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sements de toute une foule éplorée. Les temples ne sont pas les seuls monuments qui rappellent les mythes religieux de la Sicile. Des pierres gravées et des médailles d'un travail ex quis retracent encore les divinités chères aux villes siciliennes. Les mé dailles des colonies grecques sont re gardées comme ce que l'art des ancient a laissé de plus parfait. Enfin les vases siciliens ne cèdent pas, pour la beauté et l'intérêt des sujets qui y sont représentés, aux vases de la GrandeGrèce et de la Campanie; et une foule de marbres, de bas-reliefs, d'inscriptions, révèlent partout au voyageur les origines fabuleuses et poétiques de la Sicile.

ÉTAT PHYSIQUE et géographiqUE

DE LA SICILE.

Située à la pointe méridionale de l'Italie, dont elle est séparée par le détroit de Messine, la Sicile est la plus grande des îles de la mer Méditerranée; elle s'étend entre le 36° degré 39 minutes et le 38 degré 14 minutes de latitude, et depuis le 29o degré 59 minutes jusqu'au 33° degré 21 minutes de longitude du méridien de l'île de Fer. Quelques géologues ont pensé que la Sicile avait été séparée de l'Italie par une de ces grandes commotions dont le globe entier porte des traces; une certaine analogie dans la situation des couches respectives des côtes qui bordent le détroit, son peu de profondeur, le rapport des angles rentrants et sortants de ses deux rives, circonstances qui, du reste, se rencontrent dans presque tous les détroits, telles ont été les raisons sur lesquelles se sont fondés les partisans de cette opinion. Nous n'avons pas besoin de dire qu'aucune preuve irréfragable, aucun monument historique ne l'appuie.

La surface de la Sicile est celle d'un triangle, dont le côté le plus étroit regarde l'orient, les deux autres, le nord et le midi, et dont la pointe est en face du couchant. Les deux caps qui terminent le petit côté sont : le cap

Pelore, qui se trouve à l'entrée du détroit de Messine, vis-à-vis de la Calabre: il portait le même nom chez les anciens; le cap Passero, autrefois le promontoire Pachynum, qui regarde la mer de Grèce; enfin le cap Boéo, anciennement Lylibée, le plus voisin de l'Afrique, est tourné vers le couchant. De ce côté, l'angle de la Sicile est un peu tronqué; mais on en a tou jours marqué l'extrémité au cap Boéo.

La partie de la Méditerranée qui baigne les côtes septentrionales de la Sicile était nommée dans l'antiquité mer de Tyrrhène : c'est maintenant la mer de Toscane; celle qui la borne au midi était la mer de Libye : les modernes l'appellent mer d'Afrique. Enfin, au levant, c'est l'ancienne mer de Grèce, aujourd'hui l'Adriatique, dans laquelle débouche en s'élargissant le détroit de Messine. La plus grande longueur de l'île est de 180 milles, et sa largeur de 130.

DIVISION DE LA SICILE.

Avant la domination romaine, la Sicile fut divisée en divers états dont les limites variaient suivant les envahissements, les conquêtes, les réunions et la puissance des villes et des nations. Les Romains la partagèrent en deux questures, dont les chefslieux étaient Syracuse et Lylibée. Les Arabes, s'étant rendus maîtres de la Sicile, en firent trois cantons ou vals, savoir le val de Mazara, qui comprend la partie occidentale de l'ile; le val de Mona, au nord-est, ayant l'Etna au centre; et le val de Noto, vers le sud-est. Cette division est encore celle adoptée par les géographes; mais depuis long-temps elle est purement fictive et n'a aucun rapport avec les divisions administratives.

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Le gouvernement est partagé en sept provinces, ou intendances, dont les chefs-lieux sont Palerme, Tra=' pani, Girgenti, Caltanisetta, Syracuse, Catane et Messine. Chaque' province contient deux, et quelquefois trois sous-intendances, et cellesci sont divisées en plusieurs districts.

