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De tout quoi nous avons rédigé le présent acte, et ont signé après lecture faite.

Ont signé :

FERDINAND D'ORLÉANS,

Hélène-Louise-Élisabeth de MECK

Lembourg-SchwERIN,

Louis-Philippe,

MARIE-AMÉLIE,

Auguste-Frédéricque.

Léopold, Louise, Louis d'Orléans, François d'Orléans, Henri d'Orléans, Antoine d'Orléans, Marie d'Orléans, Clémentine d'Orléans, E.Adélaïde-L. d'Orléans.

Séguier, Portalis, de Broglie, de Bastard, Dupin, Calmon, Delessert, Jacqueminot, C. Gridaine, duc de Dalmatie, comte Gérard, prince de Talleyrand, baron Rantzau, duc de Choiseul, Bresson, Molé, Barthe, Pasquier, duc de Cases, E. Cauchy.

Après la lecture du contrat, le grand référendaire a porté le contrat à la signature de la famille royale. Les deux époux ont signé d'abord, le roi a signé ensuite, puis le roi des Belges, les deux reines, et enfin les princes et les princesses.

«En quittant la magnifique salle de Henri II, si somptueusement restaurée par les ordres du

roi, et si heureusement inaugurée par cette mémorable solennité, on s'est rendu, en traversant la galerie de François Ier, à la grande chapelle du palais, que le roi s'occupe aussi de faire rétablir dans son ancien éclat.

« Les travées supérieures étaient garnies de dames de la ville et d'autres personnes invitées qui suivaient avec émotion l'imposant spectacle offert à leurs yeux.

<«<Le mariage catholique a été célébré par monseigneur l'évêque de Meaux, assisté de monseigneur l'évêque de Maroc, aumônier de la reine, et des grands vicaires du diocèse. Le prélat, dans une allocution touchante, a insisté sur la sainteté des devoirs qu'impose le mariage, et a retracé le tableau des vertus de famille dont le roi et la reine donnent un si noble exemple.

« Le mariage protestant a été célébré dans la salle qui porte le nom de Louis-Philippe, galerie nouvelle, créée par le roi et digne de toutes les autres magnificences du palais.

« M. Cuvier, pasteur, président de l'église réformée de la confession d'Augsbourg à Paris, assisté d'un ministre du saint Évangile, a donné la bénédiction nuptiale. Son discours, plein d'onction, a été suivi d'une invocation pour appeler les faveurs divines sur l'union qu'il venait de consacrer.

« Les cérémonies du mariage se sont terminées à onze heures. Nous essayerions vainement de rendre l'impression qu'elles ont produite : tout en conservant la noble simplicité que l'on admire dans la famille royale, elles offraient le caractère de grandeur et de majesté qui convient à notre royautéƒ'. »

Le séjour à Fontainebleau se prolongea jusqu'au samedi 3 juin 2. Le matin, on faisait de grandes promenades dans la forêt; le soir, il y avait spectacle à la cour 3. Ce fut surtout une fête pour la famille royale de visiter le camp formé près de la ville. Les tentes étaient pavoisées de drapeaux tricolores, et les soldats, dans leur gaîté ingénieuse, s'étaient distribué les rôles pour rendre hommage aux illustres époux: l'un, Raphaël improvisé, avait dessiné des emblèmes allégoriques; l'autre, apprenti MichelAnge, avait bâti un temple à l'hyménée; et le

' Moniteur.

2 Un magnifique album, composé par ordre de M. le comte de Montalivet, et par les soins de M. le baron Taylor, a retracé les cérémonies et les fêtes du mariage. Les dessins sont dus au pinceau de MM. Roqueplan, Lamy, Dauzats, Boulanger, Justin Ouvrié, V. Adam, Viollet-Leduc, etc.

3 Mademoiselle Mars joua les Fausses Confidences, et Duprez chanta Guillaume Tell.

poëte, nouvel Homère, avait chanté l'enlèvement d'Hélène.

Le toit du pauvre et l'asile de la souffrance ne furent point oubliés ; et Fontainebleau, dans sa reconnaissance et dans son enthousiasme, crut avoir retrouvé la charité de Marie-Thérèse, la bonté de Henri IV, et l'hospitalité de Louis XIV,

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CHAPITRE VIII.

ITINÉRAIRE HISTORIQUE ET DESCRIPTIF.

I. COUR DU CHEVAL-BLANC.

François Ier créa cette grande cour à l'aide des terrains qu'il acquit des religieux de l'ordre des Mathurins. Elle sert d'entrée principale au palais de Fontainebleau. Elle prit le nom de cour du Cheval-Blanc sous Charles IX, lorsque Catherine de Médicis y fit placer sous un dôme la représentation en plâtre de la statue équestre de Marc Aurèle, que le Primatice avait, par ses ordres, fait mouler à Rome devant la porte du Capitole. Ce cheval fut brisé en 1626; mais la cour en a gardé le nom. Elle était primitivement fermée par des bâtiments du côté de la place de

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