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le sultan de Palembang, au sud-est de l'île, qui avait été installé par les Anglais. Palembang deviendra tributaire en 1821, malgré les Anglais. Portugal. Comme en Espagne, des troubles éclatent lorsqu'on veut faire embarquer six mille hommes pour le Brésil. Le mouvement libéral d'Oporto, auquel s'associe une partie de l'armée, a pour objet la convocation des cortès (24 août). Le royaume est proclamé monarchie constitutionnelle sous la maison de Bragance. La régence de Lisbonne, soumise à l'influence anglaise, est abolie; junte provisoire (2 sept.). Une nouvelle constitution est faite sur le modèle de celle de l'Espagne. Le roi se déclare pour les cortès. - Bannissement des jésuites (25 mars): ils trouvent asile dans la province autrichienne de Gallicie. Plusieurs projets de loi du gouvernement sont rejetés par la diète de Pologne (sept.). L'empereur la déclare close, ses dernières paroles sont sévères (23 oct.). Formation de confédérations secrètes en Pologne.

Russie.

Russie et Autriche, France, Prusse. Le prince de Metternich a provoqué la réunion du congrès de Troppau, dans la Silésie autrichienne, pour étouffer les révolutions qui surgissent en Europe (31 août). Les souverains de Russie, d'Autriche et de Prusse s'y rendront. On y invoque les principes de la sainte-alliance et la nécessité d'affermir les trônes légitimes. Adhésion de la France, neutralité de l'Angleterre. Le congrès se transportera à Laybach, dans le royaume d'Illyrie (déc.).

Suède. Le roi s'occupe d'abolir les corporations et de rendre les professions libres.

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la Grèce, prend pour chef Alexandre Ypsilanti, âgé de vingt-huit ans, fils de l'ancien hospodar de Moldavie, enclin comme son père à la politique russe : sa famille était Fanariote. 1821.

Allemagne et Prusse.-Conformément à l'acte fédéral, un gouvernement constitutionnel est établi à Saxe-Cobourg (8 août). — La libre navigation de l'Elbe est l'objet d'un traité entre diverses puissances commerçantes de l'Allemagne (23 juin).

Création d'une compagnie rhénane prussienne pour les Indes occidentales. Un concordat conclu avec le pape règle la condition de l'Eglise tholique dans les États prussiens (16 juill.): il y aura deux archevêques, à Gnesne dans le duché de Posen, et à Cologne, et six évêques; à partir du 1er janv. 1833, la dotation de l'Eglise doit être établie duché de Bade, fusion des deux en rentes foncières. Dans le grandÉglises luthérienne et calviniste (29 juill.). Inauguration de la statue de Martin Luther à Wittemberg (1°r nov.).

Amérique du sud.- Après une victoire décisive de Bolivar sur Murillo, le géneral espagnol (24 juin), la Colombie donne une forme définitive à sa constitution, qu'elle modèle sur celle des États-Unis (20 août) : Bolivar, le libérateur, est nommé président pour quatre ans. Carthagène est prise par capitulation le 30. Les Espagnols ont encore des positions dans la Nouvelle-Grenade. Le vice-roi espagnol du Pérou est défait par Saint-Martin, qui prend possession de la capitale, Lima (12 juill.). Saint-Martin est proclamé protecteur du Pérou (8 août); il donne une constitution à la république péruvienne (8 oct.).—O'Higgins reste directeur du Chili. Le docteur Francia, dictateur du Paraguay. qui n'a rien à craindre pour son pouvoir avec une armée de trente mille hommes bien disciplinés, ne prend

aucune part à l'affranchissement du reste de l'Amérique. - Montevideo, qui redoute le despotisme du démocrate Artigas, protecteur de la Banda orientale, déclare vouloir être réunie au Brésil (15 juill.).

Angleterre. — La demande d'émancipation pour les catholiques d'Irlande est rejetée à la chambre haute (18 avril). Couronnement solennel de George IV à Westminster (19 juill.). La femme du roi, quoique déclarée innocente par la chambre des pairs, n'y est pas admise. Elle meurt (7 août). Population de l'Angleterre, du pays de Galles et de l'E-cosse: 14 391 601 âmes; de l'Irlande: 6 801 827. Le second voyage du capitaine Parry, au nord de l'Amérique septentrionale, a pour résultat la détermination de la presqu'ile de Melville, entre la baie d'Hudson et le détroit du Prince-Régent.

