérivé de l'adjectif diles « proprius » (Grammatica celtica, 2o édition, p. 788). Dans le Senchus Môr, dilse est souvent employé pour désigner la propriété qui change de main, comme ici, à titre de dommages intérêts ou de pénalités 1.

Plus haut le document irlandais explique les raisons qui ont fait donner le nom d'Almu à la colline sur laquelle était bâti le château enlevé à Tadg et attribué à Finn par la décision mentionnée dans notre résumé ; il dit que le nom d'Almu fut imposé for in cnuc comlán. M. Hennessy traduit on the perfect hill « à la colline parfaite », perfect est inexact: traduisons avec M. W., ganz «entière », com[p]lán est identique au français << complet »>, même préfixe, même racine; quant aux suffixes na d'un côté, ta de l'autre, on sait qu'ils s'équivalent.

Lorsque le roi Conn envoie des troupes contre Cummall, l'auteur irlandais exprime le but de cette expédition en disant que c'est do saigid Cummall et M. Hennessy traduit to attack Cummall« pour attaquer Cummall. >> Ce n'est pas littéral. M. Whitley Stokes (Beitraege de Kuhn, VII, 46, 48) a établi, contrairement à l'enseignement d'O'Reilly, que la première personne du présent de l'indicatif irlandais saigim veut dire adeo. La traduction de M. W. suchen auf, besuchen « aller trouver » rend mieux que to attack le sens précis de l'expression employée dans le document irlandais.

Je passe à deux termes qui touchent à l'organisation politique ou militaire de l'Irlande rigdomna, titre porté par Conn avant son avène

ment au trône, rigfennid, titre donné à Cummall.

1. Ancient laws of Ireland, t. 1, p. 118, 258; t. II. p. 264, 270, etc.; cf. t. III,

P. 512.

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