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REVUE CRITIQUE

D'HISTOIRE ET DE LITTÉRATURE

RECUEIL HEBDOMADAIRE PUBLIÉ SOUS LA DIRECTION

DE MM. M. BRÉAL, G. MONOD, G. PARIS

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ERNEST LEROUX, ÉDITEUR

LIBRAIRE DE LA SOCIÉTÉ ASIATIQUE

DE L'ÉCOLE DES LANGUES ORIENTALES VIVANTES, ETC.

28, RUE BONAPARTE, 28

Adresser les communications concernant la rédaction à M. A. CHUQUET (Au bureau de la Revue rue Bonaparte, 28).

ERNEST LEROUX, ÉDITEUR, RUE BONAPARTE, 28.

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(Suite du Catalogue)

- Examen méthodique des faits qui concernent le Thian-Tchu ou l'Inde, trad. du chinois. 1840, in-8.

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4 » - Sinico-Aegyptiaca. Essai sur l'origine et la formation similaire des écritures figuratives chinoise et égyptienne. 1842, gr. in-8. -L'inscription syro-chinoise de Si-ngan Fou, monument nestorien élevé en Chine lan 781 de notre ère, texte chinois, version latine verbale, trad. franç., etc. 1858, in-8, avec une grande planche. 7 50 - Proclamations du mandarin Yé et du vice-roi Ho, traduites du chinois. 1860, in-8.

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- Mémoire secret adressé à l'empereur Hien-foung, par un lettré chinois, sur la conduite à suivre envers les puissances européennes; traduit du chinois. 1860, in-8.

250 - Cérémonial observé dans les fêtes et les grandes réceptions à la cour de Khoubilai-Khan. 1862, in-8. 1 50 - Lettre inédite du P. Prémare sur le monothéisme des Chinois, accompagnée des textes chinois et de notes. 1862, in-8. 3 »

- Recherches sur l'existence des Juifs en Chine depuis les temps les plus reculés, par A. Wylie; tr. de l'anglais. 1864, in-8. 1 50

- Relation du voyage de Khieou dans l'Asie centrale au XIIe siècle de notre ère, traduite du chinois. 1867, in-8.

2 »

- Mémoire sur l'antiquité de l'histoire et de la civilisation chinoises, d'après les écrivains indigènes. 1868, in-8.

- Notice sur le livre de Marco-Polo, publié par M. Pauthier. In-8.

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The Academy, no 355, 22 février 1879: The Kaisernámah i Hind, or Lay of the Empress, a Poem in Nine Cantos, with Appendices containing the Histories of the Princes of India, by EASTWICK. Calendar of Charters and Rolls preserved in the Bodleian Library, edited by TURNER unter the Direction of the Rev. CoxE. Oxford, Clarendon Press. (Hewlett ouvrage très-précieux; abondance extrême de renseignements; tout historien des comtés devra recourir à cet index.) HOOKER A BALL, Journal of a Tour in Marocco and the Great Atlas. Macmillan. (Leared.) SMITH, William Cobbett, a Biographie. Sampson Low a. Co. (Hughes livre intéressant sur un des plus chauds et des plus vigoureux défenseurs de la cause libérale; fondateur en Amérique du Peter Porcupine et en Angleterre du Cobbett's Political Register, persécuté par le gouvernement.) GIDEL, Nouvelles études sur la littérature grecque moderne. Paris, Maisonneuve. (Tozer peu de recherches originales, bon usage des sources modernes, quelques fautes graves.) In Memoriam (Mort de M. Appleton, directeur de l'Academy; « c'est à son énergie indomptable et à sa persévérance que l'Academy devait son existence et c'est à la prospérité de ce journal qu'il a sacrifié sa vie »; art. de MM. Sayce et Chester.) A Hungarian Quarterly. (Patterson: art. sur les Literarische Berichte aus Ungarn.) An early tract against the book monopoly. (Peacock.) -The Castellani Sarcophagus in the British Museum (Isaac Taylor) et Réponse de M. Newton. Christopher Sidon. (Pocock.) - English Men of Letters: HUXLEY, Hume. Macmillan. (James Sully: bon livre sur Hume.)

