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gnait des contrats de mariage, recevait les ambassadeurs, donnait une pension à la famille du chevalier d'Assas, créait en faveur du duc de Polignac la charge de directeur général des postes aux chevaux 2, établissait un conseil municipal à Fontainebleau 3, ou recevait des mains de Peyronet, premier ingénieur des ponts et chaussées, la médaille frappée pour l'ouverture de la partie du canal de Bourgogne qui se trouvait sur la généralité de Paris 4.

Mais ces faits, que nous avons choisis entre mille de même nature, pour offrir un aperçu

quiou de joindre à ce nom celui de Fezenzac.» (Mercure français. 1777.)

Le roi, voulant transmettre à la postérité la mémoire du dévouement patriotique de Louis, chevalier d'Assas, capitaine au régiment d'Auvergne, tué en 1760, à l'affaire de Clostercamp, vient de créer une pension de mille livres au profit de la famille de ce nom, jusqu'à l'extinction des mâles. (Fontainebleau, 1er novembre 1777.)

2 1785.

3 Le roi ayant établi un corps municipal à Fontainebleau, les officiers qui le composent ont eu, le 12 de ce mois, l'honneur d'être présentés à Sa Majesté par le duc de Gesvres, gouverneur général de la province de l'Ile de France. (Gazette de la cour, octobre 1785.)

4 A Fontainebleau, le 26 octobre 1785. Piis présenta le même jour au roi son poëme sur l'Harmonie imitative de la langue française.

varié des plaisirs et des occupations de Fontainebleau, se passaient sous les lambris de la cour; un acte plus solennel, et dont l'influence devait s'étendre dans les deux mondes, fut ratifié Louis XVI à Fontainebleau le 10 novempar bre 1786: c'est le traité de commerce et de navigation entre la France et la Grande-Bretagne.

La guerre d'Amérique et l'indépendance des États-Unis avaient fatigué la puissance anglaise. Dans l'espoir de récupérer par les traités ce que la guerre lui avait enlevé, elle envoya des plénipotentiaires à Paris, avec mission de négocier, sous la médiation de l'empereur, avec la France, l'Espagne et la Hollande. Ces conférences amenèrent le traité de 1783 ', qui valut à la France, après cinq années de guerre, quelques restitutions et l'abrogation des articles relatifs à la démolition du port de Dunkerque. Le traité de commerce qui suivit, rédigé à Versailles par Gérard de Reyneval et William Éden, et ratifié par le roi à Fontainebleau 2, établit des conditions

Mais le traité définitif de la paix entre l'empereur et les états généraux des Provinces-Unies des Pays-Bas ne fut signé que le 8 novembre 1785, à Fontainebleau, par leurs ambassadeurs respectifs, sous la médiation et garantie du roi.

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‹ Nous, ayant agréable le susdit traité de navigation et de commerce, en tous et chacun les points et articles qui y sont

plus favorables à l'Angleterre qu'à la France. << Pour s'en convaincre, dit un historien, il suffit de considérer l'article 6, qui contient le tarif des droits sur les marchandises. Ces droits sont légers sur nos marchandises de luxe admissibles en Angleterre; il ne soumet aussi qu'à un impôt très-modéré les marchandises anglaises admissibles en France; voilà toute l'apparence de l'équité et de l'égalité. Mais nos marchandises de luxe ne conviennent qu'à un petit nombre d'acheteurs ; tandis que les marchandises communes conviennent au pauvre comme au riche. L'Angleterre ne nous présentait donc qu'un leurre qui attirait chez elle un profit immense au détriment de nos manufactures les plus précieuses,

contenus et déclarés, avons iceux, tant pour nous que pour nos héritiers, successeurs, royaumes, pays, terres, seigneuries et sujets, acceptés et approuvés, ratifiés et confirmés, et par les présentes acceptons, approuvons, ratifions et confirmons, et le tout promettons en foi et parole de roi, garder et observer inviolablement sans jamais aller ni venir au contraire, en quelque sorte que ce soit; en témoin de quoi nous avons fait mettre notre scel à ces présentes.

« Donné à Fontainebleau, le dixième jour de novembre, l'an de grâce mil sept cent quatre-vingt-six, et de notre règne le seizième. Signé Louis, et plus bas, par le roi, signé GRAvier de VergeNNES.» (Traité de commerce de 1786, en quarante-sept articles.)

parce que les marchandises communes que l'Angleterre nous envoie sont celles qui occuperaient chez nous le plus grand nombre d'ouvriers. C'est là toute la magie du traité de commerce passé en 1786 1. »

Les embarras de plus d'une nature où se trouvait Louis XVI avaient sans doute déterminé ce monarque à accepter ces conditions; en effet, la situation des finances de l'État était déplorable; les folles prodigalités de M. de Calonne avaient épuisé le trésor et ouvert le déficit; les parlements faisaient d'énergiques remontrances, et la nation demandait à grands cris les états géné

raux.

De ce moment, Fontainebleau disparaît dans les nuages politiques ; c'est à Versailles, aux Tuileries, au Temple, que se dénoue le drame le plus imposant et le plus terrible.

1

Pitt, dans son compte rendu des finances en 1786, place au nombre des ressources de la Grande-Bretagne les heureux résultats de ce traité.

2 Par un décret du 1er juin 1791, l'Assemblée nationale réserva au roi les maisons, bâtiments, emplacements, terres, prés, corps de fermes, bois et forêts, composant les grands et petits parcs de Versailles, Marly, Meudon, Saint-Germain en Laye et Saint-Cloud, ainsi que les objets de même nature dépendant des domaines de Rambouillet, Compiègne et Fontainebleau.

CHAPITRE VII.

NAPOLÉON.

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Le trône qu'avait renversé l'orage révolutionnaire, fut relevé par la victoire; et le héros d'Arcole et de Marengo mit sur son front la couronne de Charlemagne. Le nouvel empereur veut donner à son sacre un éclat plus auguste encore que celui de la gloire: il invite le chef de la religion dont il a relevé les autels, à venir en France bénir lui-même cette cérémonie. Le général Caffarelli est chargé de porter à Pie VII la lettre qu'on va lire:

« Très-saint Père,

<< L'heureux effet qu'éprouvent la morale et

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