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Successivement un concordat religieux pour la France est conclu entre S. S. et le premier consul. La Toscane, érigée en royaume, est dévolue au prince Louis de Bourbon, fils du dernier duc de Parme, et époux de Marie-Louise, fille du roi d'Espagne Charles IV.

Le 26 juin 1802, Bonaparte est nommé président de la république italienne : le lendemain où il devait être roi, ne devait pas tarder à paraître. Il possédait, en Italie, une grande partie du pouvoir qu'y avait acquis Charles-Quint après la bataille de Pavie. La bataille de Marengo, sauf la différence des nations et de quelques localités, offrait les mêmes résultats que la déroute de François I". Il ne restait plus dans la Péninsule que trois puissances plus ou moins indépendantes : le roi de Naples, menacé déja d'une occupation; le souverain pontife, dont on était près de traverser les états pour aller à Naples, et l'empereur François II, plus sûr de sa possession, qui avait concentré des forces considérables autour de Venise. Le reste rendait compte de son administration au premier caporal français qui survenait avec quelques soldats.

Le 18 mai 1804, le sénat de France présenta à Napoléon le sénatus-consulte qui reconnaissait la dignité impériale dans la famille Bonaparte.

Le 2 décembre de la même année, il fut sacré empereur par le pape Pie VII, venu à Paris à cet effet.

Le 18 mars 1805, la république italienne offre à l'empereur le titre de roi d'Italie, et il l'accepte le 8 mai. I entre à Milan le 26; il y est sacré et prend la couronne de fer qu'il place lui-même sur sa tête, en disant les paroles que nous avons déja rapportées:

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Dieu me l'a donnée; malheur à qui a la touche (*)! »

Gênes, sollicitée par des serviteurs du conquérant, demande sa réunion

(*) Il n'y avait pas eu de roi qui eût reçu le titre de roi des Lombards, depuis CharlesQuint couronné sous ce nom à Bologne, le 14 février 1530 (voyez page 252).

à l'empire français, et passe sous les lois directes de la France. Les États de Parme et de Plaisance reçoivent provisoirement une organisation particulière, qui doit finir par une réunion définitive.

Mais les événements vont se précipiter avec la rapidité des cataractes de la montagne. Celles des souverainetés d'Italie qui sont restées debout et qui gardent encore une autorité monarchique, même la puissance qui a été établie récemment en Toscane par le vainqueur lui-même, sont destinées à périr.

SITUATION DE L'ITALIE. SRS UNIVERSITÉS, SZ

ACADÉMINS.

Nous ne donnerons pas avec de grands développements le récit de tant de faits qui sont partout, et que les contemporains ont vus de leurs propres yeux. Nous nous bornerons à remarquer que l'on se ruait sur l'Italie avec une sorte de fureur, que l'on semblait mépriser ses institutions politiques, qu'il était de bon goût d'insulter ses arts, ses sciences. Il semblait qu'avec cette liberté si peu assurée, mais proclamée avec tant de solennité, on apportait mille connaissances qui manquaient aux Italiens. Nous allons examiner brièvement quel était alors, dans la Péninsule, l'état des sciences et des arts. La trouvait-on donc si appauvrie? et dans le XVIII siècle, ainsi qu'au commencement du XIX, la mère de tant d'hommes illustres n'avait-elle plus que des enfants ignorants et abâtardis? Cette terre féconde ne produisait-elle plus que des fruits amers? Voyons enfin si tous les détracteurs de l'Italie pouvaient lui adresser de justes reproches.