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The Athenæum, No 2678, 22 février 1879 GLADSTONE, Gleanings of Past Years. Murray. (Recueil d'essais.) - TROTTER, Life of Hastings. Allen. (Nouvel ouvrage de l'auteur de l'History of India; venge la mémoire de l'administrateur dont on a trop critiqué les fautes et oublié les hautes qualités.) - YOUNG, The Two Voyages of the Pandora in 1875 and 1876. Stanford. ADAMS, Wykehamica. Parker a. Co. - Flower-Lore. Belfast, Mac Caw Stevenson a. Orr. - BRUGSCH BEY, A History of Egypt under the Pharaons, translated by SEYMOUR а. SMITH. Murray. (Traduction anglaise de ce livre qui est plutôt un recueil de matériaux rangés par ordre chronologique qu'une véritable histoire de l'Egypte.)- Notice nécrol. sur M. Appleton, directeur de l'Academy. - Our Library Table (entre autres, traduction de l'ouvrage d'EWALD, Syntax of the Hebrew Language of the Old Testament. Edinburgh, Clark; traduction par M. WHITE de l'ouvrage de SCHMIDT, Rhythmic and Metric of the Classical Langua ges; BICKELL, Metrices biblicae regulae exemplis illustratae.)

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Literarisches Centralblatt, n° 8, 22 février 1879 PLITT, theologische Bekenntnisse. Gotha, Perthes. 1878. IMMER, neutestamentliche Theologie. Berne, Dalp. 1878. — JODI, die Culturgeschichtschreibung, ihre Entwickelung und ihr Problem. Halle, Pfeffer. 1878. (Travail qui contient des idées originales et qu'il faudra consulter.) - DROYSEN, Gechichte des Hellenismus. Gotha, Perthes. 1878. (2o édition de cet ouvrage qui renferme 3 parties: 1° Geschichte Alexander's des Grossen; 2° Geschichte der Diadochen; 3° Geschichte der Epigonen. L'histoire d'Alexandre a été complètement remaniée; presque tous les documents récemment découverts, inscriptions, médatilles, etc., ont été consultés; nouveaux points de vue.) FINDEL, Geschichte der Freimaurerei von der Zeit ihres Entstehens bis auf die Gegenwart. Leipzig, Findel. 1878. (Quatrième édition d'un ouvrage assez complet sur l'histoire de la francmaçonnerie.) SAYCE, Babylonische Literatur, ins Deutsche übersetzt von FRIEDERICI. Leipzig, Schulze. 1878. (Traduction allemande de conféren

D'HISTOIRE ET DE LITTÉRATURE

N° 10

8 Mars

1879

Sommaire : 39. SCHRADER, Les inscriptions cunéiformes et l'histoire, contribution à la géographie, l'histoire et la chronologie des Assyriens. 40. CARAPANOS, Dodone et ses ruines. Des transformations de la propriété foncière en France au moyen-âge, leçon d'ouverture de M. FUSTEL DE COULANGES. Le Verrines de Mathieu Paris. Charles de Gebler. Chronique. Académie des Inscriptions.

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39. Eberhard SCHRADER. Keilinschriften und Geschichtsforschung. Ein Beitrag zur monumentalen Geographie, Geschichte und Chronologie der Assyrier, mit einer Karte, von KIEPERT. Giessen, Ricker, 1878, in-8°, VIII-556 p. Prix 15 mark (18 fr. 75).