A l'époque de la conquête des Normands, les compagnons des fils de Tancrède d'Hauteville recurent des fiefs; on créa des principautés, des baronnies, des terres domaniales; le régime féodal établi depuis long-temps en Europe, et né d'abord de la conquête, de la violence, des guerres intestines, et souvent même de l'anarchie, avait acquis des formes régulières, des usages, des droits fixes, et quelques institutions qui tendaient à en réprimer l'abus. Ce fut dans cet état que les princes normands l'importèrent en Sicile, et il dut servir merveilleusement à assurer leur occupation et à fonder leur dynastie nouvelle et étrangère. Il en reste encore de légères traces, mais entièrement modifiées, comme l'ont été les institutions féodales dans quelques états européens, où elles ne sont pas complétement détruites.

CLIMAT ET CULTURE.

Le climat de la Sicile est d'une pureté et d'une douceur remarquables; cependant, l'été, la chaleur y devient quelquefois insupportable pendant une partie du jour, surtout lorsque le siroco, ce vent brûlant d'Afrique, y fait sentir son souffle enflammé. De nombreuses sources entretiennent partout une admirable fertilité, et même dans les parties incultes de l'île, la végétation la plus active et la plus riche atteste la fécondité du sol. Les récoltes se succèdent sans interruption dans les cantons où une population suffisante seconde la puissance végétative du terroir. Sous les Romains, la culture, les produits et la population de la Sicile furent portés au plus haut degré; les blés de Sicile nourrissaient l'Italie; deux millions d'esclaves inondaient la terre de leurs sueurs; mais ils y portèrent aussi quelquefois la dévastation. Les deux guerres serviles, vers la fin de la république, couvrirent cette belle colonie de sang et de ruines, au point qu'Auguste fut obligé d'y envoyer de nouveaux colons. La culture auiourd'hui est circonscrite

dans quelques parties de l'île. Les plus belles, sous ce rapport, sont la plaine qui entoure Palerme; les campagnes de Mascali et de Catane, sur les pentes de l'Etna, à l'est et au sudest du volcan; les belles vallées qui s'étendent entre Catane et Syracuse; la plaine de Campo-Bello, près des ruines de Selinunte. Beaucoup d'autres parties ne le cèdent point en fertilité à celles que nous venons de nommer; aussi les grains sont-ils la principale base du commerce de la Sicile. Des règlements suspendent ou permettent ce commerce : ils sont bien conçus et seraient d'une grande utilité, s'ils étaient bien exécutés; mais à cet égard il y a trop à désirer.

De temps immémorial, l'usage des fosses ou silos destinés à conserver les céréales a été établi en Sicile. La nature des roches calcaires dans lesquelles on les creuse est particulièrement propre à la conservation du grain. On rapporte que dans des temps de troubles et de dévastation, des silos furent entièrement oubliés, soit que les villages près desquels ils se trouvaient eussent été détruits, soit que les propriétaires de ces fosses eussent ensuite péri dans ces commotions sanglantes. Plus d'un siècle après, le hasard fit découvrir ces magasins souterrains, et le blé n'avait subi aucune altération. Au reste, malgré la fertilité du terrain, la culture est trèsnégligée et très-inhabile; le défaut de population, d'industrie et d'activité, a changé en solitudes incultes près des trois quarts de ces plaines, de ces collines, de ces monts qui nourrissaient sous les Romains dix millions d'habitants siciliens, et fournissaient aussi aux besoins d'une partie de l'Italie.

La Sicile produit encore en abondance des muriers, des oliviers et des vignes. Les vins de Syracuse, de Mascali sur la pente de l'Etna, et de Marsalla, sont en grande réputation et peuvent soutenir la comparaison avec les vins de Chypre et d'Espagne. On cultive aussi l'aloës, le grenadier, l'oranger, l'amandier, le myrte, le cactus, le caroubier et le sumac. Dans

les lieux même où le travail de l'homme ne sollicite plus cette terre féconde, la nature produit pour les botanistes une végétation forte, riche, variée; et la flore de la Sicile a donné lieu à des ouvrages importants et estimés.