Elle possédait des universités, des écoles publiques et de nombreuses académies. Ces établissements, ou n'étaient pas en vigueur, ou avaient souffert quelque altération dans le XVII siècle; mais dès les premières années du XVIII, ils répandaient un vif éclat, et leur renommée n'avait pas éprouvé d'atteinte depuis cette heureuse

régénération. L'archi - gymnase de Naples comptait soixante-trois chaires, six pour la théologie, dix-neuf pour la physique et les mathématiques, neuf pour la jurisprudence, vingt-deux pour la médecine et la chirurgie, et sept pour les belles-lettres et la philosophie. A Rome, l'archi-gymnase avait été restauré complétement par Benoît XIV ( voy. pl. 86) (*), ce bienfaiteur généreux de l'université romaine. Pie VII (voy. pl. 86) (**) avait ordonné, depuis, que l'on distribuât des encouragements plus efficaces. Rome fut aussi la première ville où l'on établit un mode d'instruction pour les sourds-muets, conformément à la méthode de l'abbé de l'Épée. Ferrare possédait dix-huit chaires, six pour la jurisprudence, six pour la médecine, deux pour les sciences sacrées, et quatre pour la philosophie et les belles-lettres. L'institut de Bologne jouissait d'une réputation reconnue dans toute l'Europe. Benoît XIII lui avait envoyé un magnifique assorti ment d'instruments de chirurgie, reçus en présent du roi Louis XV. En Toscane, Cosme III et Jean-Gaston honorant le lycée d'une protection spéciale, avaient fondé une chaire de droit public, et une autre chaire de botanique, qui fut remplie avec tant de gloire par Targioni Tozzetti. Les écoles publiques appelées léopoldines, attiraient encore un grand nombre d'écoliers qui y trouvaient une instruction solide. On voit dans l'His

(*) La planche 86 offre no 1 le portrait de Benoit XIV. Il était né le 13 mars 1675, et mourut le 3 mai 1758.

(**) Sur la même planche 86 on voit no 2 le portrait de Pie VII. Nous extrayons ce que nous disons de Pie VII dans ce récit, d'un ouvrage intitulé, Histoire de la vie et du pontificat de Pie VII, que nous sommes sur le point de publier. Nous avons résidé tant d'années auprès de ce prince, et tellement connu son caractère, dans les principaux événements de son règne, que nous avons cru devoir entreprendre cet ouvrage, résultat d'un travail de beaucoup d'années, et qui est en ce moment achevé : il comprend toute la vie du saint et courageux pontife.

toire de l'université de Pise, par Fabbroni, combien elle forma de sujets habiles, qui à leur tour instruisaient une foule de Toscans devenus aussi célèbres. La république de Venise accordait des sommes considérables pour entretenir le riche jardin botanique de Padoue. Cette ville comptait en outre deux colléges grecs. Les statuts des écoles de Venise prouvent aussi que les études y étaient noblement encouragées. Hercule III s'était déclaré le Mécène dévoué de l'université de Modène. Le P. Irénée Affo devenait un des ornements les plus brillants de l'université de Parme. A Milan, on avait respecté et amélioré les institutions des Borromées. Il suffit de dire que Muratori fut préfet de la bibliothèque ambroisienne. Des professeurs dignes de leur réputation étaient d'ailleurs appelés à Milan, de toutes les parties de l'Italie, sous le ministère du comte de Firmian.

Le Piémont voyait fleurir l'université fondée par le roi Victor. Gênes entretenait une école de nautique et de sourds-muets. Cette dernière, confiée au P. Assarotti, essayait des perfectionnements que depuis, nous autres inventeurs de la science, nous avons imités en France. Des académies de toutes sortes, de tout rang, sous les noms les plus bizarres, illustraient chaque ville. Il est d'usage de mal parler de l'académie des Arcades; je ne sais pourquoi. On y admettait facilement les étrangers; mais aussi il n'y avait pas en Italie un seul littérateur célèbre, et un seul prince qui en refusât le diplôme. La Crusca reprenait et ennoblissait encore ses travaux. A Turin, le chevalier Lorgna avait eu l'idée généreuse, en fondant la Société italienne des sciences, de consommer une centralisation littéraire, quand il n'était pas possible de penser à une centralisation politique, et d'unir, dans un seul corps académique, toute la puissance scientifique de la Péninsule, ainsi mise en action, comme si cette puissance eût existé dans une seule ville. A Florence, la Société Colombaire, instituée en 1735 par le

chevalier Pazzi, réunissait beaucoup de savants de la ville. On s'assemblait dans la partie la plus élevée du palais Pazzi, d'où était venu le nom de Société Colombaire. Chaque académicien était désigné sous un nom de pigeon, tiré au sort. Il y avait cent noms dans une urne, tels que turco, scodato, lumeggiato, splendido, bianco, grigio, etc. On gardait son nom jusqu'à sa mort. A chaque vacance, le nom était remis dans l'urne. l'ingénieux abbé chevalier Scarpellini restaurait à Rome la Société des Lincei. Elle subsiste encore aujourd'hui, et elle s'assemble dans les appartements les plus élevés du Capitole.