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Dans un mémoire publié il y a deux ans 1, M. de Gutschmid contestait, non le déchiffrement même des textes cunéiformes, mais les principales découvertes de l'assyriologie. Il réclamait contre l'introduction dans les livres qui traitent d'histoire ancienne, d'un grand nombre de faits nouveaux, tirés des documents cunéiformes, ou plutôt, des travaux entrepris en Allemagne, en Angleterre et en France, sur les documents cunéiformes. Il demandait aux assyriologues de se mettre d'accord sur le sens et la lecture des mots et des noms propres, ou, si la chose n'est pas encore possible en ce moment, de justifier assez bien leurs assertions pour qu'un simple laïque pût juger à peu près de la valeur de leur œuvre. S'il s'était borné à la critique de faits, l'espèce de sommation qu'il lançait de la sorte n'aurait blessé personne : c'eût été une occasion donnée aux assyriologues, et plus spécialement aux assyriologues allemands mis en cause, de revoir leurs travaux antérieurs, de revenir en certains cas sur des assertions hâtivement faites, ou de développer des conclusions nouvelles. M. de Gutschmid a eu la mauvaise fortune de transformer en une sorte d'assaut d'armes ce qui aurait dû être un simple débat scientifique. Il a pris M. Schrader à partie, et, comme la violence dans l'attaque attire souvent, par contre-coup, la violence dans la riposte, M. S. a traité M. Gutschmid de la même façon à peu près que M. Gutschmid l'avait traité. Je laisserai de côté tout ce qui, dans son livre, touche aux questions de personne.

La première partie du volume (p. 32-93) est consacrée à la réfutation de quelques objections générales portant sur la légitimité du dé

1. A. von Gutschmid, Neue Beitrage zur Geschichte des Alten Orients. Assyriologie in Deutschland. Leipzig, Teubner, 1876, in-8, xxvI-158 p.

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Nouvelle série, VII.

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chiffrement des écritures cunéiformes. Il est malaisé d'en rendre compte. La critique, d'où qu'elle vienne, s'attaque toujours aux mêmes points. On se plaint, par exemple, des variantes innombrables que présente la lecture des mots assyriens, selon les moments du déchiffrement et le savant qui déchiffre. On ne met pas en doute la certitude des procédés employés, mais on se demande si les difficultés qui proviennent de l'emploi simultané de caractères idéographiques, homophones, polyphones, permettront jamais d'obtenir pour les noms propres une lecture certaine. M. S. a répondu très-brièvement à ces critiques d'ensemble. Je crois que la réponse la meilleure en pareil cas serait de conseiller aux incrédules l'étude approfondie du syllabaire assyrien. Toutes ces bizarreries, qui effraient au début, perdent bientôt leur étrangeté et finissent souvent par devenir les garants les plus sûrs du déchiffrement. L'habitude rend facile l'usage des signes emmêlés, et le jeu des ordres différents. de caractères donne, avec le temps, la preuve matérielle de la lecture et du sens des idéogrammes. Les assyriologues, comme les égyptologues, sont à l'école pour apprendre à lire. Ils tâtonnent et s'égarent parfois; mais chaque jour amène des découvertes nouvelles qui restreignent le champ possible de l'erreur.

Dans la seconde partie, de beaucoup la plus importante (94-527), M. S. examine les critiques qui lui ont été faites au nom de la géographie (p. 94-299) et de l'histoire (300-527) anciennes. C'est une discussion minutieuse où beaucoup de faits nouveaux se trouvent mêlés aux faits déjà connus.

1° Zur Geographie. Dans une première série de dissertations, M. S. traite de l'Our des Chaldéens (p. 94-99), des deux tribus du nom de Nabatéens qu'on rencontre dans les inscriptions (p. 99-116), du Séphârad du prophète Obadiah (p. 116-119), de l'identification de la ville d'Amgarroun avec l'Ekron des Philistins (p. 119-123), de ce qu'est le pays Palastav des inscriptions (123-127). Le nom de Palastav désigne le plus souvent le pays des Philistins; mais, comme le nom de Palestine, on l'applique quelquefois aussi au pays des Juifs.