FLEUVES ET RIVIÈRES.

Toutes les rivières en Sicile, et même les ruisseaux, sont décorés du nom de fleuves qui, à la rigueur, leur est dû, puisque leur cours, en général très-borné, se jette dans la mer. Les plus considérables de ces rivières sont: la Giaretta, dont le cours, de l'occident à l'orient, a environ trente lieues de longueur : c'était le fleuve Symèthe des Grecs et des Romains; il prend sa source vers le centre de la Sicile, près de Léon-Forte et de Castrogiovanni, reçoit dans son cours plusieurs petites rivières, et se termine dans la mer entre Catane et Augusta, à la côte orientale de l'île; l'Aci, dont les eaux d'un froid glacial sortent pourtant des flancs de l'Etna et viennent s'unir à celles du Symèthe; l'Anapo, dont l'embouchure est au fond du grand port de Syracuse: son nom antique et révéré n'a pas péri, c'était l'Anapus des Grecs; il recevait dans son lít les eaux de la fontaine Cyane, arrosait la colline où s'élevait le temple de Jupiter Olympien, et fut plus d'une fois fatal aux ennemis de Syracuse ce fut sur ses bords, et en voulant le franchir, que l'armée des Athéniens, qui venait de lever le siége de la capitale, fut taillée en pièces et obligée de se rendre prisonnière avec ses généraux. Sous le règne de Denys, Syracuse vit les Carthaginois sur le point de forcer ses murailles; mais les marais qui bordent l'Anapus causèrent dans l'armée africaine une affreuse épidémie qui la contraignit à prendre le parti de la retraite; l'Orèthe, qui arrose les fertiles campagnes de Palerme; il traversait autrefois cette ville; son cours a été détourné dans la vallée; ses eaux charrient quelques paillettes d'or mêlées dans le sable de

son lit; le fleuve Salso, qui prend son nom et sa source dans les salines de Castrogiovanni: c'était l'Himère austral des Grecs; il est désigné aussi par le nom d'Alicata, ville qui se trouve sur un de ses bras; il se jette dans la mer d'Afrique, tandis que l'Himère septentrional, aujourd'hui le Fiume Grande, part des monts Nembrodes et se termine dans la mer d'Italie; les deux fleuves Belici, qui tous deux ont leur embouchure dans la mer d'Afrique: l'un était le Crinisus, et arrosait les plaines de Selinunte; l'autre était Hypsa, peu distant d'Agrigente, actuellement Girgenti: enfin le Platane, autrefois l'Halicus; le Cantaro, l'Onobala des anciens; l'Abisus ou l'Hélore, près duquel Hiéron vainquit les Carthaginois, et un grand nombre de rivières moins considérables, mais qui toutes entretiennent la fertilité de la terre, et la défendent contre l'ardeur d'un soleil brûlant et contre les vents desséchants du midi.

MONTAGNES.

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Il y a peu de pays de plaine en Sicile; la majeure partie de l'île est couverte de collines, de monticules, qui laissent entre eux des vallons resserrés ou des gorges étroites. Deux grandes chaînes de montagnes la traversent du levant au couchant la première est celle des monts Pélores, jadis les monts Neptuniens, qui partent du cap du même nom et se dirigent vers le centre de l'île en s'éloignant peu des côtes septentrionales; les sommets les plus élevés de cette chaîne sont les monts Dinamare et Strapeveri; leur pente du côté du nord est en général fertile et boisée; vers le midi, ils sont plus âpres et plus arides. Une autre chaîne, celle des montagnes de Madonia, appelées Nembrodes par les anciens. commence un peu au midi du point où se termine la première, et se prolonge au couchant jusque vers l'embouchure du Belici, près des ruires de Selinunte. Outre ces principales chaînes, divers embranchements moins élevés partagent les plateaux situés au nord et au midi.

MONT SAINT-JULIEN.