· En 1795,

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Voyons maintenant quels sont les talents et les rares génies qui sont sortis en foule de si grands, de si beaux et de si riches établissements.

Dans les études sacrées nous mettons au premier rang le cardinal Prosper Lambertini, depuis pape, sous le nom de Benoît XIV. Il fut d'abord jurisconsulte, et il exerça cette noble profession avec une rare intégrité. Dans ses heures de loisir, il instruisait des jeunes gens. Au nombre de ses élèves se trouvait Pierre Métastase, qui parcourut ensuite une carrière si différente. Devenu secrétaire du concile, Lambertini fut nommé évêque de Théodosie, puis d'Ancône, puis de Bologne. Son ouvrage de la Béatification des serviteurs de Dieu est le plus important qu'on ait composé sur cette matière. Il eut pour but d'apporter dans l'instruction de ces affaires une juste sévérité, et de détruire des préjugés répandus à cette occasion parmi les protestants.

Les profondes connaissances de Benoît XIV dans l'histoire sacrée, dans la liturgie, et relativement aux décisions des conciles, apparaissent dans ses bulles, dans ses allocutions, dans ses encycliques, qui sont toutes son propre ouvrage. Il introduisit un ordre et une ré

gularité admirables dans le mode de célébration des fêtes pour tous les pays (*). Toujours il sera glorieux pour les littérateurs de voir assigner un premier rang parmi eux, à un homme si grand, qui soutint le sacerdoce avec magnificence et sainteté, qui obtint un respect universel pour le sanctuaire, et qui ne dut tant de succès qu'à l'immensité de sa doctrine, à la justesse de son esprit et à la bonté de son cœur (on a vu pl. 86 le portrait fort ressemblant de Benoît XIV).

Examinons quels sont les talents que l'Italie a produits à cette époque dans la philosophie et dans les mathématiques. Jean-Baptiste Vico, Napolitain, s'appliqua, dès son jeune âge, à l'étude de la philosophie. Il publia d'abord un ouvrage de l'Ancienne sagesse des Italiens. Malheureusement il se perd quelquefois dans un labyrinthe de métaphysique. Un autre ouvrage, intitulé De la Constance de la philosophie, et sur la philologie, offre, selon lui, les fondements de ce qu'il appelait la science nouvelle. Une foule d'idées neuves sont répandues dans ce livre, qu'il faut lire avec attention, et qu'on ne quitte pas, sans en remporter beaucoup de fruit. Il dit que l'origine de la société provient de la religion, des mariages, et des tombeaux. On y trouve bien quelques arguments un peu forcés qui se présentent confusement pour soutenir ces prémisses.

Dans un de ses écrits, fort estimé, il a prouvé, contre l'opinion commune, surtout chez les étrangers, que le Dante est plus grand poète dans son Purgatoire et dans son Paradis que dans son Enfer (**).

(*) Pour la connaissance de l'origine des fêtes, on lit avec fruit l'ouvrage de M. Philbert, l'un des plus savants et des plus laborieux rédacteurs de la Biographie universelle. Son livre, intitulé Manuel des fêtes et solennités, etc., est plein de recherches aussi pieuses qu'instructives. (Paris, Michaud, 1834, in-16.)

(**) Je partage entièrement cette opinion, et c'est ce qui m'a décidé à commencer mes trois traductions par celle du Paradis. Je

ITALIE.