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Autriche, Deux-Siciles, Piémont, Prusse et Russie.-Congrès de Laybach. L'empereur Alexandre vient assister aux conférences, où est appelé le roi des Deux-Siciles, Ferdinand ler (18 janv.). Ce prince qui, avant de quitter l'Italie, a juré la constitution napolitaine, annonce de Laybach à son fils, le prince régent, que les grandes puissances veulent rétablir par la force l'ancien état de choses le 28. L'armée autrichienne passe le Pô, bat le chef de l'armée nationale, le général Pépé, à la frontière des Abruzzes, près de Rieti (8 mars), entre à Naples après la dissolution du parlement le 24. Dans le même temps, révolution du Piémont, où Santa-Rosa demande la constitution espagnole de 1812. Victor-Emmanuel, pour ne pas céder, abdique en faveur de son frère, Charles-Félix (13 mars): celui-ci déclare conserver l'ancienne forme de gouvernement le 23. Les Autrichiens viendront en aide au parti royal. Avant la clôture du congrès, déclaration où sont flétries « les fausses doctrines et les criminelles associations qui ont appelé sur les peuples

rebelles le glaive de la justice» (12 mai). Le roi des Deux-Siciles rentre à Naples, abolit la constitution, rétablit les jésuites (15 mai). Les troupes de l'Autriche occuperont l'Italie pendant trois ans. dans les affaires de la péninsule. L'Angleterre persiste à rester neutre

Brésil et Portugal. Plusieurs provinces du Brésil, entre autres Para et Bahia, se déclarent pour la constitution promulguée en Portugal (1er janv.); elle est proclamée et acceptée par le roi à Rio-Janeiro (févr.). Contre le vœu des Brésiliens, le roi Jean s'embarque avec de grandes richesses pour l'Europe, laissant la régence à son fils don Pedro, mais avec un ministère portugais; arrivé en Portugal (28 avril), il prête serment à la constitution (4 juill.).

Espagne. La nation est partagée en libéraux ou constitutionnels, et en serviles ou ultra-royalistes. Le clergé, qui regrette la suppression des couvents et l'abolition des ordres religieux, encourage la formation d'une armée de la foi. Dissentiments entre le roi et les cortès. Révolte en Navarre contre la constitution (déc.). L'armée demande le renvoi des ministres. Des troubles sur plusieurs points. A la suite d'une capitulation imposée au nouveau vice-roi O'Donoju, Iturbide se fait appeler généralissime de l'empire du Mexique (24 août). Il entre à Mexico (27 sept.), y établit un gouvernement provisoire composé de cinq membres, et une junte ou assemblée de notables. Le titre d'empereur est réservé encore en apparence pour Ferdinand VII ou pour un prince de la maison royale. États-Unis. Le territoire de Missouri est détaché du nord de la Louisiane, et forme un État indépendant, membre de l'Union. Sa consti tution admet l'esclavage: débat dans le congrès à ce sujet entre les Etats du nord et les Etats du sud, États à esclaves, qui gagnaient par cette admission une voix fédérale. Com

promis présenté par M. Clay, adopté par le congrès; une ligne de démarcation est tirée entre les Etats libres et les États à esclaves. Reconnaissance des nouvelles républiques de l'Amérique du sud (févr.).

France. Plus de quatre ans après l'assassinat du maréchal Brune, un des coupables, livré à la cour d'assises de Riom (département du Puy-de-Dôme), subit la peine capitale (25 févr.). Le domaine de Chambord, acheté par une souscription nationale sous le nom du comte de Calonne, est offert au duc de Bordeaux (5 mars). -Mort de Napoléon à Sainte-Hélène, âgé de moins de cinquante-deux ans. Les iniques procédés du gouverneur sir Hudson Lowe avaient aggravé les conditions rigoureuses réglées par le gouvernement de Londres (5 mai). Son corps enseveli à Sainte-Hélène reste aux mains des Anglais jusqu'en 1840, où il sera rapporté en France. Une loi établit la censure des journaux (26-28 juill.). A la chambre des députés, les deux oppositions de droite et de gauche adressent ces sévères paroles, en réponse au discours du trône : Nous vous félicitons, sire, de vos relations constamment amicales avec les puissances étrangères, dans la juste confiance qu'une paix si précieuse n'est pas achetée par des sacrifices incompatibles avec l'honneur de la nation et la dignité de la couronne » (26 nov.). Renouvellement du ministère : MM. de Villèle aux finances, de Montmorency aux affaires étrangères, de Peyronnet à la justice, Corbière à l'intérieur (14 déc.). Procès de Béranger pour un second recueil de chansons (déc.). -Simple discours de P. L. Courier. De l'Eglise gallicane, et Soirées de Saint-Pétersbourg, ouvrage posthume de Joseph de Maistre. Histoire des Français de Sismondi, de 1821 à 1843; 31 volumes. J. de Champollion fait connaître à l'Institut ses découvertes sur l'écriture hiéroglyphique des Égyptiens. - Créa