Plusieurs montagnes isolées sont remarquables par leur élévation, sans qu'elle atteigne cependant celle des Alpes ou des Pyrénées: tel est le mont St.-Julien, qui domine la ville et le port de Trapani, l'antique Drepanum des Grecs et des Romains, dont il est séparé par une plaine d'environ une lieue de largeur. Du côté du nord, sa déclivité se plonge dans la mer d'Italie. Malgré les miasmes pestilentiels qui regnent dans la plaine qui s'étend au midi de Trapani, le mont St.-Julien passe pour être le séjour le plus salubre de la Sicile. On compte de nombreux centenaires parmi ses habitants; l'ardeur du soleil est tempérée par les nuages presque toujours amoncelés au sommet de la montagne. Est-ce la douceur du climat et cette température rafraîchie sans cesse qui donnent aux femmes de St.-Julien et de Trapani une beauté remarquable? ou, doit-on reconnaître dans la noblesse de leurs traits, dans la perfection de leurs formes, le sang de ces fameuses prêtresses du temple de Vénus Erycinne, l'élite des plus plus belles femmes de la Sicile, de I'Italie et de la Grèce? Cette empreinte gracieuse d'un culte effacé depuis tant de siècles ne serait pas le seul trait qui s'en offrirait encore; et si la race des prêtresses se perpétue d'âge en âge, il en est de même de ces colombes célèbres et sacrées qu'on nourrissait avec tant de respect dans le temple de Vénus Erycinne, et dont le départ et le retour donnaient lieu à des fêtes brillantes et religieuses, comme si la déesse ellemême eût accompagnée les migrations de ses oiseaux chéris. Les Romains ayant transporté à Rome le culte de Vénus Erycinne, le temple du mont Éryx perdit peu à peu ses honneurs, ses riches tributs et sa célébrité; cependant les colombes n'abandonnèrent pas la montagne et ne l'ont jamais abandonnée depuis. Lorsque ce mont fut consacré par les Siciliens

modernes à saint Julien, on voulut,' dans les accès d'un zèle pieux, détruire les coursiers ailés de la déité païenne; mais elles évitèrent cette proscription qu'on ne put compléter. Ce sont là les seules traces de ce culte si célèbre, car il ne reste aucun vestige du temple. Quelques auteurs ont prétendu que le fort bâti par les Sarrasins sur le sommet de la montagne, et dont il ne subsiste que quelques assises, avait remplacé le temple de Vénus. Les eaux du mont St.-Julien sont recueillies à mi-côte dans de grandes citernes qu'on croit de construction antique. Un aqueduc les conduit dans la ville de Trapani.

Parmi les médailles grecques de Sicilę, celles du mont et de la ville d'Eryx méritent d'être remarquées; les principales portent une tête de Vénus; au revers, une colombe.

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Une tête de Janus; au revers une colombe dans une couronne d'olivier.

Une tête de vieillard; au revers, une tête de femme.

Une tête de Jupiter couronné d'olivier; au revers, la lettre E. Une tête de héros; au revers, Hercule nu.

MONT PELLEGRINO.

La mythologie, l'histoire et les traditions religieuses ont aussi attaché une grande célébrité à une autre montagne d'une médiocre élévation, mais dont l'effet pittoresque et l'admirable situation lui donnent quelque ressemblance avec le volcan qui borne et qui décore le golfe de Naples. C'est ainsi que la ville de Palerme voit s'élever, à l'un des côtés de sa rade, le mont Pellegrino. Il domine la mer, le port, la ville et la fertile et riante vallée qui l'entoure. Du côté du sud-ouest, il n'est séparé que par la vallée de Colli des gorges qui s'étendent depuis Palerme jusque vers Trapani. La masse du mont Pellegrino ne présenté point une forme pyramidale; elle est anguleuse, escarpée, et son sommet se termine par un large plateau. Vừ