Vico vécut toujours malheureux. Ce grand génie fut persécuté pendant long-temps. Les moments de la réparation allaient venir; mais il mourut en 1744, lorsqu'on le nommait historiographe de l'État de Naples. On doit au P. Appien Bonafede de Comacchio une Histoire critique et philosophique du suicide raisonné. C'est un ouvrage qu'il serait utile de publier de nouveau, de notre temps. - Nicolas Spédaliéri, Sicilien, quí a vécu pendant beaucoup d'années à Rome, à réfuté victorieusement Fréret et les opinions de Gibbon sur le christianisme.Le cardinal Gerdil, auteur d'un ouvrage intitulé, l'Immatérialité de l'ame, démontrée contre Locke, estimait beaucoup Spédaliéri, et il en faisait son ami. -L'abbé Zorzi, Vénitien, avait entrepris une Encyclopédie italienne. Dans son plan, l'arbre des connaissances humaines ne ressemble en rien à celui qui est le point de départ des auteurs de l'Encyclopédie française. Déja il avait composé les articles liberté et péché originel. Léopold et Joseph II protégeaient l'auteur; mais il mourut à 32 ans, et l'ouvrage n'a pas été continué. La ville de Bologne, en 1711, a donné le jour à Marie-Catherine Bassi. En 1732, elle était en état de soutenir des thèses de philosophie, et elle fut immédiatement nommée lecteur dans l'université. Cette studieuse jeune fille fit des progrès rapides dans l'algèbre, la géométrie,et la langue grecque. Devenue épouse du médecin Vérati, elle lui donna douze enfants, et ne cessa de mener de front, avec une grande constance, les devoirs de mère, et ceux de professeur de physique. On lui doit de nouvelles expériences sur la compression de l'air.-Nous ne pouvons oublier le comte Algarotti, Vénitien, célèbre astronome, auteur du Neutonianisme pour les dames. A l'occasion de la publication de cet ouvrage, il reçut de la fille du philosophe anglais le prisme dont ce grand homme

n'ai repris l'ordre suivi par l'auteur que pour
ma seconde édition, celle qui se compose de
neuf volumes in-32.

se servait pour ses expériences. Alga-
rotti se distingua encore par une foule
d'autres connaissances qui le rendirent
Ferdinand Ga-
un des littérateurs les plus renommés
du XVIII° siècle.
liani, Napolitain, que nous avons pos-
sédé si long-temps en France, est auteur
d'un Traité sur les instincts et les
habitudes de l'homme, ou Principes
du droit de nature et des gens. A Pa-
ris, il composa un livre sur la liberté
du commerce intérieur des grains, qui
obtint un grand succès.

LAGRANGE, NE EN PIEMONT. - CALDANI-PIAZZI.

Si les savants des autres parties de l'Europe ont cherché à étendre les progrès des mathématiques, les Italiens ne se sont pas tenus en arrière dans cette science. Lagrange_seul peut être comparé à Newton, à Euler et à Bernoulli. Le Piémontais Lagrange est réputé le prince des mathématiciens du XVIIIe siècle. Sa famille, originaire de Paris, s'était transportée à Turin, dans le siècle précédent, et il y naquit le 25 janvier 1736. Le calcul différentiel et intégral, la théorie des équations, la trigonométrie, l'analyse indéterminée, la mécanique considérée dans le sens le plus absolu, et l'astronomie, l'occupèrent successivement: le vaste génie de Lagrange embrassa tous ces sujets divers. Comme il fut appelé à Paris en 1787, la France croit devoir partager avec l'Italie l'honneur d'avoir été la patrie de Lagrange. En effet, il a composé à Paris une partie de ses plus beaux ouvrages. Caldani, Bolonais, fut proclamé par d'Alembert le premier géomètre et le plus exact algébriste de l'Italie. - Est-il ensuite un nom plus illustre que celui de Joseph Piazzi, né à Pont de la Valteline? Il fut envové de bonne heure à Milan, où il étudia la littérature sous Tiraboschi, et la physique sous le P. Beccaria. Entré, en 1761, dans l'ordre des Théatins, il enseigna la philosophie à Gênes. Il séjourna un moment à Malte, et de là vint à Rome, où il fut lecteur de théologie dogmatique, en même temps que le P. Chiaramonti, depuis Pie VII.