tion de l'école des chartes. - Société de géographie fondée par Malte-Brun. Population: 30 461 875 âmes. Haïti.- La partie orientale, qui relevait de l'Espagne, se détache de la métropole, et se proclame en république (1er déc.). Le nom de la ville de Domingo sert à désigner le nouvel État dominicain.

Russie.-Tout commerce est interdit aux nations étrangères avec les îles Aleutiennes, situées entre le Kamtchatka et l'Amérique russe, dont les limites maritimes sont déterminées (oct.). L'empereur attire par des priviléges tous les négociants russes ou étrangers qui voudront, dans l'espace de dix ans, établir une maison de commerce en Géorgie et dans les provinces russes du Caucase (oct.). - Le capitaine Billinghausen dépasse la position de l'île Macquarie et découvre deux îles très-petites, Pierre Ier et Alexandre Ier, qui sont les plus reculées vers le pôle austral.

Suède et Norvége. Le storthing de Norvége supprime la noblesse héréditaire (9 mai). Le roi Charles-Jean réclame du moins une indemnité en faveur des nobles dont les priviléges sont abolis, et propose la création d'une noblesse nouvelle, qui sera donnée comme récompense des services rendus au pays.

Turquie.- Début de l'insurrection hellénique. Le chef de l'Hétérie grecque, Alexandre Ypsilanti, vient de Russie, mais sans le concours du czar, appeler à l'indépendance les Moldaves, les Valaques et les Grecs (mars): ses soldats sont surtout des Arnautes, barbares indisciplinés issus des montagnes d'Albanie et d'Illyrie. Les Grecs de Morée massacrent ou chassent les Turcs et prennent pour chef son frère Démétrius. Vengeances exercées par la Porte: elle fait mourir le patriarche de Constantinople et quatre évêques (22 avril), et persécute les populations chrétiennes en Thrace, en Macédoine, en Asie Mineure. Les insulaires de Psara, au nord-ouest de Chio, de

Spetzia et d'Hydra, au sud de l'Argolide, arment pour la guerre d'indépendance. Pas d'unité de commandement, pas de système politique. Un sénat est convoqué à Calamata, en Messénie, par Mavromicalis, qui ne peut rattacher à lui les autres chefs (mai). Alexandre Ypsilanti, qui combat dans les provinces danubiennes, est défait (10 juin) et fuit chez les Autrichiens, qui le gardent prisonnier. Son frère Démétrius, venu à Hydra, reconnu stratége (19 juin), perd bientôt le commandement. Succès des Grecs à Nauplie de Malvoisie, au sud-est de la Laconie; à Navarin, à Cassandra (l'ancienne Potidée), aux Thermopyles (août, sept.). Tripolitza, au cœur de la Morée, enlevée d'assaut (17 oct.), devient le siége d'un gouvernement provisoire. Constitutions rédigées à Missolonghi (1er nov.), à Salona le 11. Un congrès ouvert à Epidaure, en Argolide, par Démétrius Ypsilanti et Mavrocordato (15 déc.), prépare la rédaction de Lacte d'indépendance. - Les troupes de Kourschid pacha étaient occupées alors à bloquer Ali dans Janina.

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Suicide

Angleterre. Le parlement rejette encore le bill d'émancipation des catholiques d'Irlande (19 juin.). La disette ajoute à l'irritation des Irlandais. Troubles. Suspension de l'acte d'habeas corpus. du principal ministre Castlereagh, Irlandais, et marquis de Londonderry, qui a traité ses compatriotes avec la plus odieuse rigueur ( 12 août). Canning devient principal ministre. - Invention de la stéréotypie.