de loin, son aspect sévère, l'aridité de ses flancs, leurs découpures précipitées, forment un contraste frappant, mais d'un effet grandiose, avec le site riant, animé, de la ville, du port et de la vallée, et sa couleur sombre, réfléchie dans les eaux de la rade, en fait encore ressortir la limpidité. Les Grecs avaient donné à cette montagne le nom d'Ercta. Des chroniqueurs siciliens attribuent à Saturne, dont ils font un roi puissant et cruel, la construction de la première forteresse élevée sur ce mont long-temps inaccessible. Une race gigantesque, dont on prétendait avoir retrouvé les ossements et les demeures souterraines, comme nous le dirons ailleurs, avait dû occuper cette montagne. La difficulté d'arriver au plateau fertile qui la couronne, et aux sources qui s'y trouvent, l'empêcha long-temps d'être habitée; durant la première guerre punique, Amilcar en fit un camp inexpugnable, et y brava, pendant cinq ans, les efforts des Romains, jusqu'au moment où la victoire navale remportée, près de Drepanum, par le consul Luctatius sur les Car thaginois, contraignit ces derniers à demander la paix et à évacuer la Sicile.

L'histoire, depuis cette époque, ne fait plus mention du mont Ercta; des ruines amoncelées sur son plateau paraissent être les débris de quelquesunes de ces forteresses dont les Sarrasins couronnèrent les hauteurs de la Sicile, afin de tenir en bride sa population. Les auteurs siciliens y veulent voir ou la forteresse de Saturne, ou les retranchements d'Amilcar. Quoi qu'il en soit, le sommet de ce mont, aujourd'hui si célèbre et si fréquenté, n'était visité que par quelques pâtres assez hardis pour en gravir les sentiers. On ne sait même à quelle époque des temps modernes i avait reçu le nom de Pellegrino, qui semblait annoncer d'avance l'affluence que la dévotion et la curiosité y attireraient plus tard. Depuis, le mont Pellegrino est devenu l'objet de la vénération des Siciliens, le but des plus

pieux pélerinages, le sanctuaire des plus ardentes prières, le riche tabernacle que les étrangers comme les habitants de la Sicile et ses souverains décorent des plus magnifiques ornements. Une route superbe, quoique rapide, nommée la Scala, conduit, par quinze replis, jusqu'à la Grotte sacrée, où les légendes siciliennes assurent que le corps de sainte Rosalie, la patronne de Palerme, fut retrouvé en 1624.

Rosalie, l'objet de tant de vœux, vivait, dit-on, dans le douzième siècle à la cour du roi Roger. Les chevaliers normands, vainqueurs de la Sicile, y avaient porté le goût des fêtes, des plaisirs et de la magnificence; il semble que partout les guerriers victorieux embellissent ainsi les jours de leur repos. Issue du sang royal, la jeune Rosalie, brillante de jeunesse et de charmes, devenait, au milieu de cette cour galante, l'objet des hommages les plus vifs. Ils portèrent sans doute le trouble dans son cœur, et les scrupules dans son ame timide. Effrayée des périls qui menaçaient sa vertu, elle s'enfuit secrètement de cette cour dange reuse, et vint se consacrer à la retraite et à la prière, dans une grotte humide et ignorée du mont Peilegrino. D'autres chroniques disent qu'elle était fille d'un comte sicilien nommé Sinibalde, et que, pour se soustraire aux violences des Sarrasins, elle se retira dans cet asile obscur. Quoi qu'il en soit, elle y mourut, disent les mêmes légendes, et son sacrifice, sa beauté, ses malheurs et son tombeau furent effacés de la mémoire des Siciliens.

Environ cinq siècles plus tard, en 1624, Palerme fut en proie aux horribles ravages de la peste; ses habitants, dévorés par le terrible fléau, imploraient en vain, au pied des autels, la miséricorde et les secours du ciel, quand tout à coup un des citoyens descendit du mont qu'il était parvenu à gravir, et annonça qu'une révélation céleste lui avait indiqué la grotte où reposaient, sans honneur et sans sépulture, les ossements de sainte Rosalie:

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