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Pétrone

Appelé, en 1787, par Ferdinand, roi de Naples, il fonda, à Palerme, l'observatoire, dont les plans avaient été donnés par l'architecte français Dufourny. De ce beau temple dédié à Uranie, Piazzi découvrit la nouvelle planète qu'il appela Cérès Ferdinandea (*). Le prince ayant voulu lui envoyer une magnifique médaille d'or d'un grand prix, Piazzi lui demanda d'employer l'or que coûterait cette médaille à lui acheter un cercle équatorial. Delambre, apprenant d'autres découvertes de Piazzi, s'écria : « L'astronomie doit plus à Piazzi et à Maskeline qu'à tous les astronomes qui se sont succédé depuis Hipparque jusqu'à nous. »

MARSILI. VALLISNIERI. — SPALLANZANI. — GALVANI. VOLTA.

L'Italie a-t-elle eu des professeurs distingués dans l'histoire naturelle, dans l'anatomie, dans la médecine et dans la chirurgie? Je citerai l'Histoire de la mer, par le comte Ferdinand-Louis Marsili, fondateur de l'institut de Bologne. Il fut réfuté par Réaumur; mais beaucoup de découvertes du savant bolonais sont reconnues utiles. · Antoine Vallisnieri, de l'État de Modène, cultivait, à 20 ans, l'étude de l'histoire naturelle. Il a écrit

sur les insectes. On lui doit un travail très-spirituel sur l'origine des puces. Il voulut composer pour l'Italie un dictionnaire de la science qu'il cultivait, mais il n'eut pas le temps de l'achever. Père de dix-huit enfants, il les forma tous à l'étude, et il leur donna une éducation honorable.

L'État de Modène vit naître aussi Lazare Spallanzani. Celui-ci fit de fréquents voyages. Après avoir visité la

(*) Les anciens ne connaissaient que six planètes, à partir du soleil, Mercure, Vénus, la Terre, Mars, Jupiter et Saturne. Uranus fut découvert en 1781 par Herschell. Piazzi découvrit Cérès en 1801. Cette dernière découverte redoubla le courage des astronomes. Olbers découvrit Pallas en 1802; Harding découvrit Junon en 1803, et Olbers découvrit Vesta en 1807. C'est Piazzi qui a surtout excité ce zèle si utile aux sciences.

Suisse, la France et la Turquie, il se fixa à Pavie. Bonnet, de Genève, dit que Spallanzani a fait seul, pendant quelques mois, plus de découvertes que n'en ont pu faire, pendant bien des années, les plus célèbres académies de l'Europe. Il a écrit sur la circulation du sang, sur le système de la génération, les effets des sucs gastriques, et la respiration, enfin sur les volcans, et particulièrement sur l'Etna. — La réputation de Louis Galvani, professeur d'anatomie à Bologne, est telle, qu'il suffit de le nommer. Ce nom est devenu celui d'une science. Un autre Italien, Volta, inventeur de l'électromoteur, a donné dans sa pile un instrument qui a fait faire à cette science d'immenses progrès; il a guidé les savants comme avec un fil d'Ariane qui les empêche de s'égarer dans le dédale des hypothèses. Les noms de Galvani

et de Volta seront immortels. L'un a établi une foule de faits en physique, qui ont étendu singulièrement les connaissances; l'autre, en interrogeant la nature par des moyens nouveaux, a surpris ses secrets pour produire l'électricité, et nous a offert, avec une admirable simplicité, l'explication la plus plausible des phénomènes d'un corps si subtil: l'on n'a plus besoin d'imaginer l'existence d'électricités diverses. Graces aux découvertes de ces deux Italiens, le principe électrique est leur, agent chimique ou force magnéun véritable protée, tour à tour chatique: on est tenté de le regarder qu'il se trouve partout où il y a de comme un principe universel, puisla matière, celle-ci ne pouvant exister sans lui.

MASCAGNI. LANCIST. CIRILLO.

VACCA.

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Paul Mascagni, Toscan, se rendit célebre par ses préparations anatomiques. En 1805, il recommença la décomposition de l'eau par le moyen de la colonne électrique, et, le premier, il douta des conséquences que l'on tirait jusqu'alors, en chimie, relativement à la formation de l'acide muriatique. Ces doutes ont ensuite été dé

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