Brésil et Portugal.-Le prince régent du Brésil, don Pedro, que son père a rappelé au Portugal, déclare aux Brésiliens qu'il ne les abandonnera pas ( 15 janv. ). La nation demande à se séparer du Portugal. Assemblée des députés brésiliens (23 févr.): l'indépendance du Brésil est proclamée (1er août). Nouい velle constitution (30 août). L'assemblée nationale, à Rio-Janeiro, nomme don Pedro empereur héréditaire et constitutionnel du Brésil (12 oct.). Son couronnement (1er déc.). -L'infant de Portugal, don Miguel, second fils de Jean VI, par les conseils de sa mère, sœur du roi d'Espagne, aspire au pouvoir royal. Il entreprend sans succès de détrôner le roi et de chasser les cortès (2 juin).

Espagne. Les cortès divisent le royaume en cinquante-deux départements (29 janv.). Elles veulent traiter avec les colonies révoltées. Les rétrogrades espèrent déjà l'intervention de la France des royalistes et des moines passent au nord des Pyrénées. Complot de la garde royale contre la constitution; dans le palais de Madrid eile proclame roi absolu Ferdinand VII (1er juill.). Beaucoup de gardes royar sont massa

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France. - Dangers, fautes, et rigueurs du gouvernement. La faveur dont abusent les ultra-royalistes, les jésuites et les missionnaires provoque les conspirations et les émeutes, suivies bientôt de lois de répression et de condamnations capitales : les nonrévélateurs sont punis comme les complices. Développement des socié tés secrètes, affiliées à la secte des carbonari; elles se proposent le renversement du gouvernement à main armée. Conspiration à l'école de cavalerie de Saumur, trois sentences de mort (20 févr.); tentative du général Berton sur Saumur le 24.-Troubles sanglants a l'école de droit le 5 mars; suspension des cours le 6. Découverte d'un complot à la Rochelle parmi les sous-officiers du 45° régiment de ligne le 17. Nouvelles lois sur la presse (17, 18, 25 mars). - Exéculion capitale par suite de la conspiration de Toulon, le 10 juin. Arrestation du général Berton le 17. La cour d'assises de Colmar condamne à cinq ans de prison quatre non-révélateurs (13 août). M. de Villèle, ministre des finances, devient président du conseil (4 sept.).— Exécution des quatre sergents de la Rochelle sur la place de Grève le 21. Six condamnations capitales prononcées par la cour d'assises de Poitiers dans l'affaire du général Berton (12 sept.). Sentence capitale à Strasbourg contre le lieutenant-colonel Caron pour tentative d'embauchage (1er oct.). Exécution de Berton (5 oct.). Troubles à l'école de médecine; la Faculté est supprimée (18, 21 nov.). Suspen

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France et Angleterre, Autriche, Espagne, Prusse, BusCongrès de Vérone où viensie. nent le roi de Prusse (20 sept.), les empereurs d'Autriche et de Russie (15, 17 oct.). L'Angleterre, qui y est représentée par le duc de Wellington, ne veut pas d'une intervention armée en Espagne; elle ne paraît s'intéresser qu'aux affaires d'Orient et d'Italie, et poursuit l'abolition de la traite des nègres, pour laquelle se mettront d'accord les cinq puissances le 1er déc. Les diplomates français MM. de Montmorency et de Chateaubriand proposent d'intervenir contre les constitutionnels d'Espagne, la France se charge de la guerre (20 oct.): adhésion de l'Autriche, de la Prusse, de la Russie le 30; l'Angleterre restera neutre. Une note circulaire des cours continentales considère les révolutions de Grèce, d'Espagne, de Naples, Turin, comme étant toutes de même origine et dignes du même sort; mais on ne prend pas de mesures répressives contre les Grecs, que la Russie et l'Angleterre aiment mieux laisser aux prises avec les Turcs (14 déc.).-M. de Chateaubriand devient ministre des affaires étrangères le 28.

de

Haïti. La partie espagnole de l'ile reconnait pour président Boyer, qui réunit ainsi l'île entière (2 févr.).

Italie. Pendant l'occupation autrichienne, les amis de la liberté sont recherchés pour être mis à mort ou bannis.-Conspiration découverte et punie à Palerme (9 janv.): ordonnance royale d'amnistie pour les affiLes Auliés des sociétés secrètes. trichiens évacuent le Piémont (31 déc.), sauf cinq mille hommes qui resteront encore neuf mois,

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