Dans la seconde série, M. S. expose avec détail ce qu'on sait, pour le moment, de la géographie des peuples situés dans le bassin du HautEuphrate et du Haut-Tigre, et dans la Syrie du Nord (p. 127-246). Il maintient l'identification du nom de Koummoukh avec le nom de Commagêne, mais donne à la Commagêne assyrienne plus d'extension que n'en avait la Commagêne antique. Après avoir prouvé que l'identification proposée par M. Gutschmid de Koummoukh avec un Kamakh d'Arménie (p. 128-155) n'est pas admissible, il démontre, par le récit des campagnes des rois assyriens, que, dans les plus vieux textes, Koummoukh répond à peu près à la Gumathène d'Ammien - Marcellin, au pays situé entre l'Euphrate, l'Arsanias et le Haut-Tigre, à partir du 1x siècle, à la Commagêne des temps grecs et romains (181-214). Une série d'excursus. complète l'exposition des détails géographiques fournis par les textes

historiques et fournit à M. S. l'occasion de développer l'opinion qu'il a sur différentes questions obscures, sur l'emplacement exact de Karkémish (p. 221-225) et du pays de Patin (p. 214-221), sur le pays de Koui, qu'il identifie avec la Cilicie basse (p. 236-241), et qui est proba. blement le pays de Koua, Kovè, d'où Salomon tirait des chevaux, sur la nomenclature assyrienne des villes de Chypre (p. 241-246) et sur l'extension probable du Naïri (p. 179-180). Dans toute cette partie de son œuvre, M. S. parle souvent de localités occupées et nommées, à plusieurs reprises, par les conquérants égyptiens de la XVIII dynastie. J'ai comparé les listes du temps de Thoutmès III, découvertes par M. Mariette à Karnak, avec les données des textes assyriens et il m'a paru qu'on retrouvait des deux côtés un certain nombre de noms identiques. La Cilicie est nommée Khaloukka (no 140) et Kaï en égyptien, comme en assyrien Khiloukk et Koui; le pays d'Ouroumi, celui de Pitrou des Assyriens se retrouvent dans l'Ouroumâi et le Pitri des listes. Ajoutez qu'un certain nombre de noms des listes égyptiennes commence par un groupe Til- qui rappelle le Toul des noms assyriens : Toul-mânnà (no 125), par exemple. Il y a là évidemment un champ de recherches commun où assyriologues et égyptologues auront l'occasion de se rencontrer. Les pages que M. S. a consacrées à l'analyse des textes où se trouvent les termes de Mous'our, Mous'ri, Mâgan et Miloukhi, renferment des informations curieuses sur les rapports de l'Egypte et de l'Assyrie. Deux des rois de l'Ancien Empire Chaldéen, Sarroukin Ier, et son fils Naramsin, avaient conquis le pays de Mâganna: ce pays de Mâganna est-il ici l'Egypte? M. S. fait observer que, dans les inscriptions de Naramsin, la conquête de Magan est mise sur le même rang que la conquête d'Apirak. Le royaume d'Apirak était probablement un des petits états de la Chaldée, ce qui pourrait permettre de supposer que Mâgan représente un état voisin d'Apirak et, par suite, voisin de la Chaldée. Toutefois, comme on sait, par d'autres documents, que Sarroukin avait étendu sa domination sur une partie de la Syrie, on peut jusqu'à nouvel ordre admettre que Mâgan, ici comme ailleurs, désigne l'Egypte. Dans la phraséologie officielle, l'indication d'une conquête de Mâgan ne marquerait pas nécessairement une conquête réelle de l'Egypte : ce peut n'être que la manière d'enregistrer un succès, même léger, remporté sur une troupe égyptienne. Sarroukin et Naramsin sont contemporains des rois Pasteurs; et la tradition égyptienne recueillie par Manéthon conservait pour cette époque le souvenir d'attaques venant des bords de l'Euphrate. « Salatis fortifia surtout <les cantons de l'Egypte situés au Levant, prévoyant que les Assyriens, alors très-puissants, ne manqueraient pas de convoiter ses trésors 1. » Le nom des Assyriens au lieu du nom des Chaldéens est un anachronisme fort excusable dans l'écrit d'un historien contemporain de Ptolémée Philadelphe. L'important est de savoir que la tradition égyptienne

1 Manéthon, Edit. Unger, p. 1.40.

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